Faida – Chapitre 63

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L’étreinte des profondeurs

gianni

Chaque bouchée que Giulia savoure devient insupportable pour moi. Sous la table, ses pieds cherchent les miens, un effleurement après l’autre, dans un jeu malicieux qui me pousse à bout. Son regard, ses sourires discrets, tout en elle m’appelle, et chaque contact sous la nappe fait monter la tension. Je la veux. Ici. Maintenant.

Le repas touche à sa fin, mais l’impatience entre nous grandit. Nos gestes, nos regards deviennent des promesses silencieuses. La serveuse dépose le dessert, une panna cotta à la vanille. Giulia plonge sa cuillère, ses yeux ancrés dans les miens, poursuivant son jeu sous la table. Ses pieds espiègles, son sourire, tout me parle plus que ses mots. L’attente qui règne entre nous surpasse même ce plaisir sucré.

La note arrive. Je la règle sans la quitter des yeux. On se lève enfin, et en quittant le restaurant, elle laisse échapper un léger soupir, une tension enfin relâchée.

— Ce repas était parfait, mais… il manque peut-être une dernière touche pour que la soirée soit complète.

Il reste encore des escaliers à gravir, mais je souris, déjà sur la même longueur d’onde.

— Tu parles d’un massage des pieds, non ?

Elle rit, douce et joueuse.

— C’est toi qui l’as dit, pas moi.

— Je tiens toujours mes promesses.

Nos pas nous guident vers la plage privée. Le murmure des vagues et la lueur des étoiles rendent ce moment presque irréel. Les flammes des bougies dansent sur le sable, tout est prêt, comme je l’avais arrangé. Le bruissement de la mer nous enveloppe. Je prends sa main, caresse sa paume, sa peau brûlante sous mes doigts.

Ses cheveux, ondulés par l’air marin, caressent son visage, tandis que sa robe légère tourbillonne autour de ses jambes. Près des couvertures étendues sur le sable, elle me regarde avec une intensité qui me coupe le souffle. L’air entre nous est chargé, électrique.

— J’ai pensé que ce serait l’endroit idéal pour continuer la soirée…

Elle rit doucement, comme une vague caressant le rivage.

— Et ton sens de l’improvisation ?

— Je m’improvise expert en massage des pieds. C’est déjà pas mal, non ?

Elle me scrute, amusée, ses yeux brillant sous la lumière des étoiles.

— Comment tu as fait ? Cet endroit est… parfait.

— J’ai mes secrets.

Son regard se fixe sur moi, cherchant quelque chose au-delà de mes mots. Sous la lumière des étoiles, sa peau dorée par le soleil resplendit. Je m’approche, mes doigts glissant sur son bras, la chaleur monte entre nous, dense, palpable. Ses mouvements deviennent un langage silencieux qui me submerge. Chaque contact est une promesse.

Je l’aide à s’asseoir sur les couvertures, m’agenouille devant elle, mes mains remontant doucement le long de ses jambes. Elle frissonne sous mes doigts. Je la sens se redresser légèrement, sa respiration s’accélère. Elle écarte doucement les jambes, un geste discret, lourd de sens.

— Je ne suis pas sûre que ce massage soit si innocent…

Son sourire taquin ne cache plus le désir dans ses yeux. Mes mains s’aventurent sous sa robe, effleurent sa peau sans aller plus loin, laissant la tension croître. Un frisson me parcourt.

— Peut-être que je ne suis pas aussi innocent que tu le crois…

Mes mains continuent leur chemin, sa respiration se fait plus lourde, ses doigts s’enfoncent dans le sable. Le monde autour de nous disparaît. Nos corps se parlent sans un mot, savourant chaque seconde. Elle soupire, ses doigts se crispent légèrement sur mon poignet.

— Il fait chaud, non ?

Je la regarde, surpris par son sourire espiègle. Elle passe sa langue sur ses lèvres.

— On devrait peut-être se rafraîchir.

Elle me fixe, presque défiant.

— Quoi ? Maintenant ?

— Ce serait dommage de ne pas profiter d’une nuit comme celle-ci. Une baignade sous les étoiles… Personne ne regarde, juste nous.

Je comprends. Giulia me fait mariner. Et puis… Elle appartient à la mer, là où elle est libre. Sans attendre de réponse, elle se lève, et je la suis. Nos vêtements glissent sur le sable, et nos corps nus se retrouvent sous la caresse tiède des vagues. Nos regards se croisent, l’univers disparaît. Elle murmure alors contre ma joue :

— C’est parfait.

Je trace des cercles sur sa peau, mes lèvres à un souffle des siennes.

— Ce n’est que le début…

 

Giulia

La nuit enveloppe tout, un voile noir percé de quelques étoiles. Juste assez pour éclairer l’eau autour de nous. L’air est lourd, mais mon corps brûle encore sous ses mains. Même ici, même dans cette mer calme, la chaleur persiste, se diffuse dans chaque vague.

Gianni est là, tout proche. Ses cheveux mouillés collent à son front, ses mèches en désordre lui donnent cet air sauvage que j’adore. Ses yeux perçants me traversent, lisent en moi sans un mot. Je m’éloigne, juste assez pour qu’il me suive, pour prolonger cette tension. L’eau caresse ma peau, mais rien ne me rafraîchit. Tout m’enflamme.

Je le vois s’approcher, ses muscles ondulent à chaque mouvement, la lumière des étoiles glissant sur ses épaules. Un sourire éclaire mes lèvres malgré moi.

— Tu comptes me faire nager encore longtemps ?

Sa voix est basse, empreinte d’impatience. Je ris doucement.

— Peut-être… J’aime te voir plonger pour moi.

— J’irai te chercher au large s’il le fallait.

Son regard s’assombrit. Le jeu touche à sa fin. Il avance, déterminé, chaque mètre dans l’eau accentue sa puissance. Lorsqu’il me rattrape enfin, ses mains se posent sur moi, fermes, brûlantes. Je frissonne sous ce contact, mon corps s’anime, attiré par le sien. Ses lèvres s’approchent des miennes, son souffle chaud m’enveloppe.

— Cette fois, je ne te lâche pas.

Ses mains glissent sur mes hanches, et instinctivement, je m’accroche à lui, enroulant mes jambes autour de sa taille. La chaleur entre nous devient insoutenable. Nos regards se croisent, nos souffles se mêlent. Je murmure :

— Ne me lâche jamais.

Nos lèvres se trouvent enfin, le baiser est profond, brûlant, chargé de tout ce qu’on retient. Ses mains me serrent plus fort, nos corps se fondent dans l’eau, comme si la mer elle-même nous enveloppait. Il grogne contre mes lèvres, ses yeux sont une tempête.

— C’est toi qui me sauves cette fois. Laisse-moi me perdre… ne me ramène pas.

Je souris. Je le tiens, je le sais. Mes doigts glissent sur sa nuque, rassurants, mais sous ma caresse, la tension grandit encore. Je murmure à son oreille :

— Je te laisserai te perdre… mais je ne te laisserai pas sombrer.

Ses mains me retiennent, mais je sens qu’il vacille. Cette tempête, c’est moi qui l’ai déclenchée. Je suis son ancre, celle qui le garde à flot. Mes doigts explorent son corps, chaque contour, chaque muscle tendu sous ma paume. Nos lèvres se retrouvent, et je sais qu’il n’y a plus de retour possible.

— Il n’y a jamais eu de retour en arrière.

Le baiser qui suit est une vague qui s’écrase sur nous. Nos corps sont pris dans une danse, guidés par la mer, par ce désir incontrôlable. Quand on sort enfin de l’eau, je le sens plus fragile, plus vulnérable. La terre ferme est proche, mais je ne veux pas encore le ramener. Pas tout de suite.

Chaque pas sur le sable nous mène vers la couverture, où je l’attire doucement.

— Cette fois, c’est moi qui te sauve.

Mes mains glissent sur son corps trempé, je l’embrasse à nouveau, rallumant cette flamme entre nous. Il se laisse faire, ses mains agrippant mes hanches avant de s’abandonner complètement. Je m’allonge sur lui, nos respirations s’entrelacent, et dans ce moment suspendu, je murmure :

— Ne t’accroche plus. Laisse-toi porter. Je m’occupe de tout…

 

Gianni

Le sable colle encore à ma peau, la couverture tiède sous nous, mais rien ne s’apaise. Giulia est là, contre moi, son corps tendu, avide. Je le sens aussi. Chaque baiser, chaque caresse, me pousse un peu plus loin. Son souffle brûlant contre mon cou déclenche des frissons, mais ce n’est jamais assez.

Elle jette un coup d’œil vers la terrasse, baignée de lumière lunaire. Ses yeux brillent d’une détermination sans appel. Tout ce qu’on a vécu jusqu’ici n’était qu’un prélude. Elle veut plus. Moi aussi. Ses doigts glissent sur ma nuque, et son murmure effleure mon oreille, une promesse irrésistible :

— La couverture est trop petite pour nous… Suis-moi.

Je souris, mes muscles se tendant sous sa main. Comment résister ? L’attraction entre nous est magnétique. Lentement, je me redresse, mais avant de la laisser partir, je l’attire brusquement à moi, mes lèvres capturant les siennes avec une intensité qui me surprend moi-même. Elle répond, sauvage et brûlante, avant de se détacher, ses doigts glissant de ma nuque à ma main. Elle avance vers la terrasse, mais je la retiens, la plaque contre moi, nos souffles se mêlant dans un baiser urgent, dévorant.

Je la sens vaciller sous mes mains, son dos frémissant sous mes doigts. Nos corps se séparent, juste un instant, assez pour qu’elle reprenne son chemin. Mais l’idée de la suivre sans agir me ronge. Je la tire à nouveau vers moi, plus fort cette fois. Nos corps se heurtent, mes mains sous ses cuisses, la soulevant avec une facilité instinctive. Elle s’accroche à moi, ses jambes autour de ma taille, nos souffles rapides, désordonnés, chaque baiser une promesse de perdre pied.

Elle finit par me repousser doucement, un sourire espiègle aux lèvres, et continue son chemin vers la terrasse. Je la veux, là, maintenant. Alors qu’elle monte les marches, je cède. Mes bras l’entourent, mes lèvres effleurent la peau tendre de son cou, mes mains glissent sur ses hanches, la ramenant contre moi.

— Gianni…

Sa voix est un souffle, mêlant reproche et désir. Elle résiste, mais je sens qu’elle cède, tout comme moi.

Nos pas sont lents, chaque geste une lutte contre cette envie de tout arrêter là. Mes mains glissent sur son ventre, cherchant à la posséder avant même qu’on atteigne la terrasse. Ses jambes vacillent sous l’envie, mais elle tient bon. Puis, elle craque à son tour, me tirant brusquement contre elle. Ses lèvres retrouvent les miennes dans un baiser brûlant, intense, ses doigts s’enfoncent dans mes cheveux, nous rapprochant encore plus. Chaque baiser est une explosion, un choc violent, incontrôlable.

Cette fois, c’est différent. Tout résonne plus profondément. Mon cœur bat si fort qu’il résonne dans ma poitrine. Ce n’est pas seulement du désir. C’est plus. Giulia est celle que je veux, celle que je ne peux plus lâcher.

Nos pieds touchent enfin le marbre frais de la terrasse, et je sais que c’est le moment où je me jette vraiment, sans retour. J’ai plongé pour la sauver, et maintenant, je plonge pour elle, pour nous.

Je la pousse doucement contre la rambarde, mes mains fermes sur ses hanches, la ramenant encore plus près, encore plus fort. Sa peau brûle contre la mienne, mais c’est mon cœur qui est en feu. Mon souffle devient rauque, mes lèvres effleurant son oreille dans l’air électrique de la nuit.

— Là, tout de suite, je veux me noyer en toi.

Je suis prêt. Prêt à tout pour elle, prêt à plonger pour de bon.

 

Giulia

Sa voix résonne en moi, profonde, comme le grondement d’une tempête approchant. Ses mots, plus qu’une promesse, sont une invitation à laquelle je ne peux résister. Le silence s’impose, chargé de désir, étouffant les mots inutiles. J’ai passé ma vie à affronter les vagues, mais ce soir, c’est Gianni que je veux capturer, comme il m’a déjà prise dans ses filets.

Je le pousse doucement contre le mur de marbre, la froideur de la pierre contraste avec la chaleur brûlante de nos corps. Mes mains parcourent son torse, explorant chaque muscle avec une faim que je ne dissimule plus. Chaque caresse, chaque contact avec le marbre glacé, intensifie tout. Mon souffle s’accélère, mon cœur tambourine dans ma poitrine. Je suis prête à plonger dans cet ouragan de désir.

Nos lèvres se retrouvent dans un baiser sauvage, une lutte silencieuse où chaque respiration échangée est une victoire. Son goût, un mélange de sel marin et de passion brute, m’enivre, et je veux plus. Chaque seconde sans lui est une torture. Mes mains glissent sur lui, avides de sentir chaque fibre se tendre sous mes caresses. Je le veux, là, maintenant. Je le sens se raidir sous mes doigts, puis, d’un mouvement fluide, il m’attrape par les épaules et m’attire contre lui avec cette force brute que j’adore. Nos corps se heurtent, et un souffle s’échappe de mes lèvres. Nos regards se croisent, et dans ses yeux, je vois une mer déchaînée, prête à nous emporter. Ce n’est pas juste du désir, c’est bien plus profond, plus puissant.

— Laisse-moi me noyer avec toi…

Ma voix est un souffle. Il ne se retient plus. Il me soulève, mes jambes s’enroulent autour de sa taille, et il me plaque contre le marbre. Le choc me secoue, mais tout ce que je ressens, c’est la chaleur de son corps contre le mien.

Ses mains agrippent mes hanches, et en un instant suspendu, il entre en moi. Le monde disparaît. Une vague de plaisir me traverse, un raz-de-marée qui m’emporte au bord du gouffre. Gianni me percute, me cajole, me dévore. Ses mains se resserrent sur mes hanches, amplifiant chaque onde de plaisir. Mes gémissements se mêlent aux siens, incontrôlables. Son souffle rauque glisse à mon oreille :

— Et si je te demandais de te retourner, ce serait honnête ?

Un sourire se dessine sur mes lèvres malgré la fièvre de l’instant.

— Plus qu’honnête…

Je m’exécute sous ses mains impatientes, le marbre glacé contre ma joue, avec la statue pour seule témoin. Il reprend possession de moi, cette fois avec une lenteur exquise. Chaque mouvement me pousse un peu plus loin, m’emmenant au bord du précipice. L’extase monte en moi, plus profonde, mêlée à une vague d’amour dévorante. Mon corps se livre à lui, chaque muscle vibrant sous l’intensité de l’orgasme qui approche.

Alors que nos corps s’entrechoquent, le buste romain sur la terrasse bascule soudain, comme si notre passion lui était insoutenable. Le marbre tombe avec un fracas sourd, se brisant autour de nous comme si l’énergie qui nous traverse avait libéré notre désir brut. Gianni me serre plus fort, ses mouvements plus profonds, plus déterminés. Je le sens se tendre, ses tremblements annonçant la vague finale. Dans un dernier sursaut, il se libère, me tient fermement pour mieux se perdre en moi. Gianni s’abandonne complètement, sa voix haletante contre ma peau :

— Merci… Je n’ai jamais rien vécu d’aussi intense.

Ses mots s’impriment en moi, échos d’un moment parfait. Nos corps tremblants, il me garde contre lui, son étreinte forte, protectrice, tandis que nos respirations retrouvent leur calme. La mer scintille sous la lune, et je sens mon cœur s’ouvrir, inondé par chaque seconde passée dans ses bras.

Nous sommes deux naufragés, perdus dans cette tempête de passion. Mais en trouvant refuge l’un dans l’autre, nous avons traversé ensemble la plus belle des épreuves.

Si cette histoire te plaît, partage-la avec ceux que tu aimes ! Ensemble, faisons voyager ce roman.

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A propos de l'auteur

Matthieu Biasotto

Auteur indépendant toulousain, rêveur compulsif et accro au café. J'écris du thriller, du suspense avec une touche existentielle.

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