La Pelote de laine Prologue

L

Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.

Albert Einstein

Minuit, j’ai du mal à croire que je suis en train de te parler, et je ne te cache pas qu’une appréhension diffuse se glisse dans mes veines alors que mes doigts hésitants galopent sur le clavier. À la seule lueur de mon écran, j’ignore par quel bout commencer sans passer pour une espèce de taré. Je sais seulement que si je ne fais pas ce grand saut dans le vide tout de suite, je ne pourrai plus jamais me regarder dans un miroir, encore moins croiser tes yeux sans avoir le cœur pincé. Je voulais écrire un livre qui reste, qui pourrait laisser une trace, même une toute petite. Un livre dont je pourrais être fier d’une certaine manière, même si j’angoisse sérieusement depuis quelques minutes.

J’ai le sentiment qu’il me faut une profonde inspiration afin de trouver le cran qui m’a fait défaut jusqu’ici, car je ne suis personne et ma voix ne vaut pas mieux qu’une autre. Mais surtout parce qu’une fois que j’aurai pris le risque de me brûler en te transmettant le flambeau, tu ne pourras plus faire machine arrière. Ça sera un peu comme observer le logo Carrefour en croyant depuis des années qu’il s’agit d’une sorte de hallebarde et de voir d’un coup la lettre « C » apparaître dans un vulgaire losange. Ça te fera un drôle d’effet. Il y aura un avant et un après, un furieux besoin de sortir des ténèbres. C’est une grille de lecture qui s’apprête à changer, une perception nouvelle des espaces négatifs qui composent tout à coup le réel. Mais c’est aussi et surtout un acte d’amour de ma part, car je crois en toi. J’imagine que tu n’as aucune idée de ce qui t’attend, dis-toi simplement que je le fais pour mes enfants, pour les tiens également. Parce que je refuse de me retourner dans quelques années en me disant qu’on savait et qu’on n’a pas bougé le petit doigt. Ni toi. Ni moi.

À la base, je devais concocter une fiction, une romance à suspense ou un thriller psychologique, entre les deux, mon cœur balance toujours un peu. Mais il faut se rendre à l’évidence, je n’ai aucune envie d’inventer en ce moment, et face au sentiment d’urgence qui me dévore, je dois sacrifier mon 28e livre sous peine de devenir dingue et de finir interné. Depuis 8 ans, dans la peau d’un auteur, je me suis évadé à 27 reprises en espérant rendre, à mon modeste niveau, le monde un tout petit peu plus beau. Je me suis projeté 27 fois dans une histoire loin de la réalité, et le monde ne s’est jamais si mal porté. D’habitude, on attend de mon travail une invitation au voyage, à l’émotion ou au grand frisson, et cette fois je t’embarque dans une drôle de destination, une autre dimension. Mes lecteurs vont me haïr, certains seront surpris, d’autres auront déjà quitté le navire. C’est prodigieusement risqué pour ma carrière, il n’y a que des coups à prendre, d’ailleurs ma raison murmure qu’il s’agit là d’une belle connerie. Pourtant, pas plus tard qu’hier, ma femme s’est armée d’un sourire malicieux pour me chuchoter « vas-y, fais-le ». Ça ressemblait à une bénédiction, une tape sur l’épaule pour m’encourager, à moins qu’elle ait pu deviner à quel point je me sentais déchiré en deux depuis que je sais le peu que je sais.

Je dois t’avouer qu’Émilie ne s’est jamais trompée sur ma manière de fonctionner, à croire qu’elle a toujours su lire en moi depuis toutes ces années. Elle a ce don pour décrypter les étincelles qui m’animent et elle voit clair dans les escarbilles crépitant au fond de mon âme. Et en ce moment, il faut reconnaître que ça crépite fort. Bref, « elle a toujours raison », pour ne pas oublier cette vérité qui a jalonné ma vie, je me suis fait tatouer cette phrase sur tout le bras, raison de plus pour l’écouter… Voilà pourquoi je suis face à toi

Aussi étrange que ça puisse paraître, mon histoire a commencé dans ma cuisine, et il se peut que ta vie bascule devant ta gazinière. À bien y réfléchir, toi et moi ne sommes pas si différents. Il n’y a pas si longtemps, j’étais comme l’immense majorité des gens : dans ma petite bulle familiale, occupé à tracer mon sillon, à travailler sur mon prochain roman pour payer mes factures, histoire que mon banquier me foute la paix entre deux bouquins. J’ai grandi avec les premiers ordinateurs qui m’ont tout de suite fasciné, j’ai passé un nombre d’heures incalculable avec une manette de console à la main, je n’ai pas un, mais deux casques de réalité virtuelle, j’ai une vie très connectée même en habitant en rase campagne, c’est dire à quel point je suis imbibé de technologie, finalement dans la peau de monsieur tout le monde. Fidèle client Amazon depuis des années, adepte du Prime, abonné Netflix de la première heure et Disney+ pour mes trois petits garçons, je me suis peu à peu installé dans une routine confortable. J’étais en mode pilote automatique du haut de mes 38 ans, un peu dans du coton, je vivais ma vie machinalement sans me poser plus de questions que ça. En tout cas, sans me poser les bonnes questions ni sans t’en faire part. En somme, j’étais dans une forme de coma.

Au fait, une bonne question, c’est quoi?

Tu préfères le Pepsi ou le Coca ? Voilà une sacrée question. Tu es #Team Apple ou plutôt Microsoft ? Et surtout, est-ce qu’un bol de Golden Grahams est objectivement meilleur qu’une rasade de Corn Flakes ? Si tu ne vois pas où je veux en venir avec mes interrogations étranges, c’est que tu as définitivement mis le nez dans le bon livre. Et tu l’as fait au bon moment, car tu peux me croire, il n’y a pas de hasard dans ce monde. Et encore moins de questions anodines dans ce texte. (Tu peux te rendre dans ta cuisine, s’il te plaît?)

Oh, je vois bien ton sourcil froncé et ta moue sceptique, je devine ton impatience ou une sorte d’agacement sans savoir si tu viens d’entamer un OVNI littéraire ou juste une immense déception que tu n’auras pas le courage de lire jusqu’à la fin. Pourtant, je te demande de me faire confiance, parce que tous les deux, si tu le veux bien, main dans la main, nous allons peut-être comprendre. Comprendre quoi ? Comprendre tout court. Quel est le dénominateur commun entre le Covid-19[1], la tendance « woke », la guerre en Ukraine, McKinsey, la Légion d’honneur d’Agnès Buzyn, les scandales d’abus sexuels sur mineurs, Bill Gates, le journal du 20 h, l’adrénochrome, les cryptomonnaies et ton Caddie explosant ton budget à chaque passage en caisse ?

Imagine une grosse boule de laine rouge posée sur la table de ta cuisine, une pelote qui représenterait la planète, notre quotidien un peu plombé par une actualité compliquée et qui semble nous échapper. Pour arriver à en décrypter le noyau et y voir enfin clair, il va falloir partir de loin, démarrer par un tout petit détail, puis tirer le fil de cette même pelote, afin de mettre en lumière une immense toile d’araignée dans laquelle tous les éléments sont interconnectés, presque intimement intriqués.

Je suppose qu’en me lisant tu émets quelques doutes sur ce que j’avance, pourtant tu sens bien au fond de toi que quelque chose ne va pas, que le monde dans lequel on vit est aussi étrange que ce texte et qu’il y a un truc qui t’échappe sans parvenir à mettre le doigt sur ce qui fâche. Avant que je ne te perde pour de bon, laisse-moi te dire pourquoi je t’ai parlé de boissons gazeuses un peu plus haut. Parce que Pepsi et Coca-Cola sont deux marques concurrentes et pourtant détenues par les mêmes personnes. Oui, tu as bien lu. Deux sociétés cotées en bourse, dont les mêmes actionnaires « institutionnels » pèsent assez lourd pour siéger dans les conseils d’administration et influencer la direction. Qu’est-ce que cache le mot institutionnel ? Des banques, des assurances, des fonds d’investissement privés, des structures et des gens dont tu n’as jamais entendu parler jusqu’ici. Et il faut que ça change.

Je ne te demande pas de me croire sur parole, mais de vérifier par toi-même, par exemple sur Yahoo finance. Durant toute la pelote de laine, je t’apporte un maximum de sources que tu peux consulter afin de te forger ta propre opinion, même si c’est parfois douloureux. J’ai moi-même connu ce sentiment bizarre en découvrant que tout ça était véridique. J’estime qu’il n’y a rien de tel que de constater la vérité de ses propres yeux, tu ne crois pas ? Parmi les plus gros détenteurs de la société PepsiCo et de The Coca-Cola Company, tu trouveras The Vanguard Group, mais aussi BlackRock. En réalité, que tu préfères tel ou tel soda importe peu, ton argent et le mien remontent toujours vers les mêmes structures pour atterrir dans les mêmes poches, quels que soient tes goûts.

Alors, si je t’invite à aller devant tes fourneaux, c’est pour que tu ouvres en grand tes placards, ton frigo et surtout ton esprit, comme il m’est arrivé de le faire avant de t’inviter à me lire. La réalité se trouve probablement sur tes étagères – comme elle se nichait sur les miennes avant que je n’ouvre les yeux. La cruelle vérité, c’est qu’une poignée de grandes entreprises ont la mainmise sur tout ce qu’on avale et sur la plupart des aspects de notre vie. Du petit déjeuner jusqu’au dîner, tu trouveras l’ombre de Vanguard ou de BlackRock derrière chaque marque de produits industriels et emballés. Derrière mes tablettes de chocolat Nestlé, mes Snickers, mes chips Lays, mes Golden Grahams ou mes Corn Flakes, Vanguard et BlackRock sont tapis dans l’ombre. Rien n’est épargné, ni les glaces, ni les biscuits, ni l’eau minérale, ni le ketchup ou encore les yaourts.

Sur le coup, je dois admettre que j’ai eu envie de vomir, car je me suis senti trahi et un peu sonné. Puis j’ai réalisé[2] que notre alimentation industrielle était finalement tenue par Unilever, Danone, Nestlé, Mondelēz, Kraft Heinz, Kellogg’s, Associated British Foods, General Mills, Coca-Cola et PepsiCo. Autant de grands groupes dont les actionnaires principaux ne sont autres que… (je te laisse deviner). Ensuite, j’ai eu du mal à déglutir, j’ai murmuré « Bordel de merde », je m’en suis voulu, non pas d’avoir juré, mais de m’être laissé enfumer durant tout ce temps. Aussi désenchanté qu’un enfant à qui on explique le cruel mensonge du père Noël, je me suis résigné à accepter cet âpre constat, j’ai laissé courir mon regard de panda dépressif sur mon téléphone en songeant à une nouvelle question vertigineuse :

Mais alors… que détiennent-ils exactement?

Pour te la faire courte, BlackRock et Vanguard ne se contentent pas de s’enrichir sur les marques alimentaires qu’on connaît si bien. Si on se penche sur les technologies qu’on utilise tous les jours et dont on peine à se passer, le voile se lève sur un cruel état de fait. Derrière Twitter, Meta (Facebook) et par conséquent, Instagram ainsi que WhatsApp, on retrouve nos chers BlackRock et Vanguard. Si on creuse du côté d’Alphabet, la société mère de Google (et donc de YouTube, Gmail, etc.), on tombe de nouveau sur Vanguard et BlackRock. Là, j’ai commencé à comprendre que c’était sérieux, mon univers changeait de couleur et de forme. Et je me suis promis de ne plus jamais utiliser l’expression « Google est ton ami ».

Qui dit Google dit Android, et derrière cet OS pour smartphone tu trouveras BlackRock et Vanguard, encore et toujours. Ils sont donc derrière la plupart des téléphones et tablettes du monde entier. Mais ils tiennent également les plus grosses firmes qui composent l’architecture informatique : Oracle, Trimble, Autodesk… Tu te poses la question pour Apple et Microsoft ? Désolé de te décevoir, mais je ne vais pas être original. BlackRock et Vanguard ne se contentent pas de dominer notre bouffe ainsi que nos ordinateurs ou nos téléphones, ils détiennent aussi tout ce qui se trouve à l’intérieur. À présent, ça devient ahurissant, pas vrai ?

Tu trouveras la trace de l’un ou l’autre chez Samsung, Hitachi, Sony, Dell, IBM, Intel, Philips, Hewlett Packard, j’en passe et des meilleurs, partout où je regarde, je ne vois que BlackRock et Vanguard. Sur le moment, j’en ai eu le tournis, une bouffée délirante de paranoïa et comme une envie de m’évader, de partir très loin de l’actualité, à des années-lumière de ce monde à gerber. Immédiatement, j’ai voulu changer d’air et réserver un vol sur Expedia, dommage, nos deux géants de la bourse étaient encore là. D’ailleurs, sache que si tu poses tes fesses dans un Boeing ou un Airbus aux couleurs d’Air France-KLM, tu n’échappes pas à la main noire du duo BlackRock-Vanguard. Idem pour la Lufthansa, American Airlines, Delta Air Lines, etc. Si tu souhaites réserver une chambre d’hôtel sur booking.com, hélas, c’est la même chose. Tu as l’habitude de passer par Airbnb ou de te fier à TripAdvisor pour tes envies d’escapade ? Je te laisse deviner la suite…

Je te le concède, on pourrait prendre la route et se tailler tous les deux loin de tout ça, mais pas de bol, on se casse encore le nez sur BlackRock et Vanguard qui raflent la mise du kérosène et du carburant. BP, TotalEnergies, ExxonMobil, c’est la même histoire qui se répète. Sans parler de l’acier des avions ou celui de nos véhicules qui provient bien sûr de leurs sociétés minières. Tu l’as compris, on est foutus, on est cernés. Et pourtant, il est grand temps de cesser de faire l’autruche. Maintenant plus que jamais.

À l’heure où je t’écris, BlackRock et Vanguard sont les actionnaires de Bayer, qui est la société mère de Monsanto, le numéro un mondial de la semence, mais ils ont aussi dans leurs mains les plus grandes entreprises agricoles dont dépend toute l’industrie alimentaire. En clair, ils ont placé leurs pions dans l’ensemble des matières premières de la planète et dans les industries qui en découlent directement ou indirectement. C’est ce qu’on appelle un contrôle total, n’est-ce pas ?

Oui, ça donne une furieuse envie d’enfiler ton pyjama, de te mettre en boule sous la couette pour ne plus bouger. Mais pour ça, il faudrait retirer tes fringues. Justement, on en parle ? Elles sont aussi concernées, car ils sévissent dans l’industrie du textile, ils ont même des parts chez Zalando, c’est dire. Directement ou indirectement, ils détiennent des parts dans Nike, Adidas, Balenciaga, Alexander McQueen, Louis Vuitton, Zara, Christian Dior, Timberland, Givenchy, Gucci, Tommy Hilfiger… la liste est encore une fois interminable. C’est bien simple, ils ont investi sur l’immense majorité des marques connues. Et dis-toi que ces mêmes vêtements sont confectionnés à partir du coton appartenant tout naturellement à Vanguard et BlackRock. C’est ce qu’on appelle avoir la fibre du commerce…

Je t’épargne une dissertation sur les raffineries de pétrole, les plus grandes firmes de panneaux solaires et l’industrie du tabac. Pour te donner une idée, BlackRock et Vanguard ont tout bonnement des actions dans toutes les marques de cigarettes populaires. Mais à leurs yeux, se faire de l’argent sur ton cancer du poumon n’a rien de drôle s’ils ne détiennent pas en parallèle toutes les grandes entreprises pharmaceutiques et les labos qui produisent les médicaments qui te « soigneront ». Le cynisme n’a pas de prix.

Finalement, si on prend un peu de recul, le monde est tout petit, surtout le monde de la santé. BlackRock et Vanguard sont derrière Johnson & Johnson, Moderna, Pfizer, BioNTech, AstraZeneca pour ne citer que ceux-là. L’envie de m’étendre sur Big Pharma me dévore déjà, mais chaque chose en son temps. J’y reviendrai plus tard pour ne pas passer pour un complotiste de bas étage dès le prologue.

Ce qui n’est pas une théorie du complot, c’est que nos voitures sont aussi entre leurs griffes : Ford, General Motors, Volkswagen, BMW, Toyota, Renault, la liste est longue comme le bras. Ce ne sont pas moins de 62 marques de véhicules regroupées en 14 sociétés de l’industrie automobile qui versent aussi des dividendes à BlackRock et/ou Vanguard.

Avant de poursuivre, j’insiste de nouveau pour t’inviter à vérifier scrupuleusement chaque élément sur internet, car c’est un réflexe qu’il va te falloir acquérir dorénavant. Ne prends aucune information pour argent comptant, même si ce que je te dis est disponible en quelques clics avec un peu de bonne volonté. À propos de clics, sache que les deux boîtes qui contrôlent notre monde physique ont également des parts dans le commerce électronique, dans les plateformes logistiques et les entrepôts de stockage qui font tourner les géants d’internet. eBay, Amazon, Alibaba, et oui… Même les moyens de paiements avec lesquels on achète leurs produits leur appartiennent. Mastercard, ce sont eux. Visa, ce sont eux. PayPal, toujours eux. American Express… tu connais la musique.

Pour décrire l’ampleur tentaculaire du phénomène, il faudrait un livre entier dédié à ce sujet (et je compte bien m’en occuper un jour ou l’autre), mais j’ai encore beaucoup de choses à te dire qui dépassent ce seul cadre. Ne crois pas que je vais te parler « finances » pendant 400 pages, ce n’est ni mon style ni mon univers. Mais ce passage, aussi inconfortable soit-il, n’est qu’une facette, une étape préalable à la compréhension d’un monde dont les contours nous échappaient jusque-là, à nous, les endormis et fraîchement réveillés. D’ailleurs tu seras d’accord avec moi pour dire que ce réveil ressemble un peu à une gueule de bois, pas vrai ? Ça fait mal à la tête, et on regrette. Surtout quand je réalise que je n’en suis qu’au début de ma pelote de laine, que je viens tout juste de tirer sur le premier fil, puis que BlackRock et Vanguard sont derrière les principales assurances (Axa, Allianz, Zurich, Generali…), mais aussi dans l’ombre des plus grandes banques, qu’il s’agisse de JPMorgan Chase & Co, Bank of America, Goldman Sachs, Citibank, ING et Barclays, entre autres.  

Pour la téléphonie, Vodafone et Orange ne dérogent pas à la règle. Dans un tout autre domaine, McDonald’s est presque une évidence qui vient parfaire le tableau. Cette fois, je fais l’impasse sur les péages des autoroutes et nos grands vignobles, mais je ne peux pas me taire quant aux cosmétiques : L’Oréal, Lancôme, Gillette, Sephora, P&G, Nivea, Maybelline, Rimmel, Clinique, Chanel, et même Hansaplast. Si l’espace d’un instant, on observe à la loupe notre pays, on constate que BlackRock et Vanguard ont infiltré presque toutes les entreprises du CAC40. Atos, BNP Paribas, Vinci, Saint-Gobain, Sanofi, Michelin, Safran, Teleperformance

Mon ami, voilà l’immense pièce de théâtre dans laquelle nous sommes à la fois l’acteur principal et le dindon de la farce. Comme tu l’as remarqué, j’ai BlackRock et Vanguard dans le nez, mais des banques ou d’autres fonds privés méritent d’être cités, je pense à State Street que tu retrouveras souvent aux côtés des deux autres – si tu effectues les recherches par toi-même ou que tu consultes mes sources. Impossible de ne pas parler de Berkshire HathawayMorgan Stanley, ou encore Northern Trust. Car tout ce petit monde se connaît, se côtoie, s’alimente et s’enrichit sur nos dos.

Et pour y parvenir, ce gratin de la finance mondiale dispose d’une organisation assez fascinante. Aussi, si tu t’attardes sur les investisseurs des derniers groupes mentionnés, tu constateras que BlackRock et Vanguard en sont également actionnaires. Ce qui est dingue, c’est que BlackRock détient des parts de Vanguard et vice-versa. Étonnant, non ?

Le tout est structuré dans un système pyramidal où les plus « petits » investisseurs sont détenus par d’autres, plus gros, et tout en haut, nous avons donc nos deux entreprises qui pèsent des milliers de milliards de dollars. Deux mastodontes qui tiennent le monde en laisse, qui font la pluie et le beau temps, qui contrôlent nos vies alors qu’on n’a jamais entendu parler de ces boîtes. Elles sont si puissantes que BlackRock est considérée comme la 4e branche du gouvernement américain. D’ailleurs BlackRock est la seule agence privée à travailler étroitement avec les banques centrales, et son directeur, Laurence D. Fink, est l’homme qui murmure à l’oreille des gouvernements. Car non seulement BlackRock prête de l’argent aux banques centrales, mais il est aussi leur conseiller, stupéfiant n’est-ce pas ?

Même si tu me détestes déjà pour avoir dépeint au vitriol un monde repoussant en te donnant la sensation qu’on n’a rien vu venir ou qu’on appartient à une génération maudite, je te donne ce morceau de ficelle, et te demande de tirer à ton tour sur le fil rouge en te posant la question suivante :

Mais qui sont donc BlackRock et The Vanguard Group ?


[1] Je refuse de féminiser ce virus et cette maladie, le masculin sera employé tout au long de ce livre.

[2] Grâce à l’excellent documentaire « Monopoly-Follow The Money »

Merci d’avoir pris le temps de tirer sur le fil. N’hésite pas à me laisser un commentaire en bas de page le long de ta lecture, ça me fera le plus grand plaisir. 🙏😘

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A propos de l'auteur

Matthieu Biasotto

Auteur indépendant toulousain, rêveur compulsif et accro au café. J'écris du thriller, du suspense avec une touche existentielle.

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Invité
Jade
1 année il y a

Merveilleux prologue

Invité
Christine
1 année il y a

Bravo ! Quel courage et quelle synthèse… du vrai travail d artiste.
Même si je connais toutes les infos du prologue, j’ai vraiment hâte de lire la suite…
Encore merci pour votre générosité et votre éveil des consciences !

Invité
Marie-Hélène Pérot
1 année il y a

Merci d’avoir ouvert les yeux et de nous partager tes découvertes. J’ai 70 ans et n’ai ouvert véritablement les miens que depuis 3ans (bien que contre l’obligation vaccinale depuis la naissance de mon fils qui a maintenant 48ans.)
La période “COVID” a finalement été révélatrice et élargi un peu plus les consciences. Pour certains d’entre nous en tout cas , même si d’autres naïvement continuent de croire tout ce que disent les médias mainstream.
L’Univers nous donne un sacré coup de main ! Merci, Merci,Merci.

Invité
Joël
2 années il y a

40 ans que je vois le monde glisser “doucement” vers un néo-féodalisme mondialisé. Nous y voilà. Presque puisqu’il reste encore quelques “concurrents”. Ce monde-là a ses rois – les quelques familles qui se trouvent derrière les Blackrock & consorts -, et sa cour – composée notamment de nos chers (pseudo-) gouvernants “démocratiquement” élus -. Et pourtant ces gens-là sont sans nul doute comme vous et moi… ils naissent dans les vagissements, ils vivotent plus souvent mal aimés qu’autrement, ils craignent la mort, et finissent malgré tout mangés par les vers.
Vu de Sirius ou d’Andromède il n’y a pas grand chose à en dire. Mais merci de le dire si bien.
https://youtu.be/WfGMYdalClU

Invité
Marie-Agnès
2 années il y a

Bonjour,
Je viens de lire votre prologue et avant de le terminer, j’ai envoyé l’adresse de votre site à plusieurs amis. J’ai commencé à faire mes recherches en juin 2020 et je suis tombée sur les mêmes vérité que vous.
Soudainement, toutes les pièces d’un puzzle se sont mises à leur place et j’ai compris pourquoi j’étais si mal dans ce monde et pourquoi je me sentais impuissante.
Aujourd’hui, je regarde ce monde s’effondrer avec la confiance de ceux qui savent que c’est une étape nécessaire pour qu’advienne “le nouveau monde”.
Je me suis préparée comme j’ai pu, je développe des solidarités locales et je fais un travail sur moi-même extrêmement exigeant.
Je suis pressée de lire la suite de votre livre et vous remercie d’avoir eu l’audace de l’écrire.
Nous allons y arriver, n’en doutez pas.
Au plaisir d’un échange épistolaire.
Marie-Agnès

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