Le goût amer du doute
giulia
10 jours avant l’accident…
La lumière grise de l’aube traverse les rideaux, effleurant mon visage comme un souffle timide. Toute la nuit, je suis restée figée dans l’obscurité, les yeux écarquillés, mes pensées fixées sur l’image de mon frère, au loin, en mer, alors que tout est de ma faute. Mais ce n’est pas seulement cette culpabilité qui me hante. Les mots de Gianni résonnent encore, entremêlés à ses silences lourds. Il me cache quelque chose. Je le sens, aussi sûrement que l’océan pressent l’orage. Cette incertitude s’insinue en moi, coule dans mes veines, comme un poison lent qui bat au rythme de mon cœur. Les non-dits planent autour de moi, invisibles mais pesants, prêts à exploser comme des vagues sur les falaises.
Je suis épuisée, vidée, telle une toile abandonnée en mer, rongée par le sel et les courants. Même le ciel semble écrasé par ce poids. Des nuages sombres, massifs, menacent de s’effondrer. L’air est lourd, étouffant, comme si tout cherchait à m’écraser, à m’enfermer. Chaque respiration devient une épreuve. L’angoisse s’installe, enserrant ma poitrine comme un étau. Il faut que je bouge, que je fasse quelque chose avant de perdre pied.
Je m’assois devant la paperasse de l’entreprise, m’accrochant désespérément à une illusion de contrôle. Ces derniers jours, tout m’a échappé, tout m’a filé entre les doigts. Mais je dois m’accrocher. Je signe les documents machinalement, chaque signature me rattache à une réalité qui me paraît de plus en plus lointaine. Organiser ce chaos sur papier me donne une maigre impression de maîtrise, comme un bateau secoué par une mer déchaînée.
Je me dirige vers le bateau, mon refuge quand tout semble s’effondrer. La Speranza, avec sa coque éraflée et son bois marqué par les ans, est ma dernière bouée. Prendre soin d’elle m’empêche de sombrer. Mais en arrivant, la scène est la même que les jours précédents. Les cordages sont déchirés, pendants tels des membres mutilés, et des planches brisées jonchent le sol, semblables à des os fracassés. Je monte à bord, ramasse les outils et commence à ranger. J’enroule les drisses autour des taquets, je regroupe les morceaux épars. Chaque geste est une tentative désespérée de réparer un peu plus que ce bateau. Si je peux sauver cette frégate, peut-être qu’il reste un espoir pour moi.
C’est alors que Gianni apparaît sur le quai. Sa silhouette se découpe dans la lumière blafarde, presque floue. Ses cheveux noirs en bataille, encore humides, trahissent qu’il a couru sous la pluie. Son costume impeccable contraste avec son visage tuméfié : un œil au beurre noir, une pommette enflée, sa lèvre fendue.
— Qu’est-ce que t’as fait ?
Mon cœur se contracte sous l’effet de la colère tandis que ses yeux, d’ordinaire si perçants, fuient les miens. Il baisse la tête, mal à l’aise, et murmure :
— C’est compliqué.
Je le fixe, sentant la tempête gronder en moi, prête à exploser. Toujours la même excuse. Toujours les mêmes silences qui pèsent sur nous comme un ciel chargé d’orage.
— Bien sûr, c’est toujours compliqué. Et tu vas encore me mentir.
Il serre la mâchoire, tendu, mais ne rétorque rien. Il encaisse mes paroles comme la mer encaisse les vagues, sans broncher. Il trouve enfin la force de décrocher un mot.
— Pourquoi t’as pas répondu à mes messages hier soir ?
Ma voix tremble de colère contenue.
— Ma nuit a été un enfer, à cause de toi et de tes mensonges. Tu ferais mieux de partir.
Gianni reste impassible, son visage fermé, ses yeux toujours fuyants. Il inspire profondément, ses épaules se soulèvent légèrement. Sa voix est presque un murmure :
— Je ne vais pas rester longtemps. J’ai un rendez-vous en ville. Je pensais que…
— Que quoi ? Que j’allais changer d’avis et te vendre ce bateau ?
Il hésite, sa voix vacille.
— Je pensais qu’on pourrait en parler.
— On n’a plus rien à se dire à ce sujet, Gianni. Plus rien.
Le silence qui suit est lourd. Gianni passe une main nerveuse dans ses cheveux, mal à l’aise.
— Je cherche juste mes clés… Celles avec le porte-clé en forme de melon… Je les ai sûrement perdues ici.
Je reste là, sidérée. Il ose me parler de son trousseau alors que tout s’effondre ? La colère monte en moi, brûlante, mais je l’étouffe. Je me concentre sur le bateau, sur mon rangement. Alors que je plie une bâche, quelque chose attire mon attention. Un sigle qui était sous mes yeux depuis longtemps. Une croix gravée, discrète, ses extrémités en forme de triangles.
— Qu’est-ce que…
J’effleure cette marque étrange avant de le prendre à témoin.
— Gianni, viens voir ça.
Il s’approche, son parfum boisé contraste avec l’odeur brute du port. Il observe la croix, et je perçois un éclair de reconnaissance dans ses yeux lorsqu’il murmure.
— Tu te souviens ? C’était sur les barils du Il Destino.
Je lui demande de me montrer les photos de l’épave, celles qu’il avait prises ce jour-là. Gianni sort son vieux téléphone, fait défiler les images… mais ce qui apparaît à l’écran me coupe le souffle. Mon cœur rate un battement. Sur l’écran, des photos de Gianni, souriant, bras autour d’une femme. Blonde. Belle. Bien trop belle.
Je fronce les sourcils, tentant de cacher le flot de questions qui m’envahit. Une vague de froideur me parcourt, mais au fond, ce n’est pas seulement de la colère… c’est une sorte de tristesse, de doute, qui s’infiltre lentement.
— C’est qui ?
Il se fige.
— Isabella, mon ex. Il y a longtemps.
Je le fixe, le doute grandissant en moi. Elle a compté, c’est indéniable. Ses silences, cette manière d’esquiver mon regard, tout semble confirmer ce que je redoute.
— Pourquoi tu as encore des photos d’elle ? Parce qu’elle cochait toutes les cases comme tu le disais si bien ?
Un poids froid s’installe dans ma poitrine, quelque chose que je n’arrive pas à nommer.
— Ce sont de vieilles photos. Ça date d’avant toi. Je ne savais même pas qu’elles étaient encore là.
Je reste silencieuse. Peut-être qu’il dit vrai. Peut-être qu’il ne savait vraiment pas. Mais le doute reste là, glissant sous ma peau, comme un venin lent.
— Tu veux que je les efface ?
Sa question me surprend, pourtant je tente de rester calme.
— Fais comme tu le sens.
Il ne répond pas, commence à supprimer les photos une à une. Je l’observe sans un mot, chaque image qui disparaît semble creuser un peu plus le fossé entre nous. Je me sens glacée.
— Envoie-moi les photos des barils, s’il te plaît. C’est tout ce que je veux.
Il me tend son téléphone, ses yeux cherchent les miens, mais je les garde rivés sur le bois humide sous mes pieds.
— Tu ferais bien de ne pas être en retard à ton rendez-vous.
Mon ton érige un mur entre nous. Sans un mot, il se détourne et s’éloigne dans la grisaille du matin. Je reste là, immobile, tandis que la pluie commence à tomber, douce et froide. Elle glisse sur le pont comme des larmes que je me refuse à verser.
Gianni
La rencontre glaciale avec Giulia continue de me hanter alors que je me dirige, à contrecœur, vers ce rendez-vous imposé par mon oncle. Chaque pas sur les pavés humides résonne avec le poids de mon échec. Son regard accusateur me frappe encore, comme un coup sourd qui refuse de s’effacer. Pourquoi suis-je incapable de dire ce qu’il faut en sa présence ? Cette impuissance me colle à la peau, aussi pesante que le ciel d’ardoise au-dessus de Positano. L’air marin, autrefois réconfortant, m’étouffe maintenant, chaque pas me noyant un peu plus dans mes erreurs.
Il est neuf heures lorsque j’arrive à La Sponda, le restaurant étoilé du palace « Sirenuse ». Autrefois, ce lieu symbolisait ma réussite, ma place parmi les puissants. Aujourd’hui, tout — des lustres opulents aux nappes immaculées — me semble étranger. Comme si j’étais devenu un intrus dans ma propre vie. Ce monde que j’ai contribué à bâtir m’est désormais inaccessible, aussi distant que les falaises en face de moi. Chaque murmure de conversation semble déformé par l’écho de ma solitude. Le luxe, autrefois apaisant, est maintenant une prison dorée, où je suffoque.
Puis, je la vois. L’avocate de mon oncle. Un mauvais rêve. Isabella. Le choc est brutal, un coup que je n’avais pas anticipé. Son visage, surgissant du passé, me coupe le souffle. Là, assise à cette table comme si de rien n’était, comme si nos vies n’avaient jamais explosé. Mon corps se fige sous l’assaut des souvenirs. Elle est belle, bien sûr. Toujours impeccable, comme si le temps ne l’avait jamais atteinte. Son chignon blond, parfait, chaque mèche tirée avec une précision chirurgicale. Ses mouvements, élégants et contrôlés. Elle termine une conversation au téléphone avant de lever les yeux vers moi, un sourire froid aux lèvres. Ce sourire… autrefois désarmant, aujourd’hui glacial. Dans son tailleur crème, elle ressemble à une reine déchue, mais elle me regarde avec une assurance que je n’ai plus.
— Oui, il vient d’arriver. Je te tiens au courant…
Elle raccroche calmement, m’indiquant la chaise en face d’elle d’un geste détaché, comme si je n’étais qu’un pion dans son jeu. Chaque mouvement, chaque regard est mesuré, et je sens la tension grimper, prête à exploser. Mais je ne peux pas partir. Pas cette fois. Les hommes de Massimo sont sûrement là, prêts à intervenir. Je suis pris au piège, et je le sais. Je m’assieds face à elle, les poings serrés sous la table, tentant de maîtriser la tempête.
— Tu as bonne mine. Un véritable clochard…
Je serre la mâchoire, luttant pour ne pas réagir. Je ne lui montrerai pas à quel point ses mots m’atteignent. Pas aujourd’hui.
— Hilarant. Alors, c’est comme ça que tu te rabaisse, Isabella ? Travailler pour Massimo, vraiment ?
Ma voix est mesurée, mais le venin est là. Elle arque un sourcil, visiblement amusée, presque satisfaite.
— J’ai déjà touché le fond en restant avec toi, Gianni. Juste parce que tu étais un Rossi. Regarde-toi maintenant. Le même pauvre type, accroché à un héritage qui ne vaut plus rien.
Ses mots me transpercent, chaque syllabe une entaille dans ma fierté. Mais je refuse de la laisser voir les fissures. Pas cette fois. Je me penche légèrement en avant, mes poings toujours serrés sous la table, retenant la colère qui pulse en moi.
— Et toi, tu es toujours la même opportuniste. Prête à tout pour de l’argent. Tu n’as donc aucune fierté ?
Ma voix est basse, maîtrisée, mais chargée d’une amertume que je ne dissimule plus. Je cherche dans son regard une faille, un signe de fragilité. Quelque chose qui prouverait qu’elle n’est pas aussi impassible qu’elle le laisse croire. Mais il n’y a rien. Elle est implacable, aussi froide que le marbre.
— Il semble que tu aimais bien cette partie de moi, autrefois.
Son sourire cruel plane encore dans l’air.
Je réprime un soupir de frustration. C’est son jeu, et elle en est la maîtresse. Mais je ne suis plus prêt à jouer.
— Qu’est-ce que Massimo veut ?
Je brise cette fausse conversation. Alors que le bruit sourd d’un hélicoptère résonne au loin, elle sort des documents de son sac, les pose devant moi avec la même élégance calculée. Je saisis les papiers sans un mot, les survole rapidement. Les chiffres, les clauses, tout semble en ordre. Mais quelque chose cloche, sans que je puisse l’identifier.
Je lève les yeux, accrochant son regard.
— Si ce navire des Esposito est si précieux, pourquoi devrais-je accepter ces conditions sans poser de questions ?
Elle se penche légèrement en avant, ses yeux scintillant d’une malice glaciale.
— Le problème avec toi, Gianni, c’est que tu réfléchis trop et que tu prends toujours les mauvaises décisions.
La tension monte, une chaleur m’envahit, mais cette fois, je ne plie pas. Je ne suis plus le garçon naïf qu’elle a manipulé. Je ne tomberai pas dans son piège.
— Montre-moi les termes. On verra ensuite ce que je décide.
Ma voix est plus ferme, tranchante. Son sourire persiste, mais je perçois une légère fissure dans son regard. Je suis prêt. C’est ici que je reprends le contrôle, ici que je commence à démêler ce filet qui m’a emprisonné depuis trop longtemps.
Giulia
Je suis plongée dans les réparations, mes mains s’activent, frénétiques, le cliquetis des outils se mêlant au murmure des vagues, une mélodie familière qui, en temps normal, m’aurait apaisée. Chaque coup de marteau, régulier comme un battement de cœur, résonne, mais aujourd’hui, ce rythme entêtant creuse en moi un gouffre que je redoute d’affronter. L’odeur du bois humide, habituellement réconfortante, devient oppressante. Chaque inspiration se fait plus lourde, l’air se densifiant à mesure que mes pensées s’embrouillent.
Soudain, un bourdonnement lointain capte mon attention. Je lève les yeux et aperçois un hélicoptère de secours fendre l’horizon, son bruit perçant le calme du matin comme un sombre présage. Une vague glaciale me traverse, figeant mes gestes, tandis qu’une angoisse sourde s’insinue en moi, rampante, prête à m’engloutir. Mon estomac se noue, l’inquiétude brouille ma concentration. L’avenir, jusque-là incertain, semble se refermer, menaçant de m’engloutir dans une tempête inévitable.
Deux silhouettes apparaissent sur le quai, avançant avec une lenteur délibérée : le conseiller du maire et un inspecteur, entourés de leurs assistants, leurs visages marqués par une gravité oppressante. Leur approche me rappelle celle de juges, prêts à prononcer un verdict que je redoute. Leurs costumes sombres tranchent avec la lumière pâle du matin, et à chaque pas, l’air autour de moi se refroidit davantage.
— Mademoiselle Esposito ? Nous devons parler.
La voix sèche du conseiller tranche l’air. Je m’immobilise, le marteau suspendu dans les airs avant de l’abattre, violemment, sur le clou. Je me redresse, les épaules tendues, les fixant du regard, prête à affronter leurs reproches, malgré la colère et le désespoir qui bouillonnent en moi.
— Je vous écoute. Allez-y.
Ma voix s’échappe, plus froide que je ne l’aurais voulu.
— L’état du navire est déplorable, Giulia, commence le conseiller, détaché, glacial. Cela devient une menace pour la sécurité des installations portuaires.
Chaque mot est un coup direct. Ils me regardent avec cette indifférence bureaucratique qui écrase tout sous le poids des protocoles, insensibles à la souffrance qu’ils infligent. Je respire profondément, tentant de contenir la colère qui gronde en moi, mais elle est là, prête à exploser. Ils parlent comme si c’était ma faute, comme si je n’étais pas celle qui subissait ces attaques, mais celle qui les provoquait.
— Ce n’est pas ma faute.
Ma voix tremble légèrement.
— Il y a eu un sabotage, et vous le savez très bien. Je fais tout ce que je peux, mais chaque jour de nouveaux obstacles surgissent.
Le conseiller secoue la tête, impassible, le regard lourd de jugement. Il a déjà pris sa décision. On accuse toujours ceux qui tiennent bon, jamais ceux qui lâchent prise.
— Avez-vous porté plainte pour ce sabotage ?
Un rire amer m’échappe, vidé de toute chaleur. Porter plainte ? Pour quoi ? Ça n’arrêterait pas cette guerre invisible qui dévore Positano, une guerre que ni plaintes ni tribunaux ne peuvent apaiser.
— Vous savez très bien que ça ne changerait rien. Ce serait une invitation à de nouvelles représailles.
— La faida entre les Rossi et les Esposito a déjà causé assez de torts à Positano, intervient le conseiller, visiblement las. Nous ne pouvons plus tolérer de tels retards.
Faida : un mot qui ranime en moi des mémoires anciennes, la violence d’un passé subi, un fardeau dont je n’ai jamais voulu. Ma gorge se serre, mais je refuse de céder. Pas maintenant.
— Votre bateau est dangereux pour les promeneurs du quai.
L’inspecteur enchaîne, sa voix aussi froide qu’une lame.
— Si rien n’est fait, une mise en demeure sera lancée pour inspection technique.
La colère monte, brûlante, mêlée à cette douleur sourde qui ne me quitte jamais. Je porte déjà tout sur mes épaules, et maintenant, ils menacent de m’enlever ce qu’il me reste. L’injustice me fait vaciller, mais je ne peux pas leur montrer à quel point je suis proche de l’effondrement.
— Les travaux avancent. Le mât est commandé, les investissements en cours. Je vous l’assure.
Ma voix tremble légèrement sous l’effort de me contenir. Leurs regards se croisent, sceptiques. Ils ne me croient pas. Leur doute est palpable, et ma détermination vacille sous le poids de leur incrédulité. La peur commence à me ronger, lente et implacable, comme l’érosion des falaises de Positano.
— Si les réparations ne sont pas achevées rapidement, nous devrons intervenir en vertu des articles 146-150 du code maritime. La sécurité publique prime.
L’inspecteur continue, précis.
— Une immobilisation sous décret préfectoral. La Speranza sera clouée au port jusqu’à inspection complète.
Chaque mot tombe comme une sentence. Quand la mer est contre vous, même le vent devient un obstacle. Mon cœur bat à tout rompre, martelant contre ma poitrine. L’urgence grandit, le monde se referme autour de moi. Je veux hurler, leur crier que je fais tout ce que je peux, mais les mots se coincent dans ma gorge.
C’est alors que mon téléphone vibre. Un son insignifiant, mais qui résonne comme un coup de tonnerre. Je décroche, une boule d’angoisse au creux de l’estomac.
— Giulia… c’est ton frère.
La voix de ma mère est brisée par les larmes. Mon monde s’effondre. Ses mots tombent comme une tempête. Tout autour de moi disparaît : les voix des officiels, le bruit des vagues. Il ne reste que le poids insupportable de ce que je viens d’entendre.
— Il a eu un accident en mer. Il est dans un état critique.
Mon souffle se bloque, le sol se dérobe sous mes pieds. L’hélicoptère, celui que j’avais vu filer vers l’horizon, résonne à nouveau dans ma tête, l’écho implacable d’un désastre.
— Ils disent qu’Ezio est entre la vie et la mort…
Ma gorge se noue, mes jambes vacillent. Tout s’effondre. Ni le bateau, ni les réparations, ni cette faida absurde n’ont plus d’importance.
Je reste là, figée, incapable de bouger, tandis que l’hélicoptère s’éloigne, emportant ce qui pourrait bien être mon dernier espoir.
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[…] novembre 2024 F par Matthieu Biasotto 11 novembre 2024 Commenter Faida – Chapitre 74 Retour en haut Faida – Chapitre […]