La liberté confisquée : Chapitre 6

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Les masses se laissent séduire par la cohérence d’un système totalitaire parce qu’il simplifie le monde complexe en une formule rassurante.

Hannah Arendt

Si tu jettes un coup d’œil à notre pelote, tu constateras qu’on a déjà tendu de nombreux fils. Ils étaient essentiels à une compréhension plus vaste que celle de notre simple expérience du quotidien.

C’était au prix de basses vibrations, d’une sensation effrayante d’être coincé de tous les côtés. Mais en partant de simples courriers de refus tamponnés par l’académie de Toulouse, on s’est finalement élevé si haut que la vision d’ensemble commence à nous apparaître peu à peu.

En tirant sur les bonnes ficelles, on a décollé de ta cuisine pour s’apercevoir que, vue d’en haut, notre chère liberté passe sous un rouleau compresseur respectant une logique bien particulière. Et cette logique pourrait-être résumée en une seule citation de David Rockefeller (2002, Memoirs) :

« Certains croient même que nous faisons partie d’une cabale secrète œuvrant contre les meilleurs intérêts des États-Unis… pour construire une structure politique et économique mondiale intégrée — si c’est l’accusation, je plaide coupable, et j’en suis fier. »

Tu as vu comme moi que chaque crise, chaque « urgence » sanitaire, sécuritaire ou financière n’est jamais un hasard. C’est toujours une pierre posée en plus sur le chantier de la grande œuvre des élites : la confiscation méthodique de nos libertés.

Il faut que tu comprennes que les élites ne fonctionnent pas comme toi et moi, ballotés par les imprévus du quotidien. Elles pensent comme des architectes.

D’abord, elles tracent l’objectif sur leur plan : un monde numérique, contrôlé, transparent pour elles et opaque pour nous.

Ensuite, elles dressent l’inventaire des briques existantes : les banques centrales, les géants du numérique, les infrastructures énergétiques, les médias dociles, les think-tanks.

Puis, elles listent les jalons à franchir : voter telle loi, déployer tel outil, imposer tel réflexe culturel.

Enfin, elles ordonnent le tout dans un agenda : étape 1, étape 2, étape 3. Comme un escalier.

Reste alors une question : comment faire grimper les peuples dans cet escalier sans qu’ils s’enfuient en hurlant ? La réponse tient en un mot : crises.

Des crises frontales, brutales, qui sidèrent, comme une pandémie, un attentat, un crash financier.

Et des crises passives, bien plus lentes, qui usent et préparent le terrain. C’est par exemple, l’insécurité, le climat, la dette.

À chaque palier, la crise joue le rôle de prétexte. Elle permet d’installer le jalon suivant sur la brique déjà en place, sans opposition, sans responsabilité visible. C’est la stratégie du choc théorisée par Naomi Klein.

Aux yeux du peuple, tout semble être une suite d’accidents. Aux yeux des élites, tout est une chorégraphie.

Maintenant, laisse-moi t’offrir une rapide anatomie de la crise afin d’y voir plus clair…

Vois-tu, la crise démarre toujours par un déclencheur, l’étincelle, un événement catalyseur.

Pour une crise sanitaire, ce peut être l’apparition d’un virus (comme le Covid-19). Pour une crise financière, c’est par exemple l’effondrement d’une banque (Lehman Brothers en 2008). Pour une crise politique, ce peut être un attentat (par exemple, l’attaque du 11 septembre 2001).

Ces événements servent de prétexte narratif. Ils instaurent parfaitement l’urgence, le danger imminent ou la menace collective. C’est le fameux « Problème » de la matrice « Problème-Réaction– Solution ».

Ensuite, vient l’amplification médiatique, « l’onde de choc ». Le déclencheur brut est immédiatement mis en récit par les médias et les institutions, souvent avec des images fortes et des slogans qui claquent.

Le virus devient une « guerre » (Macron, 16 mars 2020). La crise financière devient « too big to fail ». Les attentats deviennent « Patriot Act » et une « guerre contre le terrorisme ».

Le récit amplifié installe un climat de peur et crée une acceptabilité sociale pour des mesures exceptionnelles.

L’étape suivante est la « Réaction » du peuple, autrement dit « la panique organisée »

Les populations, sidérées (et saturées d’infos calibrées), réclament une protection. Les gouvernements peuvent alors suspendre des droits fondamentaux sous prétexte d’urgence.

Pour une crise sanitaire, c’est la valse des confinements, QR codes et suspension des soignants.

Pour une crise financière, on a un florilège de plans de sauvetage bancaires massifs (700 Mds $ TARP en 2008).

Pour une crise terroriste, on déclenche le Patriot Act (2001) ou l’état d’urgence (France 2015).

A ce stade, la peur est transformée en un consentement à la restriction. Reste à imposer la « Solution », c’est-à-dire « le nouveau cadre ».

En effet, chaque crise débouche sur un élargissement du pouvoir des élites et un rétrécissement durable des libertés.

Suite à la dernière crise sanitaire, on a pu voir fleurir une identité numérique de santé (EU Digital COVID Certificate, qui est la base de l’EUDI Wallet). Donc notre fameux pass vaccinal n’était rien d’autre que l’embryon technique du portefeuille européen d’identité.

Suite à la dernière crise financière, on a vu une concentration accrue des banques et fonds d’investissement (BlackRock, Vanguard).

Suite à la dernière crise terroriste, on a constaté une surveillance de masse, via le Patriot Act encore actif 20 ans plus tard.

Ici, ce qui est présenté comme « provisoire » devient structurel.

Bien entendu, le malheur des uns fait le bonheur des autres, il y a toujours un bénéficiaire, comme je te l’ai expliqué. Pour le trouver, il suffit de suivre l’argent et le pouvoir.

Pour la crise du Covid, le grand gagnant est Big Pharma : Pfizer a enregistré +36 Mds $ de revenus vaccin en 2021.

Pour la crise de 2008, les banques ont été renflouées, et les classes moyennes endettées.

Pour le 11 septembre, c’est le complexe militaro-industriel et géants de la cybersurveillance qui ont décroché le pompon.

Quoi qu’il arrive, le peuple paie toujours la facture et les élites consolident leur position. C’est si efficace, qu’il suffit d’enchaîner les crises pour en faire une méthode, un mode de gouvernance. Ainsi, la crise n’est pas une anomalie, c’est le système lui-même.

Tout ce que je viens de t’expliquer concerne les crises dites « frontales ». Mais il existe une mécanique qu’on pourrait appeler les crises « en perfusion » ou crises « latentes ». Poursuivons cette « masterclass élite » avec les crises rampantes…

Contrairement aux crises frontales qui frappent soudainement et justifient des mesures d’urgence, les crises passives sont entretenues volontairement à bas bruit, comme un robinet qu’on laisse couler pour préparer le terrain.

Une crise passive est une situation problématique maintenue volontairement dans un état non résolu, assez grave pour générer de l’insécurité diffuse, mais pas assez explosive pour forcer une solution immédiate. Je suis sûr que tu vois très bien de quoi je parle…

Elle agit comme un bain marie de peur : les citoyens s’habituent à un niveau permanent de malaise, qui justifie ensuite le passage à un cran supérieur de contrôle. Voici comment ce genre de crises fonctionne en détails :

La première étape est la création qui va permettre d’instaurer la tolérance. Et le plus beau, c’est qu’il suffit de « ne rien faire ». C’est le cas de l’immigration incontrôlée, de l’insécurité urbaine ou des ghettos. On « observe » sans agir réellement.

C’est le cas aussi d’une politique énergétique fragilisée (fermeture du nucléaire en Allemagne, dépendance au gaz russe). On engendre une vulnérabilité programmée.

Ensuite, le sable se durcit en ciment. C’est l’enlisement, les médias relatent régulièrement des faits divers, des vagues de chaleur, des crimes choquants.

Le climat émotionnel s’installe, on sait, on voit bien que « quelque chose cloche », mais on s’y habitue.

Tout ça favorise le pré-conditionnement. L’opinion se résigne : « c’est normal qu’il faille plus de caméras, plus de surveillance, plus de quotas carbone… ».

Les citoyens sont « mûrs » et finissent par réclamer eux-mêmes le contrôle, au nom de la sécurité ou de la planète.

Ce goutte-à-goutte est une lente anesthésie qui engendre de la résignation et un consentement progressif. C’est aussi puissant que le coup de massue des crises frontales. Ces crises passives sont juste plus perverses : elles ne déclenchent pas de révolte immédiate, mais elles usent les esprits, elles habituent les peuples à vivre dans un malaise permanent.

Et on ne peut même pas dénoncer l’intention de nuire qui motive ce type de crise à incubation longue puisque les frontières floues permettent à l’inaction de se diluer dans la complexité.

Dans ces configurations dites « rampantes », la négligence volontaire se cache derrière des causes multiples et des décisions incrémentales — difficile à prouver, mais documenté par la recherche.

Le pire ? C’est que lorsque les élites décident enfin d’ « agir », la solution coercitive paraît non seulement logique, mais presque désirable.

Le plus beau pour « nos maîtres », c’est qu’une crise passive peut préparer le théâtre d’une crise frontale.

La crise passive c’est tout simplement le décor. On laisse pourrir une situation, on entretient une tension de fond (insécurité, inflation, climat anxiogène, dette publique…) qui devient l’arrière-plan dramatique rendant le public nerveux.

La crise frontale, c’est l’acte de théâtre. On frappe d’un coup sec (attentat, pandémie, crash boursier, guerre…). C’est le coup de tonnerre qui justifie le passage à l’action.

Sans la crise passive, la crise frontale ne prend pas autant dans l’esprit des gens. Elle serait vécue comme un accident isolé. Mais avec le terrain préparé, elle devient la « preuve » qu’il faut agir vite et fort.

Ainsi, tu comprends que l’inaction apparente des gouvernements est en réalité une action déguisée. On croit que les politiques « ne font rien », alors qu’ils font beaucoup… mais toujours dans une direction qui raffine les crises et les rend exploitables.

La mise en scène se fait généralement via un double discours permanent.

On ferme les yeux sur les causes structurelles de l’insécurité, mais on multiplie les caméras et les drones « pour te protéger ».

On ferme des centrales pilotables (nucléaire) tout en subventionnant une dépendance aux importations, puis on parle de « sobriété citoyenne » pour sauver la planète.

On ferme des lits d’hôpitaux au nom de la « rationalisation », puis on impose des pass sanitaires « pour protéger les plus fragiles » et alléger la tension dans les hôpitaux saturés.

Le plus vicieux, c’est que chaque décision porte un vernis de vertu. On dégaine les droits humains pour maquiller une politique migratoire laxiste. On prétend sauver le climat pour justifier des taxes et des restrictions énergétiques. On affirme protéger la santé publique quitte à suspendre des soignants non-vaccinés.

Pourtant, derrière ce joli vernis, il y a toujours une certaine opacité. Les effets pervers ne se voient pas immédiatement parce que par essence, les crises passives montent tout doucement.

Quand elles explosent, on accuse le hasard, le marché, la météo, le virus, le peuple, mais jamais la décision initiale. On appelle cette technique le « blame avoidance ».

C’est un peu comme un jardinier qui laisserait pousser les ronces tout en plantant des graines toxiques.

À l’œil nu, on croit qu’il ne fait rien, qu’il se tourne les pouces. En réalité, il prépare le terrain pour l’incendie : il engraisse la terre avec de l’huile et se contente d’attendre l’étincelle.

Quand le feu prend, il arrive avec son uniforme de pompier héroïque, et tout le monde l’applaudit.

Ce qui élégant pour les élites, c’est que la méthode est invisible. Les décisions sont toujours masquées par un discours moral ou technique, de l’hypocrisie organisée. Tu sais, le fameux « mal nécessaire », le pouvoir affirme agir « pour sauver des vies » ou en faveur de la « transition énergétique ».

Du coup, tu ne peux pas attaquer cette méthode. Si tu la critiques, tu passes pour un monstre. Tu es alors taxé de raciste, climatosceptique, complotiste, égoïste et plein de trucs qui finissent par « iste ».

On utilise la technique nommée « Moral panic » qui consiste à fabriquer un « diable » pour stigmatiser la contestation et délégitimer des groupes entiers.

On déshumanise ou criminalise les voix dissidentes pour invalider toute revendication.

Et si ça ne suffit pas, le « flak » (pressions et sanctions médiatiques) organisationnel sert à punir et dissuader les contestataires, jusqu’à les rendre inaudibles.

Il est donc impossible de dénoncer clairement, ou même d’en parler librement. Avec cette méthode, on est prisonnier d’une cage invisible, construite à coups de justifications « vertueuses ».

Heureusement pour toi et moi, c’est assez libérateur de comprendre que les gens aux commandes ne naviguent pas à vue et suivent un plan précis, une architecture (presque) invisible.

Tant que tu crois que les crises sont des accidents imprévisibles, tu es condamné à subir. Dès que tu vois qu’elles sont méthodiquement entretenues ou déclenchées, tu reprends l’avantage.

Quand tu commences à connecter les points en déroulant les bons fils, tu peux discerner cette architecture et tout s’éclaire. Tu devines les étapes avant qu’elles ne s’accomplissent, tu vois la charpente derrière les échafaudages, tu comprends le dessin global. Et ce regard, crois-moi, c’est leur talon d’Achille.

Imagine-toi dans une cathédrale en construction. Sous la poussière des pierres, tu touches déjà les colonnes massives : ce sont nos identités numériques, nos compteurs intelligents, nos banques connectées.

Tu lèves les yeux et tu aperçois la charpente, ce sont les institutions internationales, les traités, les think tanks qui tendent les arcs-boutants.

À travers les échafaudages, les vitraux prennent forme. Chaque couleur est une crise mise en scène pour colorer la lumière comme il leur convient. Tout est pensé pour soutenir la voûte finale : ce Nouvel Ordre Mondial qui refermera la nef sur nos vies.

Pour avancer dans ce chantier, ils travaillent comme des architectes méticuleux. Sur leurs bureaux, il y a des dossiers classés, chacun estampillé « Affaires du monde ».

Tu vois, à leurs yeux, nous ne sommes que des fourmis, mais eux tracent la maquette grâce à une pile de projets à assembler, une feuille de route à respecter. Chaque dossier ouvert est un nouveau pan de la nef à élever. Chaque loi, réforme ou situation vient ajouter une travée à leur cathédrale.

Ce que je te propose maintenant, c’est de t’asseoir un instant à la place des architectes. Dans la peau de l’élite, tu vas feuilleter avec moi ces « Affaires du monde », l’une après l’autre.

Tu verras qu’une fois que tu as les bonnes clés, tout devient presque enfantin. Les pierres déjà posées indiquent la direction (les objectifs), les besoins restants tracent la suite. Et ensemble, nous allons dérouler ces fils pour révéler la structure entière de la cage monumentale qu’ils appellent « Ordre Nouveau ».

Il suffit d’enfiler leur costume, de se mettre à leur place. Installe-toi confortablement, on en a pour un petit moment. A toi de dérouler les fils du premier dossier.

Santé & Pandémies

Côté santé et pandémies, l’idée est simple. Il s’agit de rendre banals les échanges numériques de santé. Tu montres ton état vaccinal ou ton test via le réseau mondial de l’OMS (GDHCN[1]), tes données médicales circulent librement vers la recherche et les politiques publiques grâce au futur Espace Européen des Données de Santé (EHDS).

Et ça ne s’arrête pas là : on y intègre aussi tes données personnelles issues d’applis bien-être ou de montres connectées, pendant que l’OMS pousse le télésuivi et les wearables dans sa stratégie de santé numérique. Bref, ton corps devient une base de données en temps réel, consultable à l’échelle planétaire.

L’autre objectif est tout aussi limpide. Il s’agit d’imposer une attestation santé portable, unique, reconnue partout. En pratique, c’est le pass sanitaire européen (format Digital COVID Certificate) repris par l’OMS, avec l’idée d’en faire un standard mondial. Cette attestation devient ton sésame. Sans elle, pas d’avion, pas de frontière franchie, et potentiellement pas d’accès à certaines activités. Tout repose sur l’interopérabilité transfrontière : un QR code unique qui fonctionne de Tokyo à Toronto. Bref, une clé numérique de santé qui peut conditionner tes libertés de mouvement.

Mais pour verrouiller le système, il manque encore une pièce maîtresse… Il faut un identifiant unique, utilisable partout, qui relie la santé, la mobilité et finance.

Au niveau de l’identité, comme on l’a déjà évoqué, l’UE impose aux États de déployer un EUDI Wallet d’ici fin 2026, capable d’héberger des identités officielles mais aussi des « attributs » comme les permis, les certificats, les diplômes, les preuves de vaccination, etc.

Côté mobilité, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO, pour les intimes) qui dépend de l’ONU, standardise le Digital Travel Credential (DTC). C’est une version numérique ou un compagnon du passeport, conçu pour être interopérable à l’échelle mondiale.

Pour les paiements, les monnaies numériques de banques centrales (CBDC) avancent aussi vers la compatibilité. En effet, la plateforme mBridge de la BRI (Banque des Règlements Internationaux) est déjà en phase MVP[2] : on a donc une première version qui marche. Même le Fonds Monétaire International (FMI) s’en mêle, il a posé ses règles du jeu pour les paiements entre pays en monnaie numérique. Les élites ne chôment pas.

Côté infrastructures numériques publiques, le G20 et la Banque mondiale poussent fort pour un trépied : identité + paiements + données. Le but est d’avoir une base commune pour faire tourner l’économie numérique.

En clair, on se dirige vers un seul portefeuille/QR code qui te suit partout, pour prouver qui tu es, voyager, payer et montrer ton statut de santé. C’est LE Projet, ce dont ils ont besoin.

Et le prétexte le plus probable pour poser les prochaines briques utiles, c’est une nouvelle urgence sanitaire, de type zoonose ou grippe aviaire (H5N1). Bref, une bonne grosse pandémie[3].

Après tout, le cadre juridique est déjà prêt. Le 1ᵉʳ juin 2024, les amendements au Règlement sanitaire international (RSI/IHR) ont été adoptés pour « mieux détecter et répondre aux menaces sanitaires ». L’OMS trace en parallèle la route vers un accord mondial sur les pandémies.

Ce qui est « parfait », c’est qu’on a déjà un signal faible médiatisé : le H5N1[4] s’est étendu aux bovins laitiers aux États-Unis (2024–2025), avec déjà des cas humains sporadiques. Pour l’instant, les agences (CDC[5], ECDC[6], EFSA[7]) parlent d’un « risque faible pour le grand public », mais renforcent la surveillance et la préparation.

L’outil technique est déjà prêt puisque le pass sanitaire est déjà transposé à l’échelle mondiale. Le format européen (DCC[8]) a été repris par l’OMS dans son réseau mondial de certificats de santé numériques. Demain, on pourra l’appliquer à d’autres tests ou certificats. La boucle est bouclée.

Tu l’as compris, le terrain est balisé pour qu’un méchant virus serve de déclencheur au déploiement global du pass sanitaire 2.0.

Sécurité & Terrorisme

Je vais te demander de tirer sur ce nouveau fil, maintenant. Sous couvert de sécurité et de lutte antiterroriste, l’objectif des mondialistes est d’une clarté inouïe. C’est de légitimer une surveillance biométrique et algorithmique quasi-permanente. Un contrôle intégré au droit commun et compatible à l’échelle européenne.

Souviens-toi, en France, la loi SILT (2017) a déjà fait basculer dans le droit ordinaire des mesures d’exception antiterroristes — périmètres de protection, fouilles, visites domiciliaires, fermetures administratives… Bref, l’état d’urgence est devenu permanent.

À l’échelle de l’UE, le règlement Prüm II (2024/982) élargit l’échange automatisé de données policières entre États membres, y compris les images faciales et les « police records », via la nouvelle plateforme EPRIS[9] (un routeur centralisé).

Côté usage sur le terrain, l’AI Act (2024/1689) interdit l’identification faciale en temps réel dans l’espace public, mais ouvre une sacrée porte avec des exceptions (étroitement encadrées) pour la police. Grosso modo, le canal légal existe déjà pour déployer la reconnaissance faciale.

Tu as là un cadre qui rend la surveillance biométrique « exceptionnelle »… mais légale et prête à l’emploi.

Ce qu’il manque à présent pour verrouiller définitivement la surveillance sécuritaire, c’est de graver l’exception dans le marbre et de brancher la biométrie aux tuyaux européens. Et ça passe d’abord par un état d’urgence permanent.

Celui de 1955 est censé rester provisoire. En vrai, depuis 2017, on a trouvé la combine : chaque loi intègre un bout de l’exception dans le droit commun.

On a vu que la loi SILT (2017) avait ouvert la danse. La loi de 2021 sur le terrorisme et le renseignement a élargi la brèche. Étape par étape, on fabrique un état d’urgence de fait. Pour passer au régime illimité, il suffirait de constitutionnaliser ou d’empiler les bascules jusqu’à équivalence.

Ça passe aussi par la vidéo algorithmique à demeure. La vidéosurveillance intelligente (VSA) n’est pour l’instant qu’expérimentale. Comme on l’a déjà vu, elle était autorisée jusqu’au 31 mars 2025 pour les JO (loi JO 2023 + décret 2023-828). La prolongation jusqu’en 2027 est pour l’instant censurée par le Conseil constitutionnel. Donc, si le pouvoir veut rendre la VSA permanente, il lui faut une nouvelle loi dédiée.

Concrètement, ça revient à brancher nos visages et nos empreintes d’abord sur les fichiers nationaux, puis à les faire remonter dans les bases européennes.

Aujourd’hui, les fichiers nationaux (TAJ pour les antécédents judiciaires, FAED[10] pour les empreintes) existent déjà. Mais l’étape suivante, c’est de les brancher directement au réseau européen Prüm II / EPRIS. À la clé, on obtiendra des recherches automatisées à l’échelle européenne sur l’ADN, les empreintes, les véhicules… et les visages.

Pour résumer, s’ils souhaitent verrouiller le dispositif, il reste trois briques à poser : un état d’urgence qui ne s’arrête jamais, une loi qui légalise la caméra intelligente partout, et le grand câble qui relie nos visages aux fichiers européens.

Tu comprends bien que l’opportunité la plus probable pour installer les prochaines briques sécuritaires, ce sera donc un climat de menace terroriste entretenu par des indicateurs officiels.

Ce qui sous-entend un niveau VIGIPIRATE figé au rouge. Le plan reste bloqué en « Urgence attentat » ou réajusté régulièrement par le SGDSN et les préfectures, via des notes et communiqués officiels (2025). Autrement dit, l’exception devient la norme.

Il leur faut également des chiffres consolidés par l’UE. Ce qui tombe bien, puisque le rapport Europol TE-SAT 2025 compile statistiques d’attaques, arrestations et tendances. Ce document sert de base rhétorique pour nourrir la peur et harmoniser les politiques sécuritaires à l’échelle européenne.

Ils doivent pouvoir s’appuyer sur des communiqués calibrés côté France. Que ce soit le ministère de l’Intérieur, la DGSI, le Sénat… Les annonces publiques mettent en avant des attentats déjoués, des risques accrus et la jeunesse des profils radicalisés. Des signaux qui justifient, à chaque fois, un rehaussement des moyens de surveillance.

Pour le dire clairement, ils doivent maintenir la sirène allumée en permanence — chiffres, notes et annonces à l’appui — pour ancrer la logique d’urgence et dérouler les briques du contrôle.

Conflits & Guerre

Si on se penche sur le volet des conflits armés… l’objectif est clair. Les élites mondialistes veulent militariser le cyberespace et accélérer la fusion civilo-militaire.

D’ailleurs, l’OTAN a tranché. Le cyberespace est désormais un champ de bataille officiel, au même titre que la terre, l’air ou la mer. Concrètement, nos réseaux civils sont traités comme des infrastructures de guerre.

L’Union Européenne suit la même logique puisque sa boussole stratégique veut bâtir une cyberdéfensecommune, avec des centres de surveillance européens et une résilience des réseaux d’ici 2030.

Côté espace, l’UE prépare un cadre légal pour gérer les satellites et télécoms comme des outils mi-civils, mi-militaires. En clair, ce qui sert à téléphoner, à s’orienter ou à regarder la météo devient aussi une arme stratégique.

Et pour verrouiller le tout, Bruxelles organise les synergies industrie civile / défense, le fameux dual-use. Donc les technologies, les brevets, les startups et la recherche glissent dans l’écosystème militaire.

En clair, internet, les satellites, les clouds, les infrastructures… tout doit être aspiré dans une logique de défense totale.

Ce qu’il manque à l’heure actuelle pour boucler la boucle, c’est une gouvernance supranationale plus dure, plus rapide, plus contraignante. Autrement dit, un cadre commun qui décide vite, harmonise les règles et mobilise l’industrie en mode urgence.

Côté sécurité, l’UE et l’OTAN prévoient bien la défense mutuelle (article 42-7 du TUE et article 5 de l’OTAN). Mais, dès qu’on sort de l’attaque armée classique — cyber, « hybride », brouillage — l’activation devient floue : qui déclenche quoi, quand, et selon quel protocole ? En clair, les clauses existent, la marche à suivre non.

Côté européen, la Commission a publié en 2025 un livre blanc intitulé « Readiness 2030 » et un paquet de simplification (Defence Readiness Omnibus). Il reste encore à standardiser et accélérer les achats, les financements, les autorisations et les coopérations pour une Europe « prête » à l’horizon 2030.

En ce qui concerne les cadres globaux voisins, l’OMS a déjà fait passer en 2024 les amendements du Règlement Sanitaire International (RSI), qui permettent des mesures d’urgence sanitaire coordonnées. Et les négociations de l’Accord pandémie continuent jusqu’en 2025. Si ça passe, ce sera un instrument de décision transfrontière en cas de crise sanitaire, voire climatique.

Sur le plan financier et techno, la mise en place de rails transfrontières se précise avec le projet mBridge (plateforme CBDC pilotée par la BRI/BIS) et la préparation de l’euro numérique à la BCE. De quoi fluidifier les sanctions, les paiements sécurisés et les achats communs en cas de crise.

Donc, en toute logique… le seul verrou qui reste, c’est d’institutionnaliser un « mode crise » permanent, où l’UE, l’OTAN, l’OMS et la BCE déclenchent des réponses coordonnées quasi en temps réel.

Dans cette optique, le prétexte idéal pour installer les prochaines briques de la militarisation, ce sera forcément l’instabilité géopolitique permanente. Les « indicateurs » sont déjà sur la table, et les chantiers concrets sont programmés pour 2025-2030. Bref, c’est open bar !

On a, bien sûr, le conflit Ukraine-Russie. Et c’est du tout cuit. L’OTAN désigne Moscou comme la menacenuméro un et promet un soutien durable à Kyiv. De quoi justifier le passage à la vitesse supérieure côté « Readiness 2030 ».

Le scénario Taïwan / Indo-Pacifique n’est pas mal non plus. L’UE martèle que la stabilité du détroit est un intérêt stratégique vital. Chaque grande manœuvre chinoise devient un prétexte pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement et accélérer la fusion civil-défense.

Pour le Moyen-Orient, les positions régulières du Conseil européen sur Gaza et la région décrivent un arc d’instabilité chronique, brandi comme justification pour renforcer la préparation militaire et la résilience européenne.

Cependant, il reste quelques rouages à huiler avant de passer aux choses sérieuses.

Il faudrait d’abord des achats d’armes centralisés (EDIP). De quoi mutualiser les commandes à Bruxelles, couper les délais à 60 jours et déployer le plan « Readiness 2030 » pour préparer une économie de guerre permanente.

Il faudrait aussi une cyberdéfense intégrée. Ce qui veut dire des exercices conjoints OTAN/UE, des centres de cybersurveillance interconnectés, et une montée en puissance d’une cyberarmée européenne.

Ils ont besoin de technos à double usage, utiles dans le civil et dans le militaire. Concrètement, ça veut dire muscler DIANA et le NATO Innovation Fund pour financer l’IA, le quantique et l’autonomie — des outils qui serviront à l’hôpital comme au front.

Leur scénario nécessite également que l’espace soit militarisé : satellites, constellations privées, télécoms… tout doit pouvoir basculer en mode défense. L’Europe prépare même une loi de l’espace.

Ils doivent aussi accorder leur violon du côté des finances et des sanctions. C’est-à-dire qu’il leur faut ce satané euro numérique et l’industrialisation du projet mBridge (CBDC transfrontières) pour piloter les paiements de crise, les achats communs et les sanctions.

Enfin, il leur faut une coordination de crise clé en main. Ce qui veut dire, appliquer les amendements du RSI (2024) et finaliser l’Accord pandémie (2025) comme un mode d’emploi d’intervention rapide :  alerte, circulation de personnels et logistique — transposables à n’importe quelle crise hybride.

Si je dois faire un résumé… L’Ukraine, Taïwan et Gaza fournissent la dramaturgie. Pendant ce temps, Bruxelles et l’OTAN installent, brique par brique, un mode « urgence 2030 » où le cyber, l’espace, la finance et la santé seront intégrés dans une logique de défense totale.

Crises Sociales & Émeutes

Dans le chapitre crises sociales et émeutes, comme on l’a abordé précédemment, l’objectif de nos dirigeants est d’imposer une monnaie numérique publique qui ressemble à de l’aide sociale… mais avec des conditions intégrées.

En pratique, il s’agit de remplacer le cash par un euro numérique, où les paiements pourraient être conditionnés. Ça pourrait ressembler à des bons ciblés (appelés vouchers), des plafonds sectoriels (par exemple, tu ne dépenses pas plus de X en carburant), voire des zones géographiques limitées (des géorestrictions).

Côté UE, on sait tous les deux que la préparation de l’euro numérique est en cours. La BCE publie des rapports d’étape en insistant sur le fait que l’euro numérique ne serait pas officiellement « programmable ». Mais elle admet que des « paiements conditionnels » pourraient être proposés via des services privés ou des API — autrement dit, la logique du voucher existe déjà dans la structure.

Pour rappel… du côté de la Banque des Règlements Internationaux (BIS), le Project Rosalind a testé une API de monnaie numérique de banque centrale (r-CBDC) avec plus de 30 cas d’usage. Des bons alimentaires, des paiements conditionnels, des paiements offline, etc.

Ce n’est pas un hasard. (Jamais).

Donc, sous prétexte d’aides ciblées en temps de crise, la monnaie numérique pourrait devenir un outil de contrôle ultra-fin des dépenses et des comportements.

Ce qu’il manque encore pour l’instant, c’est une compatibilité internationale solide pour les monnaies numériques de banques centrales (CBDC).

Dans cette optique, les élites ont besoin d’un cadre commun de normes et de plateformes pour que les « aides conditionnelles » ou les paiements numériques ne s’arrêtent pas aux frontières.

C’est le job du projet mBridge. Souviens-toi, la plateforme multi-CBDC a atteint en 2024 le stade MVP (produit viable minimal). Je te dis que ça ne chôme pas en coulisse !

Ce truc permet déjà des transactions réelles entre plusieurs banques centrales. La prochaine étape ? C’est d’élargir l’adhésion et installer une gouvernance globale.

Concernant le FMI, les lignes directrices sont publiées pour rendre les CBDC compatibles à l’international, avec cinq piliers : accès, communication, change, conformité et gouvernance.

On sait que la Banque Centrale Européenne poursuit la préparation de l’euro numérique (appels d’offres, rédaction du « rulebook »). Une décision est attendue après octobre 2025, une condition préalable pour tout déploiement à grande échelle côté grand public.

Tu l’as compris, pour passer du test à la vraie vie, il faut brancher toutes les monnaies de banques centrales entre elles et installer un « chef d’orchestre » mondial.

En enfilant le costume d’un leader mondial, on voit bien que le prétexte le plus probable pour installer les prochaines briques, ce sera l’explosion sociale.

Des émeutes ou des troubles alimentés par des prix de l’énergie et de l’alimentation qui s’envolent, une inflation persistante, et un chômage en hausse. La réponse toute prête ? Des « aides numériques ciblées, efficaces et traçables », autrement dit des paiements conditionnels via la monnaie numérique.

Pour ce qui est de l’inflation : l’HICP (indice des prix à la consommation harmonisé) publié par Eurostat et la BCE sert de baromètre en temps réel pour justifier les mesures d’urgence.

Pour ce qui est de l’énergie : le règlement d’urgence UE 2022/1854, adopté après le choc énergétique de 2022, a déjà posé le cadre juridique pour plafonner certains revenus énergétiques, redistribuer et imposer des baisses de consommation.

Pour ce qui est du chômage, les séries Eurostat montrent une zone euro oscillant autour de 6,2–6,3% mi-2025, un indicateur utilisé comme thermomètre social.

L’équation est alors simple… Flambée des prix + chômage + colère dans la rue = le scénario parfait pour sortir l’arme des « aides numériques conditionnelles ».

Les jalons sont déjà posés. En plus du paiement sous condition, le terrain est prêt. Il suffit d’assembler les briques.

Caps sur le cash… l’UE a adopté en 2024 un plafond de 10 000 € pour les paiements en espèces (les États pouvant fixer plus bas). En France, le plafond tombe à 1 000 € quand un particulier règle un professionnel. Autrement dit, le cash se réduit à peau de chagrin.

Les gouvernants peuvent s’appuyer sur les fichiers et la police administrative. En France, les fichiers PASP et assimilés ciblent les personnes susceptibles de troubler l’ordre public (manifs, violences collectives)… y compris des mineurs. Leur base légale est validée par le ministère de l’Intérieur et la CNIL. On est en démocratie après tout.

Dans un tel contexte, il serait dommage de ne pas utiliser les Playbooks de crise financière : tu sais, ces guides de bascule rapide en cas de pépin.

Tout va comme sur des roulettes. L’UE et le G20 ont des manuels prêts à l’emploi pour basculer un système bancaire en 48–72 h. On appelle ça « resolution weekend ».

Et ça a déjà été testé avec le rachat express de Credit Suisse par UBS un dimanche (via la FINMA), ou la gestion de Silicon Valley Bank en 72 h par la FDIC (bridge bank). Preuve qu’on peut activer de nouveaux câbles de paiements ou d’aides en un week-end.

Inutile de te faire un dessin… cash limité, rails numériques prêts, fichiers de surveillance en place, et des procédures capables de basculer tout le système en 72 heures. Tout est ficelé. Les mouvements sociaux sont du pain béni.

Crises Financières

Le levier « Crises financières » est un dossier tout à fait complémentaire au précédent. Ici l’objectif des élites est de remplacer le cash par ce fameux wallet public (euro numérique) et activer des paiements conditionnels — bien utile pour un crédit social.

Le prétexte le plus probable pour imposer les prochaines briques financières serait une nouvelle crise bancaire ou monétaire.

Faillites express, paniques numériques, effondrement côté crypto… autant de signaux qui permettent de pousser l’idée d’un système de paiements publics plus « sûrs » et traçables.

Les régulateurs surveillent déjà les stress tests et publient régulièrement leurs alertes (FSB[11], SRB[12]) en ce qui concerne les faillites bancaires et les « bank runs » numériques. Pour rappel, le cas Credit Suisse fusionné avec UBS, validé un dimanche par la FINMA[13], illustre comment des outils extraordinaires peuvent être activés en temps record. Et chaque crise est suivie de réformes accélérées.

En 2023, le FSB a adopté un cadre global de régulation des cryptos pour protéger la stabilité financière. Un effondrement majeur du secteur servirait immédiatement de justification : il faudrait alors basculer vers des rails publics sûrs et des aides conditionnelles.

Il reste bien entendu la bonne vieille recette de l’inflation et de la flambée des prix. Des combines qui amplifient le risque d’émeutes et légitiment des versements d’urgence traçables. C’est exactement la logique déjà décrite dans le volet « Crises sociales et émeutes ».

Tu es toujours avec moi ? On continue à tirer sur le fil. Et c’est le cordon du climat et de l’environnement, cette fois.

Climat & Environnement

L’objectif pour nos élites sur ce dossier, c’est d’instaurer une gestion fine et permanente de nos comportements au nom de la transition verte. Ou plus simplement, de nous fliquer pour sauver la planète.

Chauffage, mobilité, alimentation, électricité… tout devient mesurable, pilotable, ajustable en temps réel.

Après tout, le cadre juridique existe déjà : la Loi Climat européenne fixe la neutralité carbone pour 2050 et une baisse de -55 % des émissions d’ici 2030. Elle se décline en paquets législatifs (« Fit for 55 ») et en marchés carbone élargis (ETS[14], ETS2[15]), qui touchent désormais directement les ménages via le carburant et le chauffage. On est ravi…

L’outillage est en place : tu sais… les compteurs type Linky, les dispositifs qui permettent d’ajuster ta consommation à distance, dans une logique de pilotage en continu de la demande énergétique.

Et puis, l’argumentaire est déjà prêt. Records de chaleur, sécheresses, inondations et mégafeux en Europe. Le fameux « dérèglement climatique ». Un contexte qui légitime facilement des mesures d’exception « temporaires »… appelées – bien évidemment – à durer.

Tu sais comment ça fonctionne, maintenant. Ce qu’il manque encore, c’est le vrai verrou. Je te parle d’un pass carbone individuel, interopérable et relié à l’identité numérique. Et pourquoi pas aux monnaies numériques.

Avec leur fichu EUDI Wallet, on a l’identité et attestations numériques vérifiables d’ici fin 2026. Mais aucun texte n’impose aujourd’hui de quotas CO₂ personnels. C’est dommage. Les élites planchent sur le sujet, ne t’inquiète pas.

Côté paiements, leur foutue plateforme mBridge (BIS) commence à tenir la route mais il n’existe, à ce jour, aucun mandat européen pour coupler le climat et la monnaie. Ça viendra tôt ou tard.

En ce qui concerne la traçabilité carbone, des normes comme ISO 14067 (empreinte carbone des produits) et ISO 14083 (transport/logistique) existent et permettent déjà de mesurer et rapporter les émissions. Mais ce sont surtout des outils techniques, pas encore un système de quotas individuels.

Les Personal Carbon Allowances (PCA) sont régulièrement évoqués dans la littérature scientifique (Nature) ou dans des travaux publics passés (ex. UK DEFRA), mais jamais adoptés ni légiférés. Le sujet est peut-être encore trop touchy. Les « gueux » ne sont sans doute pas assez mûrs…

Pour faire simple, l’identité numérique et la monnaie numérique sont prêtes, la traçabilité carbone existe, mais le « pass carbone individuel » n’a pas encore été acté. C’est la pièce manquante du puzzle. Et elle a besoin d’une mise en scène spectaculaire…

Tu l’as deviné, le prétexte parfait pour installer les prochaines briques, ce sera des séquences climatiques extrêmes.

Imagine des canicules interminables, des incendies hors-normes, des tsunamis, des inondations… Chaque épisode sert de déclencheur à des mesures présentées comme « temporaires » de rationnement ciblé (énergie, carburants), avant d’être normalisées. Et en bout de chaîne, tu as toujours l’effet cliquet. On ne peut plus revenir en arrière.

Les rapports Copernicus-WMO et EEA documentent déjà la montée des aléas et de leurs impacts sanitaires et sociaux. Ça leur donne une base factuelle pour justifier les alertes, les restrictions aux heures de pointe et le pilotage algorithmique de la demande.

Les gens aux manettes ont déjà pas mal d’indicateurs sur lesquels s’appuyer. Autant de boutons à activer pour servir le projet.

2024 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en Europe, avec des pics de chaleur et des inondations meurtrières.

En 2025, on a connu une saison de feux exceptionnelle dans l’UE (WMO, Commission-Defence Industry & Space).

Au niveau de la Santé publique, on assiste à une généralisation des plans canicule et des systèmes d’alerte OMS-EEA.

Du côté de l’énergie, on a le maintien ou la réactivation de mécanismes d’urgence (réductions obligatoires, appels à l’effacement via Ecowatt).

De plus, on sait déjà standardiser la mesure. Il suffit de déployer un peu partout les normes ISO 14067/14083 pour calculer l’empreinte carbone granulaire des produits et déplacements. C’est un prérequis s’ils veulent instaurer un rationnement précis.

Bref… Sur ce dossier, il reste quelques ajustement juridiques et techniques (comme héberger des « attestations carbone » dans le portefeuille numérique Européen par exemple), mais c’est dans les tuyaux. D’autant qu’on a vu dans les premiers chapitre que les armes pour flinguer la météo ne manquent pas. Déclencher ou exploiter une catastrophe naturelle, c’est donc s’offrir un argument massue au bon moment…

Qu’on le veuille ou non, qu’elle soit provoquée ou pas, chaque séquence climatique sera l’opportunité d’avancer les pions pour leur grand projet. Les catastrophes climatiques deviennent alors le prétexte parfait pour tester un rationnement ciblé, d’abord temporaire, puis intégré aux identités numériques, aux aides sociales et aux moyens de paiement programmables.

Toujours dans l’optique où chaque crise est un marchepied, tirons à présent le fil des crise énergétiques…

Crises Énergétiques

Ici, l’objectif est simple, il s’agit de prendre la main sur notre consommation, automatiquement. Derrière ton compteur, dans ton chauffe-eau, dans ta voiture électrique, les objets connectés deviennent les relais d’un pilotage à distance.

On le sait, le réseau envoie des signaux et peut « moduler ». C’est-à-dire, effacer une partie de la demande, délester certains usages, faire varier les tarifs selon l’heure et la tension. L’idée est de pouvoir couper, ralentir ou prioriser sans que tu aies ton mot à dire, au nom de l’équilibre du système.

Ce cadre existe déjà : la révision du marché européen de l’électricité (directive 2019/944) a ouvert la voie avec les compteurs intelligents et la flexibilité de la demande, tandis que les mesures d’urgence de 2022 ont validé la réduction obligatoire de consommation aux heures de pointe.

La pièce manquante pour prendre la main sur nos consos ?

C’est tout simplement l’assemblage final des briques. Pour piloter vraiment chaque geste, il faut d’abord des standards unifiés. Ce qui veut dire que les bâtiments, les voitures électriques, les systèmes de charge parlent le même langage. Donc il faut pousser fort dans ce sens.

Les normes existent déjà comme la gestion technique des bâtiments (BACS/GTB), le management de l’énergie (ISO 50001), les protocoles de charge intelligente pour les véhicules (ISO 15118). Mais elles doivent être généralisées pour que tout soit compatible : l’authentification, la charge, la décharge, jusqu’à la prise électrique de ta maison ou de ta voiture.

Il manque aussi la couche monétaire. Aujourd’hui, il n’existe aucun lien officiel entre les données énergie et une monnaie programmable. L’euro numérique est encore dans les starting-blocks à la BCE (décision attendue fin octobre 2025), et la plateforme mBridge de la BRI, qui permettrait d’interconnecter des monnaies numériques de banques centrales, reste tout de même un prototype. Autrement dit, il n’y a pas encore de tuyau officiel qui relie ton compteur, ton identité et ton portefeuille numérique.

Enfin, il reste à harmoniser l’univers des objets connectés. Le Data Act de 2023 oblige déjà au partage des données issues des compteurs, capteurs et bornes, mais il faudra encore créer des profils techniques sectoriels pour que le réseau puisse les exploiter à grande échelle.

Tirons un peu plus sur le fil pour voir comment les élites peuvent faire avancer tout ça à grand pas…

Le prétexte le plus probable pour poser les prochaines briques, sera la peur des coupures. Des « pénuries évitées de justesse », des signaux rouges d’Écowatt, des bulletins RTE[16] qui annoncent des tensions locales ou des hivers critiques. Une multitude d’alertes qui ouvrent la voie à des rationnements automatisés.

Derrière le discours, l’idée est simple… effacements, limitations temporaires, priorisation des usages, tout ce qui permet de moduler à distance sans débat public.

Les indicateurs sont déjà là. Réseau de Transport d’Électricité (RTE) et Ecowatt publient régulièrement leurs bulletins et fiches de délestage, avec la liste des jours « sous tension ». De leur côté, les outlooks d’ENTSO-E[17] et d’ENTSOG[18] affichent que l’équilibre énergétique global est encore favorable… mais pointent les zones fragiles : une île isolée, une météo défavorable, une centrale indisponible. Autant de signaux faibles qu’on peut transformer en justification pour enclencher la machine du rationnement.

Pour précipiter ce joyeux programme, on a quelques pistes de mise en place.

Les coupures volontaires deviendraient des effacements automatiques, déclenchés à distance via Linky, les systèmes de gestion des bâtiments ou les voitures électriques, sur simple signal du réseau.

Des listes de secteurs prioritaires seraient fixées — hôpitaux et secours en tête — tandis que d’autres subiraient des coupures tournantes de deux heures.

Les données des compteurs et bornes, ouvertes par le Data Act, alimenteraient les opérateurs chargés de piloter la demande.

Côté finances, on testerait des chèques énergie numériques via l’euro numérique, puis via des rails transfrontières comme mBridge.

Enfin, les grands consommateurs et bâtiments tertiaires seraient contraints de se conformer aux normes ISO pour rendre leur effort d’effacement mesurable et pilotable.

Tu vois, les briques techniques sont déjà là — Linky, Gazpar, gestion des bâtiments, effacement, partage des données. Ce qu’il manque pour un pilotage total de la demande, c’est d’unifier les standards, de la prise électrique jusqu’à la caisse, et de brancher le tout sur une monnaie numérique opérationnelle.

Quelques hivers tendus suffiront à présenter ces rationnements comme « temporaires »… avant qu’ils ne s’installent comme la nouvelle norme.

Cyberattaques & Numérique

L’objectif dans ce dossier est de fusionner à la fois identité, monnaie et cybersécurité. Dans quel but ? Pour qu’en cas de choc (si possible provoqué), comme des hôpitaux paralysés, des banques bloquées, un réseau électrique coupé… l’accès aux services critiques et aux paiements passe par trois verrous numériques.

Le premier verrou, c’est ton identité. Via le fameux portefeuille numérique officiel (EUDI Wallet) issu du règlement eIDAS 2, contenant les attestations et les certificats vérifiables, avec une authentification forte. Autrement dit, une « validation d’identité » incontournable.

Le deuxième verrou, c’est la monnaie. Via l’euro numérique, qui reste la top priorité de la Banque Centrale Européenne (décision après octobre 2025). On garde en tête que la BRI a déjà démontré des prototypes viables avec le Project Rosalind pour les paiements conditionnels en retail-CBDC. Mais aussi avec le Project Polaris concernant les transactions hors-ligne pour assurer la continuité en cas de panne.

Le troisième verrou, c’est la cybersécurité. Il y a, aujourd’hui un cadre renforcé par un triptyque. D’abord avec la directive NIS2[19] qui détermine les obligations de sécurité et signalement pour les acteurs critiques. Ensuite avec le règlement DORA[20] concernant la résilience opérationnelle du secteur financier. Et enfin, via le Cyber Solidarity Act qui vise à renforcer la coopération européenne en matière de cybersécurité en créant un réseau interconnecté de centres de surveillance et d’analyse cyber au sein des États membres.

En cas de crise, tout passe par ton wallet d’identité, une monnaie numérique résiliente et une cybersécurité centralisée à l’échelle de l’UE.  Donc, dans la tête des élites, la conclusion est claire :  vivement la prochaine crise !

Maintenant, que manque-t-il pour fusionner les trois sphères et obtenir ce triple cadenas ?

Il manque aux élites un identifiant numérique réellement mondial et interopérable. Aujourd’hui, chaque bloc avance séparément. Pour l’Union Européenne, c’est l’EUDI. Pour l’Inde c’est Aadhaar, les autres pays ont leurs propres schémas. Il n’existe pas d’ID unique mondial, seulement des initiatives de « Digital Public Infrastructure » (initié par le G20) et l’appui ID4D (de la Banque mondiale). Bref, la brique globale pour rendre tout ça compatible n’est pas encore là.

Et donc, que faut-il pour obtenir cet identifiant unique mondial très utile ?

Le candidat idéal sera un « choc cyber systémique ». Par exemple, un virus ou un ransomware[21] coordonné qui paralyse des hôpitaux, engendre une coupure massive d’énergie, et/ou provoque une attaque bancaire d’ampleur. De quoi justifier d’un coup l’authentification forte obligatoire, les paiements de secours via un wallet public, et une surveillance centralisée en temps réel. Autrement dit, le parfait coup de billard en trois bandes !

La mauvaise nouvelle, C’est qu’on voit déjà quelques signaux qui montrent que le terrain se prépare.

L’Agence européenne pour la cybersécurité (ENISA) publie régulièrement ses bulletins de cybersécurité, avec des rapports par secteur — santé, finance — et les incidents remontés par les autorités nationales via la directive NIS2.

En parallèle, l’Europe déploie ses centres de cybersurveillance, les fameux Security Operations Centers ou « hubs » du Cyber Solidarity Act, conçus pour traquer les menaces à l’échelle du continent.

Et pour nourrir l’imaginaire des décideurs, on multiplie les exercices de crise. Avec des simulations comme Cyber Polygon, organisées avec le Forum de Davos, qui popularisent l’idée d’un futur « 11 septembre numérique ».

Comment le mettre en place doucement, ni vu ni connu ?

D’ici la fin de la décennie, l’accès aux services critiques — hôpitaux, énergie, banques — pourrait passer directement par l’identité numérique, via le portefeuille européen (EUDI Wallet ou son équivalent national), qui deviendrait la clé d’entrée unique, avec traçage et contrôle renforcé. En cas de crise, un canal de paiements de secours serait activé : l’application euro numérique servirait de tuyau direct pour verser aides et salaires publics, avec un mode hors-ligne déjà testé pour que l’argent circule même en cas de blackout.

En parallèle, tous les acteurs sensibles seraient raccordés à des centres européens de cybersurveillance, capables de partager les alertes en temps réel et d’imposer un signalement sous 24 heures. Les flux internationaux seraient testés via la plateforme mBridge, pensée pour des paiements d’urgence entre juridictions — par exemple pour les réfugiés ou les chaînes d’approvisionnement vitales.

Enfin, ce maillage nécessite que les règles internationales et européennes soient alignées pour créer un socle commun de reprise en cas de panne massive des systèmes financiers.

Une fois tout ça mis en place et testé… Il est plus qu’évident qu’un gros incident cyber serait l’alibi parfait pour imposer l’identité numérique obligatoire, basculer les secours sur l’euro numérique et centraliser la cybersurveillance européenne.

Migrations & Démographie

Pour ce dossier, l’objectif à atteindre est de rendre l’usage de la biométrie banal. D’abord pour gérer les passages aux frontières, puis peu à peu pour l’identification dans la vie courante. Que ce soit pour prendre l’avion, obtenir un titre ou accéder à certains services.

En Europe, le cadre est déjà en train de se refermer. Le système EES[22] enregistrera les empreintes et le visage de chaque voyageur non-européen à l’entrée et à la sortie du territoire.

La nouvelle version d’Eurodac[23], adoptée en 2024, étend la collecte aux images faciales et abaisse l’âge de prise d’empreintes à six ans.

Et pour les citoyens européens eux-mêmes, les cartes d’identité deviennent biométriques par défaut, ce qui veut implique une photo du visage et deux empreintes obligatoires. Le tout, couplé avec la disparition programmée des anciennes cartes d’ici le 3 août 2031.

Ce qu’il manque pour passer à l’étape suivante, c’est un moyen de généraliser l’usage de la biométrie au-delà des seules frontières. Aujourd’hui, les systèmes comme EES ou Eurodac visent surtout les voyageurs venus de pays tiers ou les procédures liées à l’asile et au franchissement des frontières.

L’ETIAS[24], qui sera obligatoire pour les séjours courts, ne collecte d’ailleurs aucune donnée biométrique pour l’instant. En clair, il n’existe pas encore d’obligation, au niveau européen, de demander systématiquement l’empreinte ou le visage des citoyens européens dans leur vie quotidienne. C’est embêtant pour nos chères élites…

L’autre pièce à consolider, c’est l’interconnexion de tous les grands fichiers. Les systèmes EES, VIS[25], Eurodac, ETIAS, ECRIS-TCN[26] sont déjà en cours de fusion via un moteur biométrique partagé (sBMS[27]) et un fichier d’identité commun (CIR[28]).

En clair et sans acronyme (Dieu que les technocrates européistes aiment les acronymes !)… ça veut dire que les grands systèmes européens de gestion des frontières, des visas, des demandes d’asile, des autorisations de voyage et des condamnations pénales des ressortissants étrangers sont en voie d’être intégrés, fusionnés. Cette fusion repose sur un moteur commun de traitement biométrique et sur un référentiel central d’identité unique.

Le sBMS est entré en service en 2025, mais son exploitation complète à l’échelle de l’UE reste encore à déployer.

Donc, l’opportunité probablement exploitée pour installer les prochaines briques sera une nouvelle « crise migratoire massive ». Un afflux soudain sur l’une des routes connues — Méditerranée centrale, Atlantique vers les Canaries, Balkans — suffirait à relancer l’argument. Quelque chose qui dirait tout haut « il faut des contrôles biométriques plus stricts et une interconnexion totale des fichiers ».

Les indicateurs sont déjà là, mis à jour presque en temps réel. Les chiffres de Frontex sur les franchissements irréguliers, publiés chaque mois ou chaque trimestre, servent de thermomètre politique : la pression reste forte.

Les données de l’EUAA[29] et d’Eurostat sur les demandes d’asile — ventilées par nationalité et par route — permettent, à chaque pic, de raviver l’idée d’un « choc » migratoire nécessitant une réponse exceptionnelle.

Tu t’imagines bien que les élites s’attelant aux « Affaires du monde » bossent dur sur le sujet.

Les frontières européennes vont peu à peu devenir 100 % numériques. Dès octobre 2025, le système EES commencera à enregistrer visages et empreintes des voyageurs non européens, avant que l’ETIAS ne soit lancé fin 2026.

La montée en charge passera par des bornes et des portiques automatiques, où l’on vérifiera ton identité directement par reconnaissance faciale ou empreinte à l’arrivée.

En coulisse, l’Europe généralise déjà l’usage du sBMS (moteur biométrique partagé) et du CIR (fichier d’identité commun), pour recouper tous les grands systèmes et éviter les identités multiples.

Pour les citoyens européens, la marche est tracée puisque, je te le rappelle, le système va remplacer toutes les anciennes cartes d’identité d’ici au 3 août 2031, avec photo et empreintes obligatoires, et préparer leur intégration dans les smartphones via l’identité numérique européenne (EUDI Wallet). Ce portefeuille, promis pour fin 2026, permettra de stocker les attestations d’identité et de séjour et d’effectuer des démarches sans papier.

Enfin, le Pacte Asile et Migration doit entrer en vigueur après 2026. Il prévoit un screening systématique, des procédures accélérées, et une collecte biométrique harmonisée, avec la nouvelle version d’Eurodac comme pivot central.

Tu le comprends parfaitement… Les briques sont déjà disponibles. Aux frontières avec l’EES et Eurodac, dans les cartes d’identité biométriques, et dans les grands fichiers interconnectés via le moteur biométrique partagé et le fichier commun d’identité.

Ce qui manque encore aux élites, c’est le grand saut à l’intérieur des frontières : rendre la biométrie obligatoire pour tous les citoyens dans leur vie quotidienne.

Pour y parvenir d’ici 2030, une nouvelle méga « crise migratoire » serait une aubaine. De ce point de vue, chaque drame est une nécessité. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.

Technologie & “Progrès”

Quel est l’objectif ici ? L’idée est de rendre l’intelligence artificielle omniprésente, jusque dans les gestes les plus anodins. Et ça dépasse largement le simple fait de faire joujou avec ChatGPT…

 À l’école, l’IA devient un outil d’apprentissage, intégrée aux programmes, aux compétences et aux formations.

Dans la santé, elle sert au diagnostic, au triage des patients, à la recherche et même au développement des médicaments.

Et jusque dans nos paiements du quotidien, l’IA s’installe à travers l’authentification biométrique — ton empreinte, ton visage, tes habitudes de frappe sur le clavier. Je t’explique et je te source tout ça.

Le cadre juridique est déjà en place. L’AI Act, adopté en 2024, encadre l’usage de l’IA à l’échelle européenne, avec une montée en charge prévue jusqu’en 2026–2027.

L’éducation a été arrimée via le Digital Education Action Plan (2021–2027), pendant que l’UNESCO diffuse des lignes directrices pour encadrer l’usage de l’IA générative à l’école. Oui, l’IA débarque en classe…

La santé s’appuie sur l’Espace européen des données de santé (EHDS, 2025) qui facilite la réutilisation des données médicales pour la recherche et l’entraînement des IA, tandis que l’OMS et l’EMA[30] posent les principes éthiques de leur usage dans le cycle du médicament.

Enfin, côté paiement, la réglementation européenne (PSD2[31]/SCA[32]) reconnaît déjà la biométrie comme facteur d’authentification légale. Autrement dit, ton empreinte ou ton visage deviennent ainsi ton mot de passe bancaire.

Alors, que manque-t-il pour atteindre cet objectif d’une IA omniprésente ?

Pour aller jusqu’au bout, il faudrait un étage « global », une sorte de modération et de certification algorithmique obligatoire, qui fonctionnerait partout et pour tous.

C’est le fantasme d’une censure mondiale automatisée, ou d’une IA unique chargée de décider en temps réel ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas.

Aujourd’hui, on en est encore loin, heureusement. Mais c’est là que les élites vont concentrer leurs efforts. Pourquoi ?

L’Europe dispose bien du Digital Services Act (DSA), qui impose aux très grandes plateformes d’évaluer les risques systémiques, de modérer plus strictement et de passer par des audits d’algorithmes via son centre technique (ECAT[33]).

Mais ce cadre reste régional, limité à l’UE, et encadré par la loi. Du côté de l’ONU, le Global Digital Compact et le Policy Brief sur « l’Information Integrity » posent des principes et des pistes de coopération, mais tout est volontaire : aucun texte onusien n’instaure une IA de fact-checking unique et contraignante pour le moment. C’est fâcheux… Ils vont devoir corriger ça.

Le prétexte utilisé pour installer les prochaines briques sera probablement le double discours sur l’IA : d’un côté les « innovations incontournables », de l’autre les « risques inédits ».

Le déferlement des IA génératives et des robots servira d’argument : il faut sécuriser l’espace informationnel tout en accélérant l’adoption des usages jugés « utiles ».

Les indicateurs qui me permettent de l’affirmer ne manquent pas. Les déploiements d’IA éducative se multiplient, parfaitement alignés sur le plan européen et les recommandations de l’UNESCO.

Chaque incident de désinformation ou de deepfake déclenche déjà l’activation du DSA : obligations de réduction des risques, audits par le Centre Européen pour la Transparence Algorithmique, et, si besoin, mesures d’urgence de l’article 36. En toile de fond, les papiers de l’ONU sur « l’intégrité de l’information » et le Global Digital Compact entretiennent la pression pour des standards mondiaux — même s’ils restent pour l’instant non contraignants.

Les élites doivent donc travailler activement à poser quelques échelons pour aller dans le sens qui les arrange.

L’école servira de terrain d’ancrage. Les programmes intègreront l’IA dans les curricula et l’outillage numérique, dans la continuité du plan européen pour l’éducation numérique, tandis que l’UNESCO fournira ses garde-fous concernant l’âge, protection des données, encadrement pédagogique.

La santé suivra fatalement le même chemin. Les usages d’IA pour le diagnostic et le triage des patients s’appuieront sur les données de l’Espace européen de la santé (EHDS), gérées sous pseudonyme, avec des règles strictes pour nous rassurer. On va brandir la conformité à l’AI Act (systèmes « à haut risque ») et le respect des principes éthiques posés par l’OMS et l’EMA.

Côté paiements, la biométrie deviendra forcément la norme avec l’empreinte, le visage, voire les comportements digitaux, déjà encadrés par la réglementation européenne (SCA/PSD2). Les banques et prestataires devront s’y conformer, sous l’œil de l’Autorité bancaire européenne.

Les plateformes d’information seront elles aussi encadrées puisque le Digital Service Act impose déjà aux géants du numérique d’évaluer leurs risques, de limiter les contenus problématiques, d’ouvrir l’accès aux chercheurs et de se soumettre à l’inspection de leurs algorithmes par l’ECAT. En cas de crise, l’article 36 permet même d’imposer des mesures temporaires aux très grandes plateformes.

Enfin, au niveau global, l’UE pourrait s’aligner sur les principes non contraignants de l’ONU (Global Digital Compact, Information Integrity), en soutenant des réseaux de vérification et de recherche comme EDMO[34] ou ECAT, plutôt qu’en créant une tour de contrôle unique du fact-checking mondial.

Ce que j’essaie de te dire, c’est que l’architecture est déjà là concernant ce dossier. Ce qui manque encore, c’est une « censure algorithmique mondiale » pour passer à la vitesse supérieure. Pour l’instant, on en est au stade des cadres régionaux (DSA, principes de l’ONU), pas à une gouvernance centralisée. Mais le narratif qui joue à fois sur les exploits et les risques de l’IA servira de levier pour serrer la vis d’ici 2027–2030, à n’en pas douter.

Protection sociale & Revenu universel numérique

L’objectif est clair : distribuer de l’aide publique en temps réel, directement dans les portefeuilles numériques des citoyens.

L’idée est de pouvoir envoyer de l’argent « à la volée », avec des conditions attachées : un bon ciblé pour l’énergie, un chèque alimentation, ou encore un versement déclenché automatiquement par un événement. Tout ça avec une capillarité fine, jusque dans ton quotidien.

Techniquement, l’Europe a déjà préparé le terrain. Je te rabâche les oreilles depuis quelques pages avec l’euro numérique en phase de préparation, avec une décision attendue après octobre 2025.

Sa fiche officielle mentionne des paiements en ligne, hors ligne, et même la possibilité de « paiements conditionnels ». La nuance est importante : il ne s’agirait pas, selon la BCE, d’une « monnaie programmable » pilotée d’en haut, mais d’une programmabilité assurée par les services privés, via des API. Tu imagines bien que si ça fonctionne techniquement pour le privé, la nuance saute.

Pour arriver à l’objectif, la première marche, c’est d’avoir une monnaie numérique de détail réellement opérationnelle en zone euro. Bon, c’est comme si c’était fait.

L’émission effective de l’euro numérique va fatalement venir, à condition que le processus législatif soit entièrement bouclé. On compte sur Ursula Von Der Leyen pour ça.

Ensuite, il faudra définir des garde-fous et des paramètres d’usage. La BCE travaille déjà sur la question des plafonds de détention, censés éviter que les citoyens ne vident massivement leurs comptes bancaires pour tout placer en euros numériques.

Elle évoque le principe de holding limits, avec la possibilité de lier ton portefeuille numérique à ton compte bancaire pour dépasser temporairement ce plafond lors d’un paiement.

Un autre étage nécessaire, politiquement explosif, reste absent : une « couche de scoring » transversale qui couvrirait le carbone, la santé et les comportements. Trop touchy pour l’instant, la « masse » n’est pas encore mûre. Les complotistes hurleraient au crédit social…

Rien n’est prévu dans les textes européens à ce jour. Mais les briques techniques existent déjà, on a vu que les données de santé sont réutilisables via l’EHDS et les certificats sanitaires OMS/UE pour attester d’un statut. Il n’y a donc pas encore de score européen officiel, mais l’infrastructure est là.

Enfin, il reste la question des flux internationaux. On a le fameux mBridge pondu par la BRI. Tu sais la fameuse plateforme pensée pour les paiements entre banques centrales de plusieurs pays avec laquelle je te rabâche aussi les oreilles.

Cette pièce du puzzle est utile pour les versements internationaux, notamment hors UE, mais elle ne concerne pas encore directement le quotidien des citoyens européens. Il va falloir y travailler, c’est sans doute ce dont on parle dans les cercles privés…

A la lueur de tout ça, le prétexte très possiblement utilisé pour installer ce qui manque… Ce sera le cocktail parfait mêlant le chômage technologique, la pression sociale et l’inflation qui s’accroche.

L’OCDE estime qu’environ un quart des emplois sont directement exposés au risque d’automatisation par l’IA. Si les tensions sur l’emploi se combinent à un bruit d’inflation persistant, ça fournira l’argument rêvé pour pousser des aides « rapides, ciblées et vérifiables » distribuées directement dans les portefeuilles numériques.

Les indicateurs existent déjà, prêts à être brandis. On a les tableaux de bord de l’inflation HICP[35] publiés par Eurostat et la BCE, les statistiques mensuelles du chômage en Europe, et les indices de l’OCDE et de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur l’exposition des emplois à l’automatisation par l’IA.

Autant de chiffres « indiscutables » qui peuvent servir de carburant narratif pour justifier la mise en place d’un tel dispositif.

A bien y réfléchir, la première étape sera évidemment de boucler le cadre légal de l’euro numérique. Finaliser le processus législatif, puis laisser la BCE trancher après octobre 2025. Cet euro numérique est tellement central pour le bon déroulement « des Affaires du Monde » que le suspense sur l’issue de la décision est insoutenable…

Ensuite viendra la publication du « rulebook », c’est-à-dire les règles pratiques d’implémentation et les paramètres comme les paiements hors ligne ou les plafonds d’usage.

Mais les tests pourraient commencer avant même l’arrivée de la monnaie numérique. Dès 2026–2027, les aides sociales pourraient être versées en SEPA[36] instantané et stockées dans l’EUDI Wallet, sous forme de « chèques » numériques valables uniquement dans certains secteurs (selon les codes marchands ISO 18245), avec une date de validité intégrée à l’application. Le jour où la CBDC serait déployée, les mêmes règles pourraient être transférées sur son infrastructure.

Parallèlement, il faudra définir les plafonds et garde-fous. La BCE envisage déjà des limites de détention (holding limits), avec la possibilité d’un « top-up » automatique depuis ton compte bancaire si tu veux dépasser ce plafond pour un achat quotidien.

Un top-up ?

Un rechargement automatique, si tu préfères. Ton wallet numérique se remplit depuis ton compte bancaire dès que tu dépasses un plafond ou que ton solde tombe trop bas. Ils ont pensé à tout.

Côté résilience, on a sous le coude la BRI qui a préparé ses solutions hors ligne (tu sais, le projet Polaris) pour assurer les paiements même en cas de panne de réseau. Tout est prévu, je te dis…

À l’international, on a l’option permettant se brancher sur des plateformes comme mBridge (multi-CBDC), pour gérer des programmes transfrontières d’aide humanitaire ou de soutien aux diasporas. Rien n’est laissé au hasard.

Identité numérique, virements instantanés, API de paiements conditionnels, fonds sociaux… les pièces du puzzle sont là. Le seul chaînon manquant est l’émission effective d’un euro numérique de détail.

Et politiquement, la tentation existe d’y ajouter une « couche de scoring » centralisée. En cas de choc social ou d’explosion du chômage, le récit axé autour de l’« aide ciblée, traçable, immédiate » fera le reste.

Micro-parenthèse sur le Revenu Numérique Universel

Impossible ici de ne pas aborder la perspective d’un Revenu Numérique Universel (RNU) à ce stade de notre compréhension. C’est le cheval de Troie idéal pour faire accepter une monnaie numérique de banque centrale.

Déjà parce qu’elle peut agir comme du « sucre » en pleine crise sociale ou financière. Distribuer de l’argent immédiatement dans un wallet public est politiquement irrésistible en cas de krach ou d’émeutes.

Les prototypes comme le Project Rosalind montrent précisément la faisabilité de versements instantanés, de bons ciblés, de plafonds, de dates d’expiration, de QR CODE et NFC, et même des schémas hors-ligne… Bref, on a ici tout ce qu’il faut pour instaurer un RNU « conditionnel ».

Ensuite, ce revenu numérique universel serait l’appât parfait comme carotte pour convaincre les gens de monter à bord du train « monnaie numérique ». C’est une grosse ficelle qui fait déjà ses preuves.

Partout où on a « arrosé » les wallets, l’adoption est au rendez-vous (au moins au début). C’est le cas en Chine avec l’e-CNY. Pour inciter les gens, le pouvoir a distribué des coupons et des bons non convertibles en cash, ainsi que des subventions locales, des premiers salaires publics, etc…

On a vu la même chose en Jamaïque, avec JAM-DEX. Une prime d’amorçage (≈ 16 USD) était versée aux nouveaux détenteurs de wallet pour accélérer l’adoption. Et un « boost » de 25 000 dollars jamaïcains (~160 USD), une prime unique pour les petits commerçant qui « upgradent » :

Au Nigeria aussi, les autorités ont tenté d’orienter salaires et les aides vers la CBDC nommée eNaira pour doper l’usage. Le succès est un peu plus limité, mais l’intention est claire : montrer un bénéfice direct pour attirer les gens dans l’écosystème.

D’un point de vue plus global, le FMI voit la distribution d’aides ciblées comme un cas d’usage prioritaire des CBDC, distinct des « paiements rapides », et discute de leurs effets en temps de crise.

En Europe (et en France), il existe déjà des voix qui poussent fort pour un revenu universel. Benoît Hamon avait porté le revenu universel au cœur de sa campagne 2017 (primaire PS gagnée sur ce thème).

On a Gaspard Koenig et GénérationLibre qui proposent une version « impôt négatif » ainsi qu’un revenu universel LIBER.

De son côté, le Mouvement Français pour un Revenu de Base (MFRB) milite pour l’instauration d’un revenu de base en France. Ce réseau est très actif dans le plaidoyer et les ICE[37] européennes.

Des économistes et profs (autour de Piketty, Bozio, Cagé, Saez, etc.) ont plaidé pour « un revenu de base crédible » et pour poursuivre les expérimentations.

Dans le cadre des Initiatives citoyennes européennes (ICE) une demande à la commission concernant un « revenu de base inconditionnel (RBI) dans toute l’UE » a vu le jour.

Il y a, bien entendu, des débats au Parlement européen sur le sujet. Plusieurs groupes et élus ont déjà défendu l’idée d’un revenu de base ou, à minima, de filets de sécurité plus automatiques pendant le Covid ou post-crise sanitaire.

Le Sénat et l’OFCE ont déjà planché sur le sujet. Il existe des travaux et rapports de cadrage sur les coûts, la faisabilité et les variantes qui nourrissent l’argumentaire de ceux qui militent en faveur d’un revenu universel.

Attention, je ne dis pas que tous ces acteurs sont en faveur des monnaies numériques de banque centrale (CBDC), mais j’affirme que leur plaidoyer pro-revenu de base peut être réutilisé par les élites pour justifier un revenu numérique distribué via wallets publics en contexte de crise. Je referme la parenthèse, reprenons le fil nos « Affaires du monde »

Agriculture & Alimentation

Tirons à présent un fil des plus passionnants. L’objectif sur ce dossier est de calibrer l’accès à ce que nous mangeons en s’appuyant sur la donnée, depuis le champ jusqu’au caddie.

En amont, on suit les fermes, les silos, les importations ; en aval, on trace la distribution et les acheteurs.

Avec un tel pilotage, il devient alors possible de cibler des aides, de déclencher des retraits ou rappels en cas de problème, ou même de distribuer des « bons alimentaires » numériques lorsque la situation se tend.

L’Europe a déjà posé l’ossature avec une obligation de traçabilité à chaque étape de la chaîne (article 18 du règlement 178/2002), mais aussi un réseau d’alerte rapide (RASFF[38]) pour les risques sanitaires, et un réseau antifraude agroalimentaire pour traquer les tromperies.

L’objectif apparaît très clairement quand on observe les jalons déjà instaurés :

L’amont agricole est lui aussi numérisé. La PAC (Politique Agricole Commune) s’appuie sur des satellites Copernicus pour cartographier les surfaces, cultures et pratiques via l’IACS[39] et l’Area Monitoring System.

Dans le même esprit, l’Internet des objets s’invite dans les champs et les silos — avec des projets comme IoF2020 — et jusque dans nos bouteilles de vin. Pour preuve, la réforme de 2021 permet désormais d’ajouter un QR code indiquant ingrédients et valeurs nutritionnelles.

Du côté des aides, le numérique est déjà la règle, il faut savoir que certains programmes nationaux distribuent des cartes ou des bons électroniques via le Fonds social européen+. Et à l’international, le Programme alimentaire mondial gère depuis des années des e-vouchers avec sa plateforme SCOPE.

Enfin, les rails monétaires existent. On a vu à maintes reprises que les prototypes de la BIS (Project Rosalind) montrent qu’on peut déjà réaliser des paiements conditionnels dans une architecture de monnaie numérique. Des transactions valables uniquement chez certains commerçants, ou limités dans le temps. Le tout s’inscrit dans un contexte où l’usage du cash se réduit. Le paquet anti-blanchiment fixe désormais un plafond européen de 10 000 € pour les paiements en espèces, poussant mécaniquement les dispositifs d’aide vers le tout-numérique.

Alors, que manque-t-il ?

Pour aller jusqu’au bout, il faudrait créer, d’une manière ou d’une autre, un identifiant « ménage alimentaire », relié à l’identité numérique et à un moyen de paiement public. Or, rien de tel n’existe aujourd’hui dans le droit européen.

Ce qui est prévu, c’est le wallet d’identité (EUDI, attendu fin 2026) et, en parallèle, encore et toujours ce projet de digital euro. Mais aucun texte ne crée pour l’instant un « ID ménage alimentaire », et encore moins un score qui classerait nos consommations. On a encore un peu de temps de ce côté-là.

Côté monnaie, la brique spécifique n’est pas en place non plus. L’euro numérique n’est pas encore lancé, et la Commission se contente d’évoquer des paiements conditionnels gérés au niveau des services. Visiblement, c’est la zone sensible.

Du coup, on peut en déduire que le prétexte idéal pour avancer les pions sur cet échiquier sera le combo pénuries + chocs agro-climatiques + crises sanitaires ou fraudes.

Autrement dit, la promesse d’une alimentation menacée, fragile, qu’il faudrait surveiller et piloter de plus près.

Après tout, les indicateurs sont déjà là, prêts à être agités sous nos yeux hypnotisés. L’indice FAO des prix alimentaires repart à la hausse, avec une volatilité forte sur les viandes et les huiles.

Les bulletins du JRC/MARS pointent les sécheresses, les déficits hydriques et les baisses de rendements selon les régions de l’UE.

Et le système d’alerte rapide RASFF, couplé aux rapports antifraude FFN, enregistre régulièrement des pics d’alertes pour contaminants ou soupçons de fraude.

Tu comprends mieux à présent, comment chaque « rappel conso » nourrit et sculpte le récit « il faut plus de contrôle, plus de traçabilité, plus de numérique ».

Souviens-toi du cas Kinder avec la salmonelle en 2022. On a une alerte de l’UE via RASFF (notification 2022.1799) qui déclenche les arrêts de production et les rappels dans plusieurs pays. L’affaire « Ferrero » devient un cas d’école pour accélérer, centraliser et tracer.

C’était aussi le cas des graines de sésame contaminées à l’oxyde d’éthylène en 2020. Il y a eu une vague de centaines de notifications RASFF, engendrant des rappels en chaîne dans l’Union Européenne. Là encore, l’argument « renforcer la traçabilité et les contrôles » s’impose.

On est dans un effet de cliquet réglementaire puisque chaque crise ou rappel justifie de pousser d’un cran le contrôle. On exige plus de données en amont et aval, plus d’interconnexions, plus de reporting en temps réel. Et pour obtenir ces données « qui protègent », on publie des rapports mensuels via le Food Fraud Network alimentant la demande d’outils toujours plus intrusifs et plus centralisés.

Ce qui est sournois, c’est que les rappels sont évidemment légitimes pour protéger les gens. Mais politiquement, ces rappels valident la montée en gamme du pilotage. Ce qui veut dire qu’on se dirige tout droit vers une traçabilité intégrale, un étiquetage/QR, des identifiants, et même des paiements conditionnels sous forme de « bons alimentaires » si besoin.

D’ici quelques années, ton portefeuille d’identité numérique pourrait donc servir à porter un justificatif officiel : « éligible à l’aide alimentaire », directement délivré par l’État ou ta collectivité en cas de contamination massive ou d’un gros pépin exploité sur la chaîne alimentaire.

Les versements, eux, pourraient commencer avant même l’arrivée d’une monnaie numérique : des cartes ou des bons, distribués comme ça se fait déjà via certains programmes européens.

Si l’euro numérique est validé (encore une fois, le suspense est insoutenable…), cette logique serait prolongée sous forme de paiements conditionnels, on verrait fleurir des bons alimentaires limités à certains commerçants, avec une date d’expiration.

Pour ajuster qui reçoit quoi, l’Europe dispose déjà d’outils comme les satellites Copernicus et les bases de données agricoles qui permettent de savoir quelles zones ou quelles filières souffrent d’un déficit hydrique ou d’une baisse de rendement. Ces données pourraient guider la distribution, bassin par bassin.

Côté traçabilité, les QR codes et étiquettes numériques se généralisent (dans le vin par exemple), et l’UE encourage même les expérimentations blockchain et IoT pour garantir l’authenticité des lots et limiter la fraude.

On y voit plus clair, à présent… la machine est déjà en route. Ce qui manque encore, c’est un identifiant alimentaire européen et une monnaie numérique opérationnelle. Le jour où s’additionnent un mauvais millésime, une flambée des prix FAO et un scandale sanitaire, le récit « aide ciblée, traçable, immédiate » servira de marchepied. C’est ainsi que les élites bâtissent l’édifice…

Logement & Smart-City

Dans ce dossier, l’ambition est limpide : il s’agit de gouverner l’habitat par la donnée, de transformer nos logements et nos villes en espaces pilotés en temps réel. Un peu comme tout le reste…

Ça veut dire quoi concrètement ? Prioriser ou contraindre certaines rénovations, moduler l’accès à l’eau et à l’électricité selon les périodes, et multiplier les contrôles dématérialisés comme le DPE, les certificats énergétiques ou même le « permis de louer ».

Le nouveau cadre européen, l’EPBD recast (2024/1275), trace déjà cette route. Un florilège de passeports de rénovation, de certificats de performance énergétique numériques, de bases de données centralisées, d’automatisation des bâtiments. Sans oublier l’intégration du smart charging pour les véhicules électriques.

Dans le même temps, les villes s’équipent de jumeaux numériques : des répliques virtuelles de l’espace urbain, qui permettent de simuler et d’arbitrer en continu la gestion des flux et des ressources. (Je reviendrai plus longuement sur la notion de jumeaux numériques, juste après.)

Pour que le pilotage de l’habitat et de nos villes devienne total, il reste quelques verrous à lever.

Le premier chaînon manquant, c’est le raccordement direct entre l’identité, les compteurs et les moyens de paiement. Aujourd’hui, ces univers existent chacun de leur côté, mais ils ne sont pas encore branchés ensemble.

Autre manque, pour l’instant… Le paiement programmable en euro numérique. Tu comprends à quel point cet euro digital est vital dans « les Affaires du monde ». Même si rien n’est acté sur son usage pour le logement ou l’énergie…

Du côté des données, l’électricité dispose déjà de règles d’interopérabilité pour les compteurs, tandis que l’eau avance plus lentement, avec seulement des stratégies nationales et européennes encore fragmentées.

Enfin, le Data Act fixe bien un cadre pour partager les données issues des objets connectés, mais ses applications concrètes au logement restent à écrire.

La crise du logement sera le prétexte parfait. Elle sera agitée comme un drapeau rouge à cause du coût qui explose, des ménages étranglés par des loyers trop lourds, avec la suroccupation qui persiste, et des millions de logements vides. Rien qu’en France, il y a plus de 3 millions de logements vacants en 2024. Autant de chiffres qui nourrissent l’argument d’un durcissement des contrôles et d’obligations de travaux imposées.

L’autre levier sera sans aucun doute la pression climatique et la valse des inondations, des canicules et autres sécheresses. L’Europe pousse déjà sa stratégie de résilience de l’eau, pendant qu’en France, le Plan Eau équipe le terrain en compteurs communicants et en capteurs de télérelève pour piloter, à distance, les restrictions et les économies.

Dans la vision des élites, la Smart-City n’optimise pas nos vies, elle optimise notre obéissance. On multiplie les compteurs pour nous serrer, les passeports pour nous trier, les jumeaux numériques pour décider sans demander notre avis.  Au bout du bout, la clé de chez nous deviendra un algorithme.

Micro-parenthèse sur les jumeaux numériques

Je ne peux pas évoquer les jumeaux numériques des villes en me contentant de rester en surface, sans quoi ce concept pourrait être réduit dans ton esprit à une sorte de simulateur, façon Sim City. Or, c’est bien plus (dangereux) que ça…

Déroulons ensemble cette mini-pelote, si tu le veux bien…

Un jumeau numérique urbain, c’est comme une maquette numérique vivante de la ville. Elle rassemble toutes sortes de plans (bâtiments, rues, réseaux) et des données en temps réel en provenance de capteurs pour la circulation, la météo, etc…

Grâce à ça, on peut tester différentes décisions ou changements sur l’ordinateur avant de les appliquer dans la vraie vie, et parfois même laisser certains systèmes se gérer automatiquement selon ce que montre le modèle.

Ça rappelle drôlement l’hypothèse de ma pelote bleue…

À quoi sert concrètement cette « copie vivante » ? Au niveau de l’urbanisme et de la concertation, on peut y tester différents projets avant qu’ils voient le jour. Par exemple, on peut voir si une nouvelle tour va créer trop d’ombre sur le quartier, changer la circulation de l’air ou du bruit, ou encore vérifier l’aspect visuel d’un bâtiment. Singapour utilise ce principe à grande échelle pour mieux planifier la ville et gérer les situations d’urgence. C’est le modèle national Virtual Singapore .

En ce qui concerne la mobilité et l’air, on peut simuler sur ordinateur des plans de circulation (bus, vélos, voitures) et voir tout de suite les effets sur la pollution de l’air, le bruit ou le temps de trajet. L’Union européenne finance ce genre de tests (projets DUET et CORDIS) pour aider les villes à choisir les meilleures solutions pour la santé et le confort de leurs habitants.

Grâce à ces modèles, on est capable de prévoir les risques de fortes pluies, d’inondations, de canicules ou encore savoir où planter des arbres pour rafraîchir la ville. Jusque-là rien de bien méchant, c’est même plutôt utile. Des outils européens (Destination Earth (DestinE)) permettent déjà aux villes de s’appuyer sur ces simulations pour mieux se « préparer » aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles.

Avec ces jumeaux, on peut aussi surveiller l’énergie consommée dans un quartier, gérer à distance l’éclairage public ou les feux de circulation, et même prévoir à l’avance quand réparer certains équipements. Des villes comme Amsterdam ou Houston testent ces méthodes pour rendre la gestion urbaine plus efficace, parfois avec l’aide de l’intelligence artificielle.

Mais prenons un instant pour tirer le fil de cette réflexion… Est-il encore possible d’imaginer que les jumeaux numériques ne se contentent plus de représenter des villes, mais s’étendent à la copie digitale dynamique de pays entiers, voire du globe, offrant un terrain d’expérimentation grandeur nature pour tester des politiques à très large échelle ?

J’espère que tu es bien installé…

En réalité, ça existe déjà ! En plus de l’exemple très abouti de Singapour, on retrouve, au Royaume-Uni, le « National Digital Twin Programme », une initiative qui ne propose pas un modèle unique pour tout le pays, mais qui fédère différents jumeaux numériques interopérables — transport, énergie, eau, infrastructures — afin de permettre de simuler et d’optimiser les décisions publiques.

Comme je te l’ai dit, l’UE développe Destination Earth (DestinE), des jumeaux numériques de la Terre permettant de simuler le climat et d’évaluer les politiques d’adaptation. NVIDIA Earth-2 offre une plateforme IA/HPC pour des simulations climatiques à l’échelle kilométrique, axées sur la résilience. Pour le monde socio-économique, l’UE avait proposé FuturICT/Living Earth Simulator, un projet conceptuel jamais réalisé à grande échelle.

Aux États-Unis, dans les milieux militaires et universitaires, il existe des projets comme SEAS ou Sentient World Simulation (SWS), conçus pour représenter des sociétés entières et tester différents scénarios. Ces initiatives d’environnements synthétiques, développées notamment à l’université Purdue et pour le commandement militaire US (USJFCOM), ont produit un article de recherche en 2006 et quelques exercices pilotes. A ce jour, il n’existe aucune preuve publique d’un véritable « jumeau numérique total » fonctionnel ou ouvert au grand public. On imagine bien pour quelles raisons…

Cela dit, il est bien documenté que de nombreuses technologies aujourd’hui banales dans le civil ont d’abord été développées, maturées — voire réservées — dans la sphère militaire comme l’internet/DARPA, ou le GPS précis avant 2000, avant d’être diffusé pour le grand public selon des logiques « dual-use ».

Alors, on pourrait se demander en toute franchise (et sans passer pour des complotistes)… s’il est techniquement possible de mettre en place un jumeau numérique du comportement humain à grande échelle, histoire de tester des stratégies d’ingénierie sociale ?

Par exemple, pour mesurer le niveau d’adhésion, de tolérance ou de résistance d’une population… Jusqu’où le délire pourrait aller ?

Tiens-toi bien… Je crois que mon intuition dans les premiers chapitres de la « Pelote bleue » visait juste. Voilà ce qu’on sait et qu’on peut documenter :

Aujourd’hui, la recherche sait déjà modéliser le comportement des foules et la diffusion sociale grâce à des modèles multi-agents. Chaque individu (« agent ») suit des règles simples d’influence, et on observe alors des phénomènes comme la polarisation ou le passage soudain d’un groupe à un autre. Les travaux d’Axelrod sur la diffusion culturelle ou de Granovetter concernant les seuils de comportement collectif sont même des classiques du genre.

On expérimente aussi des trucs à grande échelle sur Internet. Notamment avec des « A/B tests » qui permettent d’analyser l’impact d’un changement sur les émotions ou les comportements. L’exemple le plus marquant reste l’étude menée par Facebook en 2014 : elle a démontré qu’on pouvait influencer l’humeur des utilisateurs…

En clair, on sait aujourd’hui simuler comment les opinions et les informations circulent dans une population. On sait également tester différents scénarios dans des environnements virtuels. Donc autant te dire que les révoltes peuvent sans doute être prédites, anticipées (et favorisées) avant d’être exploitées.

Par honnêteté intellectuelle, je me dois de nuancer mon propos : les tentatives officielles visant à créer un « jumeau numérique total » restent encore expérimentales. Parce qu’un tel projet soulève de toute évidence de grandes questions du point de vue démocratique et éthique. Soit ce « jumeau numérique total » dans sa forme chimiquement pure n’existe pas, soit il existe mais on ne le saura pas avant un petit moment…

Mais allons un cran plus loin : si on peut modéliser un organisme complexe comme une ville ou un pays, pourquoi pas un individu ? L’idée d’avoir un « double numérique vivant » pour chaque personne devient alors une vraie question à se poser. Ou même un business à développer.

Accroche-toi bien, parce que des projets concrets existent déjà et pourraient se concrétiser sous 1 à 3 ans.

L’UE développe des jumeaux bio-cliniques via l’initiative Virtual Human Twins pour le soin personnalisé. Le 26 juin 2025, la Commission a même lancé le processus de développement de cette plateforme.

Couplé à ton double « administratif » stocké dans ton EUDI Wallet, ça risque d’être passionnant pour les élites à l’avenir…

Ce n’est pas tout… Des équipes expérimentent des « jumeaux numériques » pour anticiper les réactions utilisateurs et automatiser certaines tâches. Une sorte d’évaluation du comportement simulé par l’IA qui doit, je cite, « être utilisée avec la plus grande prudence. » Tu m’étonnes…

Ce qui existe déjà, mais pose question, ce sont les « avatars mémoriels ». Parfois appelés griefbots ou Deadbots, ces doubles numériques ne relèvent plus de la science-fiction. Un brevet Microsoft décrit dès 2021 un chatbot calqué sur une personne réelle (vivante ou décédée), avec imitation de la voix et du style à partir de ses traces numériques.

Des produits (StoryFile, HereAfter, Eternos, Project December) existent déjà et sont couverts par l’Associated Press et CBS. Même Amazon a montré une démo d’imitation vocale d’un proche disparu via Alexa. Sur le plan éthique, c’est vraiment limite. Des travaux académiques récents cartographient les risques liés au consentement, au deuil, et aux détournements.

Et il y a même des cas tristement réels comme la série coréenne Meeting You qui prouvent la faisabilité technique d’avatars photo-réalistes puisqu’une mère sud-coréenne a eu droit à des retrouvailles en larmes en réalité virtuelle avec sa fille décédée. On dirait un épisode de Black Mirror dans la réalité…

Pour refermer cette parenthèse, laisse-moi te dire qu’on a commencé par modéliser des rues, puis des foules, puis des humeurs. Mais la prochaine frontière, c’est ton paysage intérieur que les élites voudront cartographier.

Au fond, ce n’est pas la puissance de calcul qui m’inquiète, c’est l’absence de limites. Tant qu’on n’écrit pas les règles, les gens aux commandes écriront nos réflexes.

Ici, on se rend bien compte que la donnée est devenue la matière première de la cage façonnée par les élites. Et le plus triste, c’est qu’on leur livre les barreaux, case à cocher après case à cocher. Le cookie qu’on accepte aveuglément n’est pas un biscuit, c’est un peu le clou de notre cercueil. La petite clause dans les conditions d’utilisation de nos applis préférées, c’est la charnière. L’historique de navigation, d’écoute, d’achats, c’est la serrure.

À force d’« accepter », on fabrique une version statistique de nous-mêmes, assez prévisible pour nous vendre, nous trier… et, demain, nous piloter.

Maintenant qu’on a les yeux grands ouverts, gardons la main sur le fil de laine et reprenons nos dossiers…

Mobilité & Transports

Ici, l’objectif des élites est de faire payer et contrôler tes déplacements en temps réel. Ça se traduit par le fait d’étendre les péages urbains ou au kilomètre, de restreindre l’accès à certaines zones (via les ZFE et d’autres joyeusetés), d’automatiser le contrôle par lecture de plaques d’immatriculation, et de regrouper tout ça dans un « pass mobilité » connecté. Le tout fonctionnant grâce aux données collectées en temps réel par les systèmes de transport intelligents.

C’est exactement la trajectoire tracée par l’Europe. En effet, l’UE dispose d’un cadre législatif révisé pour les Systèmes de Transport Intelligents (ITS), un règlement sur les services d’information multimodale, et la généralisation des Urban Vehicle Access Regulations comme outils standard pour les villes.

Pour que le contrôle et la tarification des déplacements deviennent totalement automatiques, il reste trois pièces à poser.

La première, c’est le raccord direct entre identité et paiement instantané. Ce fameux EUDI Wallet, décidément capital pour de nombreux « dossiers ». Mais pour l’instant, rien n’impose encore de le relier à un système d’accès et de paiement. Il faudrait cette brique pour qu’un portique ou une caméra puisse te débiter « à la volée ». Ça viendra, tu peux en être sûr… C’est d’ailleurs techniquement prêt.

La deuxième pièce à poser, c’est bien sûr l’euro numérique utilisable par tous. Mais il est encore en projet. Tant qu’il n’existe pas, il n’y a pas de rail monétaire officiel pour débiter automatiquement tes trajets.

La troisième, c’est un maillage homogène des capteurs et des lecteurs. On a vu en début de pelote que des briques existent déjà — la lecture automatique de plaques, le télépéage — mais la couverture et la compatibilité ne sont pas encore complètes. Pour un pilotage et un péage en temps réel généralisés, il faudra combler ces trous. Et tu peux me croire, ils vont travailler à harmoniser tout ça…

Et pour atteindre l’objectif dans ce dossier, le premier levier, c’est la pollution et la santé. Selon l’Agence européenne de l’environnement, 96 % des citadins respirent encore des niveaux de particules fines (PM2.5) jugés dangereux. Un chiffre imparable pour justifier des restrictions ou un pilotage plus serré des déplacements.

Vient ensuite le prétexte de la congestion du trafic et de la sécurité routière. L’Europe exige désormais un suivi régulier de ces indicateurs dans sa stratégie de mobilité urbaine. Et quand on rappelle que près de 19 800 personnes ont perdu la vie sur les routes en 2024 dans l’UE, l’argument en faveur de péages et de contrôles renforcés devient évident.

Enfin, la transition énergétique sert de troisième moteur. Le règlement européen impose déjà le déploiement d’infrastructures de recharge obligatoires pour les véhicules électriques. À l’échelle locale, les feuilles de route multiplient ces équipements, créant un cadre idéal pour expérimenter de nouveaux outils d’accès et de gestion en temps réel.

Pollution, accidents, transition énergétique : trois chiffres, trois récits qui permettent de justifier la mise en place des briques utiles.

Travail, Éducation & Identification

Pour ce volet, relier ton identité à ton emploi et à ta conformité est la top priorité. Autrement dit, ici on veut qu’à chaque instant tu puisses (ou tu doives) prouver qui tu es et ce à quoi tu as droit.

Diplômes, certifications, habilitations, droits d’accès à une profession… tout devient vérifiable en temps réel, que ce soit pour passer un examen, signer un contrat, entrer sur un plateau technique ou exercer une profession réglementée.

C’est exactement ce que prépare l’EUDI Wallet, pensé pour stocker ton identité et des attestations numériques officielles, ainsi que les European Digital Credentials for Learning (EDC) intégrés à Europass, qui couvrent les diplômes, les certificats, les micro-credentials ou les autorisations professionnelles. Signés et vérifiables, ces sésames numériques deviennent les clés d’entrée obligatoires du monde du travail.

Que manque-t-il aux élites pour boucler la boucle ?

Il reste encore deux marches à gravir. La première, c’est la stabilisation des standards et de la compatibilité. Le cadre juridique de l’identité numérique européenne (eIDAS 2) est entré en vigueur en avril 2024, mais les spécifications techniques évoluent encore. Il faudra les transposer dans chaque État et les implémenter à grande échelle : pour l’instant, on en est aux pilotes.

La deuxième, c’est l’adoption massive par les employeurs et les plateformes. L’infrastructure existe déjà avec Europass, les European Digital Credentials (EDC) et la blockchain publique européenne EBSI[40], capables de certifier les diplômes et les attestations. Mais dans les faits, leur reconnaissance par les recruteurs et les systèmes RH reste limitée. Les projets pilotes comme DC4EU ouvrent la voie, mais il manque encore une généralisation à l’ensemble du marché du travail.

Qu’à cela ne tienne ! Pour combler les trous et s’armer des prochaines briques, il suffira de trouver le prétexte parfait. Ou plus exactement les prétextes…

Le premier, c’est la fraude aux diplômes et aux examens. L’État a déjà lancé diplome.gouv.fr, qui permet de délivrer des attestations certifiées et de vérifier leur authenticité grâce à une clé unique.

Preuve que l’argument « anti-fraude » est déjà installé dans le paysage. Les volumes de vérifications et les signalements suivis par l’Éducation nationale ou les rectorats deviendront vite les chiffres de référence pour pousser à la généralisation.

Le second, c’est le décalage entre compétences et emplois. Le CEDEFOP[41] publie régulièrement ses indicateurs de « skills mismatch » ou « education mismatch », qui mesurent l’écart entre la formation reçue et les besoins réels du marché du travail.

Ces chiffres officiels alimentent déjà le discours, il faut affiner l’alignement entre diplômes et emplois, et multiplier les certifications partielles, micro-credentials et autres attestations granulaires. Demain, ton droit à travailler tiendra dans un QR code.

Justice & Police prédictive

Le rêve ici, c’est de passer d’une police qui intervient après coup à une police qui anticipe en continu. Une sorte de remake du film Minority Report dans lequel tu remplaces Tom Cruise. Cet objectif implique d’attribuer des scores à des individus ou à des quartiers, d’utiliser des capteurs visuels dopés à l’IA (caméras augmentées, drones), de croiser les grands fichiers de police (TAJ, PASP[42], GIPASP[43]), de réquisitionner des données presque en temps réel et de superviser l’ensemble par des algorithmes. Tout un programme !

En Europe, un cadre se met déjà en place. L’AI Act classe l’usage de l’IA dans le maintien de l’ordre comme une technologie « à haut risque », avec l’obligation d’évaluer l’impact sur les droits fondamentaux. Tu m’étonnes…

Ce règlement encadre aussi très strictement la reconnaissance biométrique en temps réel. Celle-ci est interdite en principe, mais autorisée dans des cas ciblés, sous autorisation et après évaluation préalable. Il y a toujours une petite trappe ouverte…

Enfin, cet AI Act interdit les systèmes qui prédiraient une infraction en se basant uniquement sur le profil ou les caractéristiques personnelles d’une personne. Mais il laisse aussi la porte ouverte à certains usages collectifs, comme l’analyse de « zones chaudes » ou l’aide aux enquêtes, dès lors que les exigences de transparence et de proportionnalité sont respectées.

Pour que ce joli rêve devienne réalité, et pour que la police algorithmique devienne une réalité permanente, il reste à verrouiller plusieurs briques.

La première, c’est une base légale solide. Aujourd’hui, la vidéoprotection algorithmique n’est tolérée qu’à titre expérimental ou encadré. Chez nous, la CNIL pose des limites strictes comme des finalités précises, l’interdiction de reconnaissance faciale, des tests et audits obligatoires. Pour pérenniser ces pratiques, il faudrait les inscrire clairement dans le droit commun, avec des garanties fixées noir sur blanc. Ce n’est pas pour tout de suite.

La deuxième brique consiste à instaurer des audits publics contraignants. L’AI Act impose déjà des évaluations d’impact sur les droits fondamentaux, notifiées aux autorités et assorties d’une synthèse. La CNIL s’équipe pour auditer les IA et annonce des contrôles ciblés, mais leur mise en œuvre reste à suivre dans les faits. C’est encore un peu tôt.

Enfin, il manque une vraie transparence des algorithmes publics. La loi française (CRPA[44]) prévoit bien que toute décision administrative prise à l’aide d’un algorithme doit le mentionner explicitement, et que les documents algorithmiques doivent être publiés. Mais dans la pratique, cette obligation est appliquée de façon très inégale.

Pour faire simple, aujourd’hui, tout ça reste expérimental et encadré. Demain, ce devrait être gravé dans le marbre : c’est ce dont les élites ont besoin.

Et pour que ce soit gravé dans le marbre, le « prétexte idéal » sera l’argument classique de la récidive, des violences urbaines et de l’insécurité.

Les chiffres officiels tombent chaque année comme une mécanique bien huilée. On a des bilans nationaux, des atlas départementaux, des variations d’une année sur l’autre.

En 2024, les tentatives d’homicide ont grimpé de +7% par rapport à 2023, tout comme les violences sexuelles. Ces indicateurs, brandis en boucle, servent d’alibi chiffré pour justifier le déploiement de nouveaux outils de scoring et de prévention algorithmique.

Ici, tu vois bien que les crises passives sur l’insécurité et l’immigration sont d’une utilité remarquable : elles fabriquent d’elle-même la demande de contrôle. Puisque chaque hausse statistique devient un argument, pourquoi le pouvoir fermerait le robinet ? Derrière le récit de l’insécurité, on prépare la légitimation du scoring et de la prévention prédictive.

Télécoms & Espace informationnel

L’objectif consiste ici à contrôler, directement au niveau des « tuyaux », la façon dont les foules se coordonnent et comment l’information circule.

Ça signifie qu’il faut ralentir ou bloquer certains flux, déréférencer les contenus sensibles, filtrer l’accès le plus près possible des fournisseurs d’accès internet.

En surface, les plateformes sont déjà encadrées par le Digital Services Act (DSA) avec ses signalements certifiés, ses audits et ses obligations face aux risques systémiques. En profondeur, l’AI Act trace le cadre pour les systèmes de détection et de filtrage « à grande échelle ».

Dit autrement, ils vont pouvoir fermer ou étrangler les vannes quand ça chauffe, avec des outils juridiques et techniques alignés pour que le dispositif tienne partout dans l’Union Européenne.

Mais, tu t’en doutes… Pour que le contrôle du réseau soit complet, il reste plusieurs verrous à lever.

Le premier c’est harmoniser l’Europe. Aujourd’hui, chaque pays a ses propres règles de blocage. Il n’existe pas encore de règle unique à l’échelle UE pour scanner ou bloquer les contenus. Le règlement CSAM/ Chat Control est encore en discussion.

Le deuxième maillon, c’est outiller le réseau. L’UE a lancé DNS4EU, un « annuaire » Internet (résolveur public) européen avec profils de filtrage (malwares, protection enfants). Tant qu’il n’est pas activé par défaut chez les FAI et les administrations, le filtrage ne peut pas être « partout, tout le temps ».

Le troisième enjeu, c’est revoir la neutralité du Net en pratique. Le droit européen protège un Internet « ouvert », mais autorise déjà une gestion raisonnable du trafic et des services spécialisés comme le slicing 5G[45]. Pour prioriser et dégrader certains flux en cas de crise sans être accusé de censure, il faudrait des règles opérationnelles plus nettes.

Enfin, reste la couche identité. En France, la loi « narcotrafic » de 2025 impose la vérification de l’identité civile, y compris pour des services prépayés. Mais il faut encore son décret d’application, et surtout des équivalents harmonisés à l’échelle européenne.

Demain, ça pourrait passer par l’EUDI Wallet, pour fluidifier la vérification d’identité à l’entrée du réseau, quel que soit le pays.

Pour faire clair, il n’y a pas encore de règle unique, pas encore de filtrage par défaut, pas encore d’identité obligatoire partout. Mais chaque brique avance : DNS4EU, Chat Control, eID. Quand elles s’aligneront, les tuyaux seront sous contrôle.

Les bons prétextes pour avoir la main mise sur le réseau ne manquent pas. Ce sera sans doute un habile mélange de crises passives et frontales.

En arrière-plan, un cocktail à bas bruit composé de rumeur de deepfakes, de petites cyberattaques, de pics d’infox et fake news, de tensions locales, de « protection de l’enfance »… ça installe la demande diffuse de contrôle. Comme ça, on s’habitue à l’idée de filtrer, d’identifier, de prioriser.

Et au bon moment, une crise frontale qui a un peu d’allure. Comme des émeutes massives, deepfake viral en période électorale, cyberattaque d’hôpitaux, affaire CSAM choquante… ça donne le prétexte immédiat pour activer le paquet et tout aligner :

DSA + filtrage DNS4EU + priorisation réseau + vérif d’identité. Le malaise passif fabrique l’acceptation ; le choc frontal permet l’activation.

Micro-parenthèse sur Chat Control (CSAR)

Je ne peux pas te balancer le nom de « Chat Control », comme ça, sans dérouler une mini-pelote. Parce que ce nom cache quelque chose de grave. Gravissime, même. Et personne n’en parle.

« Chat Control » est le surnom du projet de Règlement UE « to Prevent and Combat Child Sexual Abuse » (CSAR).

En effet, la Commission européenne a proposé une loi pour lutter contre les abus sexuels sur enfants en ligne. Elle permettrait d’obliger les messageries et hébergeurs à détecter et signaler des contenus illégaux… y compris dans les messages privés. Pour y arriver, le texte ouvre la porte à un scan automatique sur ton téléphone avant l’envoi (on compare tes photos et messages à des listes ou à des modèles IA). C’est-à-dire avant le chiffrement de tes données, donc sur ton appareil.

Pourquoi je dis que c’est grave ?

Voilà ce que ça changerait pour toi, dans la version dure du projet…

Quand tu envoies une image ou un message, une appli pourrait analyser localement ce que tu vas partager, et alerter un centre européen si « ça ressemble » à du contenu interdit.

Les fournisseurs d’accès pourraient être sommés de bloquer certains sites ou adresses via l’infra DNS (les « annuaires » d’Internet). L’UE pousse déjà DNS4EU, un résolveur public avec profils de filtrage « sécurité/enfance ».

Demain, ces contrôles pourraient s’articuler avec l’identité numérique, c’est-à-dire, vérifier qui se connecte, où et comment). L’idée, c’est d’identifier pour pouvoir, scanner et par la suite bloquer. Ici, on est au cœur de l’enjeu politique qui consiste à lier les briques.

A l’heure où je t’écris, le Parlement européen a pris position pour protéger le chiffrement et refuser le scan de masse. Officiellement, il souhaite des mesures ciblées et encadrées. On attend encore une position commune des États.

Au Conseil des États membres, il n’y a pas d’accord final : la présidence danoise vise un vote le 14 octobre 2025, avec des positions mouvantes (minorité de blocage possible). Bref, tout peut encore se jouer à ce jour.

Outre le fait que les autorités européennes de la protection des données (EDPB/EDPS) jugent le scan généralisé disproportionné et fragile techniquement, parce qu’il y aurait fatalement de faux positifs…

Outre le fait qu’affaiblir le chiffrement mette en danger tout le monde et viole le droit à la vie privée comme la Cour européenne des droits de l’homme (arrêt Podchasov, 2024) le rappelle…

Outre le fait qu’une fois l’outil en place, il reste la question de savoir qui décide ce qu’on scanne demain (au-delà du CSAM) ? D’ailleurs, des centaines de chercheurs et d’ONG alertent sur ce « glissement de mission »…

Il y a un énorme problème de fond. Un gros nuage noir sur nos horizons. Au-delà des bonnes intentions, « Chat Control » est dangereux, et voici pourquoi…

Ça normalise le scan de nos vies privées. Mine de rien, le projet rend « acceptable » l’idée que des applis analysent ce que tu envoies avant même que ça parte (client-side scanning). Une fois ce principe admis pour le CSAM, il devient techniquement et politiquement réutilisable pour d’autres objectifs. Par exemple pour de nouveaux délits, ou pour cibler des contenus « à risque », etc. De grands cryptographes montrent que le CSS crée une porte d’entrée universelle dans le téléphone : ça s’étend, ça se contourne, ça s’abuse.

Ça fragilise le chiffrement pour tout le monde. Et affaiblir le chiffrement mène à une surveillance générale, ça viole clairement le droit à la vie privée. Ça signifie que si on force des « scans » côté appareil, l’E2EE (chiffrement de bout en bout) devient un trompe-l’œil.

Plus grave encore, les machines se trompent. En revanche, les dégâts touchent des humains. Des systèmes de détection ont déjà accusé à tort des parents ayant pris des photos médicales pour un pédiatre : compte fermé, enquête, vie numérique détruite — avant d’être blanchis. Avec un scan imposé à grande échelle, ces erreurs multiplient fatalement les vies broyées.

Je vais encore plus loin, parce qu’on assiste à la création, de fait, d’une infrastructure de contrôle qui se « branche ». Ajoute au scan le fameux DNS4EU (le résolveur public avec profils de filtrage activables par défaut) et, demain, l’identité numérique (EUDI Wallet)… tu obtiens alors le schéma « identifier → scanner → bloquer » au niveau du câblage, directement. Dit autrement, les élites installent un cadre opérationnel pour couper/étrangler des flux au nom de la sécurité.

Ce n’est pas tout… Le consentement arraché n’en est pas un. A la base, le RGPD exige un consentement libre, spécifique, éclairé et non forcé. Or, si ton « oui » conditionne l’accès à tes messages, à ton cloud ou à ton opérateur, ce n’est plus un consentement libre. Ça devient de la coercition par le design, un façonnage structurel si tu préfères. C’est ce que l’EDPB nomme aussi « dark patterns »

Mais je vais encore plus loin, histoire de tirer le fil de cette mini-pelote jusqu’au bout…

Selon moi, on est en train de « nourrir la bête ». Nos données alimentent le problème. Boucle de renforcement.

Plus on accepte le scan et le tri automatisé, plus on alimente des modèles (et des listes) qui serviront à classer nos contenus demain. Ce qui engendre une boucle de renforcement. Cette matière première composée de nos photos, nos métadonnées, nos « signaux » de risque, rend les filtres plus puissants… Et donc la tentation de les étendre enfle forcément dans la tête des élites. Ça ouvre la voie à une surveillance généralisée et indiscriminée, on marche très exactement sur le terrain propice au glissement de mission.

Même Apple, pourtant tentée par un scan « préservant la vie privée », a abandonné sa détection CSAM côté iCloud après la bronca de chercheurs et d’ONG : trop dangereux, trop détournable. Ce recul montre bien que l’architecture est le vrai sujet. On est très loin de la pureté de l’intention.

Enfin, on nous sert là un faux sentiment de « nécessité ». La sécurité publique ne justifie pas n’importe quel outil. En matière de libertés, un mauvais outil, même « au service d’une bonne cause », se retourne tôt ou tard.

Fiscalité & Douanes (maillage temps réel)

L’objectif de ce dossier est de tendre vers un monde sans « fuite » fiscale ni douanière. L’idée est simple, il s’agit de croiser toutes les données disponibles — factures électroniques, ventes en ligne, plateformes, crypto-actifs, flux logistiques, images satellites — pour prédire les zones à risque et frapper là où ça chauffe. Concrètement, chaque transaction, chaque colis, chaque flux devient traçable en temps réel.

L’Europe justifie cette accélération par le fameux « VAT gap », l’écart entre ce qui devrait être collecté en TVA et ce qui l’est vraiment. Il faut dire que près de 89 milliards d’euros se sont envolés en 2022, soit 7 % du total. D’où la volonté de numériser intégralement le cycle de la TVA (ViDA) et de renforcer les contrôles douaniers avec des systèmes comme ICS2[46], capables de scanner et recouper chaque mouvement de marchandises.

Pour que la surveillance fiscale et douanière devienne vraiment temps réel, il reste deux pièces à poser. La première, c’est le croisement immédiat des données à l’échelle européenne. Le paquet ViDA, adopté en mars 2025, prévoit déjà le passage au reporting numérique et à la facture électronique, mais l’application sera progressive jusqu’en 2035. En clair, chaque État doit encore basculer ses propres systèmes et les rendre capables d’échanger de l’info de façon harmonisée, en continu.

La deuxième, c’est le chaînage avec une monnaie programmable et instantanée : notre fameux euro numérique toujours en phase de préparation ! Et pour le côté international, toujours notre plateforme mBridge qui permet de connecter plusieurs monnaies numériques de banques centrales. Mais on sait que ces expériences restent encore limitées et loin d’une adoption généralisée.

Pour atteindre l’objectif, les élites vont utiliser deux prétextes, cette fois.

Le premier, c’est évidemment la fraude à la TVA et le fameux « trou » de recettes. Tu sais, les 89,3 milliards d’euros de TVA non perçue… Ce chiffre répété comme une urgence budgétaire sert à justifier la déclaration quasi instantanée des transactions et le croisement massif de toutes les données fiscales.

Le second, c’est l’e-commerce gris et la contrefaçon. L’explosion des petits colis à moins de 150 € est devenue un angle mort, propice aux fraudes et aux faux produits. La réforme douanière prévoit de mettre fin à ces facilités et de renforcer les contrôles sur chaque colis. L’argument est bétonné par les chiffres de l’OCDE et de l’EUIPO[47] : le commerce mondial de produits contrefaits représentait déjà près de 2,3 % des importations mondiales en 2021.

L’Europe va se servir de ces chiffres pour justifier le suivi en temps réel de toutes les factures et le contrôle serré du e-commerce. Le prétexte parfait pour brancher nos achats au radar fiscal et douanier.

Âge numérique & Identité civile en ligne

Dans ce registre, il s’agit d’accéder au réseau, de publier et de monétiser en passant par ton identité civile. Demain, la preuve d’âge et la vérification deviendront automatiques. Et ton profil public finira relié à ton identité réelle.

Concrètement, ça induit une preuve d’âge robuste pour tout contenu réservé aux adultes. Cette preuve est portée par le wallet d’identité numérique. Ça induit également une identification vérifiée pour ceux qui publient ou monétisent — vendeurs, annonceurs, sponsors politiques. Et, à terme, ça implique un raccord entre ton profil public et ton identité réelle dès qu’il s’agit de fonctions jugées « à fort impact », comme la politique ou le commerce.

Le DSA trace déjà une partie de ce cadre, et l’objectif politique affiché de la Décennie numérique est clair : d’ici 2030, faire de l’identité numérique un outil incontournable et pratique pour tous. Avec une montée en puissance progressive dès 2026 grâce à eIDAS 2 et au déploiement de l’EUDI Wallet.

Pour que l’identité civile devienne la clé de tout usage sensible du web, plusieurs briques doivent encore s’imbriquer. D’abord, il faut une adoption massive par les plateformes. Les lignes directrices du DSA sur la protection des mineurs existent déjà, mais leur mise en œuvre reste inégale et souvent non contraignante. Ce qu’il manque, c’est donc du produit concret : des portails d’âge robustes, des contrôles parentaux intégrés, des parcours de vérification reliés au wallet d’identité.

Ensuite, il faut un ciment juridique et technique commun. L’UE a lancé son cadre européen de vérification d’âge, conçu pour être compatible à grande échelle et respectueux de la vie privée. Mais il doit encore être généralisé et branché proprement aux EUDI Wallets.

Reste aussi la question du calendrier, les États ne seront vraiment équipés qu’après 2026–2027 ; la vraie vitesse de croisière, ce sera plutôt 2028–2029.

Enfin, il faudra aussi régler qui est « vérifié », et qui saute. Le DSA s’occupe des récidivistes et des sponsors traçables, mais pour la version massive il faudra caler dans l’EUDI l’âge, le métier et qui paie. Le tout, sans avouer un scoring intrusif.

Quand tout ça sera branché au wallet, l’identité civile deviendra la clé de ton accès au web.

Alors, quels seraient les prétextes parfaits pour servir leur objectif ?

Le premier, c’est la protection des mineurs. Et ça tombe bien, puisque les chiffres sont là. On a la hausse documentée du cyberharcèlement en Europe, les alertes de l’OMS et d’EU Kids Online, puis les notes du Parlement européen. Le DSA vise désormais explicitement le grooming, les contenus nocifs et le harcèlement. Autrement dit, le terrain est déjà prêt pour imposer une vérification d’âge généralisée.

Le second, ce sont les fraudes et les paiements en ligne. Les rapports de la BCE, de l’EBA[48] et d’Europol dressent le tableau : usurpations d’identité à la pelle, phishing et escroqueries massives.

Les faits sont avérés, le prétexte est limpide : il faut étendre le KYC (Know Your Customer) pour « sécuriser » l’espace numérique. Les signaux viendront des bilans annuels ECB/EBA, des communiqués de la Banque de France et des alertes Europol (IOCTA).

Tu y vois clair à présent, le cyberharcèlement et les arnaques en ligne sont les deux récits déjà prêts. Il suffit de laisser mijoter. La réponse annoncée, c’est l’identité vérifiée pour tous. L’argument parfait pour imposer l’âge-assurance et le KYC généralisé.

Vote & Gouvernance numérique

Ici c’est un enjeu de taille. L’objectif est de centraliser toute la chaîne démocratique et de la rendre traçable de bout en bout. De l’authentification jusqu’au dépouillement, en passant par le vote lui-même et l’audit des résultats.

L’idée est simple, il s’agit de s’identifier avec un wallet d’identité numérique et une signature certifiée, de déposer son bulletin sous forme électronique, puis de stocker le tout dans des registres présentés comme inviolables et vérifiables.

Techniquement, le cadre existe déjà. Le règlement eIDAS 2 fait de l’EUDI Wallet un outil légal européen, capable de contenir nos attestations d’identité, nos droits, et de générer des signatures électroniques reconnues par les services publics. Autrement dit, c’est la clé pour organiser demain des votes et des référendums en ligne, sous des standards affichés comme « transparents » et « vérifiables ».

Pour que le vote électronique devienne une réalité de masse, plusieurs verrous restent à lever. Le premier, c’est la volonté politique et l’acceptabilité sociale. Il va falloir nous travailler au corps. Les organismes de référence comme l’OSCE ou l’ODIHR[49] rappellent que l’e-vote exige des garanties très lourdes comme la sécurité, la vérifiabilité et le contrôle public. Autant dire que le sujet reste explosif politiquement.

Le deuxième, c’est la preuve de sécurité visible pour le grand public. Même en Suisse, pionnière sur le sujet, les essais d’e-vote ne reprennent qu’avec un périmètre restreint et des audits indépendants. La confiance, pour l’instant, reste confinée aux cercles d’experts.

Troisième enjeu : le chaînage entre l’identité et le bulletin sans compromettre l’anonymat. Ça suppose des parcours standardisés, par exemple via l’EUDI Wallet pour attester citoyenneté et résidence, et des protocoles de vérification « de bout en bout » suffisamment clairs pour être compris par le public.

Enfin, il manque une infrastructure d’audit généralisée. Des briques existent déjà avec les registres de confiance de l’EBSI, mais leur usage électoral n’est ni uniformisé ni généralisé à l’échelle européenne.

Tant que ces verrous ne sont pas levés, l’e-vote ne peut pas être imposé. Alors, il leur faut des prétextes béton.

Le premier, c’est l’abstention et la désaffection démocratique. La commission d’enquête parlementaire de 2025 sur l’organisation des élections pointe déjà la tendance. Il y a une érosion constante de la participation. L’argument est prêt : il faut rendre le vote plus « accessible » grâce au numérique, pour ramener les électeurs dans l’urne. Ou plutôt derrière l’écran.

Le deuxième prétexte, ce sont les crises sanitaires et la continuité démocratique. La Commission de Venise a largement documenté l’impact du Covid-19 sur le déroulement des scrutins et la nécessité de prévoir des dispositifs à distance. C’est donc un angle tout trouvé pour justifier de nouveaux canaux de vote électronique « en cas d’urgence ».

Le troisième levier, ce sont les fiascos logistiques et les contraintes du vote à l’étranger. Souviens-toi, le fiasco du vote électronique des Français de l’étranger en 2022 a laissé des traces. Il y a eu des questions écrites au Sénat et une communication officielle du Quai d’Orsay. De quoi nourrir l’idée qu’il faut non seulement fiabiliser, mais aussi pérenniser ce canal numérique.

Les signaux à surveiller ne manquent pas : les rapports et auditions de la commission d’enquête 2025, les communiqués du ministère des Affaires étrangères lors des scrutins des Français de l’étranger, ou encore les publications de l’OSCE et de l’ANSSI sur les exigences de sécurité des systèmes d’e-vote.

Si toutes les pièces sont alignées, la solution avancée sera alors le vote électronique, vendu comme plus simple et plus sûr. Et le canal numérique finira par devenir la norme.

Identifiant numérique mondial interopérable

Tu commences à y voir bien plus clair et tu comprends facilement que l’objectif ici est plus global. Il s’agit de construire un ID numérique mondial, capable de rassembler dans un même écosystème tout ce qui définit une personne. C’est-à-dire la santé, les finances, les voyages, les diplômes, l’emploi. Et plus si affinité…

Les élites rêvent d’un outil utilisable aussi bien en ligne qu’hors ligne, et reconnu de manière fluide d’un pays à l’autre.

En Europe, cette trajectoire est déjà engagée, tu le sais avec le fameux règlement eIDAS révisé permettant de crée un portefeuille d’identité conçu pour stocker des attestations officielles — diplômes, permis, statuts, certificats — et les présenter partout dans l’Union.

C’est une brique essentielle vers l’objectif plus vaste poursuivi par les mondialistes. D’ailleurs, les États membres de UE devront mettre au moins un EUDI Wallet à disposition d’ici fin 2026.

La clé d’un ID mondial compatible est presque dans nos poches. Que manque-t-il à nos élites pour y parvenir ? Pour que cet ID numérique devienne réellement mondial, trois verrous restent à lever.

D’abord, il faudrait un pont de confiance international. L’Europe, avec eIDAS 2, prévoit déjà la possibilité de reconnaître des cadres de pays tiers jugés « équivalents », mais il n’existe encore aucune architecture globale qui permette à tous les systèmes de se parler.

Ensuite, il faut des standards techniques qui convergent. Des normes comme l’ISO/IEC 23220 (identité mobile) ou l’ISO/IEC 18013-5 (permis de conduire mobile) avancent, mais leur adoption reste partielle, et la couverture mondiale est loin d’être homogène. C’est un sujet à surveiller de près.

Enfin, il manque une gouvernance internationale du numérique public. L’ONU et le G20 poussent déjà l’idée d’infrastructures publiques numériques (DPI) avec quelques principes et garde-fous. Mais pour l’instant, il n’existe ni identifiant unique imposé à l’échelle mondiale, ni cadre de confiance universel qui chapeauterait l’ensemble.

Pour déployer ces briques, on a l’embarras du choix. En priorité, il y a trois prétextes, trois leviers faciles à vendre, déjà appuyés par des chiffres officiels.

D’abord la fraude fiscale et sociale. Comme on l’a vu dans un autre dossier des « Affaires du monde », l’Europe brandit le fameux « VAT Gap » (les fameux 89 milliards d’euros de TVA envolés en 2022) pour pousser des identités plus fortes et des contrôles automatisés. C’est documenté, et puis ça sert un autre dossier, donc c’est parfait.

Ensuite, on a les migrations et la gestion des frontières. Les statistiques de Frontex et d’Eurostat, publiées chaque mois, fournissent l’argumentaire clé pour justifier l’interopérabilité biométrique et l’identité forte. Que ce soit pour franchir une frontière ou pour accéder à un service.

Enfin, on a les cyberattaques, mises en avant dans les rapports de l’ENISA, qui servent de justification à la fusion identité + cybersécurité. Une fusion présentée comme un socle incontournable de résilience.

Chacun de ces leviers sert d’alibi pour renforcer l’identité et le contrôle. L’équation est alors simple : plus de risques affichés, plus d’identification obligatoire.

Tu comprends que cet objectif peut s’appuyer sur presque tous les dossiers des « Affaires du monde ». En effet, derrière l’identité numérique forte et son couplage aux données et aux paiements, les points d’appui sont dans tous les domaines et aux quatre coins de la planète.

C’est la clé de voûte pour la santé publique, le climat et l’énergie, la protection des mineurs en ligne, l’intégrité de l’information, les aides sociales, la sécurité intérieure, la lutte contre la fraude, la mobilité urbaine, mais aussi l’aide humanitaire ou la gestion des migrations.

En réalité, toute crise sectorielle peut être exploitée dans ce sens. Dès qu’il faut prouver qui tu es, tracer ce que tu fais, cibler ce que tu reçois ou payes, la mécanique est la même. Le prétexte change, mais l’assemblage reste :

Identité forte + données unifiées + paiement conditionnel.

Comment on se rend vers un passe-partout mondial qui marche en ligne comme hors-ligne, d’un pays à l’autre, et qui rassemble ce qui te définit ? Eh bien, on y va par des petites portes qui finissent par faire un grand hall d’entrée unique.

Après tout, la santé a ses QR code et ses certificats « valables partout ». Les voyages généralisent la biométrie et les passeports électroniques. Les paiements exigent une identité sûre pour faire circuler l’aide et l’argent au-delà des frontières. L’âge et l’identité en ligne deviennent des sésames automatiques pour publier, acheter, accéder. La sécurité impose des pass pour certaines zones ou événements, reconnus entre États. Les migrations et l’humanitaire créent des identités portables qui suivent la personne, où qu’elle aille.

Inutile d’être un génie pour constater que chaque domaine pousse à la reconnaissance mutuelle, à des formats communs, et à une autorité au-dessus qui valide que « oui, cette preuve d’identité est fiable, tu peux la prendre ».

Les crises servent juste d’accélérateurs, la destination ne change pas, on la connaît à présent.

On a encore un peu de temps avant que tout ça prenne réellement forme. Mais tirons le fil d’un autre dossier plus global…

CBDC interopérable mondiale

L’objectif global ici est d’arrimer les monnaies numériques de banque centrale — les fameuses CBDC — pour que les paiements passent les frontières en un clin d’œil, tout en restant traçables et conditionnels.

Dit autrement, les élites cherchent à construire un rail monétaire mondial capable d’exécuter un virement instantané, mais aussi de vérifier en même temps qui paye, pour quoi, où et quand.

Techniquement, deux approches se dessinent. Côté services, la Banque des Règlements Internationaux (avec la Bank of England) a montré avec le Project Rosalind qu’on pouvait ajouter une couche d’API au-dessus du registre central pour déclencher des paiements sous conditions. On obtient alors un « coupon » valable uniquement chez certains marchands, une somme utilisable avant une date limite ou un virement qui se débloque seulement si une clause est respectée.

Côté conception des monnaies elles-mêmes, la Banque centrale de Chine a inscrit noir sur blanc que l’e-CNY est programmable par des smart contracts. Ça veut dire qu’il y a des paiements conditionnels, des garanties automatiques, un usage prédéfini dans le code.

Et je te rappelle (pour la énième fois) qu’en Europe, l’euro numérique mijote avec un cap politique à passer en octobre 2025. Les documents publics parlent bien de « conditional payments », mais via l’écosystème de services, pas encore d’une monnaie programmable directement pilotée par la BCE.

L’idée, c’est que demain, un paiement ne soit plus seulement un transfert d’argent. Il pourra être assorti de conditions automatiques, par exemple : où, quand et pour quoi tu dépenses. La monnaie devient alors un code qui exécute des règles.

Que manque-t-il pour que ça se produise ?

Pour que les monnaies numériques de banque centrale (CBDC) deviennent un système mondial fluide, il reste plusieurs briques à poser. La première, c’est encore et toujours l’interopérabilité globale : il faut que ce soit compatible de manière universelle.

Tu sais, je t’ai parlé à maintes reprises de la plateforme mBridge, à l’état de prototype fonctionnel en 2024. Même si c’est effrayant, ce n’est pas encore d’une infrastructure mondiale en production. Même chose du côté SWIFT, qui a testé un connecteur capable de relier diverses CBDC avec des jetons : les résultats sont concluants, mais ce sont encore des versions bêtas en « sandbox », pas encore un réseau universel.

La deuxième brique manquante, c’est la gouvernance internationale. Le FMI planche sur des architectures de type « XC » pour organiser les paiements transfrontières et définir les règles de change, de conformité et de gouvernance.

La BRI et le FMI détaillent aussi les chantiers encore ouverts, que ce soit la protection des données, la gestion des flux hors ligne, le contrôle des capitaux, ou encore la résilience en cas de crise. Mais rien de tout ça n’existe encore dans un cadre juridique commun.

Enfin, il reste à fixer les règles de sécurité pour l’usage par le grand public. La BCE explore déjà des scénarios de plafonds de détention — par exemple 3000 € maximum par personne — afin d’éviter que les épargnants ne vident leurs comptes bancaires pour tout placer en euros numériques. Rappelle-toi, je t’ai parlé des « holding limits », avec des options comme un rechargement automatique (« top-up ») depuis un compte bancaire. Ce sont encore des paramètres en discussion et loin d’être tranchés.

Ils avancent, même si on a encore un peu de temps, comme pour le précédent dossier. Aussi, les « prétextes » probablement utilisés pour installer les prochaines briques doivent être solides.

En premier ? Un nouveau krach bancaire ou une ruée numérique ferait l’affaire. Les crises de mars 2023 — avec Silicon Valley Bank et Credit Suisse — ont déjà montré comment la vitesse des retraits en ligne pouvait précipiter l’effondrement d’une banque.

Le FSB et le Comité de Bâle ont tiré la leçon : il faut plus de traçabilité, plus de résilience, plus de contrôle. Le récit est prêt à resservir en cas de nouvelle tension.

Deuxième levier hautement probable, c’est l’effondrement via les cryptos et le risque de fragmentation monétaire. Le FMI répète que sans rails publics transfrontières, ce sont les cryptos et les stablecoins qui imposeront leurs règles. D’où l’argument d’une infrastructure mondiale de CBDC pour réduire les coûts, sécuriser les flux et préserver la souveraineté monétaire.

Bref, l’argumentaire sécurité et souveraineté est déjà prêt. Et les CBDC interconnectées à l’échelle mondiale seraient présentées comme le seul rempart.

Le cadre technique existe, on l’a vu. Le vrai verrou n’est plus de ce côté, mais au niveau politique. C’est réussir à nous vendre une gouvernance mondiale et la capacité à mettre en production un réseau international avec des règles partagées entre régions.

Pass carbone universel

Si tu tires sur ce fil, tu comprends très vite que l’objectif de ce dossier est de mettre en place un compte carbone individuel qui plafonne ta consommation et tes déplacements.

L’idée est simple, ton identité numérique devient la clé, ta « pollution » est suivie par des méthodes standardisées, et chaque achat « carboné » entraîne un débit automatique sur ton quota CO₂.

En clair, les élites rêvent d’un compteur invisible qui calcule en continu combien tu consommes et capable de couper le robinet quand tu dépasses la limite.

Les briques existent déjà. Le wallet d’identité européen (EUDI) permettra de prouver qui tu es, ton âge, et de signer tes transactions. L’UE a lancé sa méthode CountEmissionsEU, qui s’appuie sur la norme EN ISO 14083:2023 pour mesurer les émissions du transport. Et elle s’appuie sur les normes « climat » comme ISO 14068-1:2023 pour la neutralité carbone ou les comptes CO₂ sont déjà en vigueur.

Que manque-t-il pour passer à la vitesse supérieure ? Plusieurs verrous à faire sauter…

Le premier, c’est un mandat politique clair. L’Accord de Paris impose bien aux États des objectifs nationaux de réduction et autorise des échanges de quotas entre pays (article 6). Mais rien n’existe aujourd’hui sur des quotas personnels contraignants. Passer du national à l’individuel nécessiterait un cadre international ou européen spécifique. Il va falloir tricoter un petit règlement de l’UE…

Deuxième point à faire sauter, c’est qu’il n’existe pas encore un standard et un registre pour les comptes « carbone » personnels. Les normes ISO encadrent déjà l’empreinte des produits (14067), le transport (14083) et la neutralité (14068). L’UE a même lancé sa méthode CountEmissionsEU pour harmoniser la mesure des émissions. Mais aucun système mondial n’existe encore pour attribuer, gérer et rendre interopérables des allocations individuelles.

Le troisième obstacle est le couplage avec la monnaie. La BCE et la Commission sont pour l’instant claires : l’euro numérique, ne sera pas une monnaie « programmable » par le centre. Aucun plafond ou restriction n’y sera intégré par défaut, ce serait trop flagrant, d’entrée de jeu. Pour piloter automatiquement les achats « carbonés », il faudrait donc de nouvelles lois, ou un design alternatif côté commerçants et plateformes. Et là, c’est déjà beaucoup jouable…

Enfin, il reste la question de l’acceptabilité. Le Royaume-Uni a déjà étudié l’idée d’un Personal Carbon Trading (PCT), mais l’a jugée politiquement trop sensible. Pour avancer, il faudrait des pilotes concrets, avec des preuves d’équité et d’efficacité pour convaincre l’opinion.

Pour imposer ce foutu quota carbone individuel, les opportunités les plus plausibles sont les canicules et mégafeux à répétition qui engendrent forcément des « mesures exceptionnelles ». Un choc énergétique ou une séquence de sobriété forcée pousserait vers un rationnement finement piloté. Après tout, les compteurs existent, les normes disent comment compter, et la jurisprudence oblige à accélérer. Il reste à nous persuader à l’aide de chiffres et de narratifs bien huilés.

Gouvernance de crise supranationale contraignante

L’objectif de ce dossier nécessite de transformer l’urgence en protocole. La « vision » consiste à harmoniser et piloter la réponse aux grands chocs systémiques — les crises santé, climat, finance — en installant des cadres communs et des chaînes de décision traçables.

Au niveau santé, ça passe par un accord multilatéral. On a le traité pandémique en cours de négociation et les Règlements sanitaires internationaux amendés. Deux piliers précisant qui doit décider, qui partage quelles données ou pathogènes, et comment on finance l’urgence.

En Europe, on parle déjà d’une « Preparedness Union » et d’un programme Readiness 2030. Il s’agit de prévoir, stocker, auditer, s’exercer, et de le faire en coordination entre agences civiles et militaires. Côté G20, un axe finance-santé est en place (JFHTF[50]), accompagné d’un Pandemic Fund pour faire couler rapidement l’argent quand ça chauffe.

L’objectif implicite est clair, il faut rendre l’exception réplicable. Transformer les mesures de crise en procédures coordonnées, prêtes à être activées au-delà des frontières nationales, comme une mécanique rodée qu’il suffit de déclencher.

Pour que la gestion de crises devienne vraiment centralisée et supra-nationale, plusieurs obstacles sont à éliminer à l’heure actuelle.

Le premier, c’est l’absence d’un pouvoir au-dessus des États. Le traité pandémique adopté en 2025 rappelle noir sur blanc la souveraineté nationale. L’OMS n’a pas (encore) la main pour imposer confinements, vaccins ou fermetures de frontières. Pour l’instant, elle coordonne, elle conseille, mais elle n’exécute pas. Même les nouveaux Règlements sanitaires internationaux de 2024 créent bien une catégorie « Pandemic Emergency », mais leur mise en œuvre reste entre les mains des gouvernements.

Le deuxième obstacle, l’ONU n’a pas encore un mode d’emploi concret pour les chocs qui mêlent santé, climat, finance, sécurité en même temps. L’ONU, via son Secrétaire général, propose une « Emergency Platform » permanente, une sorte de bouton rouge activable en cas de crise globale. Mais pour l’instant, ce n’est qu’une idée sur la table, pas encore un transfert de pouvoirs contraignants.

Troisième point à faire sauter : les ratifications et plans nationaux. Le traité de l’OMS doit encore être signé, ratifié, et complété par son annexe PABS[51]. Au niveau européen, la Preparedness Union annonce bien 30 actions concrètes — hub de crise, exercices communs, mécanisme rescEU — mais chaque pays doit encore verrouiller ses budgets et ses plans.

Enfin, il reste l’acceptabilité démocratique. Et c’est le plus délicat. L’OTAN et l’UE poussent une culture de résilience, avec des exigences minimales imposées aux États. Mais sans consensus politique et sans « pédagogie » auprès des citoyens, difficile de passer d’un patchwork national à un pilotage réellement intégré de la crise.

Pour abattre ces barrières il faut donc du lourd. Le prétexte idéal sera un combo de chocs impossibles à gérer seuls.

Côté climat, 2024 a déjà été annoncée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée (+1,55°C), avec des records d’océans « brûlants » et de montée des mers. De quoi nourrir le narratif des événements extrêmes qui se répètent et exigent une coordination supranationale. Les rapports de l’Organisation météorologique mondiale (WMO) et les notes de l’ONU servent déjà de baromètre pour préparer le terrain.

Côté finance, le rapport de stabilité financière du FMI (GFSR, avril 2025) alerte sur des risques accrus, entre resserrement des conditions financières et incertitudes géopolitiques. Là encore, l’argument est simple, il faut des outils de gestion de crise capables de fonctionner au-delà des frontières.

Côté santé, le cadre est déjà prêt avec le traité pandémique et les IHR amendés. Mais l’ONU pousse plus loin, avec son projet d’Emergency Platform, pensée pour réagir à des chocs complexes mêlant pandémie, crise énergétique et désinformation.

Les indicateurs à surveiller pour voir si le plan avance sont l’activation d’exercices ou d’alertes, et les financements rapides via le Pandemic Fund.

On voit qu’ils ont beaucoup d’outils sur la table pour agir ensemble, mais pas (encore) de commande centrale au-dessus des États.

C’est sur ça qu’ils travaillent en arrière-plan.

La fenêtre 2025-2030 servira à roder les briques juridiques, financières et opérationnelles. De ce point de vue, chaque choc climatique, financier ou sanitaire servira d’accélérateur narratif pour pousser dans le sens du plan.

Censure algorithmique totale (IA centralisée)

Avant-dernier dossier sur lequel on doit se pencher. L’objectif ici est de verrouiller l’espace de l’information en combinant la loi et la technologie.

Avec le Digital Services Act, les très grandes plateformes qui structurent aujourd’hui nos échanges et nos opinions sont tenues de réduire les risques dits « systémiques » : manipulation, désinformation et deepfakes. Ce qui implique la mise en place d’outils de détection, de systèmes de labellisation, de coopérations avec les autorités et les experts.

Des lignes directrices spéciales « élections » existent déjà et précisent noir sur blanc les attentes. Autrement dit, l’encadrement du discours numérique n’est plus une hypothèse, il est déjà dans le texte.

À ce socle européen s’ajoute l’AI Act, qui impose une transparence stricte. Tout contenu généré ou manipulé par l’IA doit être clairement signalé. Concrètement, les deepfakes devront porter une étiquette explicite indiquant qu’ils sont artificiels.

À l’échelle mondiale, l’ONU et l’UNESCO poussent leurs propres cadres. Des principes mondiaux « pour l’intégrité de l’information », ainsi que des recommandations pour la gouvernance des plateformes. Le cap est toujours le même : il s’agit de rendre les contenus plus identifiables, leur origine traçable, et renforcer la coopération entre plateformes, États et chercheurs.

Enfin, la brique technique est déjà en chantier. Les organismes de normalisation comme le NIST[52] travaillent à standardiser la provenance, les filigranes et les outils de détection de contenus synthétiques. De quoi industrialiser à grande échelle les labels et filtres qui viendront s’intercaler entre la production d’un contenu et sa diffusion.

Pour instaurer cette censure algorithmique totale et verrouiller l’espace informationnel, plusieurs marches restent à gravir.

La première serait la création d’une IA mondiale de fact-checking. Aujourd’hui, on n’en est pas encore là. L’ONU publie seulement des principes généraux, L’UNESCO des lignes directrices. Des cadres, oui… mais aucun système centralisé et contraignant.

La deuxième pièce manquante, c’est une obligation explicite de filtres IA. La Commission européenne recommande déjà la détection, la labellisation et une modération renforcée, notamment dans ses lignes DSA sur les élections. Mais il ne s’agit encore que de recommandations et de référentiels d’audit, pas d’un filtre universel obligatoire. C’est encore un peu tôt pour durcir le ton.

La troisième brique est une coopération gravée dans le marbre entre fournisseurs d’accès et plateformes. Le Digital Services Act prévoit bien que tous les intermédiaires, y compris les FAI, doivent exécuter les ordres de retrait de contenus illégaux ou transmettre des informations. Mais il n’impose pas de surveillance généralisée ni de filtrage systématique côté FAI. Aujourd’hui, l’obligation pèse surtout sur les plateformes, au cas par cas.

Se pose aussi la problématique des standards techniques, qui progressent avec le travail du NIST sur la détection et la traçabilité des contenus générés, mais qui doivent encore être généralisés et rendus compatible à l’échelle de tout l’écosystème.

Enfin, il reste à exploiter pleinement l’accès chercheurs prévu par la loi sur les services numériques. L’acte délégué adopté en 2025 doit permettre d’ouvrir largement les données aux scientifiques pour évaluer les risques réels et calibrer les remèdes.

Quels prétextes seront donc employés pour accélérer tout ça de leur côté ? On a trois récits déjà prêts.

Le premier levier sera la désinformation massive présentée comme une menace pour la démocratie. Je t’ai expliqué que la Commission européenne a déjà publié des lignes Digital Services Act spéciales « élections » et sommé les grandes plateformes de prouver comment elles gèrent deepfakes et ingérences. Les procédures engagées contre X ou TikTok servent déjà de cas d’école pour nourrir le récit « il faut durcir les règles ».

Le deuxième levier sont les deepfakes électoraux. L’UE et l’ENISA alertent sur les risques liés à l’IA générative pendant les scrutins. L’AI Act impose déjà que tout contenu synthétique soit étiqueté. Le pas suivant est évident : il s’agit d’exiger la détection proactive et automatisée de ces contenus. Les signaux concrets viendront des pics d’incidents signalés par les régulateurs et les observatoires EDMO, notamment à l’approche d’élections sensibles.

Pour le troisième levier ce sera la fameuse « menace systémique » sur l’intégrité de l’information. L’ONU a publié en 2024 ses principes pour l’ « information integrity », encourageant les États à coordonner leurs exigences face aux plateformes. La montée en puissance de ces principes dans des plans nationaux, européens ou des enquêtes parlementaires servira de preuve qu’un cadre mondial se met en place.

Imagine trois petits scénarios qui peuvent se dérouler dans n’importe quel pays…

À deux semaines d’un vote, un flot de faux messages (fausses cartes de bureaux de votes, faux SMS officiels) inonde les réseaux. Les autorités exigent des plateformes qu’elles freinent, étiquettent et retirent plus vite les contenus frauduleux. Après le scrutin, on pond un rapport « leçon apprise » de cet incident qui conclut que les efforts pour endiguer l’intox « n’étaient pas suffisants ». Alors, on durcit les règles. Et le tour est joué.

Imagine que la veille d’un débat, une vidéo truquée, mais très bien faite, d’une candidate explose en ligne. Les démentis sont tardifs, la polémique enfle partout. Les régulateurs demandent alors non plus de simples étiquettes « contenu synthétique », mais une détection automatique en amont. A partir de cet incident, l’exception devient le nouveau standard. Ça se fait sans forcer.

Enfin, imagine que des mégafeux se propagent pendant qu’une cyberattaque paralyse des hôpitaux et que des rumeurs alimentaires courent (du genre une contamination massive)… On obtient la panique générale. L’État passe en « mode crise ». C’est-à-dire qu’il priorise les infos certifiées, pousse les opérateurs à filtrer les contenus et pond un centre de commandement pour l’info. Après-coup, on fait le bilan officiel via un rapport « intégrité de l’information ». Ce rapport stipule qu’il faut un protocole permanent pour refaire la même chose… plus vite. La boucle est bouclée.

En résumé, s’il n’y a pas encore de censure mondiale officielle à proprement parler, il existe déjà des règles qui poussent à filtrer, étiqueter et auditer de plus en plus finement. Les crises passives et/ou frontales feront le reste…

État d’urgence permanent

Pour ce dernier fil à tirer sur les « Affaires du monde », l’objectif global est de transformer l’exception en règle ordinaire.

Les élites souhaitent prendre des mesures d’urgence pensées pour des situations extrêmes comme des perquisitions administratives, des périmètres de protection, des fermetures de lieux, des restrictions de circulation ou de rassemblements. Et l’idée, c’est de faire glisser peu à peu ces mêmes mesures d’urgence dans le droit commun, jusqu’à brouiller totalement la frontière entre normalité et crise.

C’est exactement ce qui s’est passé chez nous avec la loi SILT en 2017. Plusieurs outils de l’état d’urgence antiterroriste ont été intégrés directement dans le Code de la sécurité intérieure. Puis la même logique a été prolongée pendant la crise sanitaire de 2020–2021, avec des régimes spéciaux, des couvre-feux et le pass sanitaire. Ce qui hier relevait de l’exceptionnel est devenu le quotidien juridique.

Que manque-t-il pour que l’exception devienne un régime permanent ?

Il y a deux marches à franchir.

En France, il n’existe pas encore d’ancrage constitutionnel explicite. La Constitution prévoit bien des pouvoirs exceptionnels (article 16) ou l’état de siège (article 36), mais pas l’état d’urgence de 1955 dans la norme suprême. La tentative de le constitutionnaliser, avec le projet de 2016 dit « protection de la Nation », n’a jamais abouti.

Au niveau européen, il manque une clause d’exception générale. L’Union dispose déjà d’une clause de solidarité (article 222 du TFUE[53]) et d’un mécanisme de coordination politique en cas de crise (IPCR[54]). Mais il n’existe pas encore de véritable « état d’urgence » européen qui s’imposerait aux États membres. Tu peux me croire, c’est dans les tuyaux, ils y travaillent très certainement.

Pour parvenir à un état d’urgence permanent et donc avoir les mains totalement libres, il faut que, petit à petit, l’urgence devienne le régime ordinaire. Et donc, il faut des prétextes solides à exploiter.

Ce qui tombe bien pour eux, c’est que le récit est déjà en place : celui de l’enchaînement de crises, qui se succèdent et justifient une vigilance permanente. Et entre les crises passives et frontales, il y a de la matière à exploiter…

Le terrorisme reste présenté comme une menace persistante puisque les rapports EUROPOL TE-SAT 2025 l’attestent, et qu’en France, le plan Vigipirate a encore été relevé au niveau Urgence attentat en mars 2024. Chaque nouvelle hausse de niveau ou chaque briefing antiterroriste nourrit l’idée que le danger est constant.

Le cyber s’ajoute à la liste : le panorama des menaces de l’ENISA 2024 et celui de l’ANSSI[55] soulignent la hausse des incidents, en particulier dans les secteurs critiques. Les bulletins réguliers du CERT-FR viennent rythmer cette atmosphère d’alerte.

Le climat fournit un autre fil narratif, avec la multiplication des catastrophes naturelles. Les bilans de la WMO et de Copernicus confirment une envolée des extrêmes, année après année. Chaque activation du mécanisme européen de protection civile devient la preuve qu’il faut renforcer la coordination.

Enfin, il y a, bien entendu, les pandémies. L’OMS a levé l’urgence internationale du Covid-19 en 2023, mais l’architecture d’alerte et de gestion de crise reste en place, prête à être réactivée à la moindre zoonose ou grippe aviaire. Les exercices, révisions des règlements et simulations entretiennent l’idée qu’il faut rester en état de mobilisation.

Au final, ces quatre leviers — terrorisme, cyber, climat, santé — servent de trame continue, c’est une toile de fond qui justifie que l’exception devienne peu à peu la règle.

S’ils atteignent leur objectif, l’État d’urgence devient l’état normal, le droit devient plastique, la société se vit sous monitoring, l’équilibre des pouvoirs se renverse et la souveraineté s’élargit « par le haut ».

Dans une telle optique, tu ne vis plus sous la protection de la loi, mais sous la surveillance de l’urgence permanente. C’est à toi de justifier chaque geste, chaque parole, chaque mouvement.

Et le pire, c’est qu’ils appelleront ça la « sécurité ».

Conclusion

Ouf ! On a terminé cet énorme et effroyable nœud de laine. Si on résume le programme des « Affaires du monde » vu d’en haut, il s’agit ni plus ni moins de :

  • Faire circuler partout les données de santé et imposer un pass mondial (QR unique) conditionnant déplacements et accès.
  • Rendre « normale » une veille biométrique et algorithmique quasi-permanente, intégrée au droit commun et branchée sur les tuyaux européens.
  • Militariser le cyberespace et accélérer la fusion civilo-militaire.
  • Déployer une monnaie publique présentée comme une aide, mais conditionnelle (plafonds, périmètres, durée) + remplacer le cash par un wallet d’État et activer des paiements programmables = terrain d’un crédit social.
  • Monitorer nos conduites au nom du climat : chauffage, mobilité, alimentation, électricité mesurés et pilotés en temps réel + télégérer la consommation via compteurs et objets connectés.
  • Verrouiller l’accès au monde par trois clés : identité, argent, cybersécurité.
  • Banaliser la biométrie : frontières d’abord, puis avion, titres, services — ton visage devient le ticket d’entrée.
  • Rendre l’IA omniprésente pour les achats, les transports, la santé, l’école, les administrations.
  • Verser en temps réel des aides dans les wallets, avec conditions et déclencheurs automatiques.
  • Calibrer l’accès par la donnée (du champ au caddie) et orienter des bons alimentaires sous condition.
  • Gouverner par la donnée (rénovations priorisées, eau/kWh modulés, DPE, certificats, permis de louer).
  • Tarifer & piloter les trajets en temps réel (péages, ZFE, LAPI) via un pass mobilité intégré.
  • Lier identité, emploi, conformité :   diplômes/habilitations vérifiables en direct.
  • Passer au mode prédictif : scores, capteurs IA, fichiers croisés, réquisitions quasi en temps réel.
  • Prendre la main sur les « tuyaux » :  ralentir/couper des flux, déréférencer du contenu, filtrer chez l’opérateur.
  • Croiser toutes les données pour une traçabilité en temps réel et zéro fuite.
  • Conditionner, l’âge numérique, l’accès, la publication, la monétisation à l’identité civile.
  • Centraliser la chaîne électorale et la rendre traçable de bout en bout.
  • Bâtir un identifiant universel (santé, argent, voyages, diplômes, emploi), en ligne/hors ligne, reconnu partout.
  • Arrimer les CBDC pour des paiements transfrontières instantanés, traçables, conditionnels (plafonds/expiration).
  • Instaurer un compte carbone individuel lié à l’identité numérique, débit automatique du quota CO₂.
  • Installer une gouvernance supranationale (cadres communs, décisions traçables et contraignantes).
  • Pérenniser les mesures d’urgence dans le droit commun jusqu’à effacer la frontière entre normalité et crise.

Maintenant qu’on a déchiré le voile, la bonne nouvelle, pour les plus angoissés, c’est qu’on voit bien que la « fin de monde » n’est pas pour tout de suite. Il y a bien trop de dossiers vitaux sur lesquels les élites mondialistes doivent bosser. Tu peux souffler de côté-là.

Si on prend un peu de recul, on voit très clairement que ce « programme » converge dans une seule direction : il s’agit de construire un système d’exploitation de la société avec un contrôle en temps réel, programmable, où l’identité sert de clé, l’argent de bride, l’IA de tour de contrôle, et l’urgence de prétexte. Pour rendre les choses plus simples par la suite, appelons cet OS « Centria ».

A quoi sert un système d’exploitation (OS) ?

Ça sert à faire tourner tout le reste (=le monde), simplement et de façon sûre (=contrôlée).

Un OS classique orchestre les ressources en les allouant au processeur, à la mémoire, au stockage, ou au réseau.

Il simplifie la complexité à l’aide de fichiers, de fenêtres et de logiciels via des API et des pilotes.

Il planifie et isole les programmes pour assurer le multitâche, les permissions et la sécurité).

Il gère les entrées et les sorties que ce soit pour le clavier, l’écran, le disque, le réseau. Et il gère, bien entendu, les erreurs.

Et à quoi sert un système d’exploitation du monde ?

Un système d’exploitation de la société a deux buts. Le premier est officiel, très proche de l’OS qui fait tourner ton ordinateur ou ton smartphone.

Les élites veulent orchestrer. C’est-à-dire tout rendre fluide, mesurable, pilotable. Ce qui concerne la santé, les paiements, ta mobilité, l’énergie.

Elles cherchent à optimiser. Ce qui implique d’allouer les ressources « au bon endroit, au bon moment » grâce aux données.

Elles souhaitent sécuriser. Entendons par-là, prévenir le risque sanitaire, terroriste, climatique ou financier en temps réel.

Et puis il y a le but réel, celui qui apparaît naturellement une fois qu’on s’est penché sur les « Affaires du monde ».

L’OS « Centria » est bâti pour standardiser la vie. On veut les mêmes formats, les mêmes identités dans les mêmes rails. L’élite rêve d’une compatibilité totale.

Ce système est pensé pour centraliser le pouvoir. A l’aide de registres, de hubs, de consoles de supervision. On cherche à concevoir une commande unique.

L’OS vise à conditionnaliser les droits. C’est la grande bascule qui fait passer du droit par défaut à l’accès sous conditions. C’est vrai pour l’identité, le quota, la conformité.

« Centria » est conçu pour programmer les comportements. En s’appuyant sur les incitations, les scores, les blocages. On cherche la prévisibilité et la docilité.

Ce grand logiciel des élites monétise la circulation. A l’intérieur de l’OS, chaque geste devient un événement facturable (données, accès, services).

Enfin, « Centria » cherche à pacifier la contestation. Son processus vise à exploiter chaque crise pour générer un protocole où l’exception « temporaire » devient la norme.

Je t’ai prouvé comment, Centria, est pensé pour standardiser tout ce qui te définit à l’aide d’une clé unique. Du coup, ce qui n’est pas rattaché à la clé disparaît du champ des possibles. Pas de bras, pas de chocolat.

Centria surveille tes gestes grâce à la mesure en continu. Tout produit des données. C’est vrai pour la santé, les déplacements, les achats, l’énergie, le travail. Ainsi, on obtient une visibilité totale de tes comportements. Et ce qui est mesuré devient pilotable.

Centria conditionne l’accès. Ce qui transforme tes droits en permissions. De cette manière, n’importe quel accès (transport, titre, paiement, service) devient révocable, réglable, programmable.

Centria rend la décision algorithmique. Le pilotage devient prédictif. La machine propose et impose alors la norme pratique. Elle détermine qui passe, qui paie, qui entre, qui publie. L’humain devient homologué.

Centria financiarise l’accès grâce à l’argent programmable. Comme ça, l’argent devient un levier de comportement (micro-incitations, blocages), pas seulement moyen d’échange.

Centria dispose de verrou d’urgence. Cet OS utilise des procédures qui court-circuite en cas de crise. Quand le système « chauffe », on active les couches sécuritaires sans débat. L’exception installe la règle.

Centria propose une intégration verticale. C’est un OS conçu pour une interconnexion mondiale. On change d’échelle : ce qui est programmable localement devient programmable globalement.

Pour quoi je te dis tout ça et je te bassine avec « Centria » ?

Parce que je veux t’emmener à réfléchir à la chose suivante :

Si l’identité est requise pour accéder aux biens essentiels …

Et si cet accès est conditionnable …

Et si l’argent lui-même est programmable …

Et si l’exécution est algorithmiquement pilotée…

Et si on peut activer ou prolonger ces couches par une procédure d’urgence…

Alors, tu obtiens un dispositif capable de modeler le comportement en temps réel et de révoquer des libertés sans friction.

C’est donc un système d’exploitation qui vise le contrôle total de l’humain et du vivant par l’algo et la finance.

Je laisse infuser ce raisonnement dans ton esprit pendant que je te propose un résumé mnémotechnique pour digérer cette construction colossale.

Résumé mnémotechnique

Si tu ne dois retenir qu’une seule chose, c’est que chaque crise est tout simplement un marchepied pour instaurer une brique utile à l’objectif.

  • Santé (pandémies, zoonoses) → Identité numérique de santé et pass sanitaire permanent.
  • Terrorisme → Surveillance biométrique (faciale et voix), élargissement des fichiers et perquisitions algorithmiques.
  • Guerre / « économie de guerre » → IA Défense, drones & robots policiers, état d’exception.
  • Émeutes / ordre public → Monnaie programmable (blocs dépense, zones et horaires), gel ciblé des comptes.
  • Finance (krachs, faillites) → CBDC obligatoire, plafonds de cash, KYC total.
  • Climat (catastrophes, CO₂) → Passe carbone (quotas individuels), tarification dynamique des comportements.
  • Énergie (pénuries, pics) → Rationnements connectés (Linky ou Gazpar, délestage à distance).
  • Cyber (ransomwares, « cyber-11 septembre ») → Identité unique sécurisée, authentification forte partout.
  • Migrations / frontières → Biométrie universelle et compatibilité, profilage des flux.
  • « Désinformation » → Censure algorithmique/cadre DSA, labels de vérité, déréférencement en temps réel.
  • Santé mentale / risques psychosociaux → Dossiers psycho-comportementaux, prophylaxie numérique des « déviances ».
  • Criminalité / insécurité urbaine« Safe cities » (vidéo intelligente, capteurs, LAPI), score de risque.
  • Sécurité routière → Boîte noire & limiteur intelligents, péages urbains dynamiques.
  • Travail / chômage technologique → Passeport de compétences (wallet), scoring d’employabilité.
  • Éducation (protection mineurs) → Vérification d’âge par eID, traçage EdTech des parcours.
  • Commerce en ligne / fraudes TVA → e-facturation généralisée, interconnexion fichiers fiscaux-banques.
  • Alimentation / zoonoses → Traçabilité numérisée bout-à-bout, conditions d’accès conditionnées (certificats).
  • Logement / rénovation → Pass énergétique et objets connectés.
  • Déchets / incivilités → Poubelles « smart » et redevance incitative au sac ou au kilo.
  • Transport / climat (ZFE) → Péages intelligents, quotas de kilomètres/CO₂ par individu.
  • Monnaies privées / crypto → Encadrement-interdiction des stablecoins, KYC/AML maximal.
  • Fiscalité / « fraude sociale » → Fichiers fusionnés (banque-impôts-prestations), contrôle automatisé des droits.
  • Élections / confiance civique → Identité étatique forte pour le vote électronique et la signature civique.
  • « Progrès techno » (IA partout) → Pilotage algorithmique des normes, automatisation des sanctions.

Garde un mot en tête : C.L.É.F. D’abord grâce à la Crise, on crée l’urgence. Puis vient la Loi d’exception, on déroge… et ça s’installe. Ça engendre un Entrelacement : on relie l’identité, les paiements, les réseaux, les secteurs. Et, au bout du tapis roulant, tu as le Filtrage : l’accès au quotidien devient conditionnel via des quotas, des scores, des filtres.

Crise → Exception → Standard → Fusion → Condition.

Le triple verrou est facile à retenir : I-A-R.

  • Identité — qui tu es.
  • Argent — comment tu paies.
  • Réseaux — par où tu passes. Quand ces trois-là s’alignent, tout le reste obéit.

Les prétextes qui font bouger plusieurs dossiers d’un coup tiennent en 4 M :

Maladie, Monnaie, Météo, Menace. Un seul « M » déclenche en rafale une ID forte, des paiements « sûrs », des filtres d’accès et de la surveillance.

La frise chronologique, elle, se déroule sous le sigle P-C-R-I : on Prépare (pilotes, cadres, budgets), on Choque (exception, verrous), on Rend un peu (mais on garde l’essentiel), puis on Intègre (fusion inter-secteurs, conditions d’accès, échelle UE/monde).

Préparer → Choquer → Rendre un peu → Intégrer.

Pour te souvenir de « qui fait quoi », pense à ta main. Le pouce, c’est la Loi. L’index, l’Opérationnel. Le majeur, la Data. L’annulaire, la Com’. L’auriculaire, le Financement. Et tout tient dans la paume : la Gouvernance qui coordonne.

Enfin, j’aime beaucoup ce mantra qui tient en trois phrases : une crise installe un standard. Les standards se relient. Quand tout est relié, ça conditionne ta vie.

Une promesse de prédictions testables

Au-delà des nombreuses sources que je t’offre, je reste persuadé que pour gagner ta confiance, il me me faut lancer des paris testables. Je ne te demande pas de me croire, je mets des dates sur la table afin de te prouver que ma lecture des faits est lucide.

Ça n’a rien d’une prophétie, je ne suis pas médium. C’est une hypothèse de travail, écrite noir sur blanc. Si la majorité des prédictions se réalisent, tu sauras que la carte que je dessine s’approche de la vérité. Si mes prédictions tombent à côté, tu auras sous les yeux l’honnêteté d’un auteur qui corrige sa boussole et publiera un erratum.

Le 12 octobre 2025, les frontières Schengen basculeront en biométrie de masse pour les voyageurs hors UE. Le système EES va s’allumer. On va réclamer ton visage, tes empreintes, c’est la fin du tampon sur le passeport et le début du passage aux bornes. Tu le verras dans la vraie vie : il va y avoir des files dédiées, des bornes nouvelles, des pictos « face & doigts » aux aéroports.

Le 9 octobre 2025, les virements instantanés deviendront la norme sans surcoût en zone euro. La vague continuera, dès janvier 2027, dans les pays hors zone euro, les banques devront recevoir les virements instantanés en euro et pratiquer le même tarif que les virements classiques. Puis elles devront aussi permettre l’envoi d’instantanés au 9 juillet 2027 (avec « IBAN-name check »).

Pour l’euro numérique, je reste un peu plus prudent, mais je l’écris quand même. D’ici au 31 décembre 2025, attends-toi à un point d’étape officiel de la BCE. Le vrai feu vert politique aura plutôt lieu début 2026. C’est la fenêtre que ses responsables évoquent. Si la loi est adoptée à ce moment-là, compte deux à trois ans pour passer du cadre juridique aux usages concrets, soit un horizon 2028–2029.

Au dernier trimestre 2026, ETIAS deviendra obligatoire pour les visiteurs dispensés de visa. Traduction : avant de venir, ils rempliront une autorisation en ligne, un peu comme l’ESTA américain. Tu le verras s’afficher sur les sites des compagnies, aux guichets, sur les pages « Venir en Europe ».

D’ici au 31 décembre 2026, chaque pays de l’UE devra offrir au moins une appli officielle de portefeuille d’identité (EUDI Wallet). Dans la pratique, il s’agira d’une appli publique téléchargeable, même si tout n’est pas encore branché partout.

Je t’offre un petit bonus (pour suivre les plaques tectoniques pendant que les 5 jalons arrivent) : à partir du 2 août 2026, la plupart des obligations du règlement IA européen entreront en vigueur « plein pot ». Tu verras fleurir des mentions du genre « contenu généré par IA » ou « deepfake » sur les plateformes, avec des sanctions possibles à la clé.

Et parce que je n’aime pas m’arrêter pas au prochain virage, j’élargis encore le cadre. Je me sens assez chaud pour pousser l’horizon un peu plus loin, voici ce qui devrait se dessiner ensuite…

Aux alentours de l’été–automne 2027, le gros du régime « IA à haut risque » deviendra réel pour les produits encadrés (santé, auto, etc.).

Le marché carbone des bâtiments et de la route (ETS2) s’allumera en 2027 (ou glissera à 2028 si les prix de l’énergie 2026 déclenchent le report). En parallèle, le Fonds social pour le climat commencera à arroser les ménages et petites boîtes.

A l’horizon 2027, début 2028, la nouvelle Autorité anti-blanchiment (AMLA) montera à bord. On assistera au choix d’une quarantaine d’entités à superviser d’ici fin 2027. Et la supervision sera effective au 1er janvier 2028. En toile de fond, le nouveau règlement anti-blanchiment deviendra applicable dès juillet 2027.

Au printemps 2028, les passeports produits numériques (DPP) commencent à montrer les dents et mordre. On va trouver des QR sur l’objet, une traçabilité des matières et de la réparation, d’abord par secteurs pilotes.

Courant 2028, la vérification de l’âge deviendra standard sur les grandes plateformes, les « essais » de 2025 se transformeront en solutions intégrées (souvent raccordables au portefeuille d’identité).  D’ailleurs entre 2027 et 2029, le portefeuille d’identité européen (EUDI Wallet) s’installera pays par pays. L’obligation d’ « offrir au moins un wallet » d’ici fin 2026 existe déjà, la montée en charge se fera ensuite.

Entre fin 2026 et 2028, EES deviendra la routine aux frontières, ETIAS arrivera fin 2026, et la compatibilité biométrique qui relie tout ça se consolidera d’ici 2027–2028.

En mars 2029, on connaîtra un grand palier niveau santé. L’Espace européen des données de santé (EHDS) appliquera ses règles phares. On parlera d’échanges transfrontières des premières catégories de données, une réutilisation « encadrée ».

Cap sur 2030, les DPP (les passeports produits numériques) s’étendront largement (objectif marché 2030), pendant que l’EHDS continuera sa montée en charge pour atteindre un second palier en 2031).

Voilà pour les paris. Maintenant, refermons cette parenthèse et tirons encore un peu plus sur le fil du système d’exploitation pour revenir à nos architectes et la sombre cathédrale qu’ils bâtissent patiemment depuis un bout de temps.

Tu l’as vue comme moi, sous la poussière des différents chantiers nommés « les Affaires du monde », les colonnes sont déjà dressées (wallet d’identité, compteurs, banques connectées), les vitraux changent de couleur au rythme des crises mises en scène, et la clef de voûte attend qu’on l’accepte sans broncher.

À nous de refuser la consécration finale. Inutile de te dire que je ne compte pas prier dans leur satanée cathédrale.

Et j’ai bien l’intention de t’expliquer comment l’édifice va se fissurer puis s’écrouler. Il te suffit de dénouer les nœuds des prochains chapitres…


[1] Réseau mondial de certification de la santé numérique

[2] Minimum Viable Product

[3] Quitte à bricoler un petit gain de fonction, clin d’œil, clin d’œil…

[4] sous-type du virus Influenza A (H5N1), dit « grippe aviaire hautement pathogène »

[5] Centers for Disease Control and Prevention — Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (agence fédérale de santé publique des États-Unis).

[6] European Centre for Disease Prevention and Control — Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (agence de l’UE).

[7] European Food Safety Authority — Autorité européenne de sécurité des aliments (agence de l’UE).

[8] Digital Covid Certificate

[9] European Police Record Index System (Système européen d’index des dossiers de police)

[10] Fichier Automatisé des Empreintes Digitales

[11] Financial Stability Board : Conseil de stabilité financière

[12] Single Resolution Board : Conseil de résolution unique

[13] Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Suisse)

[14] EU Emissions Trading System — le marché carbone de l’UE pour l’électricité, l’industrie lourde et l’aviation intra-UE.

[15] Le deuxième marché carbone européen, séparé du premier, qui doit couvrir les carburants pour bâtiments et route (chauffage, essence/gazole, etc.) et donc toucher directement les ménages via les distributeurs de carburants/chauffage.

[16] Réseau de Transport d’Électricité

[17] Réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport d’électricité

[18] Réseau européen des gestionnaires de systèmes de transport de gaz

[19] Network and Information Security Directive 2 : Directive sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information (version 2)

[20] The Digital Operational Resilience Act, règlement de l’Union européenne relatif à la résilience numérique

[21] Logiciel pirate qui prend en otage tes données et exige une rançon pour les libérer

[22] Entry/Exit System : système automatisé de gestion des frontières extérieures de l’espace Schengen

[23] European Dactyloscopy : Système européen d’identification des empreintes digitale.

[24] Système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages (European Travel Information and Authorization System)

[25] Visa Information System : Système d’information sur les visas

[26] European Criminal Records Information System – Third Country Nationals : Système européen d’information sur les casiers judiciaires – ressortissants de pays tiers.

[27] Secure Border Management System : Système sécurisé de gestion des frontières

[28] Central Identity Repository (Référentiel central d’identité)

[29] Agence de l’Union européenne pour l’asile

[30] European Medicines Agency

[31] Directive européenne sur les services de paiement 2

[32] Strong Customer Authentication

[33] Centre européen pour la transparence algorithmique

[34] Réseau européen de vérification des faits (European Digital Media Observatory)

[35] Harmonized Index of Consumer Prices : Indice des prix à la consommation harmonisé

[36] Single Euro Payments Area

[37] Initiatives citoyennes européennes

[38] Réseau d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux

[39] Integrated Administration and Control System : Système intégré d’administration et de contrôle

[40] Infrastructure Européenne de Services Blockchain (European Blockchain Services Infrastructure)

[41] Centre européen pour le développement de la formation professionnelle

[42] Prévention des atteintes à la sécurité publique

[43] Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique

[44] Code des relations entre le public et l’administration en France

[45] Capacité à découper le réseau 5G en plusieurs « tranches » virtuelles, chacune optimisée et priorisée pour un usage précis (ex. urgences, voitures connectées, streaming), tout en partageant la même infrastructure.

[46] Import Control System 2

[47] L’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle

[48] European Banking Authority

[49] Office for Democratic Institutions and Human Rights : Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE

[50] Joint Finance Health Task Force : groupe de travail conjoint mis en place dans le cadre du G20, visant à renforcer la préparation et la riposte aux pandémies

[51] Système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages découlant de leur utilisation

[52] National Institute of Standards and Technology, soit Institut national des normes et de la technologie

[53] Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne

[54] Dispositif intégré pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise (Integrated Political Crisis Response)

[55] Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information


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A propos de l'auteur

Matthieu Biasotto

Auteur indépendant toulousain, rêveur compulsif et accro au café. J'écris du thriller, du suspense avec une touche existentielle.

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