La censure est un aveu, on ne bâillonne que la bouche qui dit vrai.
Pierre Gripari
Je suis heureux de te voir tendre nos nombreux fils rouges, et plus encore de savoir que tu es toujours dans la cuisine avec moi. Alors que notre pelote diminue un peu plus, que la curiosité nous pousse à sortir la loupe pour examiner le point de départ de l’épidémie de Covid-19, je vais te ramener un tout petit peu en arrière afin d’apporter un certain relief à cette potentielle fuite de laboratoire. Accroche-toi, je commence à dérouler :
Le 12 avril 2014, l’Insitut Pasteur perd 2 349 fioles de SARS (Coronavirus de Syndrome Respiratoire Aigu Sévère). Une disparition signalée seulement deux mois plus tard. La liste des personnes habilitées à manipuler le virus n’est pas immédiatement disponible auprès des autorités compétentes. Les congélateurs semblaient non sécurisés, pas de vidéosurveillance, aucune archive disponible pour ce fameux week-end… Beaucoup de négligences, comme tu peux le constater. À ce jour, malgré un communiqué de presse qui se veut laconique, il est impossible de déterminer ce qu’il est advenu de ces souches.
Selon un rapport du FBI, le 26 mai 2018, un ressortissant chinois venant de Pékin est arrêté au Detroit Metropolitan Airport par le Control Border Patrol. L’individu a déclaré qu’il était chercheur sur le cancer du sein au Texas. Hélas, les autorités découvrent dans ses bagages un tube à centrifuger non déclaré qui contenait des « plasmides dérivés de bactéries E. coli ».
Le 28 novembre 2018 toujours à l’aéroport Detroit Metropolitan, des agents des douanes et de la protection des frontières américaines ont arrêté un biologiste chinois avec trois flacons étiquetés « Anticorps » dans ses bagages. Le biologiste a dit aux agents qu’un collègue en Chine lui avait demandé de livrer les flacons à un chercheur d’un institut américain. Pas de chance, après examen, il se trouve que ces fioles contenaient les virus du SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) et du MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient).
Le 11 septembre 2019, encore dans ce même aéroport, un ressortissant chinois qui n’avait rempli aucune déclaration, transportait 8 flacons d’un liquide clair dans ses valises. Des flacons qui n’avaient aucune pièce justificative. Le voyageur a déclaré qu’il s’agissait d’ADN dérivé d’une souche faiblement pathogène de H9N2. Mais sur certains de ses flacons, il était écrit à la main « WSN », un acronyme pour la grippe H1N1.
Le 9 février 2019, Zaosong Zheng, un étudiant chinois de 29 ans, vole 21 flacons de recherche biologique et tente de les faire sortir clandestinement des États-Unis à bord d’un vol à destination de la Chine. Les agents fédéraux de l’aéroport de Boston Logan découvrent les flacons cachés dans une chaussette à l’intérieur de l’un des sacs de Zheng, le tout très mal emballé. Au départ, Zheng ment aux agents sur le contenu de ses bagages, mais il admet plus tard avoir volé les flacons d’un laboratoire à Beth Israel.
Le 5 juillet 2019, au Canada cette fois, la virologue Qiu Xiangguo, son époux Cheng Keding, biologiste, ainsi que leurs étudiants, sont escortés hors du Laboratoire National de Microbiologie de Winnipeg. Il faut que tu saches que c’est le seul labo P4 du Canada, et que le couple a fait expédier une liste impressionnante de matériel viral en Chine, notamment à Wuhan. La liste comprend deux flacons chacun de 15 souches de virus :
- Ebola Makona (trois variétés différentes)
- Mayinga.
- Kikwit.
- Côte d’Ivoire.
- Bundibugyo.
- Soudan Boniface.
- Soudan Gulu.
- MA-Ebov.
- GP-Ebov.
- GP-Soudan.
- Hendra.
- Nipah Malaisie.
- Nipah Bangladesh.
Ce qui est bizarre, c’est que le directeur du laboratoire P4 de Winnipeg n’est autre que le Dr Francis Plummer, mort étrangement d’une crise cardiaque en 2020 au Kenya, comme je te l’ai déjà dit… Il est en vacances, en famille…
Je ne t’expose ici que quelques exemples qui sont en réalité inscrits dans un schéma plus vaste. Et quand je dis plus vaste, je te parle d’un programme d’envergure mené par la Chine : le plan 1 000 talents.
Sur le papier, il s’agit pour la Chine d’attirer les cerveaux étrangers, la crème des chercheurs en les payant une coquette somme. En réalité, cette volonté politique donne lieu à des collusions terribles, des conflits d’intérêts flagrants, de l’espionnage et du vol de propriété intellectuelle.
Et la plus frappante illustration est probablement le Professeur Charles M. Lieber.
Depuis 2008, le Dr Lieber, était à la tête du groupe de recherche « Lieber » à l’Université Harvard. Ce scientifique, spécialisé dans le domaine des nanosciences, a reçu plus de 15 000 000 $ en subventions des National Institutes of Health (NIH) et de la part du ministère de la Défense (DoD).
Avec autant de blé versé, tu te doutes que les USA exigent la divulgation des conflits d’intérêts financiers étrangers importants, y compris le soutien financier de gouvernements étrangers ou d’entités étrangères. Mais voilà, dans le dos de l’Université de Harvard, à partir de 2011, Lieber est devenu un « scientifique stratégique » à l’Université de technologie de Wuhan (WUT).
Et il a contractuellement adhéré au plan chinois des mille talents de 2012 à 2017. Comme je te l’ai raconté, le plan chinois des mille talents est l’un des plans de recrutement de talents chinois les plus importants conçus pour attirer, recruter, et cultiver des talents scientifiques de haut niveau. Le but ? Favoriser le développement scientifique, la prospérité économique et la sécurité nationale de la Chine.
Comme je te l’ai dit plus haut, ces programmes de talents visent à attirer les talents chinois à l’étranger, mais aussi les experts étrangers pour qu’ils apportent leurs connaissances ainsi que leur expérience en Chine. Le fameux plan récompense sans aucun scrupule les individus qui volent des informations confidentielles.
Aux termes du contrat de trois ans concernant les « 1 000 talents » pour lequel Lieber a bossé, L’Université de technologie de Wuhan a payé à Lieber 50 000 $ par mois. Mais aussi des frais de subsistance allant jusqu’à 1 000 000 de yuans chinois (environ 158 000 $ à l’époque). On lui a même accordé plus de 1,5 million de dollars pour établir un laboratoire de recherche à Wuhan.
En retour, Lieber était obligé de travailler pour l’Université de Wuhan « pas moins de neuf mois par an » en « déclarant des projets de coopération internationale, en formant de jeunes enseignants et des doctorants, étudiants, organisation de conférence[s] internationale[s]. »
Viennent s’ajouter à cette vérité troublante, des cyberattaques et du cyber-espionnage chinois. Je te laisse saisir le fil de laine, pendant que je t’explique tout ça.
Le 7 juillet 2020, un grand jury du tribunal de district des États-Unis pour le district oriental de Washington a inculpé Li Xiaoyu et Dong Jiazhi pour leur participation présumée à une longue campagne de hacking ciblant les réseaux d’entreprises américaines et étrangères.
L’acte d’accusation a mis en lumière les actions présumées de Li et Dong, y compris et surtout en ce qui concerne la recherche, les tests et le traitement du COVID-19. Dis-toi que si des hackeurs chinois se prêtent à cet exercice, il ne fait aucun doute que l’inverse doit également se produire…
D’ailleurs, la Chine accuse les États-Unis d’être à l’origine de la pandémie. Tout comme les USA montrent la Chine du doigt en affirmant que celle-ci cache des informations sur les origines de la pandémie. Deux postures politiques qui nous enfument. Prenons la liste des pures coïncidences qui gravitent dans cette affaire.
D’un côté, nous avons la politique chinoise des 1 000 talents favorisant un risque de biosécurité flagrant, un comportement suspect du gouvernement chinois, ainsi que Bat Woman et ses virus chimériques. De l’autre, nous avons l’éventuel brevet de Moderna correspondant depuis 2017 à la séquence du fameux site de clivage de la furine, les financements occultes liés au P3CO de Peter Daszak, ainsi que l’aura nébuleuse de Ralph Baric. Difficile de trancher.
Chacun se renvoie la patate chaude, la vérité est sans doute entre les deux, puisque Peter et Shi Zhengli collaboraient ensemble depuis au moins 15 ans. Et que Ralph Baric a dirigé au moins une étude capitale de Bat Woman.
Est-ce que le fil de laine nous conduit vers un accident de laboratoire à cause de chercheurs qui ont trop joué avec le feu ? Ou s’agit-il d’une fuite de virus intentionnelle ou fortuite ?
Pour le déterminer, le 3 février 2020, le Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison-Blanche (OSTP) a demandé aux Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine (NASEM) de « convoquer une réunion d’experts ». Un comité regroupant les pointures américaines, notamment le Professeur Ralph Baric de l’Université de Caroline du Nord Chapel Hill.
On sait tous les deux que d’après les travaux de la Dre Shi Zhengli avec la participation de Peter Daszak et celle de Ralph Baric, la liaison avec les récepteurs ACE2 est déterminante dans la dangerosité de ce virus. Eh bien, figure-toi que notre Ralph, dans ses correspondances avec ses confrères, ne souhaite pas évoquer cet élément. Au contraire, dans sa réponse, Baric visait à transmettre une base scientifique à l’origine naturelle du SARS-CoV-2.
« Je pense que nous devons dire que le parent le plus proche de ce virus (96 %) a été identifié parmi les chauves-souris circulant dans une grotte du Yunnan, en Chine. Cela fait une déclaration forte pour l’origine animale. »
Comme c’est pratique…
Les e-mails de Baric montrent également qu’un représentant du comité suggère aux scientifiques américains qu’ils devraient « probablement éviter » les questions sur l’origine du SARS-CoV-2 lors de réunions bilatérales qu’ils prévoyaient avec des experts chinois du COVID-19. Tiens, donc…
Juste pour info : Les courriels de mai et juin 2020 traitaient des plans pour les réunions. Les scientifiques américains participants, dont beaucoup sont membres du Comité permanent du NAS sur les maladies infectieuses émergentes et les menaces pour la santé du XXIe siècle, comprenaient entre autres Ralph Baric et Peter Daszak.
Tu vois, moi j’ai du mal à croire notre Ralph. Je pense qu’il a tout intérêt à se protéger, lui ainsi que Peter Daszak vis-à-vis de leurs petites expériences avec la Bat Woman de Wuhan. Déjà, parce qu’on commence à avoir un paquet de preuves qui sentent vraiment pas bon. Mais si j’ai la plus grande difficulté à avaler cette origine naturelle qui plaiderait le malencontreux accident de laboratoire, c’est surtout parce qu’il y a un timing bien particulier, nom d’une civette. Une date qui va te donner la réponse à tes questions : Le 18 octobre 2019.
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incroyable ! quel travail !!
vraiment merci pour toutes ces investigations qui nous éclairent, je pensais le monde pourrit mais pas à ce point….
Merci pour ton commentaire. C’est un bon résumé : il faut tout revoir de fond en comble si on veut vraiment changer les choses.