Faida – Chapitre 86

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Table des matières

À la Dérive des Souvenirs

giulia

La veille de l’accident…

Le vent fouette mon visage alors que le bateau se balance au rythme des vagues. Le Luce di Mare reprend du service, ma licence de pêche de nouveau active. La mer, vaste et indomptable, n’est plus le sanctuaire qu’elle a été autrefois. Désormais, elle se dresse devant moi comme un rappel incessant des pertes que je ne peux fuir. Chaque vague, chaque souffle de vent murmure des souvenirs douloureux, des réminiscences que je préfère oublier. Ces vagues, messagères cruelles, portent avec elles des fragments d’un passé que j’ai tenté d’enterrer, mais qui reviennent sans cesse me hanter.

Mes mains tremblent légèrement en manipulant les filets, chaque mouvement mécanique se fait sans que mon esprit parvienne à se détacher de l’image de Gianni. Son sourire, son parfum mêlé au sel marin, tout revient avec une force implacable. Ce parfum, autrefois symbole de moments volés, d’instants où tout semblait possible, est aujourd’hui une chaîne qui m’entrave, un lien avec un passé que je ne peux laisser derrière moi. Peu à peu, je regrette d’avoir laissé son pendentif dans les rochers ; sans le cornicello, je me sens de plus en plus vulnérable, de plus en plus seule. Le bois du bateau, usé par les années, glisse sous mes doigts avec une familiarité réconfortante, mais même ce geste ne suffit plus à me ramener pleinement dans le présent.

Le ciel gris et lourd se confond avec l’horizon. Cette ligne indistincte entre le ciel et la mer me semble une barrière infranchissable, ça ressemble à tout ce que j’ai perdu. Soudain, une vague plus forte fait tanguer le bateau. Je perds pied, manquant de tomber à l’eau. Ce déséquilibre soudain reflète parfaitement mon état intérieur, où chaque tentative de rester debout semble vouée à l’échec. Un frisson glacé parcourt mon échine, non à cause du froid, mais à cause de la peur qui étreint mon cœur. Une peur irrationnelle mais bien réelle de sombrer, de disparaître sans laisser de trace.

Pietro, toujours alerte malgré son âge, me rattrape de justesse. Ses mains calleuses se referment sur mon bras, une force rassurante, mais qui ne peut apaiser l’agitation dans mon cœur. Son regard, lourd de reproches et de tendresse, me traverse comme une lame, réveillant des peurs que j’ai tenté de refouler.

— Giulia, si tu ne peux pas te concentrer, tu devrais peut-être éviter de venir en mer. On ne veut pas que tu finisses comme ton frère… ou pire, comme ton père.

Ses mots frappent en plein cœur. Chaque syllabe résonne comme un écho du passé, ramenant à la surface des souvenirs que je croyais enfouis. Le souvenir de mon père disparu, le poids de ses attentes, s’abat sur moi avec une intensité insupportable. Les larmes montent, mais je les refoule, refusant de montrer ma faiblesse. Je sais que Pietro dit ça par peur de me perdre, mais ça n’en rend pas les mots moins douloureux.

Je redresse mes épaules, ma résolution vacillante, mais présente. Je serre les dents, tentant de ravaler ma tristesse, de trouver la force que mon père avait toujours exigée de moi. La mer, qui a toujours été mon refuge, devient un rappel incessant des pertes que j’ai subies. Chaque vague semble murmurer son nom, chaque souffle de vent porte avec lui des fragments de souvenirs que je n’ai jamais voulu revisiter. Comment puis-je me concentrer alors que tout ici, chaque souffle de vent, chaque vague, évoque Gianni ? Même le cri des mouettes, autrefois si familier, devient un écho de souvenirs douloureux, un rappel cruel de ce que j’ai perdu.

Je prends une profonde inspiration et fais le serment de reprendre le contrôle, de ne pas me laisser submerger par cette tempête intérieure. Mais à chaque inspiration, ces instants volés avec Gianni reviennent en mémoire, ces regards échangés, ces moments où tout semblait encore possible. Je sais, au fond de moi, que refouler ces émotions ne les fera que se renforcer. Je sens presque la caresse de ses doigts sur ma peau, la chaleur de son souffle contre mon cou, et ces souvenirs me brûlent plus que la morsure du vent. La mer, si elle peut donner, peut aussi tout reprendre, et cette lutte contre mes propres sentiments risque de me briser.

 

Gianni

Le silence dans la chambre d’hôpital est lourd, oppressant. Il semble avaler chaque son, chaque pensée, chaque émotion. La lumière crue des néons projette une clarté implacable sur la pièce, amplifiant la froideur qui y règne. L’odeur stérile et impersonnelle, ce mélange de désinfectant et d’air recyclé, me donne la nausée. Mon père gît là, relié aux machines qui le maintiennent en vie, et pourtant, malgré son corps immobile, il semble avoir plus de pouvoir sur moi que jamais. Depuis quelques jours, il est figé dans ce lit, dormant de plus en plus longtemps. Pourtant son ombre, elle, continue de planer au-dessus de ma vie, me rendant captif de ses attentes silencieuses, même dans cet état.

Je viens ici chaque jour, sans trop savoir pourquoi. Par habitude ? Par devoir ? Peut-être à la recherche d’une réponse qui ne viendra jamais. Mon père, maître des silences et des secrets, semble encore me narguer, même dans sa fragilité et ses longues « siestes » sous oxygène. Aujourd’hui, son mutisme en dit long, bien plus que je ne voudrais l’admettre, et je reste là, figé, prisonnier d’une quête de validation absurde. Il n’a jamais exprimé clairement ce qu’il attendait de moi, et pourtant, il me tient toujours sous son joug.

Je fixe ses mains, jadis si sûres, maintenant maigres et parcheminées. Cet homme, capable de me faire sentir minuscule d’un simple regard, est aussi celui qui a bâti un empire. Mais à quel prix ? Que m’a-t-il réellement laissé en héritage, au-delà de ses silences, de ses dettes et des conflits ?

Un vibreur interrompt le calme clinique, me tirant brutalement de mes pensées. Je sors mon téléphone, reconnaissant pour cette distraction. Elena Verdi. Depuis que nous avons repris contact, chaque message de sa part fait battre mon cœur un peu plus fort. Elle représente l’espoir, l’espoir de briser les chaînes qui m’étouffent, de comprendre enfin ce qui se trame derrière les non-dits. Je déverrouille l’écran avec une nervosité que je ne parviens pas à contrôler.

Son message est concis, direct :

« Je serai à Positano demain. Je vous préciserai l’heure et le lieu de rencontre. »

Un frisson d’anticipation me parcourt. Positano, là où tout a commencé, là où tout s’est effondré avec Giulia. Mais cette fois, il ne s’agit plus seulement d’elle. C’est aussi pour moi que je dois découvrir la vérité. J’en ai besoin pour avancer, pour comprendre ce qui m’a toujours échappé.

Je tape rapidement une réponse :

« Je me tiens prêt. Que dois-je faire pour vous aider ? »

À peine le message envoyé, mon téléphone vibre de nouveau. Un autre message d’Elena. « Trouvez ce que j’ai déjà donné à votre famille. Ils détiennent ce que vous cherchez. À propos de Chiara. À propos du père de Giulia. À propos d’ODM. Je ne peux pas tout t’expliquer ici, trop risqué. »

Un frisson glacé me traverse. Ma famille… Qu’est-ce qu’ils cachent sur Chiara, sur Jacopo, le père de Giulia, sur ODM ? Mon esprit tourne à toute vitesse. ODM, cette organisation aussi sombre que mystérieuse, liée à Massimo, alias « Signor Bianco ». Et mon père, ce mystère incarné, serait-il vraiment au centre de tout ça ? Comment ont-ils pu garder tout ça secret aussi longtemps ?

Je serre mon téléphone, mes articulations blanchissant sous la pression. Mon regard se tourne vers mon père, toujours là, immobile, fatigué, prisonnier de son propre corps. Est-il vraiment à l’origine de tout ce que je découvre ? A-t-il gardé ces secrets pour me protéger ou pour maintenir son emprise sur moi ?

La colère monte en moi, une colère que j’ai trop longtemps réprimée. Cet homme m’a toujours fait sentir que je n’étais jamais assez, qu’il y avait toujours quelque chose que je ne comprenais pas, quelque chose qui m’échappait. Et maintenant, je me rends compte qu’il m’a peut-être menti depuis le début. Lui, ce patriarche qui me laissait croire que j’étais son héritier, m’a-t-il simplement utilisé, m’a-t-il fait porter un fardeau sans jamais me donner les clés pour comprendre ?

Je me lève brusquement, le bruit des machines devient insupportable. Je ne peux plus rester ici. Chaque jour passé dans cette chambre stérile est une répétition stérile, un cycle infernal de questions sans réponses. Il ne m’a jamais rien dit. Et je dois découvrir la vérité, sans lui.

Mes pas résonnent dans le couloir vide, lourds de détermination. Demain, tout va basculer. Elena détient des réponses, et je dois être prêt à affronter ce que je découvrirai, peu importe le prix. Massimo, mon père, ODM, Giulia… tout est lié. La lumière se fait peu à peu, mais elle laisse présager un abîme.

À l’extérieur, l’air froid me frappe, mais il n’apaise pas la tempête qui gronde en moi. Le ciel est lourd, menaçant, comme une promesse de ce qui m’attend. Giulia est partie, et pourtant chaque décision, chaque pas, semble encore tourner autour d’elle. Peut-être que ce que j’apprendrai me libérera, me permettra de réparer une partie de ce que j’ai brisé.

Je prends une profonde inspiration, l’air salé emplit mes poumons, mais même cet élément familier, ce parfum de la mer, me ramène aux souvenirs douloureux de tout ce qui m’a été arraché. Positano, avec ses ruelles étroites et ses échos du passé, est devenu un champ de bataille. C’est là que tout s’est écroulé entre Giulia et moi, et c’est là que tout pourrait enfin se dénouer.

Demain, je plongerai dans la vérité. Grâce à Elena Verdi, je découvrirai ce que mon père m’a toujours caché, et pourquoi. Rien ne sera plus jamais pareil. Mais il est temps que j’accepte cette réalité, que je me confronte à tout ce qui a été voilé. Pour Giulia, pour moi, pour que je sois enfin libre.

*

Je suis debout au milieu du bureau de mon père, fouillant frénétiquement chaque tiroir, chaque étagère, en quête de ce fichu trousseau de clés. Le dernier message d’Elena a allumé un feu en moi, une urgence viscérale qui pulse à chaque battement de mon cœur. La pièce est sans dessus dessous, le reflet parfait du chaos qui me dévore. Mes mains tremblent, une sueur glacée coule le long de ma nuque, et malgré moi, mes pensées reviennent sans cesse vers Giulia. Le vide qu’elle a laissé est là, pesant, s’insinuant sous ma peau, me broyant de l’intérieur.

Ce bureau, autrefois un sanctuaire, un lieu où je me sentais en sécurité, semble désormais étranger, hostile. Le bois, lisse autrefois, paraît rugueux sous mes doigts. L’odeur familière du cuir vieilli, qui m’apaisait durant mes nuits de travail, est aujourd’hui insupportable. Ma respiration s’accélère, un sentiment d’impatience et d’impuissance m’envahit. Où sont ces clés ?

Elles ne sont pas qu’un banal trousseau. Elles sont liées à elle, à chaque promesse échangée, à chaque sourire volé sur le pont de La Speranza. Le petit porte-clés en forme de melon doré, souvenir d’une de nos joutes verbales, renferme bien plus que des portes à ouvrir. Perdre ces clés, c’est perdre un morceau d’elle, un morceau de nous.

Où sont-elles ?

La voix de ma mère me ramène brusquement à la réalité.

— Gianni, qu’est-ce que tu fiches ? On est déjà en retard…

Je me redresse, tentant de reprendre contenance, mais le chaos en moi reste intact. Ma main se pose instinctivement sur le coffre-fort familial, comme pour m’ancrer. Mon cœur bat à un rythme insensé, et je lutte pour reprendre le contrôle.

— En retard ?

— Tu as oublié ? Le repas de famille avec Renato.

Je force un sourire, une piètre tentative pour masquer l’ouragan intérieur. Mais le tic-tac régulier de l’horloge au mur me rappelle tout ce que j’ai perdu, tout ce que je n’arrive pas à retrouver. Chaque seconde me rapproche du moment où il faudra faire face, malgré le poids de l’absence de Giulia.

— Maman, tu n’aurais pas vu mes clés ?

— Lesquelles ? Tu en as tellement…

— Celles avec le porte-clés en forme de melon doré.

— Un melon doré ? Non, je n’ai rien vu de tel.

Je serre les dents, ma voix trahit l’urgence qui m’assaille.

— Et la femme de ménage, elle ne t’aurait rien dit ?

Elle me regarde, un mélange d’incompréhension et d’inquiétude dans les yeux. Ses sourcils se froncent, et malgré son calme habituel, je perçois une compassion qu’elle essaie de dissimuler. Elle sait, elle sent, que quelque chose en moi est sur le point de se briser.

— Absolument rien. Mais Gianni, il faut vraiment qu’on y aille, on a une bonne heure de route…

Je hoche la tête sans vraiment entendre ses mots. Ils sont logiques, sensés, mais ils ne font qu’alourdir le vacarme qui envahit ma tête. Les images de Giulia reviennent, inlassables, des fragments d’elle s’accrochant à moi. Ces clés… ce porte-clés… ils ne sont pas qu’un objet. C’est un fil ténu qui me rattache à elle, un souvenir tangible que je ne peux pas me résoudre à perdre. Le laisser derrière moi, c’est rompre le seul lien fragile qui me reste.

En quittant la maison, cette sensation d’absence ne me quitte pas. Ce n’est pas simplement la perte des clés. C’est la perte de ce qu’elles représentent, de ce passé qui s’effrite, de ce présent bancal et d’un futur que je redoute d’affronter sans elle. Le poids des attentes familiales, de cet héritage imposé, m’écrase, me cloue au sol.

À chaque pas, la croix que je porte devient plus insupportable.

 

Giulia

Le dernier soir avant l’accident…

Assise avec ma mère au Belvédère du Bar Internazionale, je regarde le soleil fondre lentement dans l’horizon, baignant la mer de nuances dorées et pourpres. Chaque couleur, chaque reflet vibrant semble intensifier cette douleur qui m’habite. Ce coucher de soleil, jadis réconfortant, est aujourd’hui un rappel cruel de l’absence de Gianni. Tout, jusqu’au parfum du café fraîchement moulu et l’odeur saline de la mer, me ramène à lui, à tout ce que j’ai perdu. Chaque gorgée brûle, une morsure vive qui me replonge dans cette réalité implacable : il n’est plus là.

Machinalement, je cherche le pendentif en forme de cornicello autour de mon cou, mais il n’y est plus. Ce vide au creux de ma gorge, comme celui de mon cœur, me rappelle que je l’ai laissé entre les rochers de la crique. Un geste que je pensais libérateur, mais qui n’a fait qu’amplifier le gouffre en moi. À côté de moi, ma mère reste silencieuse, son regard fixé sur l’horizon. Son visage, marqué par les années, semble aussi solide qu’une falaise battue par les vagues, mais il y a quelque chose de différent aujourd’hui, une tendresse enfouie qui transparaît.

Elle brise finalement le silence, d’une voix douce, lourde de souvenirs.

— J’étais ici, tu sais, quand le bateau de ton père a pris feu… avant d’exploser. J’ai vu les flammes depuis ce même endroit.

Je la regarde, surprise. Elle ne parle jamais de ce moment. Mon cœur se serre, un nœud se forme dans ma gorge, et les mots restent bloqués. Je ne peux rien dire, alors je me contente de l’écouter, le regard fixé sur elle.

— L’absence, le manque… Je sais ce que tu ressens, Giulia. Cette douleur, elle te dévore de l’intérieur. Perdre quelqu’un ainsi, c’est comme se perdre soi-même. On s’accroche à des souvenirs, à des objets, en espérant qu’ils combleront le vide, mais ce n’est jamais suffisant.

Ses mots m’atteignent, brisant mes dernières défenses. Elle comprend. Derrière sa façade inébranlable, elle porte la même blessure, cette plaie qui ne se referme jamais tout à fait. Sa confession est un poids qui s’abat sur moi, et soudain je réalise qu’elle a traversé bien plus que je ne le croyais. Elle continue, et pour la première fois, sa voix vacille, dévoilant un regret profond.

— Le pire, c’est que je m’étais disputée avec lui juste avant. Ton père était sous pression… irrité. Et je m’en veux encore, tellement. J’aurais dû sentir qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Mais je ne l’ai pas vu.

Je baisse les yeux, incapable de soutenir son regard. Sa culpabilité entre en résonance avec la mienne. Elle a perdu son mari, comme j’ai perdu Gianni, et tout comme moi, elle porte le poids des non-dits, des moments qu’on ne peut plus rattraper. Peut-être que c’est là que nous nous ressemblons le plus, dans ces regrets silencieux qui nous lient bien au-delà des mots. Maman se tourne vers moi, ses yeux doux, empreints de bienveillance.

— Pietro m’a dit que ça a été difficile pour toi en mer aujourd’hui. Il s’inquiète pour toi.

La honte monte en moi. Pietro a vu combien j’étais perdue, à quel point je me débattais, et cela me fait mal. Ma mère voit tout, elle comprend ce que je ressens sans que je n’aie besoin de le dire. Elle perçoit mes silences, comme elle avait perçu ce que mon père n’avait pas su exprimer.

— Je ne suis plus la même depuis notre rupture…

Ces mots sortent dans un souffle brisé, flottent entre nous, lourds de tout ce que j’ai gardé enfoui en moi. Elle ne me répond pas, mais je sens qu’elle m’écoute, qu’elle sait ce que c’est de porter un fardeau invisible.

Le silence qui s’installe est dense, mais je n’ai pas besoin d’ajouter quoi que ce soit. Dans son regard, il n’y a pas de jugement, seulement une compréhension qui me touche profondément, une présence apaisante dans le tumulte de mes pensées.

— Parfois, je me dis que je devrais tout abandonner. Laisser partir les souvenirs, les objets qui me rattachent à Gianni… mais je n’y arrive pas. Tu vois, j’ai laissé son collier dans une crique, et ça me ronge.

Ma mère hoche la tête, comprenant la lutte qui m’habite. Le cornicello n’est pas qu’un simple bijou ; c’est un lien tangible avec ce que j’ai aimé et perdu.

— Peut-être que tu devrais le récupérer. Si tu le laisses là, tu ne pourras jamais vraiment avancer.

Elle garde ses yeux fixés sur l’horizon quand elle ajoute :

— Parfois, il faut reprendre ce qu’on a perdu pour pouvoir aller de l’avant.

Ses mots résonnent, ravivant une douleur que j’avais tentée d’enterrer. Mais elle a raison. Ce pendentif, ce que j’ai abandonné là-bas, est plus qu’un souvenir ; c’est une part de moi-même que je dois affronter. Le laisser là, c’est m’empêcher de tourner la page.

Une boule se forme dans ma gorge, mais je sais qu’elle a raison.

— Tu as raison. Je dois aller le récupérer.

Ma mère prend doucement ma main, un geste simple et tendre. Tandis que le soleil disparaît derrière l’horizon, une clarté nouvelle s’installe en moi. Peut-être une première étincelle de guérison, un début de renouveau. Le chemin est encore long, mais ce moment, ce regard, me donne le courage de faire ce premier pas.

Pour avancer, il me faut récupérer ce que j’ai laissé derrière moi. Ce pendentif, symbole de tout ce que j’ai perdu, pourrait bien être la clé pour retrouver la paix.

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A propos de l'auteur

Matthieu Biasotto

Auteur indépendant toulousain, rêveur compulsif et accro au café. J'écris du thriller, du suspense avec une touche existentielle.

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