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Tiens donc ? Un recul démocratique ? Depuis 20217 ? Comme c’est étrange…
Entre deux montages de vidéos pour mes chapitres de la Pelote de laine : La liberté confisquée diffusée sur ma chaîne YouTube, je tombe sur un article du Monde : la FIDH publie un rapport intitulé « France : démocratie en décrochage » – recul profond des libertés publiques depuis 2017.
Ce rapport de la FIDH et de la LDH, basé sur 10 mois d’enquête de terrain et documentaire, ne parle pas d’un petit passage à vide, mais bien d’une tendance lourde : on subit un rétrécissement de l’espace civique, un durcissement de l’État dans une société civile sous pression.
En fait, ce rapport, on peut le déplier en trois dossiers principaux.
La Liberté d’association étouffée
Le rapport documente une multiplication des dissolutions administratives d’associations, souvent via décret en Conseil des ministres : 27 dissolutions par le ministre de l’intérieur depuis 2020. Une pratique record depuis l’avènement de notre Roi Président.
Ce rapport pointe l’usage extensif du contrat d’engagement républicain : outil conditionnant les subventions à une “adhésion” très floue à des valeurs définies par l’État. Bref c’est la carotte et le bâton. Ce qui fait que des associations perdent leurs financements pour des prises de positions jugées “radicales”, “polémiques” ou “anti-républicaines”.
ça va si loin que les ONG parlent de “précarisation du tissu associatif” et d’autosurveillance : en clair, on se censure pour ne pas perdre la subvention qui permet juste… de survivre. Dieu qu’il fait bon vivre en Macronie !👑🤴
Avec ce phénomène, si on a moins de lieux pour s’organiser, débattre ou expérimenter d’autres modèles… on touche au système immunitaire d’une société = le pays devient malade. Mourrant.
La Liberté de manifester : on passe du droit au soupçon h24
Le rapport met aussi en évidence une dérive autoritaire : à la fois sur le plan juridique et pratique. On voit fleurir la multiplication des interdictions préfectorales de manifester, surtout contre les écolos, les pro-Palestine et les opposants aux réformes. Sans parler de l’explosion des gardes à vue “préventives” : on arrête sur la simple base d’intentions supposées, plus sur des faits. Répression brutale des Gilets jaunes, des manifs retraites et des luttes écologistes (Sainte-Soline) : mutilations, LBD, grenades. La FIDH parle de “régression profonde” de la liberté d’expression et d’action. Si on fait un bilan : on passe du citoyen qui a le droit de descendre dans la rue au suspect qui doit prouver qu’il mérite de pouvoir battre le pavé.
La Stigmatisation des contre-pouvoirs
C’est une spécialité du pouvoir en place, j’appelle ça une macronade : les associations de défense des droits (LDH, etc.) elles-mêmes ont été publiquement attaquées et menacées de perdre des subventions. Le genre de coup de pression qui trahit une volonté de décrédibiliser les contre-pouvoirs. Le rapport souligne aussi une chute de la qualité du dialogue État / société civile. ça se traduit par moins de concertation réelle et plus de mise en scène consultative.
Tu vois bien qu’on sort un peu du registre “lacrymos” pur et dur, ici le message implicite c’est : Si tu contestes un peu trop, tu es potentiellement ennemi public.
Dézoomons un peu
Si tu prends du recul, tu vois se dessiner la toile. C’est vrai qu’avec une dette publique record, les politiques d’austérité, et les budgets 2026 sous haute tension… les choix impopulaires (comme les réformes des retraites, coupes sociales, dépenses militaires en hausse) demandent un maintien de l’ordre très (trop) ferme. Et quand l’État endosse le rôle du gestionnaire sous pression, il y a une vrai tentation de traiter la contestation comme un “risque à neutraliser” plutôt que comme une expression légitime du peuple. Bref, moins le pouvoir a de marges de manœuvre budgétaires, plus il compense par la force et par le contrôle.
MAIS…
En 2017, la dette publique française était autour de 2 281 milliards €, soit environ 101 % du PIB. Au 1ᵉʳ trimestre 2025, on est à 3 345,8 milliards €, soit 114 % du PIB. Soit +1 064 milliards sous les présidences Macron. La dette du pays enfle à raison de 5000€ par seconde. N’est pas Mozart de la finance qui veut…
L’OFCE montre que, de 2000 à 2024, la dette a pris +53 points de PIB, et que depuis 2017. Et un rapport PLF 2025 indique qu’en 2023, la dette était déjà à 109,9 % du PIB et continuait de grimper.
L’agence de notation Fitch a d’ailleurs abaissé la note de la France en 2025, citant précisément le niveau de dette et la difficulté à absorber de nouveaux chocs.
On voit donc que sous Macron, le système s’est méchamment contracté. Sous Macron encore, on ne peut pas dire qu’on soit dans une période de grande stabilité politique. Les faits parlent d’eux-mêmes :
Depuis 2017, on a une succession de Premiers ministres (Philippe, Castex, Borne, Attal, Barnier, Bayrou, Lecornu…) et de remaniements incessants. Le Monde parle même d’une véritable “crise politique” avec renversement de Michel Barnier par motion de censure (deuxième fois seulement sous la Ve), gouvernements minoritaires, budget rejeté, etc. Des analyses parlent d’une “valse des ministres” sous la Ve république, devenue franchement pathologique sous Macron, au point de nuire à la crédibilité et à l’efficacité gouvernementales.
Tu as donc un État endetté jusqu’au cou + une architecture politique bancale. Dans ce contexte, vouloir faire une clé de bras à la contestation parce qu’elle devient un risque à contenir est un réflexe inévitable = c’est carrément un biais structurel.
Sauf qu’il faut être honnête : le “quoi qu’il en coûte” de la période Covid n’a pas été un accident. Les estimations publiques situent le coût total de ce fameux “quoi qu’il en coûte” autour de 240 à 270 milliards d’euros (selon la Cour des comptes & Bercy). En gros, c’est un tiers de l’augmentation de la dette depuis 2017. Et ça… C’est un choix politique assumé, pas un automatisme et encore moins la faute à pas de chance. D’ailleurs, d’autres pays ont injecté moins, ou différemment (aides ciblées, non généralistes).
Tirons un peu plus sur le fil… 🧶 Le soutien massif à l’Ukraine n’est pas non plus un accident. la France annonce plus de 7 milliards € d’aide macro-financière et militaire directe. Tu as les coûts indirects (armement fourni puis racheté, reconstruction, participation UE = qui représente des dizaines de milliards supplémentaires, la France contribuant proportionnellement). Et tu as le budget défense augmente de 40 % sur la période 2024–2030 — ce qui n’est pas “dû au Covid”, mais au choix géopolitique post-Ukraine.
C’est pas neutre.
C’était pas obligatoire.
ça n’a rien de structurel.
C’est un choix de politique étrangère, assumé. A ce stade, on ne peut pas se cacher derrière des excuses : la dette publique a simplement explosé à cause de décisions politiques cumulées.
En parlant de décisions politiques cumulées, je te demande de tirer sur le fil de la vente d’Alstom à General Electric en 2014. En tant que ministre de l’Économie, Macron a approuvé la vente de la branche énergie d’Alstom, un fleuron français, à GE. L’opération a eu lieu sous pression du FBI via le FCPA, ce qui a entraîné la perte de brevets clés comme les turbines Arabelle et des dizaines de milliers de suppressions d’emplois, notamment à Belfort. En 2023, EDF a racheté le site, mais au double du prix payé en 2014.
Parlons maintenant du soutien à l’OTAN et aux États-Unis en Ukraine. Macron a ouvert la porte à l’envoi de troupes européennes en Ukraine et autorisé l’usage de missiles français pour frapper des cibles en territoire russe. Ces décisions, jugées irresponsables par ses détracteurs, exposent notre pays à une escalade nucléaire et la vassalisation stratégique vis-à-vis des États-Unis, au mépris de la neutralité traditionnelle de la France. Je t’avais déjà expliqué dans ma première “Pelote de Laine“, à quel point on était soumis à l’oncle Sam…
On démêle un peu plus cette petite pelote pour aborder la dépendance technologique et numérique de notre pays et se demander si cette dernière n’est pas “organisée”. La France a adopté massivement les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) dans ses services publics, affaiblissant ses champions nationaux (ex. : suppression progressive de Dailymotion au profit de YouTube). Par ailleurs, les infrastructures critiques (cloud, IA) sont de plus en plus externalisées vers des acteurs américains, menaçant la souveraineté numérique.
Je n’ai pas terminé… La baisse de l’impôt sur les sociétés (de 33 % à 25 %) et CICE, profite surtout aux grandes entreprises et actionnaires. La réforme du financement des entreprises fait la promotion des marchés de capitaux au détriment du financement bancaire public. L’évènement Choose France, le fameux sommet annuel à Versailles vise à attirer les multinationales avec des allègements fiscaux, au détriment des PME locales. Je te pose la question en toute franchise : est-ce qu’on a pas là, tous les signaux d’une politique économique au profit de la finance internationale ?
Si on considère factuellement les choses. On a sous les yeux, l’affaiblissement industriel et des délocalisations. D’abord par une non-résistance aux délocalisations. Ensuite par une sous-traitance stratégique en berne et une forte dépendance étrangère. N’as-tu pas sous les yeux également une soumission aux logiques de marché de l’Union Européenne ? Quand on sait que L‘union des marchés de capitaux renforce le pouvoir des fonds d’investissement internationaux sur l’économie européenne… que les règlements anti-subventions ciblent la Chine, mais protègent mal les secteurs stratégiques français… que l’accord sur les investissements UE-Chine (soutenu par Macron) est critiqué pour prioriser les intérêts des multinationales au détriment des droits humains et environnementaux. ça commence à faire beaucoup.
Mais ce n’est pas tout. Dézoomons encore…
On a aussi les conflits d’intérêts et des réseaux trop proches du pouvoir. Comme Alexis Kohler, ex-directeur de MSC (armateur), qui a cumulé des postes clés à l’Élysée et dans les ports français. Impossible ici de ne pas évoquer le Financement d’En Marche : liens soupçonnés entre banquiers ayant profité d’Alstom et grands donateurs de la campagne 2017.
Avec un peu d’amertume et pas mal de lucidité, tirons encore sur le fil des faits. Pour ne pas t’écrire une pelote de 500 pages (même si l’envie me chatouille à ce stade), je te fais une liste. Au menu, nous avons :
- Suppression du corps diplomatique français,
- fermeture de centrales nucléaires malgré la souveraineté énergétique,
- Renforcement des partenariats avec les fonds souverains étrangers,
- Alignement diplomatique sur les États-Unis et l’OTAN,
- Partenariats internationaux au service des fonds multilatéraux,
- Dépendance accrue aux fonds spéculatifs pour les infrastructures,
- Politique migratoire sous influence européenne,
- Érosion du modèle social via les directives européennes,
- Alignement sur les normes McKinsey et cabinets de conseil,
- Dépendance aux approvisionnements énergétiques étrangers malgré le nucléaire (la France importe de plus en plus d’électricité),
- Sous-traitance des politiques publiques à des fonds multilatéraux (Banque mondiale, le FMI ou la Commission européenne) avec critères de rentabilité financière,
- Perte d’influence diplomatique en Afrique francophone,
- …
Je pourrais continuer encore longtemps avec Généralisation du Compte Financier Unique (CFU), l’Ouverture de la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) à l’Afrique subsaharienne, mais je pense que tu as compris qu’on avait là les principales décisions stratégiques de notre cher président qui affaiblissent la souveraineté nationale, économique, industrielle et diplomatique.
Dézoomons encore et encore…
En soit, le rapport de la FIDH est déjà un acte de résistance. Il nous offre à travers cette mini-pelote une perspective qui dépasse le simple décrochage démocratique. On voit très facilement que les décisions économiques, industrielles, diplomatiques et numériques de la période Macron vont toutes dans le même sens. Vers une ouverture maximale aux capitaux et acteurs étrangers, un affaiblissement de la souveraineté stratégique, un alignement OTAN/USA, une dépendance aux GAFAM, financiarisation via l’Union des marchés de capitaux, usage massif de l’argent public en faveur des grandes entreprises.
En conséquence, la France se retrouve sous tutelle de fait : énergétique, industrielle, numérique, stratégique, financière. Dès lors, est-ce que tu n’as pas l’impression qu’il est impossible d’obtenir un tel alignement par hasard ?
Au contraire. On l’obtient quand un pays est gouverné par des sphères qui vivent, pensent et décident au cœur d’un univers où la priorité absolue est la fluidité des capitaux, la compétitivité des grandes entreprises et la stabilité de l’ordre géopolitique OTAN.
Emmanuel Macron apparaît moins comme l’architecte génial de ce basculement,
que comme l’agent ultra-efficace d’une orientation déjà dominante :
celle du capitalisme financier global, des GAFAM, de l’OTAN et des grands intérêts privés.
Son profil (haut fonctionnaire, banquier d’affaires, ministre pro-GE, pro-UMC),
ses soutiens financiers, ses choix internationaux, en font le pion idéal pour ce programme-là.
Mais quel programme ?
Dans ma “Pelote de laine : La liberté confisquée”, j’évoque très longuement l’euro numérique, ainsi que les monnaies numérique de banques centrales (CBDC).
On sait que la BCE a lancé une phase d’investigation sur l’euro numérique (2021-2023), puis une phase préparatoire en 2023. On sait qu’en octobre 2025, le Conseil des gouverneurs décide de continuer la préparation technique. On sait aussi qu’un lancement autour de 2029 est évoqué, sous réserve du cadre législatif européen.
Les justifications officielles sont “Accompagner la baisse de l’usage du cash”, “Assurer la souveraineté monétaire face aux big tech et stablecoins”, Proposer un “moyen de paiement public” complémentaire. La France s’aligne largement sur cette logique UE/BCE (cf. ministère de l’Économie, Banque de France).
C’est un projet très avancé, une CBDC permet techniquement beaucoup plus de traçabilité, de contrôle fin des paiements, de mesures ciblées (plafonds, restrictions sectorielles, etc.). Le cumul des crises, des choix économiques, des dépenses militaires et sociales, et des dérives sécuritaires place la France sur une trajectoire où la CBDC apparaît comme une solution évidente, et où l’état d’exception pourrait devenir un mode normal de gouvernement. Le chaos favorisé nous précipite logiquement dans cette direction.
Dans mon bouquin, je parle justement d’État d’exception et d’un glissement sournois, mais bien visible : quand cette exception devient permanente. Or, on sait que le mandat du président est de 5 ans, renouvelable une seule fois consécutivement. Un troisième mandat d’affilée exigerait une révision de la Constitution (procédure lourde = c’est mort). Par contre, l’article 16 donne des pouvoirs exceptionnels au président et à ce moment là : aucune durée maximale n’est prévue par la Constitution.
Pour que ce régime exceptionnel soit instauré, il y a toutefois des conditions à réunir. Il faut, d’une part, une menace “grave et immédiate” des institutions de la République, de l’indépendance de la Nation, de l’intégrité de son territoire ou de l’exécution de ses engagements internationaux et d’autre part, une interruption du “fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels”. Si tu as ces deux conditions, le président peut déclencher l’article en question.
Et, tandis que je me rends compte que ce post devait initialement me prendre 20 minutes de mon temps, je me demande : Quels sont les évènements qui pourraient faciliter l’instauration de ce régime d’exception ?
Un putsch militaire ou un coup d’État (comme en 1961, seul cas d’usage par de Gaulle). Un effondrement institutionnel (ex. : Parlement bloqué, gouvernement renversé sans majorité, incapacité totale de décider). Un agression extérieure ou guerre mettant en péril l’intégrité du territoire. Une crise systémique majeure (ex. : effondrement économique, désintégration sociale, terrorisme de masse).
Ce qui veut dire qu’une révolte populaire pourrait déclencher l’article 16 si elle paralyse le fonctionnement des institutions (ex. : blocage total du gouvernement ou du Parlement).
Une déclaration de guerre entre l’UE et la Russie constituerait aussi une menace grave et immédiate sur l’indépendance et l’intégrité du territoire, sous réserve que les pouvoirs publics ne puissent plus fonctionner normalement.
Et plus globalement, une cyber-attaque massive ou un blackout généralisé pourrait théoriquement justifier l’article 16.
Le 10 juin 2024, lors des commémorations d’Oradour-sur-Glane, un jour après l’annonce de la dissolution Macron aurait dit :
« Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant, on va voir comment ils s’en sortent. »
Il aurait ajouté :
« Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. »
Ces propos, violemment critiqués suggèrent une décision préméditée et calculée. On ne peut pas faire comme si ce n’était pas voulu.
Tu vois… le quoi qu’il en coûte,
les milliards à l’Ukraine,
la dette,
les dissolutions,
la répression,
la grenade dégoupillée,
l’instabilité politique,
c’est tout sauf du hasard.
Ce n’est pas une dérive involontaire. C’est la forme actuelle du pouvoir. Un pouvoir qui gouverne par crise. Un pouvoir qui accepte le chaos. Un pouvoir qui pense pouvoir le maîtriser. Un pouvoir qui se renforce en état d’exception.
On ne vit plus dans un État qui amortit les chocs. On est actuellement dans un État qui utilise les crises. Un État qui fabrique les conditions d’une CBDC et d’une démocratie d’exception. C’est ni plus ni moins, la stratégie du choc, je t’invite à lire mon chapitre 6 à ce sujet.
En conclusion
À ce stade, tu te dis peut-être que c’est grave, mais tu te demandes ce que tu peux faire, toi, avec ton petit compte courant, ta petite carte bancaire et ta petite vie ?
Hors, la vraie question, c’est :
Jusqu’où sommes-nous prêts à laisser un pouvoir s’endetter en notre nom, réprimer en notre nom, déléguer notre souveraineté en notre nom… sans jamais nous demander explicitement notre accord ?
À partir de quel seuil de dette, de surveillance, de dépendance numérique, de guerres “par procuration”, on considère que le contrat social est rompu ?
Et surtout : qui décide de la forme que prendra “la solution” quand tout se cassera la gueule ?
On peut continuer à faire semblant de croire que tout ça relève de la faute à pas de chance : la mondialisation, l’Europe, la crise, la guerre, le climat, que sais-je encore. Ou on peut accepter une chose dérangeante :
🔹 Ce système ne dérive pas tout seul. Il est piloté.
🔹 Il profite très concrètement à des acteurs identifiables.
🔹 Et tant qu’on ne met pas des mots sur ce mouvement, on devient nous-mêmes sa matière première.
La vraie question, au fond, ce n’est pas “Est-ce que Macron est mauvais ?” (on en a une vague idée…) La vraie question, c’est :
“De quel type de souveraineté voulons-nous, dans un monde où la prochaine crise peut servir de prétexte à verrouiller définitivement le piège ?”
Est-ce qu’on veut d’une souveraineté où on surveille tout le monde, tout le temps, pour maintenir un modèle économique déjà en train de s’effondrer ?
Ou d’une souveraineté où l’on accepte de perdre des points de PIB, des deals à Versailles et des contrats avec Microsoft, mais où on regagne quelque chose de plus précieux comme la capacité de dire non, de changer de cap, de revenir en arrière, de vivre décemment sans être constamment sous perfusion des marchés, de l’OTAN, de la BCE et des GAFAM ?
Je n’ai pas de réponse clé en main à t’imposer. Mais je sais qu’on ne peut plus se permettre le luxe de “regarder ça de loin”, comme une série Netflix un peu flippante.
Allez, je retourne à mes montages vidéos.
