Une nation qui a peur de laisser son peuple la juger librement de ce qui est vrai et de ce qui est faux est une nation qui a peur de son peuple.
John F. Kennedy
Tu l’as peut-être remarqué depuis qu’on démêle notre pelote rouge, durant tout ce temps, je me suis contenté de suivre 2 pistes : la chronologie des faits et l’argent. En se demandant à qui profite le crime, et en examinant la fresque toute fraîche des évènements, on a pu tirer ensemble sur de nombreux fils et comprendre pas mal de choses, sans trop s’égarer sur le chemin difficile de la vérité.
Aussi pour continuer à défaire les nœuds de laine qui se présentent à nous, afin de comprendre ce qui est arrivé à Wuhan, il faut dans un premier temps se pencher sur l’argent. Et ce, dans l’unique but de mieux appréhender la nature ainsi que la synchronicité des évènements, dans un second temps. Car notre fil de laine est tressé de plusieurs intérêts, plusieurs trajectoires qui convergent vers une même réalité. Une réalité qui me pousse non pas à te faire regarder dans la direction de l’Empire du Milieu, mais encore une fois vers les États-Unis.
J’enroule le fil sur tes doigts et je tire délicatement sur des millions de dollars qui vont changer ton regard sur la crise sanitaire que l’on vit. Je t’ai expliqué dans un précédent chapitre, preuves à l’appui, que le département de la défense américain avait subventionné de mystérieuses recherches en Ukraine sur le Covid-19 bien avant que le virus ne s’appelle ainsi. Des financements qui éclaboussent Hunter Biden, son père Joe, mais aussi une bonne partie du gouvernement américain.
Car il se trouve que le gouvernement US a probablement dissimulé d’autres financements, pour d’autres recherches. Des recherches qui concernent des Gains de Fonction (GoF) sur des virus. Plus précisément, des recherches avancées et dangereuses sur la pathogénicité humaine d’un coronavirus de chauve-souris. Rien que ça. Et le tout, dans une proposition de subvention soumise à la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) en 2018.
En effet, il s’agit de la sollicitation no HR001118S0017 pour le programme PREEMPT[1] dans le cadre du « Project DEFUSE[2] ». Un projet porté par EcoHealth Alliance et le docteur Peter Daszak – dont nos fils rouges ont démontré les liens d’intérêt avec d’autres organisations, notamment l’Institut de virologie de Wuhan. On sait que Peter Daszak collabore depuis plusieurs années avec la Dre Shi Zhengli, ils sont non seulement confrères, mais aussi amis, c’est lui qui le dit.
Shi Zhengli est surnommée la Bat Woman de Wuhan, tant pour ses travaux sur les chauvesouris, que pour le nombre de fois et le temps qu’elle passe à effectuer des prélèvements sur ces mêmes animaux dans des grottes, plus au nord. Mais il n’est pas encore l’heure de tirer le fil rouge de Bat Woman sous peine de se faire des nœuds dans la tête, alors je me contente de dérouler ce qui nous intéresse pour le moment. À savoir la proposition de Peter Daszak.
Via son organisation EcoHealth Alliance, en janvier 2018, il suggère auprès de la DARPA son projet d’injecter des coronavirus de chauve-souris chimériques mortels collectés par l’Institut de virologie de Wuhan à des souris humanisées et « batifiées ». Charmant comme projet.
La Defense Avdance Research Projects Agency (DARPA) rejette en partie le financement de ce projet, mais aurait laissé la porte ouverte à un financement partiel. Un rejet officiel, parce que EcoHealth Alliance propose ni plus ni moins de mettre le doigt dans ce qu’on appelle le Gain de Fonction (GoF). Or, en 2014, l’administration Obama a instauré un moratoire, qui interdisait de mener aux USA la recherche sur le « gain de fonction », après que des scientifiques se soient inquiétés du fait qu’elle pourrait conduire à une pandémie mondiale due à un virus génétiquement amélioré s’échappant d’un laboratoire. En 2022, je crois qu’on peut dire qu’ils avaient raison…
Peter et ses idées tordues auraient dû se faire envoyer sur les roses, mais… il y a toujours un « mais ».
Le hic, c’est que fin 2017, le gouvernement américain autorise la levée du moratoire du Gain de Fonction dans le cadre spécifique du P3CO (Potential Pandemic Pathogen Care and Oversight). Sous couvert d’élargir les champs de recherche dans des cas très précis, il s’agit d’une faille morale (et de biosécurité) qui aurait permis la recherche effective du Gain de Fonction sur des coronavirus de reprendre. Une reprise de l’activité avec très peu de limites pratiques, en particulier, l’absence de définitions claires.
Et pour te la faire courte, Peter Daszak aurait profité du flou ainsi que du fait qu’une autre branche du gouvernement fédéral avait déjà jugé des aspects de ses recherches via l’EcoHealth Alliance auparavant. Il aurait fait valoir que le plan de recherche partagé avec l’Institut de virologie de Wuhan, rentrait justement dans le cadre spécifique de ce flou moral et administratif du P3CO et ainsi optimiser ses chances d’être financé. Pourquoi ? Parce qu’il se trouve qu’à la tête du comité P3CO se trouve quelqu’un qui est acquis à la cause de notre Peter : Robert Kadlec.
Docteur en médecine et promoteur sans foi ni loi du processus de « gain de fonction », cet homme a un pédigrée militaire et de renseignements long comme le bras. Sa carrière repose sur des pandémies largement surestimées, aux USA il est à l’origine du stock stratégique national (SSN) de 7 milliards de dollars. Un paquet d’oseille qu’il gère au profit de son petit cercle d’amis, un réseau gangréné par l’intérêt.
Kadlec a également un poste déterminant au comité aussi opaque que secret appelé « P3CO » au sein du NIH sous l’égide du Dr Fauci. Un groupe d’experts qui donne le feu vert et ne refuse jamais les projets de recherche de « gain de fonction » qui sont ni plus ni moins que des armes biologiques. Le « gain de fonction » c’est une expression relativement neutre pour parler d’expériences modifiant intentionnellement un organisme pathogène afin de le rendre plus dangereux, plus contagieux, ou pour créer de nouveaux virus transmissibles à l’homme.
Outre cet homme-clé, légèrement compromis, il faut que tu saches que le comité P3CO a vu le jour pour permettre une plus grande flexibilité concernant le développement de vaccins. Et en juin 2018, le Vaccine Research Center (VRC) sous l’autorité du NIH a élargi son partenariat existant avec Moderna pour inclure des programmes de recherche à grande échelle sur une plateforme de vaccin contre le pan-coronavirus (CoV). C’est marrant quand on sait que Moderna brevète en 2017 une séquence ADN qui matche drôlement bien avec la séquence du SARS-Cov-2 au niveau du site de clivage de la furine, mais j’arrête de comploter.
Et pour parachever le tout, le patron de Robert Kadlec est lui aussi loin d’être tout blanc. Christian Hassell qui dirige le très secret P3CO est titulaire d’un doctorat en chimie analytique, c’est l’un des meilleurs experts américains en matière de recherche sur les armes biologiques. Sa carrière est notamment marquée par l’enquête bâclée concernant les lettres contaminées à l’Anthrax aux États-Unis. Mais rien d’assez scandaleux pour l’empêcher d’être à la tête du comité P3CO…
Quoi qu’il en soit, EcoHealth Alliance, par le passé et à plusieurs reprises, a profité de cette « flexibilité » du P3CO pour poursuivre son travail avec l’Institut de virologie de Wuhan. Grosso modo, notre Peter s’est probablement engouffré une nouvelle fois dans la brèche en utilisant une échappatoire qui permettait la recherche dans les cas « nécessaires de toute urgence pour protéger la santé publique ou la sécurité nationale ». (lol)
D’ailleurs, on sait que Jonathan Epstein, le « Vice President for Science and Outreach » d’EcoHealth Alliance a demandé de l’aide à un certain Ralph Baric par e-mail pour formuler une section de la fameuse proposition, histoire d’arrondir les angles du dossier.
Petite parenthèse, le Dr Baric est un expert en coronavirus à l’Université de Caroline du Nord, Chapel Hill (UNC). Il a développé des techniques génétiques pour améliorer le potentiel pandémique des coronavirus de chauvesouris existants en collaboration avec la Dre Shi Zhengli de l’Institut de virologie de Wuhan et avec EcoHealth Alliance. Pure coïncidence…
Pour en revenir à la proposition de subvention de Peter Daszak, elle comprend donc certains éléments de recherche qui sont déjà publics via des articles scientifiques, ainsi que d’autres éléments qui n’ont jamais été rendus publics : ceux-ci incluent la vaccination des chauves-souris sauvages utilisant des protéines de pointe recombinantes du SARSr-CoV en aérosol dans des nanoparticules ou dans des « orthopoxvirus vecteurs », ainsi que des travaux supplémentaires sur les souches de CoV publiées et non publiées qui pourraient combler les lacunes existantes dans notre compréhension des origines du SRAS-CoV-2.
Ce qui est certain, c’est que ces documents proposant des subventions montrent également un niveau d’implication incroyablement profond d’EcoHealth Alliance avec l’Institut de virologie de Wuhan, sur des questions d’intérêt national, et même mondial. On y apprend que le gouvernement américain paie directement et indirectement des chercheurs clés du labo de Wuhan (à mi-temps et quart-temps). Mais ce n’est pas la seule chose qu’on découvre.
Le contenu de ces mêmes documents détaille les réalisations passées et les expériences prévues en collaboration avec bien sûr, des chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), mais pas seulement :
- l’Université normale de Chine orientale (ECNU),
- l’UNC-Chapel Hill (tiens donc),
- l’Université Duke-National de Singapour,
- l’USGS National Wildlife Health Center (NWHC)
- et le Centre de recherches de Palo Alto (PARC).
Il y a donc de grandes chances pour que ces structures disposent d’échantillons capables de retracer l’origine précise du virus qui a changé la face du monde. On sera bientôt fixé, même si la vérité prend les escaliers.
Quant aux équipes sélectionnées pour ce merveilleux programme, je te demande de t’accrocher : la plupart sont composées de partenaires américains, britanniques ou australiens, auxquels s’ajoutent un partenaire en Estonie (Tartu) et une partie du réseau des Instituts Pasteur.
Je te laisse apprécier une des fiches de subvention finalement accordées par le gouvernement américain qui s’intitule « Comprendre le risque d’émergence du Coronavirus des chauves-souris » ainsi qu’une rallonge obtenue. Le collectif DRASTIC Research propose une analyse que je t’invite à lire concernant ces documents d’EcoHealth Alliance qui détaillent le programme de gain de fonction, c’est édifiant.
Voilà un gros morceau qu’il te faut digérer, je suis désolé d’avoir déroulé tant de laine sur cette question, mais il me semblait crucial que tu aies sous les yeux tous les éléments. Et à la lueur des faits que je viens d’extraire de notre petite pelote, tu es en droit de me demander :
Si tout ça est avéré, comment ces expériences ont-elles pu se produire ?
C’est vrai ça, si toi et moi, on considère ce programme comme excessivement dangereux… Comment se fait-il qu’il ait quand même vu le jour sans que personne ne sonne l’alerte ? Pire, comment y a-t-il pu avoir d’autres recherches antérieures à cette demande ? Ne bouge pas, je m’empare de mon fil de laine et je tire lentement.
Les documents en question proviennent d’un rapport de la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), et étaient à priori cachés dans un disque étiqueté « top secret » sans pour autant être archivé avec les ressources documentaires classifiées habituellement.
Je n’étais pas là pour vérifier, mais il se trouve que l’organisation Project Veritas a obtenu un rapport adressé à l’inspecteur général du département de la Défense écrit par le Major du Corps des Marines, Joseph Murphy, un ancien membre de la DARPA.
Et dans ce rapport, on découvre tout ce que je t’ai cité plus haut à propos d’EcoHealth Alliance, mais aussi que le NIAID (sous la direction du Dr Anthony Fauci), a poursuivi les recherches à Wuhan, en Chine, et sur plusieurs sites aux États-Unis.
Le Dr Fauci a affirmé à plusieurs reprises, sous serment, que les NIH et NIAID n’ont pas été impliqués dans la recherche de gain de fonction avec le programme EcoHealth Alliance. Seulement, suite à son audition au Sénat, on sait d’après des données fédérales, que le Pentagone a donné 39 millions de dollars à l’EcoHealth Alliance du Dr Peter Daszak – l’organisme de bienfaisance qui aurait financé la recherche sur les coronavirus au laboratoire de Wuhan. Ça devient compliqué de noyer le poisson…
Surtout que le rapport « enterré » du Major Murphy détaille les grandes inquiétudes suscitées par le programme COVID-19 de gain de fonction, la dissimulation de documents, la suppression de remèdes potentiels, comme l’ivermectine et l’hydroxychloroquine, et il parle même des vaccins à ARNm. Je t’arrête tout de suite, je sens que tu commences à comploter : tout lien avec la mort des Sherman, l’explosion de l’usine à Taïwan, la faillite de Famar ou la campagne de dénigrement du Pr Raoult serait purement indécent.
Bref, Project Veritas a contacté la DARPA pour obtenir des commentaires sur les documents cachés et s’est entretenu avec le responsable des communications de documents, Jared Adams, qui a déclaré : « Cela ne me semble pas normal ».
« Si un document est classifié, il doit être marqué de manière appropriée. »
« Je ne suis pas du tout familier avec des documents non marqués qui résident dans un espace classifié, non. »
On se demande qui à la DARPA a pris la décision d’enterrer le rapport original ? Était-ce sous la pression d’autres branches du gouvernement, ou d’Anthony Fauci ? Quoi qu’il en soit, ils auraient pu sonner l’alerte au Pentagone, à la Maison-Blanche ou au Congrès, ce qui aurait pu empêcher toute cette pandémie qui a déjà entraîné la mort de 5,4 millions de personnes dans le monde et causé beaucoup de douleurs et de souffrances à plusieurs millions d’autres. Tu t’en doutes, le Dr Anthony Fauci n’a pas encore souhaité s’exprimer sur ce qui pourrait être un monumental scandale.
Bien sûr, à l’heure où je t’écris, ces derniers mètres de laine, ainsi que l’avalanche de documents qui étayent les faits demandent à être authentifiés, recoupés, approfondis et portés au regard impartial d’un juge. Mais il ne fait aucun doute que si moi, petit pèquenaud habitant au fin fond du Volvestre, je parviens à mettre la main sur ces documents, d’autres personnalités plus influentes, plus puissantes et plus intelligentes vont finir par boucler la boucle et lever le secret qui entoure les décisions discutables du comité P3CO. Ce n’est qu’une question de temps.
En tout cas, je n’aimerais pas être à la place de Fauci, et j’imagine que les nuits de Peter Daszak doivent être compliquées. On comprend peut-être mieux le battage médiatique autour de l’Ukraine, un conflit agité comme un chiffon rouge pour détourner l’attention du monde… Mais ce n’est pas encore le moment de démêler le nœud de l’invasion russe, je te redonne le fil une nouvelle fois et t’invite à tirer délicatement sur le profil de la Dre Shi Zhengli. Car il est important de cerner ce personnage pour découvrir une autre facette de la crise du Covid-19 :
Quel est le rôle de Bat Woman dans cette p(l)andémie ?
[1] PREventing EMerging Pathogenic Threats
[2] DEFUSE : Defusing the Threat of Bat-borne Coronaviruses
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[…] – Covid19 a partir de la page 9 jusqu’a p15 (cliquer en bas de page)https://matthieubiasotto.com/2022/06/la-pelote-de-laine-chapitre-9/ […]