La Pelote de Laine Chapitre 12

L

La liberté consiste d’abord à ne pas mentir. Là où le mensonge prolifère, la tyrannie s’annonce ou se perpétue.

Albert Camus

Depuis le prologue, on a démêlé en douceur un nombre incalculable de pures coïncidences, mais notre pelote rouge nous en réserve encore une ou deux de taille. Je te laisse saisir le fil de laine, tandis que je t’entraine vers le nœud du 18 octobre, la date d’ouverture des jeux militaires mondiaux d’été organisés à Wuhan.

9 308 sportifs venant de 110 pays se retrouvent donc à Wuhan pour cette compétition qui se tient tous les 4 ans. L’évènement se déroule du 18 au 27 octobre, soit quelques jours après la fermeture inquiétante et subite du laboratoire P4 de Wuhan. Près de 1 000 militaires débarquent des quatre coins du globe, tous affectés à des bataillons, régiments, groupes, casernes, bureaux… Des gens qui sont parfois accompagnés de leurs proches, sans parler du public… Je te laisse tirer doucement sur le fil en imaginant le pouvoir de dispersion que peut avoir un virus hautement contagieux dans une configuration pareille. Surtout quand les participants vont rejoindre leurs pays respectifs…

Des sportifs français ont d’ailleurs admis par la suite avoir souffert des symptômes du Covid-19 lors de leur séjour à Wuhan. La délégation française comptait 402 personnes. La championne du monde et vice-championne olympique de pentathlon Élodie Clouvel est persuadée d’avoir contracté la maladie aux Jeux mondiaux militaires.

« On était à Wuhan et après, on est tous tombés malades. Valentin a loupé trois jours d’entraînement. C’était très bizarre, moi aussi, j’ai eu des trucs que je n’avais pas eus avant. On ne s’est pas plus inquiétés que ça parce qu’on n’en parlait pas encore. »

Un autre athlète militaire français sous couvert d’anonymat a confirmé à BFM TV être également tombé malade (fièvre, courbattures importantes) et avoir dû être alité pendant trois jours à son retour de Chine.

« On a eu un contact avec le médecin militaire qui nous a dit, “Je pense que vous l’avez eu parce qu’il y a beaucoup de gens de cette délégation qui ont été malades”. »

En effet, les Français ne sont pas les seuls touchés, le temps passant, des témoignages inquiétants font surface.

Matteo Tagliariol, membre de la délégation italienne, évoque le sujet à la Gazetto dello Sport. « Quand nous sommes arrivés à Wuhan, presque tout le monde est tombé malade. J’ai eu une forte toux. (…) Beaucoup ont eu de la fièvre, même si leur température n’était pas très élevée. », avant de préciser qu’un de ses coéquipiers a dû être alité durant presque tout le séjour.

Se penchant sur cet évènement, la Harvard Medical School publie une étude qui se base sur les images satellites des parkings des hôpitaux de Wuhan, mettant en exergue une hausse significative du nombre durant octobre et novembre 2019, avec un pic en décembre. Pour accompagner le modèle de trafic hospitalier en hausse, les chercheurs ont également noté une forte augmentation des recherches internet locales sur des symptômes avec les mots-clés « toux » et « diarrhée ».

Pour lever le moindre doute, tu t’en souviens probablement, l’OMS dépêche 13 experts internationaux afin d’enquêter sur les origines du virus. Ainsi, l’équipe débarque en Chine le 14 janvier 2021 soit un an après les faits, inutile de m’étendre sur l’efficacité de cette enquête dans des conditions pareilles. D’autant que cette équipe de chercheurs s’articule autour de… Peter Daszak. Rien d’étonnant à ce que l’enquête officielle dresse une conclusion en faveur d’un virus d’origine naturelle.

Notre Peter a d’ailleurs corédigé tout début 2020 une lettre dans la revue scientifique de référence « The Lancet », avec 26 scientifiques, dans laquelle il condamne les « théories du complot » qui suggèrent que le SARS-CoV-2 serait le fruit d’une intervention humaine. Or, des correspondances obtenues récemment par l’ONG US Right to Know (USRTK), en vertu de la loi américaine sur l’accès aux données (FOIA[1]), montrent que le texte en question a été en réalité rédigé par… Peter Daszak lui-même.

Et pour parachever notre saga sur Peter Daszak, le président d’EcoHealth Alliance, s’est opposé en avril 2020 à la publication des données sur les séquences virales liées au Covid-19 recueillies en Chine dans le cadre du programme PREDICT de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Je te replace le contexte : dans le cadre du programme PREDICT, sorte de « chasse aux virus » qui traque les virus inconnus, Peter rédige une réponse par e-mail très troublante. Il s’agit d’une conversation avec des scientifiques de l’Institut de virologie de Wuhan et de Metabiota (entreprise impliquant Hunter Biden et soutenue par Google).  

« Il est extrêmement important que nous n’ayons pas ces séquences dans le cadre de notre publication PREDICT sur Genbank à ce stade. Comme vous l’avez peut-être entendu, ceux-ci faisaient partie d’une subvention qui vient d’être résiliée par le NIH. »

Il fait ensuite référence à un article de Politico, « Trump coupe la recherche américaine sur la transmission du virus chauve-souris-humain sur les liens avec la Chine ». Et pour finir, il a exhorté ses correspondants à suspendre le partage public des données génomiques virales chinoises, même si la génération des données a été financée par les contribuables américains. 

«Les avoir dans le cadre de PREDICT sera [sic] une attention très malvenue pour UC Davis, PREDICT et USAID. »

On se demande bien pourquoi… Mais refermons cette parenthèse pour continuer à dérouler notre fil de laine, si tu veux bien.

La virologue chinoise Li-Meng Yan et son équipe publient un rapport de 26 pages intitulé « Caractéristiques inhabituelles du génome du SARS-CoV-2 suggérant une modification sophistiquée en laboratoire plutôt qu’une évolution naturelle et la délimitation de sa voie synthétique probable ». Après ce qu’elle découvre, la chercheuse se sent tellement en danger qu’elle part se réfugier aux États-Unis. Car son étude pointe du doigt une manipulation en laboratoire, ni plus, ni moins. Tu t’en doutes, ses travaux se sont fait tailler un costard par les médias mainstream.

Mais le 29 janvier 2021, un article publié par le Dr Steven Quay semble bien plus difficile à discréditer. Car il se trouve que ce chercheur est classé dans le top 1 des scientifiques les plus respectés et écoutés dans le monde.  Le DQuay, à la tête d’’Atossa Therapeutics, une société cotée en bourse à Wall Street, se base sur une analyse bayésienne. Grosso modo, sur une méthode statistique et mathématique rigoureuse.

Cette analyse « conclut au-delà d’un doute raisonnable que le SARS-CoV-2 ne soit pas une zoonose naturelle, mais plutôt un dérivé de laboratoire. » L’analyse de 196 pages détermine en effet qu’il y a une probabilité de 99,8 % que le SARS-CoV-2 provienne d’un laboratoire et seulement une probabilité de 0,2 % qu’il provienne de la nature.

Décidément, entre les probabilités, les mensonges de Daszak, et le timing, il devient compliqué de croire à l’impossible.

Et comme si cette synchronicité entre la panique au laboratoire de Wuhan et l’ouverture des jeux militaires ne se suffisait pas, il faut tirer le fil d’un autre évènement majeur organisé le 18 octobre 2019 :

L’Event 201

Et là, on dépasse allègrement le stade des coïncidences. À New York, le 18 octobre 2019, Anita Cicero, la Directrice adjointe du Centre pour la Sécurité Sanitaire John Hopkins, ouvre un nouvel exercice de gestion de crise sous l’appellation « Event 201 ».

Une bien étrange répétition générale qui se tient presque à la même heure que les jeux militaires de Wuhan (et ce, malgré le décalage horaire) en partenariat avec la Fondation Bill et Melinda Gates et le World Economic Forum. Autant te dire que niveau corruption et beau monde, on place la barre assez haut.

Donc, pendant que nos sportifs militaires du monde entier se retrouvent à proximité d’un laboratoire ayant subitement fermé pour un potentiel « évènement dangereux » entre le 6 et 11 octobre comme l’affirment les agences du renseignement américain, notre directrice prend le micro devant un parterre d’invités soigneusement triés sur le volet pour annoncer :

« En tant que directrice adjointe du “Johns Hopkins Center for Health Security” et au nom de nos partenaires, le “World Economic Forum” et la “Fondation Bill et Melinda Gates”, je vous souhaite la bienvenue à notre exercice de simulation de déclenchement d’une épidémie planétaire “Event 201”. »

Lors de cette simulation au timing redoutable, on évoque un Syndrome Pulmonaire Aigu à Coronavirus (CAPS) qui peut évoluer vers une pneumonie et un syndrome de détresse respiratoire aigüe causé par un coronavirus d’origine porcine (ouf, on est rassurés).

Dans ce scénario troublant, le virus CAPS appartient à la même famille de virus que le SARS et le MERS mais il est génétiquement distinct. Comme le SARS et le MERS, une mutation du virus CAPS a permis une infection humaine, entraînant une propagation chez les éleveurs de porcs en Amérique du Sud, mais avec une transmission interhumaine limitée.

Un plan global stratégique concernant la communication autour de cette pandémie fictive est exposé aux participants. On dresse un constat sur les réseaux sociaux ainsi que l’effet corrosif que peut avoir la désinformation sur la confiance du public. Dans les mesures citées, on aborde des actions telles que les campagnes d’éducation aux médias, la mise en place de sites Web de vérification des faits (fact-checking), et même des mesures plus extrêmes, comme l’emprisonnement d’utilisateurs publiant des contenus considérés comme de la fausse information. Charmant.

Concernant le matraquage médiatique, la simulation a tout prévu et diffuse même les images d’une chaîne info, GNN avec des journalistes ainsi qu’un faux reportage lors d’un flash spécial d’informations qui va immédiatement cibler les fake news qui nuisent au contrôle de la pandémie. Pure coïncidence. Et dans ce reportage fictif, on entend un figurant prononcer les mots suivants : « Il faut contrôler l’information au niveau gouvernemental, éditorial et, si besoin, couper le flux d’information ».

Impossible de ne pas regarder nos fils rouges déjà tendus pour faire le lien avec la fameuse réunion d’Andrew Pattison de l’OMS avec les GAFAM à Menlo Park. Une réunion pour imposer mondialement un filtre de censure dès que la pandémie s’est réellement produite.

Quant au volet médical, l’Event 201 insiste lourdement sur l’absence de traitement et la nécessité de développer un vaccin. Là encore, un hasard intéressant.

Au niveau des participants, l’examen détaillé concernant la liste des gens censés réfléchir pour nous sauver est instructif :

  • Professeur Dr Thomas Ingelsby, Directeur du « Centre pour la sécurité sanitaire » de l’école « Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health ».
  • Dr Latoya Abbott, responsable du département « santé au travail » du groupe hôtelier « Marriott International ».
  • Sofia Borges, responsable du bureau new-yorkais de l’ONG « UN Foundation », lancée en 1998 grâce à un don du milliardaire Ted Turner, fondateur de la chaîne de télévision CNN, d’un milliard $.
  • Bradford Connett, Président de l’entreprise américaine « Henry Schein Inc. », un des plus importants fournisseurs de dispositifs et prestations médicales planétaires.
  • Dr Christopher Alias, Président du département « Global Development Division » de la « Fondation Bill & Melinda Gates ».
  • Dr Timothy Grant Evans, Directeur à l’Université McGill à Montréal, ancien Directeur du département « Santé & Nutrition » de la Banque Mondiale.
  • Dr George Gao, Directeur général du « Centre chinois de contrôle et de prévention de maladies infectieuses », une agence de santé publique du gouvernement chinois, le pendant chinois des CDC américains.
  • Dr Avril Haines, conseillère juridique au « Conseil de sécurité nationale » dans l’administration Obama, ancienne Directrice adjointe des services de renseignements CIA.
  • Jane Halton, membre du conseil d’administration de la Banque ANZ Bank (Australia and New Zealand Banking Group).
  • Matthew Harrington, Directeur général du groupe de communication « Edelmann », spécialisé dans la promotion et protection de marques déposées (« We must depoliticize health » edelmann.com)
  • Martin Knuchel, Directeur du département « Urgences & continuité » du groupe « Lufthansa ».
  • Eduardo Martinez, Directeur des opérations « Diversité & inclusion » et « Philanthropie et engagement social de la main-d’œuvre » du groupe américain « United Parcel Service » UPS.
  • Stephen Redd, Directeur adjoint de la section « Santé publique » des agences fédérales de santé publique « Centers for Disease Control and Prevention » CDC.
  • Hasti Taghi, Directrice des ressources humaines « NBCUniversal Media », une filiale de « Comcast » le premier câble-opérateur américain.
  • Adrian Thomas, Vice-président du département « Santé publique globale » du groupe pharmaceutique américain « Johnson & Johnson ».
  • Lavan Thiru, responsable du bureau new-yorkais de « l’Autorité monétaire de Singapour ».

Enfin, encore un aspect troublant de cet exercice est l’impact financier tel qu’il est décrit dans ce scénario, par exemple dans la vidéo officielle de l’Event 201, on titre clairement que « la pandémie cause une crise économique mondiale ». J’ai essayé de trouver quelle pandémie avait déjà provoqué un tel effet financier par le passé. La réponse est courte : aucune. Ce n’est jamais arrivé. Comment cette merveilleuse simulation pouvait-elle le prédire ?

Mais le fact-checking nous l’assure, prédire ne veut pas dire programmer. C’est donc qu’il s’agit d’un monumental hasard. Toute cette histoire n’est qu’un malheureux concours de circonstances, pas vrai ?

En tout cas, j’espère qu’après avoir déroulé tous ces mètres de laine avec moi, tu commences à sentir les éclats de ton intuition cogner dans la poitrine. Si toutefois l’ensemble des lignes rouges qu’on a tendues dans ta cuisine ne suffisent pas, la suite va définitivement te faire bondir ou, au moins, t’ouvrir les yeux sur les tenants et les aboutissants


[1] Freedom Of Information Act : https://archive.ph/rdDDb

Sache que tu peux te procurer ou offrir La Pelote de Laine au format Broché accompagné d’une jolie dédicace et de goodies. 📕🔥

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A propos de l'auteur

Matthieu Biasotto

Auteur indépendant toulousain, rêveur compulsif et accro au café. J'écris du thriller, du suspense avec une touche existentielle.

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