5 mai 

5

Les 13 vertus

Mai – Le mois des seuils intérieurs

Un pas en arrière pour mieux sentir. Un pas en avant avec plus d’âme.

Le visage des 13 vertus en mai.


Gratitude

Le chemin parcouru
Ce mois-ci, il s’agit de te retourner.
Regarder sans regret.
Remercier ce qui t’a transformé, même quand ça faisait mal.
Ton histoire est un jardin.
Les épines d’hier sont devenues fleurs.


Conscience

Se relier au vivant autour
En mai, l’arbre ne te regarde plus de loin.
Il te reconnaît.
L’air respire avec toi.
Le chant des oiseaux n’est plus décor :
c’est un message.
Tu ne regardes plus la nature.
Tu y appartiens.


Douceur

Guérir par la tendresse du passé
Tu poses une main chaude sur tes souvenirs.
Tu reparles à l’enfant en toi,
celui qu’on a oublié de consoler.
Et d’un geste lent,
tu répares sans effort.
Avec tendresse.
Avec présence.


Courage

Choisir ta voie, même seul
Ce que tu choisis ce mois-ci…
ce n’est pas ce qu’on attend de toi.
C’est ce qui te ressemble.
Tu t’écartes doucement du sentier commun.
Tu fais un pas dans ta direction.
Et tu sens ta liberté respirer.


Discernement

Voir clair dans le brouhaha du monde
Le monde parle fort.
Tu choisis d’écouter bas.
Tu regardes un mot, un titre, une info…
Et tu respires avant de croire.
Ce mois, tu redonnes la parole à ta boussole.
Tu décides de voir avec l’intérieur.


Joie

Joie du lâcher-prise
Tu relâches une tension.
Puis une autre.
Et encore une.
Tu respires.
Tu n’attends plus que tout aille bien pour sourire.
Tu choisis d’alléger,
ici, maintenant,
même sans raison.


Patience

La patience des graines
Tu sèmes.
Et tu n’attends rien.
Tu arroses sans vouloir contrôler.
Tu laisses la vie pousser à son rythme.
Ce mois, tu désapprends la précipitation.
Tu te remets au tempo du vivant.


Sincérité

Sincérité des désirs profonds
Ce qui brûle en toi n’est pas une erreur.
Ce n’est pas un caprice.
C’est un appel.
Ce mois, tu lui donnes une voix.
Tu oses dire : J’ai envie de vivre ça.
Sans calcul.
Sans justification.


Humilité

Humilité des savoirs et des opinions
Tu cesses de vouloir convaincre.
Tu commences à vraiment écouter.
Peut-être que tu t’es trompé.
Peut-être que tu ne sais pas.
Et dans cet espace…
la vérité s’approche enfin.


Bienveillance

Aimer sans dominer
Tu n’es pas là pour corriger.
Tu es là pour voir.
Tu accompagnes sans tirer.
Tu transmets sans écraser.
Tu regardes l’autre comme un mystère sacré,
même si tu connais le chemin.


Simplicité

Dire non avec amour
Tu ne dis pas non pour t’éloigner.
Tu dis non pour rester juste.
Tu laisses passer ce qui ne t’appartient pas.
Tu simplifies sans couper.
Et tu retrouves ton axe,
au cœur du calme.


Confiance 

Offrir ta confiance sans te trahir
Tu ouvres ton cœur,
non parce que l’autre est parfait,
mais parce que tu choisis d’aimer vrai.
Ce mois, tu tends la main,
même avec la peur.
Tu avances,
sans te perdre.


Pardon

Pardonner dans le monde du travail
Tu te souviens de tout ce que tu as enduré…
sans broncher.
Et tu poses tes armes.
Tu ne te définis plus par ce qu’on t’a fait subir.
Tu retrouves ta dignité,
hors du regard social.
Et tu pardonnes,
non pour effacer,
mais pour ne plus t’abîmer.

Gratitude

Ce que tu rends à la lumière ne te retient plus

Lettre invisible, pardon silencieux, reconnaissance profonde

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Tu n’as pas à tout dire.
Tu n’as pas à tout expliquer.
Mais il y a peut-être…
quelque chose à rendre.

Un poids ancien.
Un souvenir qui serre encore.
Un mot que tu aurais voulu dire,
ou ne jamais entendre.

Tu n’es pas obligé de comprendre.
Mais tu peux, aujourd’hui,
déposer ce que tu n’as plus à porter.

Ferme les yeux.
Pose une main sur ton cœur.
Il y a là, quelque part,
un nom. Une scène. Un nœud.

Tu peux écrire une lettre.
Ou juste la ressentir.
Tu peux la murmurer au vent,
ou la laisser se dissoudre dans la lumière.

Ne la relis pas.
Ne la commente pas.
Laisse-la partir.
Comme on lâche une corde qu’on tenait trop fort.

Tu n’as pas besoin qu’on t’entende.
Ni d’être compris.
Le vrai pardon ne demande rien.
Il libère sans retour.

Chaque fois que tu pardonnes en silence,
quelque chose s’ouvre.
Un espace.
Un souffle.
Un battement plus calme.

C’est ton propre cœur
que tu dégages de l’emprise.

Ce que tu offres à la lumière
n’a plus à rester accroché.

Et peut-être qu’au fond…
le pardon que tu t’accordes
est le plus urgent.

Pas parce que tu as fauté.
Mais parce que tu as survécu
sans jamais te dire merci.

Aujourd’hui, tu peux le dire.
À voix basse.
Au bord du monde.
Comme une prière sans religion.


Je me rends grâce d’avoir tenu.

Là où je pardonne, je reviens entier.


Conscience

Ce que ta main peut réveiller

Habiter la matière. Et se laisser habiter en retour

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Il y a longtemps,
tu touchais le monde.
Et le monde te répondait.

Tu n’avais pas besoin de comprendre.
Ton corps savait.
Tes mains savaient.

Puis on t’a appris à tout manipuler.
À cliquer, à glisser, à consommer.
Plus personne ne t’a parlé des pierres.
Ou des feuilles.
Ou des arbres qui gardent les secrets.

Tu as appris à regarder.
Mais sans vraiment voir.
À toucher.
Sans vraiment sentir.

Aujourd’hui, reviens.

Cherche une écorce.
Un galet.
Un fruit.
N’importe quoi…
qui n’ait pas été fabriqué.

Pose ta main.
Pas pour prendre.
Mais pour écouter.

Ferme les yeux.
Respire.
Et sens que ce que tu touches
te touche aussi.

La nature n’est pas un décor.
C’est un langage.
Ancien.
Silencieux.
Profond.

Sous ta main, il y a une mémoire.
Quelque chose qui se souvient d’avant toi.
Quelque chose qui t’accueille
sans rien demander.

C’est une porte.
Mais elle ne s’ouvre qu’à la lenteur.
Qu’au respect.
Qu’au cœur nu.

Ce n’est pas toi qui observes.
C’est le monde qui te regarde revenir.

Tu n’as rien à prouver.
Juste être là.
Présent.
Tactile.
Vivant.

Laisse la pierre te parler.
Laisse l’arbre te reconnaître.
Laisse la feuille laisser une trace en toi.

Tu n’es pas seul.
Tu ne l’as jamais été.

Tu es attendu.
Par chaque branche.
Chaque mousse.
Chaque grain.

En touchant la Nature, je me laisse façonner par elle.
Sa matière me reconnaît.


Douceur

Le baume et la mémoire

Quand ta douceur devient un lieu de guérison

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Il y a un souvenir.
Tu ne l’appelles plus.
Mais parfois, il revient.

Il ne crie pas.
Il ne frappe pas.
Il attend. Dans un recoin de ta mémoire.
Comme un enfant oublié dans une pièce fermée.

Tu as voulu passer à autre chose.
Tu as cru que l’oubli suffirait.
Mais il y a des douleurs qui ne veulent pas disparaître.
Elles veulent juste être tenues.

Alors aujourd’hui, tu fais un pas.
Sans chercher à rouvrir.
Sans vouloir expliquer.
Juste pour t’asseoir près de ce souvenir.
Comme on s’assoit près d’un feu.

Tu poses une main invisible sur l’épaule de ton passé.
Et tu restes là.
En silence.
En présence.
En douceur.

Tu ne corriges rien.
Tu ne réécris pas l’histoire.
Tu fais juste ce qu’on ne t’a pas appris :
Rester doux face à la douleur.

Tu souffles sur la plaie, lentement.
Et tu dis : Je sais que tu as eu mal.
Alors, rien que ces mots, dans ce murmure, sont déjà une guérison.

Tu n’attends pas que ça passe.
Tu ne veux pas que ça s’efface.
Tu offres un baume.
Tiède.
Humain.
Présent.

Et quelque chose s’apaise.

Tu comprends soudain que tu n’as pas besoin d’une autre histoire.
Tu as juste besoin d’un autre regard.

Un regard tendre.
Un regard qui ne juge pas l’enfant blessé que tu étais.
Un regard qui dit : Tu as traversé. Tu es encore là. Tu peux être aimé, même avec cette trace.

Tu n’as plus besoin de fuir.
Tu n’as plus besoin d’enfermer.
Tu peux respirer avec.
Comme on respire avec une brise chaude sur une cicatrice nue.

Tu es devenu ton propre refuge.
Et c’est peut-être ça, guérir.


Je n’ai plus besoin de fuir ce souvenir. Je peux lui offrir ma douceur.


Ce que je contiens avec amour, cesse de me contenir.


Courage

Le non qui te révèle

Quand tu renonces à te trahir, tu te retrouves entier

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Il y a des oui qui pèsent.
Et des silences qui étranglent.

Tu connais ça.
Tu as déjà accepté par peur de décevoir.
Tu as souri pour éviter l’orage.
Tu as acquiescé, alors que quelque chose criait dedans.

Longtemps, tu as confondu l’amour avec l’approbation.
Et la paix avec l’absence de conflit.

Mais au fond… tu sais.

Il y a des moments où dire non, c’est se sauver.
Où dire non, c’est se rester fidèle.
Pas par orgueil.
Par intégrité.

Tu n’as pas besoin de hausser le ton.
Tu peux juste refermer une porte, doucement.
Et te tenir droit, dedans.

Tu peux dire : Je comprends, mais je ne peux pas.
Et sentir que cette simple phrase
est une libération.
Un souffle.

Tu ne rejettes personne.
Tu te rappelles à toi.
Et c’est déjà beaucoup.

Il y a des non qui isolent… un instant.
Mais qui réparent une vie entière.

Chaque fois que tu choisis de ne pas te tordre,
Tu rallumes un feu sacré.
Invisible, mais bien vivant.

Un feu qui dit :
Je suis en train de devenir moi.

Tu n’as rien à prouver.
Tu as juste à être vrai.

Un seul non, juste.
Peut te rendre plus vivant que mille oui obtenus.

Ce non m’ouvre un vrai oui.

Mon non est un sanctuaire.


Discernement

Laisser l’eau redevenir claire

Ce n’est pas que tu ne sais pas. C’est que tu n’entends plus.

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Le monde te parle trop fort.
Trop souvent.
Trop vite.

Il t’interrompt dès que tu commences à penser.
Il t’inonde, puis te reproche de ne pas voir clair.

Mais ton âme n’a pas besoin de bruit.
Elle respire dans le calme.
Elle écoute entre les lignes.
Elle sait déjà.

Il ne s’agit pas de fuir.
Ni de t’isoler pour toujours.

Il s’agit de te retrouver.
Quelques heures.
Quelques instants.

Fermer les écoutilles.
Éteindre les fenêtres du monde.
Faire silence… pour mieux discerner.

Tu peux imaginer ton esprit comme un verre d’eau posé sur une table.
Troublé par les secousses du quotidien.
Tu n’as pas besoin de remuer.
Juste… attendre.
Laisser reposer.

Et l’évidence remonte.

Ce n’est pas un vide.
C’est une clarté qui revient.

Tu redécouvres ton propre souffle.
Tes propres contours.
Ta propre voix.

Elle ne crie pas.
Elle n’impose rien.
Elle murmure.
Mais elle est là.

Ce monde veut des avis.
Des prises de position.
Des réponses rapides.

Mais toi, tu choisis autre chose.
Tu choisis d’habiter l’espace entre les mots.
De revenir à ce qui résonne vraiment.

Moins de bruit, plus de lucidité.

Le silence est une lampe.


Joie

Le pas qui ne va nulle part

Et pourtant… il te ramène à toi.

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Tu avances chaque jour.
Mais souvent sans t’y retrouver.
Tu marches pour arriver,
pas pour être.

Le monde te pousse vers l’utile.
Vers l’objectif.
Vers le rendement.

Il t’a fait oublier
la beauté de flâner.
La noblesse du pas gratuit.

Aujourd’hui, fais un pas
sans vouloir arriver.

Juste… un pas.

Tu poses ton pied.
Lentement.
Et c’est comme si la Terre te reconnaissait.

Tu n’attends rien.
Tu ne prouves rien.
Tu ne gagnes rien.

Mais tu ressens.
Et cela suffit.

Ce pas…
c’est une délivrance.
Un espace clair
entre deux battements.

Une respiration offerte
au cœur qui s’essouffle de courir.

Tu n’as pas besoin d’aller quelque part.
Le pas est déjà un monde.
Il contient le ciel,
la chaleur du sol,
la présence nue.

Le simple fait de ne pas poursuivre
te libère d’un poids invisible.
Tu ne fuis plus.
Tu ne cherches plus.
Tu es.

Dans les traditions anciennes,
le pas inutile était un pas sacré.
Il ouvrait l’espace du mystère.
Il tissait un lien
entre la chair et l’invisible.

Ce pas que tu fais aujourd’hui,
sans but, sans gloire,
c’est peut-être le plus grand.


Je n’ai pas besoin d’aller quelque part pour me sentir vivant.

Un seul pas suffit à revenir au cœur.


Patience

Ce que tu fais sans témoin

a peut-être déjà commencé à fleurir.

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Tu as plié une couverture.
Tu as noté une idée dans un coin.
Tu as vidé une tasse.
Tu as fermé une porte doucement.

Rien d’extraordinaire.
Rien d’admiré.

Et pourtant.
Tu viens peut-être
de poser la première pierre
de quelque chose qui durera.

Le monde ne te regarde pas quand tu sèmes.
Il attend de voir ce qui pousse.

Mais toi,
tu peux bénir la graine
avant qu’elle germe.

Aujourd’hui,
ne cherche pas à faire grand.
Fais juste vrai.
Fais juste lent.
Fais juste avec ton cœur dedans.

Un petit geste peut être un pacte.
Une promesse que tu signes en silence
avec ce que tu vas devenir.

Il n’y a pas d’inutile
quand tu es là pour de vrai.

Même un soupir est un commencement.
Même une respiration consciente
nourrit ton lendemain.

Tu n’es pas en train de perdre du temps.
Tu t’enracines.

Et parfois,
le plus beau fruit vient
du geste que tu as presque oublié d’avoir posé.


Tout ce que je fais avec intention nourrit un futur invisible.

Bénis le petit. Il sait déjà où il va.


Sincérité

Le feu qui ne demande plus la permission

Rallumer ce qui brûlait avant d’apprendre à te taire.

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

On t’a appris à être calme.
À ne pas déranger.
À peser chaque mot.
À étouffer ce qui déborde.

Tu as appris à contenir.
À calculer.
À sourire quand tu voulais crier.

Mais il y a en toi une voix.
Elle ne parle pas en phrases.
Elle gronde doucement, tout au fond.
Elle ne s’est jamais tue.
Elle attend.

Ce n’est pas une révolte.
C’est une vérité nue.
Une force ancienne.
Elle ne veut pas convaincre.
Elle veut vivre.

Aujourd’hui, tu peux lui dire oui.
Sans bruit.
Sans spectacle.
Juste ce oui silencieux…
qui met fin à toutes les concessions.

Tu n’as pas besoin d’avoir raison.
Tu as besoin d’être vrai.

Ce feu n’est pas dangereux.
Ce feu éclaire.
Il ne brûle pas les autres.
Il te rend vivant.

Rappelle-toi.
Avant qu’on t’apprenne à te contrôler,
tu étais pur élan.
Joie brute.
Frisson sans explication.

Ce n’est pas le monde qui attend ta sagesse.
C’est ton âme qui attend ton feu.

Dis-le.
Même à voix basse.
Même dans un souffle.

Je suis ici pour être vivant.
Mon feu est légitime.

Rien n’est plus raisonnable… que d’écouter ta flamme.


Humilité

Ce que tu as vraiment vu

Retirer les filtres sans effacer la mémoire.

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Tu as raconté cette histoire plusieurs fois.
Tu la connais par cœur.
Elle est devenue un repère.
Un souvenir bien rangé.
Une vérité que tu n’as plus remise en question.

Mais aujourd’hui,
tu t’arrêtes.

Tu inspires.
Tu regardes à nouveau.
Sans chercher à prouver.
Sans chercher à défendre.

Qu’as-tu vraiment vu ?
Qu’as-tu vraiment entendu ?

Pas ce que tu as ressenti.
Pas ce que tu crois qu’on a voulu dire.
Juste… ce qui s’est passé.

C’est difficile, parfois.
Parce que tes blessures ont mis des mots à ta place.
Parce que ton cœur a tremblé plus fort que ta mémoire.
Parce que tu avais besoin d’un sens.

Mais maintenant,
tu n’as plus besoin d’avoir raison.
Tu as besoin d’être libre.

Et la liberté commence par cette épure.
Tu retires les couches.
Tu effaces le maquillage.
Tu regardes le fait nu,
sans jugement.
Sans décor.

Ce n’est pas de l’oubli.
C’est une offrande de clarté.
Un retour au réel.
Un retour à toi.

La vérité,
n’est jamais une arme.
C’est une fenêtre ouverte sur l’inconnu.

Ce que je crois n’est pas toujours ce qui s’est passé.

Je choisis la lumière… même si elle bouscule mes certitudes.


Bienveillance

Honorer l’élan, même tremblant

La bienveillance comme acte sacré de non-ingérence
☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Quand quelqu’un tente…
quelque chose de neuf s’ouvre dans l’invisible.

C’est encore fragile.
Encore maladroit.

Mais c’est vivant.

Tu peux l’écraser d’un regard qui juge.
Ou l’envelopper d’un silence aimant qui accueille.

Tu n’es pas là pour évaluer.
Ni pour corriger.
Tu es là pour nourrir ce qui naît.

Regarde l’élan.
Regarde vraiment.
Pas l’esthétique.
Pas l’efficacité.
Regarde le feu qui pousse sous l’écorce.

Quand un enfant montre un dessin,
quand un ami tente un pas,
quand un inconnu partage un mot…
tu as le choix.

Être le vent
ou la pierre.

Être le soleil
ou l’ombre.

La bienveillance ne cherche pas à améliorer.
Elle accueille.
Elle bénit.
Elle garde les mains ouvertes.

Tu n’as rien à ajouter.
Juste à voir.

Et dire peut-être, d’un souffle sincère :
J’aime la façon dont tu as osé.

Ça suffit.
Ça sauve.

L’audace mérite plus que la correction.
Je veille, sans façonner.


Simplicité

Laisser passer le vent

Dire non sans te refermer. Dire vrai sans te justifier.

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Tu n’es pas là pour tout faire.
Ni pour tout dire.
Ni pour répondre à tout.

Il y a des choses qui passent…
et que tu peux laisser filer.

Un message.
Une demande.
Un tu devrais de plus.

Tu peux ne pas attraper.
Tu peux ne pas expliquer.

Il y a une paix discrète
dans ce rien que tu ne fais pas.

Tu n’as pas renoncé.
Tu as choisi.

Chaque jour, on te tend des fils.
Des invitations. Des sollicitations. Des urgences fabriquées.
Tu pourrais croire que dire non, c’est fermer.
Mais en réalité, c’est ce qui t’ouvre.

Quand tu dis non,
tu déplies un autre espace.
Celui de l’écoute de toi.
Celui du respect de ton rythme.
Celui du retour à l’essentiel.

Il n’y a pas de violence dans ce refus.
Juste une tendresse lucide.

Tu regardes la vie qui t’invite à danser.
Mais cette fois, tu souris sans te lever.

Tu restes assis là,
sur la chaise invisible de ta vérité douce.
Tu regardes le ballon passer devant toi,
et tu n’as même pas besoin de tendre la main.

Tu respires.
Et tu restes.
Entier.

Les anciens disaient :
ne laisse entrer que ce qui allège.
Ce qui t’aligne.
Ce qui te fait grandir sans te diviser.

Tu peux bénir ce que tu ne prends pas.
Remercier ce que tu ne choisis pas.

Car chaque non posé avec calme
est une offrande subtile à ton axe.

Je n’ai pas à tout attraper.

Là où je ne tends plus la main, je retrouve mon centre.


Confiance

Dire une vérité douce

Ouvrir un peu sans se perdre. Partager sans s’effacer.

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Tu n’es pas obligé de tout dire.
Ni de tout taire.
Tu peux juste… ouvrir une petite porte.

Un mot.
Un fragment vrai.
Un éclat de toi qui respire.

Pas pour prouver quoi que ce soit.
Pas pour te défendre.
Mais pour faire lien.

Dans ce monde trop rapide,
on parle souvent pour convaincre.
Pour cacher. Pour détourner.
Et parfois… pour ne pas sentir.

Mais il existe un autre langage.
Plus calme.
Plus vivant.
Celui d’une vérité offerte avec tendresse.

Un mot posé sans peur.
Sans attente.
Juste pour dire : je suis là.
Et c’est vrai.

Dire une vérité douce,
c’est comme allumer une veilleuse dans la nuit.
Tu ne dévoiles pas tout.
Mais tu rends la présence possible.

C’est ce murmure qui ne prend pas toute la place,
mais qui éclaire juste assez pour rassurer le cœur.

Tu n’as pas besoin de tout montrer pour être vrai.
Tu n’as pas besoin de tout expliquer pour être clair.

Un mot sincère suffit.
S’il vient de l’intérieur.
S’il n’attend rien.
S’il honore le lien sans l’enfermer.

Les anciens disaient que la parole est un feu sacré.
Si tu l’orientes mal, elle brûle.
Si tu l’honores, elle éclaire.

Dire une vérité douce,
c’est faire vibrer l’amour sans bruit.

C’est offrir un bout de soi
sans poser de fardeau dans la main de l’autre.

Et dans ce geste nu,
la confiance germe.
Le lien s’apaise.
L’âme se reconnaît.

Ma parole peut relier sans blesser.

Je peux dire vrai sans me perdre.


Pardon

Redessiner le cercle

Se pardonner d’avoir trop encaissé.

☽ ⋅⋅⋅ ❈ ⋅⋅⋅ ☾

Il y a des choses que tu n’aurais jamais tolérées dans ta vie personnelle.
Et pourtant… tu les as acceptées là-bas.
Au travail.
Sous prétexte de professionnalisme.
De hiérarchie.
De contrat.

Un regard qui dénigre.
Un mot qui rabaisse.
Un silence coupant.

Tu as serré les dents.
Tu as tenu.
Parce qu’on t’avait appris à faire bonne figure.

Mais ton corps, lui, n’a pas oublié.
Et ton âme…
Elle sait.

Tu n’es pas venu au monde pour te durcir.
Tu n’es pas né pour encaisser l’inacceptable sous prétexte d’obligation.

Il est temps d’oser une parole intérieure simple :
Ça, je ne le laisserai plus entrer.

Imagine un cercle autour de toi.
Ton espace.
Ce qui t’appartient.
Ce que tu choisis d’ouvrir.

Pendant trop longtemps, tu as laissé des pas lourds piétiner ton jardin.
Des attentes qui n’étaient pas les tiennes.
Des exigences sans cœur.

Aujourd’hui, tu reprends le bâton du gardien.
Tu traces une limite.
Dans le sable.
Dans ton corps.
Dans ta mémoire.

Pas pour exclure.
Mais pour te retrouver.

Les anciens disent qu’une blessure non reconnue devient un nœud invisible.
Un poids subtil qui alourdit ta vibration.

Pardonner, ce n’est pas oublier.
Ce n’est pas excuser.
C’est se redresser.
Récupérer ce qui a été écrasé en silence.

Quand tu dis :
Je ne dirais plus oui à ça,
tu brises un vieux sort.

Tu t’autorises à ne plus supporter l’insupportable.
Et cette autorisation-là…
change tout.

Je retrouve mes limites saines.

Mon respect est une frontière sacrée.


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et que tu veux rester relié aux prochains textes-médecine,
je t’invite à rejoindre la lettre de ceux qui chercher à se guérir, à grandir, à bâtir et à transmettre.

Elle voyage lentement, au rythme du cœur,
et apporte ce qui doit être semé.

A propos de l'auteur

Matthieu Biasotto

Auteur indépendant toulousain, rêveur compulsif et accro au café. J'écris du thriller, du suspense avec une touche existentielle.

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