Faida – Chapitre 79

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Sous le joug de Massimo

giulia

Le ciel est chargé, lourd de pluie imminente, et chaque seconde passée face à Gianni me cloue au sol. Derrière moi, le vieux navire, La Speranza, se dresse, fatigué, comme un reflet déformé de ce que nous avons été, de tout ce que nous risquons de perdre. Gianni arrive en retard, les traits tirés, marqués par le poids des événements. Son costume impeccable, boutonné avec une précision presque douloureuse, semble être sa dernière tentative de contrôler une situation qui lui échappe. Pourtant, son regard est absent. Il est là, sans être vraiment là, comme un étranger.

Je ne peux plus supporter cette attente.

— Alors ? De quoi tu voulais me parler ?

Ma voix est plus dure que je ne l’aurais voulu. L’attente, l’ignorance, tout ça m’a épuisée. La distance entre nous n’a jamais été aussi grande. Ce bateau, autrefois témoin de nos plus belles heures, semble appartenir à un autre temps, à une autre vie.

Gianni me regarde, hésitant, cherchant ses mots avant de finalement baisser les yeux.

— Comment va Ezio ?

La question me prend de court. Ezio, mon frère… Je prends une profonde inspiration. Rien que d’y penser me serre la gorge, mais je ne faiblis pas.

— Il s’en sort, avec des points de suture et un peu de chance. L’infection était sérieuse, mais il est fort. Il s’en remettra.

Je vois une ombre de culpabilité traverser son visage, mais je n’ai plus de temps pour ça. Je dois savoir.

— Maintenant, dis-moi… est-ce vrai ? Ce qu’on m’a dit, à La Sponda, avec Isabella ?

Le silence est parfois plus coupable que la trahison elle-même. Gianni se fige, son visage se ferme. Ses poings se serrent, et je vois la colère monter dans ses yeux.

— Marco t’a dit ça ?

Je le fixe, impassible. Je veux la vérité.

— Je veux juste savoir si c’est vrai.

Un silence lourd s’installe entre nous. Gianni prend une grande inspiration, mais au lieu de répondre immédiatement, il semble peser ses mots.

— Marco joue un jeu dangereux, et tu le sais, finit-il par dire.

— Je sais très bien qui est Marco.

— Alors tu sais qu’il cherche à semer la pagaille.

— Peut-être. Mais est-ce que ça justifie de lui envoyer Angelo ? Tu l’as fait pour le faire taire ?

Gianni lève brusquement la tête, vexé, presque indigné.

— Tu t’inquiètes plus pour Marco que pour moi ?

Le coup est dur, mais je le prends sans broncher. Pas cette fois.

— Tout ce que je veux, c’est la vérité, Gianni. Est-ce que tu as vu Isabella avant de venir à l’hôpital ? Oui ou non ?

Un nouveau silence. Puis, enfin, il baisse la tête et hoche doucement.

— Oui.

Le mot tombe comme une enclume. Mais je reste droite, figée.

— Elle est devenue l’avocate de mon oncle. J’avais pas le choix. Je savais pas qu’elle serait là.

— Piégé, vraiment ?

— Tu te fais des idées. Tout va trop vite pour moi. Mon père est à l’hôpital, c’est le chaos. Je dois tout gérer.

Mon cœur se serre, non pas à cause d’Isabella, mais parce que j’ai l’impression d’être exclue, de ne plus faire partie de sa vie.

— Je suis désolée pour ton père, mais ce qui me fait mal, c’est que tu m’as tenue à l’écart. Comme si je ne comptais plus. Comme si je ne pouvais pas t’aider.

Il me regarde, surpris, mais reste silencieux. La tension entre nous est palpable. Il pousse un soupir et passe une main dans ses cheveux, visiblement troublé.

— Ce n’est pas ça, Giulia. Je voulais te protéger, te préserver de tout ce bordel.

— Résultat : c’est un échec total, non ?

Un sourire triste apparaît sur son visage. Il tourne la tête vers La Speranza.

— Un peu comme ce bateau, Giulia… On a tout fait pour le maintenir à flot, malgré les tempêtes, malgré le temps. Mais regarde-le.

Son regard parcourt la coque fatiguée du navire, et mes yeux s’embuent.

— Il tient encore debout, mais à quel prix ? Chaque réparation l’abîme un peu plus. Comme nous.

Il se tourne vers moi, ses yeux cherchant les miens, sa voix douce, sincère.

— On essaie de sauver ce qu’on peut. Mais parfois, vouloir à tout prix garder quelque chose en vie, c’est ce qui finit par tout détruire.

Même si s’accrocher à un rêve brisé, c’est souvent la manière la plus sûre de sombrer avec lui, je refuse de l’accepter.

— Qu’est-ce que tu essaies de me dire ?

— Peut-être qu’il est temps d’accepter que certaines choses ne reviendront jamais à ce qu’elles étaient.

Ses mots sont un coup de poing. Je regarde le navire, puis Gianni. Il parle d’abandon. Mais moi je ne peux pas le concevoir.

— Ce bateau, c’est tout pour moi. C’est tout ce que je suis.

Il hoche la tête, son regard triste.

— Je sais. Mais est-ce que ça doit vraiment tout définir ? Peut-être qu’on s’acharne à sauver quelque chose qui n’existe plus.

Je serre les bras autour de moi, refusant de lâcher prise.

— Même abîmé, ce navire… c’est notre histoire. C’est ce qu’il reste entre nous, non ?

Gianni baisse les épaules, glissant les mains dans ses poches. Cet air de gamin perdu qu’il prend lorsqu’il ne sait plus comment naviguer revient.

La Speranza, c’est nous. Mais c’est aussi le symbole de notre entêtement. À force de vouloir tout réparer, on se fait plus de mal. On s’acharne sur quelque chose qui ne peut plus être sauvé.

Ses mots me brisent. Une larme brûlante glisse sur ma joue. Ce bateau… ce qu’il représente, je ne peux pas le laisser s’effondrer sans me battre.

Gianni me regarde, épuisé, mais avec une lucidité implacable. Sa voix devient plus douce, presque tendre.

— Giulia, je crois qu’on a besoin d’aide. On ne peut peut-être pas y arriver seuls.

Mon cœur se gonfle d’espoir. Peut-être parle-t-il enfin de nous. Peut-être est-il prêt à se battre pour nous.

— Tu veux dire… voir un thérapeute ? Parler à quelqu’un pour nous aider ?

Je le vois tressaillir. Son visage change, il me regarde, déconcerté.

— Un thérapeute ? Non… ce n’est pas de ça que je parle.

L’espoir s’effondre. Comment ai-je pu me tromper autant ?

— Gianni… tu es encore en train de me parler de vendre ce bateau, c’est ça ?

Il soupire, mal à l’aise.

— Ce n’est pas aussi simple, Giulia. Tu ne comprends pas la situation. Ce n’est pas juste une question de vendre ou non La Speranza

— Alors explique-moi ! Qu’est-ce qui se passe ?

Son regard devient sombre, plus intense.

— Mon père est à l’hôpital, Giulia. Et depuis, mon oncle Massimo a pris le contrôle. Mon père lui a signé une procuration. Maintenant, il contrôle tout. Et pour une raison que je ne comprends pas encore, il veut absolument racheter La Speranza.

Je reste figée. Massimo ?

— Il ne lâchera pas, Giulia. Si on ne lui vend pas, il trouvera un moyen de l’obtenir.

Je secoue la tête, refusant de croire que tout se résume à ça.

— Je n’ai pas peur de Massimo, dis-je fermement, bien que mes jambes tremblent.

Gianni s’approche, ses yeux plongés dans les miens, sa voix grave.

— Tu devrais, Giulia. Parce que ce bateau vaut bien moins que nos vies. Je ne veux pas te perdre à cause de lui.

Ses mots me frappent en plein cœur. Ses peurs sont réelles, mais je me défends.

— Sans ce bateau, Gianni, on ne se serait jamais rencontrés. C’est grâce à lui que tout a commencé, qu’on est tombés amoureux.

Il ferme les yeux, puis rouvre les paupières, plus calme.

— Et c’est à cause de lui qu’on est dans cette situation. Oui, il a été notre ancre, mais aujourd’hui, il nous empêche de sortir la tête de l’eau.

Je pleure maintenant, incapable de retenir mes larmes.

— Et céder aux pressions de ton oncle mafieux nous sauverait ? Tu fais toujours passer ta famille avant nous, Gianni. Toujours.

Une chose est certaine, je comprends que dans l’ombre du devoir familial, l’amour se fane sans un bruit.

— Ce n’est pas une question de choix, Giulia. C’est une question de survie. Je fais tout ça pour te protéger. Massimo est impitoyable.

— Je suis tellement déçue… Tu as peur…

Il s’agite, tendu.

— Bien sûr que j’ai peur ! Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? L’arrêter ? Mais si on continue à le défier, on perdra tout.

— Tu es en train de me dire que si je ne vends pas, c’est fini entre nous ?

— Ce n’est pas ce que je veux dire, mais on ne peut pas laisser ce bateau être notre seul lien. Notre histoire doit pouvoir trouver un moyen d’exister en dehors de La Speranza. Tu ne crois pas ?

Je ferme les yeux, essayant de respirer.

— Tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Laisse-moi du temps, Gianni… s’il te plaît.

Il acquiesce.

— Moi aussi, j’ai besoin de temps. J’ai des affaires à Naples. On en reparlera à tête reposée.

Je hoche la tête, mais mon esprit est ailleurs. Gianni pose une main sur mon épaule avant de s’éloigner. Je le regarde partir, sa silhouette se fond dans la lumière déclinante. Chaque pas semble creuser une distance entre nous, une fracture invisible.

Je reste là, seule sous le ciel lourd, La Speranza en toile de fond. Et une seule question me hante : est-ce qu’on peut encore se sauver ?

*

Je rentre chez moi, mon cœur en vrac, incapable de mettre de l’ordre dans mes pensées. Quand j’entre, Ezio est là, torse nu, assis sur le canapé, en train de changer ses bandages. Les cicatrices, encore fraîches, luisent sous la lumière tamisée du salon, me rappelant à quel point j’ai failli le perdre. Je m’arrête, submergée par l’émotion.

— Les points tiennent ?

Je m’assois doucement à côté de lui, cherchant à cacher l’inquiétude dans ma voix. Ezio hoche la tête. Il ajuste son pansement, les dents serrées.

— Ouais, ça tire encore, mais ça va guérir. Faudra du temps avant que je puisse refaire quoi que ce soit.

Le silence s’installe entre nous, lourd, pesant. Sa présence m’apaise, mais renforce aussi ma solitude face à tout ce qui se passe avec Gianni. Je le sens, je suis perdue, et je sais qu’Ezio le voit.

— Et toi ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu as une tronche qui fait peur.

Je détourne le regard, cherchant mes mots.

— C’est compliqué avec Gianni. Je ne sais plus quoi penser.

À l’évocation de son nom, le visage d’Ezio se ferme instantanément. Je connais cette réaction, cette rancœur qu’il a toujours eue envers les Rossi.

— Les Rossi…

Il marmonne ce nom avec un dégoût que je ne peux ignorer.

— Je t’ai dit quoi sur eux ? Ils ne t’apporteront jamais rien de bon. Ils pourrissent tout ce qu’ils touchent.

Je garde le silence, mais ses mots résonnent en moi, insidieux. Il a raison, une part de moi le sait, même si je refuse de l’admettre. J’essaie malgré tout de justifier mon choix, mais ma voix est faible, presque un murmure.

— Peut-être qu’il est différent…

Je ne suis même pas convaincue de ce que je dis. Ezio me fixe longuement, et je sens son regard percer à travers mes défenses. Il pose son pansement sur la table basse, son ton devient plus grave.

— Giulia, tu es ma sœur. Je te vois souffrir. Ce mec te fait du mal. S’il faut que j’aille lui casser la gueule pour qu’il se réveille, je le ferai.

Un sourire naît malgré moi. Ezio, toujours prêt à se battre pour moi, même si ça signifie risquer sa liberté. Je pose ma main sur sa joue avec tendresse.

— Je te supporterai pas encore six mois avec un bracelet électronique.

Son rire éclate, bref, mais sincère. Et pour un instant, ce moment suspendu chasse la lourdeur qui pèse sur moi. Mais la réalité revient vite. Je sais qu’Ezio est sérieux. Il ferait tout pour me protéger, même si ça devait lui coûter cher.

— Sérieusement, tu mérites mieux. Tu ne devrais pas avoir à porter ses merdes. C’est à lui de se battre pour toi, pas l’inverse.

Ses mots frappent juste, ils me heurtent parce qu’ils sont vrais. J’ai passé tant de temps à les ignorer, à prétendre que tout allait bien. Ezio, lui, est le seul à être honnête avec moi, même lorsque la vérité fait mal.

Je baisse les yeux, luttant contre mes émotions qui montent. Cette question, je l’ai évitée trop longtemps : est-ce que j’ai encore besoin de Gianni ? J’ai cru très fort à ce rêve, mais à force de m’y accrocher, peut-être que je me perds, que je perds de vue la réalité. Ces pensées tourbillonnent dans ma tête depuis des jours, et je n’ose toujours pas y faire face.

Ezio pose une main ferme et rassurante sur mon épaule, me tirant doucement de mes pensées.

— Écoute, quoi que tu décides, je suis là. Je veux juste que tu sois heureuse, sans avoir à te battre contre ses conneries.

Je hoche la tête, incapable de répondre. Ma gorge est serrée, trop pleine d’émotion. Il a raison. Il est temps de faire un choix. Un choix qui pourrait tout changer.

 

Gianni

Assis dans le bureau de mon père, le poids de la situation m’écrase. Chaque mur, chaque meuble est imprégné des décisions, des trahisons et des luttes qui ont façonné les Rossi. Ce lieu, autrefois symbole de pouvoir, m’oppresse. Le chaos grandit autour de moi, et la conversation avec Giulia n’a fait qu’ajouter à ma confusion. Elle m’accuse de la tenir à l’écart, alors que je veux seulement la protéger. Mais est-ce encore possible ?

Et puis, il y a Massimo. Toujours là, comme une ombre. Il a déjà pris le contrôle des affaires, étendant son influence sur chaque décision que je dois prendre. Son emprise se resserre, et je me sens piégé, incapable de respirer.

Je feuillette les papiers qui s’accumulent sur le bureau, essayant de remettre un peu d’ordre avant mon départ pour Naples. Là-bas, je dois rencontrer Claudia, rassurer les investisseurs, faire semblant que tout va bien. Mais rien ne va. Chaque décision est un champ de mines.

Mon regard se perd à travers la pièce, et mes yeux tombent sur le coffre-fort Napoléon dans un coin, témoin silencieux de notre histoire familiale. Tandis que je pousse une pile de dossiers avec un soupir, un bruit léger attire mon attention. Un clic étouffé. Je plisse les yeux, intrigué.

Sous le tapis de cuir du bureau, une petite surélévation. Je passe ma main dessus, et soudain, un compartiment secret s’ouvre sous mes doigts. Un frisson parcourt ma colonne vertébrale. Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi personne ne m’a jamais parlé de cet espace ?

Je retire un vieux dossier, jauni et couvert de poussière. L’étiquette, griffonnée à la hâte, me glace : Chiara Rossi – Confidenziale. Mon souffle se coupe. Chiara. Ma sœur. Qu’est-ce que ce dossier fait ici, caché ?

Je l’ouvre, les mains tremblantes. Les premières pages sont des rapports médicaux. Puis un mot surgit et me foudroie : empoisonnement aux métaux lourds. Du plomb, du mercure. Chaque mot est une lame. Chiara a été empoisonnée. Lentement, méthodiquement. Je continue de lire, les symptômes défilent : faiblesse musculaire, douleurs abdominales, troubles neurologiques… Elle a vécu un calvaire. Et je n’ai rien vu.

Mes doigts tremblent en passant les pages. Pourquoi ce dossier a-t-il été caché ? Je repense aux barils qu’elle supervisait à la société portuaire. Des barils de déchets toxiques. Chaque jour, elle était exposée à des substances qui la tuaient à petit feu, sans qu’elle le sache. Et nous non plus.

Un mélange de rage et de douleur monte en moi. Ont-ils laissé ma sœur mourir pour protéger les affaires familiales ? Mon cœur se serre à l’idée qu’elle ait été sacrifiée pour le profit.

En fouillant davantage, je trouve une carte de visite : Elena Verdi, journaliste. Je la reconnais. Elle m’a contacté récemment, sans m’expliquer pourquoi. Au dos de la carte, un mot griffonné :

Monsieur Rossi, la santé de votre fille est en danger. Contactez-moi.

Mon père savait. Elena avait essayé de le prévenir, et il n’a rien fait. Pourquoi ? Je serre la carte entre mes doigts, la rage montant en moi. Elena savait. Maintenant, c’est à moi de découvrir la vérité. Je prends mon téléphone et compose son numéro, le cœur battant. Chaque sonnerie dure une éternité. Enfin, elle décroche, sa voix rapide et nerveuse.

— Qui est à l’appareil ?

— C’est Gianni Rossi. Nous devons parler… au sujet de ma sœur. Et de tout le reste.

Un silence s’installe, lourd de sens. Puis elle reprend, plus calme mais avec une urgence palpable.

— Gianni, nous ne pouvons pas parler librement ici. Ils écoutent peut-être.

Un frisson glacial me parcourt.

— Je vais vous rappeler sur une ligne sécurisée. Restez sur vos gardes.

Je raccroche, le souffle coupé. Quelques secondes plus tard, le téléphone sonne à nouveau. Sa voix est plus posée, mais l’urgence est claire.

— Je suis suivie par la mafia calabraise. Il est trop risqué de nous rencontrer pour l’instant. Soyez prudent, Gianni. Quant au dossier de votre sœur… accumulez des preuves. Ce sera votre seule arme quand le moment viendra.

— Quel moment ? Que dois-je faire ?

— Vous le saurez. Croyez-moi.

Je reste figé, le souffle court. Chiara est morte à cause de tout ça. Et maintenant, c’est à moi de la venger. Mais comment ? Comment puis-je lutter contre cette toile de mensonges que Massimo a tissée ?

Un bruit sec résonne à la porte. Mon cœur s’arrête. Qui peut être là à cette heure-ci ?

Je range précipitamment les documents et me dirige vers la porte. Lorsque je l’ouvre, mon passé me frappe de plein fouet.

Isabella se tient là. Son visage est calme, mais ses yeux sont pleins de questions. Ils semblent percer tous les secrets que je m’efforce de cacher.

— Gianni, il faut qu’on parle. C’est important.

Si cette histoire te plaît, partage-la avec ceux que tu aimes ! Ensemble, faisons voyager ce roman.

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A propos de l'auteur

Matthieu Biasotto

Auteur indépendant toulousain, rêveur compulsif et accro au café. J'écris du thriller, du suspense avec une touche existentielle.

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