L’Envol du Cornicello
giulia
2 jours avant l’accident…
Sous la pluie battante, je marche jusqu’à La Speranza, ce vestige de nos rêves naufragés. La mer, hier encore confidente, est devenue un gouffre prêt à engloutir le peu qui reste, laissant derrière elle des ruines et des souvenirs acérés. Les gouttes glacées martèlent ma peau, chaque impact m’enfonçant davantage dans un désespoir que je ne parviens plus à fuir.
Mes larmes se fondent dans la pluie, tout comme mes souvenirs de Gianni se mélangent à la réalité. Sa main serrant la mienne, nos rires complices sous les étoiles d’Atrani… Ces instants-là paraissent aujourd’hui irréels, flous comme des mirages. Pourtant, ils refusent de s’effacer, hantent chaque recoin de ma mémoire. Parfois, j’ai encore l’impression d’être assise à la terrasse du glacier, avec le goût du limoncello, l’odeur du matin sur sa peau… Ces souvenirs sont là, vifs, cruels, suspendus dans un temps révolu.
Devant le chantier naval, je m’arrête. Ce lieu, jadis sanctuaire de nos espoirs, est devenu un cimetière, où tout semble figé, en suspens. La Speranza repose sous la pluie, immobile comme un mausolée de ce que nous étions. J’avance et pose mes doigts sur le bois trempé. Chaque planche usée murmure des souvenirs, et les câbles pendants, abîmés, témoignent de notre effondrement. La dernière nuit où Gianni m’avait promis, avec une ferveur enfantine, que rien ne pourrait nous séparer… Ces mots résonnent aujourd’hui comme un mensonge cruel.
Mon père m’avait prévenue : « La mer donne et reprend. » Et maintenant, je comprends. Elle m’a tout pris, peu à peu, sournoisement : nos projets, nos rires, et mes derniers espoirs. Peut-être que tout ça n’était qu’un rêve, une illusion éphémère condamnée à se fracasser contre la réalité.
Des images reviennent, violentes. Gianni et moi, riant, sûrs de nous, croyant pouvoir affronter n’importe quoi. Mais chaque souvenir se transforme en une lame. Je sens le poids du bracelet à mon poignet, souvenir de jours heureux, et il pèse désormais comme une chaîne. Les disputes, les absences, s’imposent à moi avec une clarté douloureuse. La nuit à l’hôpital, quand Ezio luttait pour sa vie, et que Gianni… n’était pas là. Chaque absence, chaque silence creusait un fossé qu’on n’a jamais su combler. Me voici, seule sur ce chantier, écho de cette solitude qui s’infiltrait à chaque fois qu’il disparaissait.
Je monte à bord de La Speranza, forçant les scellés fragiles comme nos promesses. Les dégâts sont partout, visibles, évidents : câbles coupés, planches fracturées, vestiges d’un rêve brisé. Une vérité me frappe : peut-être que, comme ce navire, Gianni et moi étions voués à sombrer. Mon cœur, comme cette carcasse échouée, est en lambeaux.
Et au milieu de ce chaos, une pensée s’impose, douloureuse et nécessaire : comme la mer, la vie exige des choix. Dois-je m’accrocher aux ruines de ce qui n’est plus, ou apprendre à laisser partir ce qui me détruit ?
La pluie, glaciale, prend soudain un autre visage. Elle me lave, nettoie mes plaies, adoucit l’étau de mes peines. Les mots de mon père résonnent encore : la mer nous pousse à choisir, à lâcher prise. Aujourd’hui, je sais qu’il est temps de choisir. Choisir ce que je garde, et ce que je laisse à la mer.
Je me tiens là, sur ce navire en dérive, le cœur lourd mais résolu. Pour avancer, je dois apprendre à lâcher ce poids, accepter ce qui ne peut être changé. Sous la pluie qui efface mes douleurs, je sens pour la première fois un éclat de liberté.
Il est temps. Temps de laisser la mer reprendre ce qui ne m’appartient plus. Temps de me rappeler que je sais naviguer seule.
Gianni
Allongé dans ma garçonnière plongée dans l’obscurité, je suffoque sous le poids de mes échecs. Chaque respiration est un effort, chaque pensée une trahison. Les rideaux tirés m’enferment dans cet espace confiné, où mes idées, comme des vagues furieuses, tournent en boucle. Les papiers éparpillés au sol sont les vestiges de rêves fracassés, d’ambitions écrasées sous les trahisons et manipulations familiales. La carte de visite d’Elena Verdi, une promesse de rétablir justice, n’est plus qu’un rappel douloureux de son silence. Son absence de réponse amplifie ma solitude, renforçant l’idée que, peut-être, elle aussi m’a laissé tomber.
Ai-je été naïf de croire qu’elle pouvait déjouer Massimo et Tommaso ? Chaque jour qui passe resserre l’étau autour de moi. Incapable de protéger Giulia, incapable de sauver l’héritage de mon père. Tout ce que j’essaie de maintenir à flot s’effondre. Les projets, les alliances… tout disparaît. L’idée que ma mère avait peut-être raison, que j’ai échoué à porter ce fardeau, me ronge comme un poison.
Le téléphone vibre. Le nom de Domenico Caruso apparaît. Mon estomac se noue. Je sais déjà ce qu’il va dire, mais rien ne peut préparer à la froideur d’une trahison.
— Gianni, je voulais t’informer personnellement de ma décision.
Sa voix, autrefois empreinte de loyauté, semble distante, dénuée de chaleur. Je m’assois lentement, sentant une boule se former dans ma gorge.
— Qu’est-ce qu’il se passe, Domenico ?
Un silence pesant. Le calme avant la tempête.
— Il est temps pour moi de me retirer de vos projets. L’instabilité dans ta famille, l’absence de ton père… tout ça m’inquiète.
Chaque mot est une gifle. Je tente de garder le contrôle.
— On progresse pourtant…
J’essaie d’être rassurant, mais la tension perce dans ma voix. Domenico me coupe.
— Ce n’est plus la même chose, Gianni. Ton père garantissait la constance. Et entre nous, Tommaso et Massimo m’ont fait une offre plus… sécurisante.
Le nom de Massimo frappe comme un coup de poing. Toujours lui, détruisant chaque plan dans mon dos. La rage monte en moi, mais je la contiens.
— Tu pars avec eux ? Tu abandonnes tout ce que mon père a construit ?
— Ce n’est pas personnel, Gianni. C’est une question de survie. Massimo propose de la stabilité.
Le coup de grâce. Rien ne changera ça. Je me mure dans le silence.
— Bonne chance, Domenico.
J’en ai la gorge nouée. Il me répond avant de raccrocher.
— Prends soin de toi, Gianni.
Je laisse retomber le téléphone, anéanti. La chambre se referme sur moi. Les papiers éparpillés ne sont plus que les reliques d’un empire en décomposition. Massimo prend tout.
Le téléphone vibre à nouveau. Un message d’Isabella. Rien que voir son nom fait monter en moi une lassitude insurmontable. Je l’ouvre, sachant que chaque mot est empreint de manipulation.
« Ciao Gianni, j’ai appris pour ta rupture avec Giulia… Ta mère m’a parlé de la situation. J’espère que tu tiens le coup. Tu es fort, je le sais. Même si tout semble s’effondrer autour de toi. »
Fausse compassion. Sa voix mielleuse aggrave ma colère. Je continue à lire.
« J’ai réuni l’équipe pour la société portuaire à Gioia Tauro. Tout est prêt. Peu de personnes ont ta vision, Gianni. Ce projet sera un succès avec toi à la tête. »
Un rire amer m’échappe. Isabella, toujours calculatrice, toujours là pour m’attirer dans un piège. Ce projet portuaire, bien sûr, une sombre toile tissée par Massimo.
« Je crois en toi, Gianni. Tu as un potentiel énorme. Je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit. Tu n’es pas seul. »
Je laisse le téléphone glisser de mes mains. Isabella sait exactement où frapper, jouant sur mes doutes, ma solitude. Comme tous les autres, elle cherche à m’engloutir dans ce réseau de mensonges. Mais je n’en peux plus.
Je passe une main sur mon visage, sentant la lourdeur des décisions à venir. Je suis piégé. Giulia est loin, probablement en train de me haïr, et moi, je contemple le chaos que j’ai si longtemps tenté d’éviter. Peut-être que la seule issue est de plonger dans cette tempête, de jouer selon leurs règles, d’embrasser la noirceur qui m’entoure.
Si je veux faire éclater la vérité, je devrai le faire en naviguant dans les eaux troubles de ma propre famille, quitte à m’y perdre à jamais.
Giulia
Mes pleurs s’espacent, mais ils laissent un vide immense. Je me sens vidée, épuisée, comme si cette douleur, en s’éloignant doucement, laissait derrière elle un gouffre. Rien de libérateur, juste ce silence sourd qui s’installe, pesant, écrasant. Je n’essuie même plus mes larmes, elles se mêlent à la pluie qui ruisselle sur mon visage, se perdant dans l’averse qui s’abat sans relâche. Le chantier naval, avec la frégate de mon grand-père, est là, figé dans cette déchéance qui me dévore de l’intérieur. Je ne peux plus rester ici, à voir ce navire fantôme, figé dans le temps, comme le témoin muet de tout ce que j’ai perdu. Rester ici, c’est me noyer dans ce que nous étions.
Alors je me mets à marcher, sans but. Sous la pluie, je m’enfonce sur la plage, mes pas lourds, guidés par je ne sais quoi. Chaque goutte de pluie semble s’acharner sur moi, glaciale, pénétrante. Je laisse faire. Je ne cherche pas à me protéger. Rien ne peut apaiser ce qui gronde en moi. Chaque pas me tire un peu plus loin de ce chantier maudit, mais pas de la tristesse qui m’écrase. Elle me suit, elle colle à ma peau, aussi étouffante que cette pluie.
Je ne sais pas vraiment où je vais. Peut-être que ça n’a plus d’importance. Mes pieds me guident, sans que je les contrôle vraiment, jusqu’à la crique. Notre crique. Là où tout était encore possible, là où nos rires résonnaient dans l’air salin. Aujourd’hui, c’est différent. Un frisson me traverse quand j’aperçois cet endroit, trop chargé de souvenirs. Trop de nous.
La pluie redouble dehors, mais je me plante enfin là, devant le vieux rocher. Et je le vois. Le dessin. Ce melon et cette bouée, tracés maladroitement par Gianni après mon fiasco de la San Pietro. Un symbole de notre insouciance, de nos rires, de ce qu’on était avant que tout ne s’effondre. Tout semblait si simple.
Le melon symbolisait son ego, son insouciance et tout ce que j’adorais ne pas aimer chez lui. La bouée, elle, c’était sa promesse de toujours me protéger, de ne jamais me laisser couler. Une illusion douloureuse, aujourd’hui.
Je fixe ce dessin qui disparaît peu à peu, emporté par l’eau, comme si notre relation, elle aussi, s’effaçait. Un pincement au cœur, une vague de tristesse incontrôlable m’envahit. Ce symbole de notre complicité, de nos rires, est en train de se dissoudre. Mon cœur se serre douloureusement, et je sais que je dois faire quelque chose, quelque chose pour marquer ce qui était et qui n’est plus. Pour graver dans la pierre ce que le temps essaie d’effacer.
Mes doigts glissent jusqu’à mon cou, là où le pendentif cornicello repose encore. Gianni me l’avait offert, au tout début, avec son sourire désarmant, comme s’il avait voulu me protéger, nous protéger, des malédictions qui planaient sur nos familles. Ce pendentif avait été un talisman, un lien fort entre nous. Aujourd’hui, il n’incarne plus que la perte et les regrets, il est temps de s’en défaire.
Je détache le cornicello, mes doigts tremblants légèrement sous l’averse. Je le regarde une dernière fois, ce petit cor de corail, et je sens presque Gianni à mes côtés. Mais ce n’est qu’une illusion, une réminiscence de ce qui s’est éteint. Avec une lenteur presque cérémoniale, je m’agenouille dans le sable humide, juste là, entre deux pierres plates. Mes mains tremblent alors que je glisse le pendentif entre les rochers, comme on dissimule un secret, comme on enterre un souvenir. Je le place délicatement, tel un geste sacré. En hommage à la force avec laquelle j’ai aimé ce qu’on a été, avant que tout foute le camp.
C’est mon adieu, silencieux mais lourd de sens. Une part de moi restera toujours ici, dans cette crique, avec lui, entre ces pierres et cette mer qui a été témoin de nos plus beaux moments. Je me redresse, un poids immense sur la poitrine. Ce cornicello, ce lien tangible à notre passé, est désormais enfoui, un secret partagé entre moi et cette terre. Le vide qu’il laisse en moi est immense, comme si je laissais derrière moi une partie de mon âme.
La pluie redouble, effaçant toute trace de mon passage. Mais je sais que cet endroit gardera toujours une part de moi. Alors que je tourne enfin le dos à la crique, mes pas s’enfonçant dans le sable mouillé, je réalise que je ne laisse pas seulement un pendentif ici. Je laisse un amour brisé, une promesse silencieuse gravée dans ma mémoire, et un adieu murmuré à la mer, que seuls les vents et les vagues pourront entendre.
Gianni
Une odeur de cigarette me tire de ma torpeur. J’entends quelqu’un entrer, et avant même d’ouvrir les yeux, je sais qui c’est. Le bruit sec des rideaux qu’on tire d’un coup me force à cligner des paupières, la lumière crue me brûle les yeux. Angelo est là, comme toujours, sans détour.
— T’en as pas marre de crever ici comme un chien ?
Il me fixe, les bras croisés, une cigarette coincée entre ses lèvres. Son regard, à la fois agacé et compatissant, me perce à travers la fumée. Il prend une longue bouffée, comme pour s’accorder un moment avant de balancer la suite.
— Tu sais quoi, Gianni ? Y’a des jours « avec », et y’a des jours « sans ». Mais si tu passes plus de jours « sans » à te planquer, t’as plus rien. Pas même les jours « avec ».
Je grogne, mes yeux encore à moitié fermés sous l’assaut de la lumière. Mon corps est lourd, ma tête me fait mal, et une odeur d’alcool rance flotte dans la pièce, me rappelant que j’ai dû boire plus que je ne le pensais hier soir. Une bouteille à moitié vide traîne sur la table de nuit, à côté d’un cendrier rempli de mégots. Je ne fume presque jamais, mais visiblement, hier, ça m’a paru une bonne idée.
— Lève-toi, Gianni. Ça fait combien de temps que t’es enfermé ici ? Sérieusement.
Il tire une autre bouffée, secoue la tête, un geste presque désespéré.
— T’as pas répondu à Massimo, t’es au fond du trou, et maintenant, tu joues les morts. Tu crois que ça va changer quelque chose ?
Je me frotte les yeux, la gorge sèche, ma tête encore en vrac. Chaque mot d’Angelo me frappe comme un coup de poing, me ramenant à la réalité. Il a raison, bien sûr. Je me noie dans cette déprime, mais l’idée de me lever, d’affronter tout ça, semble impossible.
— C’était pas une grande soirée, hier…
L’alcool et la fumée, comme si ça pouvait tout effacer. Quant aux instagrameuses, j’ai refusé qu’on m’approche, qu’on me touche, ou qu’on prenne une foutue photo. Parce que Giulia.
Giulia est partout dans ma tête, putain.
— Ouais, j’ai vu ça. Et Massimo aussi, il a vu. Sauf que lui, il a pas ton temps. Il m’a demandé de venir te sortir de là. Il a besoin d’une réponse, Gianni. Et pas dans six mois.
Je serre les dents à l’évocation de Massimo. Rien que d’entendre son nom me fait remonter tout ce que j’ai tenté de fuir. Je n’ai pas répondu à ses messages, je sais que je le laisse mariner, mais ça ne fait qu’empirer les choses. Il est patient, mais pas indéfiniment. Je détourne le regard, fixant un point imaginaire sur le plafond.
— Il m’a envoyé un message hier soir. Il veut que tu fixes une date.
Angelo s’approche du lit, le ton plus grave.
— Il attend. Et crois-moi, son sourire bienveillant, tu vas vite t’en lasser quand il te mettra vraiment la pression. Faut que tu prennes une décision, Gianni.
Je grogne à nouveau, ma tête tournant légèrement sous le poids de ses paroles.
— Je sais. Je sais que je dois… mais je peux pas maintenant.
— Tu peux pas ou tu veux pas ?
Il souffle une dernière fois sur sa cigarette avant de l’écraser dans le cendrier déjà trop plein.
— Laisse-moi te dire un truc : ton oncle, c’est pas un mec à attendre longtemps sans se poser de question. Il a déjà des plans, tu le sais. Tu crois qu’il va rester assis à te regarder déprimer ?
Je me redresse un peu, mes épaules lourdes sous le poids de ses mots. Angelo a raison. Je me doutais bien que Massimo finirait par perdre patience. Mais je suis coincé. Et le fait que Giulia soit encore là, dans mes pensées, qu’elle hante chaque foutu décision que je dois prendre, rend tout encore plus compliqué.
— Il a dit autre chose ?
C’est demandé d’un ton presque neutre, mais la gorge serrée. Angelo me fixe, son regard dur, pourtant il y a une forme de sympathie, une compréhension dans ses yeux.
— Il met ton silence sur le compte de ton histoire de cul qui a mal tourné.
— Tiens ta langue, Angelo ! C’était… Avec elle, c’était plus profond que ça…
— Que ce soit du cul, ou du cul profond, Massimo veut que tu prennes cette chance de te reconstruire. Et moi aussi, d’ailleurs. Loin de la merde dans laquelle tu t’es enfoncé. Et loin de la fille Esposito.
Le nom de Giulia me frappe comme une gifle. Elle est toujours là, au centre de tout ça. Cette foutue guerre familiale a tout détruit. Comment pourrais-je m’éloigner d’elle quand elle est partout, dans chaque foutu battement de cœur ?
Je me lève brusquement, incapable de rester allongé dans cette pièce qui pue le cendrier renversé et l’alcool rance. Je me frotte les yeux, les paupières encore lourdes de sommeil. Le poids des attentes, les manigances de Massimo, tout ça commence à me ronger de l’intérieur.
— Dis à Massimo que je vais fixer la date. Mais ce sera à mes conditions. Je ne lui donnerai pas tout sur un plateau.
Angelo me regarde, surpris par ma soudaine résolution, mais il hoche la tête. Il sait que c’est un compromis, un premier pas vers ce que je dois affronter. Il se dirige vers la porte, mais avant de sortir, il se tourne vers moi une dernière fois, une lueur dans les yeux.
— Gianni, te laisse pas bouffer par tout ça. Sinon, t’auras beau fixer la date, tu seras déjà mort en dedans avant d’y arriver.
Puis il disparaît, me laissant seul avec ce sacré bordel. À peine parti, mon téléphone vibre à nouveau. Cette fois, ce n’est pas Massimo.
Un message d’Elena Verdi. Mon cœur se serre en lisant les mots sur l’écran :
« Gianni, je serai à Positano dans quelques jours. Des preuves sur Massimo. La disparition de Jacopo Esposito, tout remonte à lui. Il est temps de tout dévoiler. Rendez-vous essentiel. »
Je reste figé, les yeux rivés sur l’écran. Jacopo ? Le père de Giulia ? Massimo serait derrière tout ça ? Les preuves qu’elle détient, c’est la clé. La vérité. La seule arme que j’ai contre lui.
Je prends une longue inspiration, mes doigts glissant sur l’écran pour répondre :
« Où et quand ? »
La décision est prise. Elena et la vérité deviennent ma priorité. À peine ai-je envoyé le message, que la réponse d’Elena s’affiche rapidement sur l’écran :
« Je vous préciserai l’heure et le lieu à Positano dès que j’aurai sécurisé ma venue. La mafia suit mes mouvements de près. Soyez très prudent, Gianni. »
Si cette histoire te plaît, partage-la avec ceux que tu aimes ! Ensemble, faisons voyager ce roman.
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