La Pelote Bleue – Chapitre 5

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L’intelligence n’est pas forte là où le cœur n’est pas grand

Henri Massis

Si tu es encore là, c’est que tu n’as pas pris tes jambes à ton cou suite au chapitre précédent, et ta persévérance améliore déjà mon taux vibratoire : merci pour ça. Mine de rien, notre petite boule bleue diminue tranquillement, même si on commence à se trouver très loin des chapitres les plus terre à terre. J’ai pris le risque de t’entraîner sur une voie assez peu conventionnelle pour dérouler la laine d’une étape aussi passionnante que cruciale. Je voudrais que tu gardes en tête que, quelle que soit la couleur de la pelote ou la forme des sentiers que j’emprunte pour démêler le fil, je ne cherche qu’à t’aider, à m’aider également, à aider tout court, en tentant d’obtenir le résultat le plus efficace possible.

On a vu tous les deux que nos pensées étaient de l’énergie, et qu’on pouvait utiliser ces vibrations intelligemment dans le cadre de la Résistance, mais cette énergie de la pensée n’est que la partie visible de l’iceberg, elle n’est rien sans la puissance du cœur. Oui, du cœur. Il faut voir celui-ci comme un ampli avec une capacité incroyable de pouvoir démultiplier cette même énergie – pour peu que nos pensées baignent dans nos sentiments. Et tu peux me croire, j’ai rencontré bon nombre de résistants : ils ont souvent un cœur énorme. C’est une chance en or, notre meilleure carte pour remporter cette guerre.

Car même égratigné par la persécution et le rejet de la masse, notre cœur émet également une vibration, une forme de ressenti, une émotion qu’on projette dans le monde. Cette vibration pourrait aussi s’appeler résonance, et par cet effet de résonance, on attire à nous des éléments qui correspondent à ce que l’on émet. En gros, nous sommes des émetteurs et recevons en retour le miroir de ce que nous sommes, de ce que nous ressentons, c’est tout simplement une autre manifestation de la loi d’attraction. Voyons de plus près comment ça se passe, et comment on peut en tirer profit dans la configuration actuelle, si tu veux bien tirer sur notre bout de laine…

On sait déjà, grâce à des recherches scientifiques récentes, que la conscience émerge en fait du cerveau et du corps agissant ensemble. Un nombre croissant de preuves suggèrent que le cœur joue un rôle particulièrement important dans ce processus. Dans les années 1990, l’Institut HeartMath, un pionnier dans la recherche basé dans le nord de la Californie, a conduit une série d’expériences que je tiens à te partager. Cet institut a découvert que notre cœur possède le plus grand champ électromagnétique de notre corps. Et le champ électromagnétique créé par notre cœur produit des effets bien au-delà de notre enveloppe charnelle.

Par le passé, l’Institut HeartMath a aussi découvert qu’il existait autour de chaque cœur humain un champ d’énergie de la forme d’un tube, ou plutôt un tore, d’une taille de 1 à 3 mètres autour du cœur humain. Il est même possible de mesurer et de capter ce champ jusqu’à 20 mètres de l’individu, bien qu’on puisse dans certaines conditions percevoir les effets plus subtils à une grande distance. Est-ce qu’à l’intérieur de ce champ déjà découvert, il pourrait y avoir une autre forme d’énergie qui soit transportée par ce même champ au-delà de notre corps ? Une théorie intéressante donnant lieu à ces fameux travaux de l’institut et dont les résultats sont fascinants.

C’est parti…

Les chercheurs ont d’abord prélevé de l’ADN humain afin de l’isoler. Puis ils ont demandé à des sujets qui étaient entraînés à ressentir presque sur commande « des émotions humaines cohérentes » d’obtenir ces émotions pour les besoins de l’expérience. On parle là d’émotions très claires d’amour, d’appréciation, de compassion ou au contraire de colère, de rage, de haine… Et pendant que les personnes entraînées à ressentir ces émotions se prêtaient au jeu, les scientifiques ont mesuré la manière dont réagissait l’ADN. En présence d’amour, de compassion, de gratitude, de pardon, ils ont découvert que l’ADN devenait complètement détendu. Oui, détendu.

Et ce que l’on sait d’autres expériences similaires, c’est que cet état détendu de l’ADN augmente nos défenses immunitaires. Quand l’ADN est détendu, il permet à certains « interrupteurs » de s’allumer. Le contraire est aussi vrai : en présence de colère, rage, haine, jalousie, frustration… l’ADN se compresse comme un ressort.

Un ADN compressé coupe ces fameux interrupteurs qui sont des réponses du système immunitaire. D’une manière intuitive, on le sait. On sait très bien que quand les gens vivent dans un état de jalousie, de colère ou de rage, ça stresse et crispe des parties de notre corps. Et au contraire, toutes les émotions positives améliorent l’état de notre organisme. Ces expériences nous aident clairement à comprendre pourquoi. C’est simplement l’effet des émotions humaines sur la forme de l’ADN dans notre corps. D’autres travaux intéressants confirment d’ailleurs que nos émotions laissent une marque biologique mesurable, par exemple lors de traumatismes vécus. En effet, le groupe de recherche du Professeur Alain Malafosse, du Département de psychiatrie de l’UNIGE (Université de Genève), en collaboration avec le Département de génétique et de développement, a démontré que nos émotions laissent une trace dans notre ADN… et que ça se transmet à nos enfants et petits-enfants… Incroyable, non ?

Ça signifie également que lorsque tu décides de créer des émotions très précises à l’intérieur de ton corps, tu as en fait le pouvoir de changer le fonctionnement de l’ADN dans ton corps. Tu as donc un pouvoir à l’intérieur de toi-même, qui n’est pas soumis aux lois de la physique telles qu’on les comprend aujourd’hui. Quelque chose en nous est directement connecté aux émotions de notre corps. Les pensées, les sentiments, les prières et nos croyances transcendent les limites du temps et de l’espace, comme s’ils étaient reliés à une autre intelligence.

L’intelligence du cœur

D’un point de vue scientifique, on sait avec une certitude absolue que grâce à notre composition génétique et plus particulièrement grâce à la création du chromosome 2 humain lors de l’évolution, nous sommes dotés de capacités extraordinaires. Des capacités qu’on peut éveiller quand on le souhaite, à la demande. Un incroyable potentiel qui nous distingue de toute autre forme de vie connue sur terre aujourd’hui et qui repose en premier lieu sur un réseau neuronal extensif avancé. Mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg…

En 1991, des scientifiques ont découvert que le cœur de l’être humain comporte environ 40 000 cellules spécialisées et configurées de manière à créer un réseau neuronal dans le cœur. Sur la totalité des cellules dont dispose le cœur, 67 % sont des cellules nerveuses. Plus qu’un organe rationnel, c’est un organe purement sensitif capable de prendre des décisions par lui-même en se basant sur certaines stimulations. Ces quelque 40 000 cellules découvertes sont identiques à celles du cerveau, ce sont des neurones sensoriels, on appelle d’ailleurs ce réseau neuronal cardiaque « le cerveau du cœur ». Ce que les scientifiques ont aussi découvert, c’est que ces cellules apprennent, pensent, ressentent et se souviennent indépendamment de notre cerveau.

Ce qui signifie que pour toutes les expériences que nous vivons, y compris le fait de tirer sur le fil bleu de la pelote de laine, nous enregistrons en permanence dans deux endroits : dans le cerveau, mais aussi dans le cœur. De quoi stocker une incroyable base de connaissances, des données traitées avec une intelligence inouïe et en dehors du champ cérébral. Et c’est valable en permanence, nuit et jour, pour les bons moments que tu expérimentes, comme pour les mauvais. Dérouler cette boule de laine n’est pas désagréable (du moins, je l’espère), mais si tu étais en train de vivre un traumatisme, tu l’enregistrerais également dans tes deux esprits, celui du cerveau, celui du cœur. Et si tu essayais de surmonter ce même traumatisme uniquement avec des pensées issues de ton intellect, tu n’aurais que la moitié de la guérison.

Si on rencontre tous les deux un indigène totalement préservé de notre mode de vie occidental et qu’on lui demande où il vit, celui-ci désignera à coup sûr son buste pour nous indiquer que sa maison n’est autre que son cœur. Instinctivement, tu sais bien au fond de toi que ton cœur est le siège de ton existence, de ce que tu es vraiment.

Mais ce n’est pas tout, le cœur dispose d’une intelligence propre et d’une réelle capacité à communiquer. En effet, le cœur se caractérise par le fait d’avoir une communication électromagnétique très puissante. Elle est 5000 fois supérieure à celle du cerveau lui-même, c’est en 1903, qu’un médecin hollandais, Willem Einthoven l’a mesurée, constatant une portée de plusieurs mètres. Ce qui est génial, c’est que nous avons accès à cette communication avec les neurones du cœur en comprenant la manière dont ils fonctionnent. Ce réseau neuronal, là, sous tes côtes, est lié à une intelligence qui est « juste » pour toi, juste pour moi, juste pour chacun d’entre nous. Et à chaque fois que tu en as besoin, cette intelligence peut t’apporter une réponse qui te servira dans l’instant. Une réponse qui ne sera jamais dangereuse ou qui mettra en péril un autre être humain, bref, une réponse « juste ». On peut l’appeler intuition, inspiration, certitude, appel, ou par tout autre nom, il n’empêche que la réponse est toujours là, pour toi.

C’est là que j’ouvre une petite parenthèse visant à te faire toucher du doigt cette intuition. Si tu as un choix à faire, un choix crucial, tu peux recourir à une technique simple pour communiquer avec ce fabuleux outil, en plaçant simplement ta main sur ton cœur. Au moment où tes doigts touchent cette zone, tu attires automatiquement ton attention sur le centre du cœur. Ensuite, il te suffit de ralentir ta respiration le temps de quelques profondes inspirations et expirations. Tu peux même fermer les yeux, si ça t’aide à mieux te concentrer, du moment que tu te focalises sur ton cœur. En réalité, en posant ton souffle, tu envoies l’information à ton corps que tu es en sécurité, dans des dispositions parfaites pour que le cœur puisse communiquer. Il y a alors un switch, une bascule émotionnelle, qui libère dans ton organisme une biochimie particulière, c’est comme une porte ouverte vers cette intelligence du cœur. C’est à ce moment-là que tu peux demander à ton cœur une réponse fiable et immédiate. Voilà peut-être l’occasion d’essayer en direct : demande-lui si le chemin sur lequel je t’amène est le bon.

Je ne sais pas pour toi, mais j’ai eu ma réponse immédiatement, comme une évidence. C’est très différent du processus mental, parce que si tu poses la même question uniquement d’un point de vue cérébral, tu vas solliciter la spirale de la logique et de l’égo pour t’éloigner de la réponse « juste ». Si je demande à mon cerveau « est-ce que j’emmène mes lecteurs dans la bonne direction ? », ma raison va faire intervenir de multiples facteurs, depuis le syndrome de l’imposteur, jusqu’à la peur de paraître ridicule ou de me mettre à nu en passant par la fiabilité de mes sources, ainsi que des considérations purement littéraires ou financières. Mais si je me concentre pour demander à mon cœur « est-ce que la Résistance vaincra les élites au pouvoir ? », il n’y a plus de facteurs, ni de petits calculs, juste une réponse limpide qui bondit de mon buste sans hésitation. C’est à croire que le cœur est connecté à une source de savoir infini, quelque chose qui ressemble à ce que Wayne W. Dyer appelle « Le pouvoir de l’intention » ou encore à une partie de la matrice divine décrite par Gregg Braden.

Quelque part, c’est fascinant, car d’un point de vue scientifique, on sait que le cerveau est un organe de polarités. Tu as le cerveau gauche et le droit, tu auras toujours un neurone de bon et de mauvais, teinté de succès ou d’échec, de vérité, de mensonge, d’orgueil ou de honte. Alors que quand tu tapes au bon endroit, tu as immédiatement accès à l’intelligence du cœur qui répondra sans aucun filtre et avant même la fin de ta question. Et tout ça n’a rien de new âge, de farfelu ou complètement perché, tes neurones au centre du cœur ont une compréhension et une connaissance parfaite de qui tu es, de la vie tout entière.

Au cours des dernières années, la science a fait une autre découverte radicale et révolutionnaire qui change tout dans la façon de concevoir notre rapport à nous-mêmes et au monde. Les scientifiques ont découvert que lorsque nous créons des sentiments de gratitude, d’appréciation, d’attention basés littéralement sur le cœur – c’est-à-dire en utilisant le muscle du cœur pour créer ces sentiments – ce que nous faisons réellement est de générer un champ magnétique à l’intérieur de notre corps. Ce champ fait partie du champ magnétique de la Terre, ce dernier subissant à son tour le changement. C’est comme si nous étions effectivement connectés à un grand tout, ça ne te rappelle rien ?

Le champ magnétique terrestre monte, descend et régule tout. Que ce soit le climat, les calottes glaciaires et même le niveau de la mer. Ce champ magnétique relie toute vie sur Terre, d’un brin d’herbe, à une fourmi, à un poisson rouge, à un hamster, à nous les humains. Lorsqu’il arrive que nous soyons assez nombreux pour nous réunir et créer un sentiment commun, on appelle cette expérience la « cohérence ». Et tu sais quoi ? La « cohérence » entre le cœur et le cerveau peut être mesurée, c’est 0,10 Hertz.

Les scientifiques l’ont découvert pour la première fois lors des attentats du 11 septembre, lorsque des satellites en orbite ont commencé à enregistrer des changements dans le champ magnétique de la Terre. Ça s’est produit alors que l’humanité était gravement secouée à propos du 11 septembre et du World Trade Center. Les chercheurs ont trouvé qu’il y avait un lien et ce lien a conduit à ce qu’on appelle le projet Global Coherence Initiative.

À présent, les scientifiques construisent des capteurs capables de mesurer ces champs magnétiques et publient les données captées sur le site web du projet où tu peux observer les changements de champs tous les jours et en temps réel.

Mais c’est quoi au juste la «cohérence»?

La cohérence est un état d’esprit optimal dans lequel l’esprit et les émotions sont alignés puis synchronisés avec les conseils intuitifs du cœur, sa propre intelligence. La pratique de l’état de « cohérence » génère une cascade d’évènements neuronaux et biochimiques qui profitent à tout le corps, en particulier en ce qui concerne notre stabilité mentale et émotionnelle.  

Lorsque nous créons cette « cohérence » à l’intérieur de notre corps, ça déclenche environ 1 400 changements biochimiques (le même nombre que pour les émotions négatives). Les processus anti-âges commencent. Le niveau de DHEA (l’hormone qui donne la vie) augmente dans notre corps. Notre système immunitaire est boosté, on pense plus clairement, on devient moins agressifs. Et le plus merveilleux, c’est qu’il existe une clé toute simple pour déclencher à volonté et durablement cette fameuse « cohérence » : il s’agit de la gratitude.

Pardon? La gratitude? Tu te fous de moi?!

Ne lâche pas le fil bleu, je t’en supplie ! Je sais que je pousse le bouchon un peu loin. Tu te dis sans doute que jusqu’ici, tu as bien voulu lire mes délires sur la pensée et la matière, puis mes trucs de taux vibratoires, mais la gratitude, c’est peut-être trop pour toi. J’ai parfaitement conscience que cette idée peut malmener ton raisonnement, surtout dans la peau d’un résistant ayant souffert trop longtemps. Étrangement, c’est précisément pour cette raison que je le fais sans détour : pour te bousculer et te sortir de ta zone de confort afin d’aller chercher le moyen le plus efficace de remporter la partie. Après tout, il est nécessaire de penser hors du cadre et il y a peu de chance qu’une Intelligence Artificielle songe à ce que nous nous intéressions à la gratitude dans un moment pareil, pas vrai ? Mais je te le concède, c’est loin d’être évident à première vue.

Comment éprouver le moindre sentiment de reconnaissance à l’égard des enfoirés voulant nous imposer un nouvel ordre mondial ? Comment s’estimer chanceux d’être entouré d’autant de personnes résignées ? Comment remercier nos dirigeants de limiter drastiquement nos libertés quand bon leur chante ? Des gens sont morts, d’autres sont gravement malades, beaucoup ont perdu leur emploi… Comment ressentir ne serait-ce qu’une once de gratitude pour la plandémie et pour tout le merdier qui en découle ?

Tu me diras que c’est impossible, que tout est de la faute des psychopathes pédosatanistes milliardaires et affiliés à Klaus Schwab, cette première réaction est parfaitement légitime. À ta place, j’aurais eu la même, d’ailleurs, tu ne peux pas t’imaginer à quel point je peux te comprendre…

Je suis né ingrat et insatisfait. Enfant, j’ai été taillé pour la compétition jusqu’à atteindre un niveau honorable. Un parcours qui m’a rendu très exigeant avec moi-même, affûtant un regard sans pitié sur tout ce que j’ai pu faire ou ne pas faire. Du coup, depuis mon plus jeune âge, je porte des « lunettes » plutôt réalistes à tendance pessimistes qui m’offrent un regard sur la vie généralement axé sur mes défauts, sur ce qui peut être amélioré, sur les erreurs que je n’aurais pas dû commettre. Inutile de te dire qu’à part dire merci par politesse en déballant un cadeau ou éventuellement quand on me tenait la porte par courtoisie, mon rapport à la gratitude était proche du néant.

La première fois qu’un livre sur le sujet a atterri entre mes mains, j’ai pouffé de rire au bout d’une page et j’ai claqué le bouquin en disant que cette merde n’était pas pour moi. C’était il y a quelques années déjà, je l’ai balancé dans un coin d’un geste dédaigneux en concluant tout haut :

«Merci? Merci qui? Merci de quoi? Merci de rien! Tout ce que j’ai, je me le dois!»

Pour la petite histoire, 6 mois après avoir laissé ce livre de côté, je l’ai rouvert par la force des choses. À croire que la vie m’envoyait une claque, un défi. Depuis, je l’ai relu une dizaine de fois, peut-être plus. C’est mon livre de chevet, ma petite bible personnelle. À l’exception de « l’anatomie du scénario » de John Truby, je n’ai jamais relu un livre aussi souvent. D’ailleurs aucune de mes lectures n’a changé ma vie, sauf celle-ci. Ce bouquin, c’était « La Magie » de Rhonda Byrne.

J’ai peut-être accroché la seconde fois parce qu’elle a rapidement employé l’évangile de Matthieu et que le prénom m’a sauté aux yeux. Ou peut-être parce que le verset en question (13 : 12) accompagné de son explication a totalement chamboulé ma perception :

«Car à tout homme qui a, l’on donnera encore et il sera dans l’abondance. Mais à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a.»

Quelques mots qui transpirent l’injustice de prime abord et qui ressemblent étrangement à la contraction de la thune à l’échelle mondiale remontant toujours vers les mêmes milliardaires. Mais Rhonda offre tout de suite l’explication, indiquant que, selon elle, ce passage livre une énigme à résoudre, un mystère résidant dans l’unique mot qui a été occulté : gratitude. Ce qui nous donne :

«Car à tout homme qui a [de la gratitude], l’on donnera encore et il sera dans l’abondance. Mais à celui qui n’a pas [de gratitude], on enlèvera même ce qu’il a.»

Sur le moment ça m’a paru limpide, mais c’est après quelques années de recul que je peux te le certifier, parce que je l’ai expérimenté en long en large et en travers : si tu observes les aspects les plus difficiles de ta vie, ceux dans lesquels tu ressens le plus de manque sont les choses pour lesquelles tu éprouves le moins de gratitude. Ce déficit de reconnaissance envers tel ou tel aspect de ton existence est invariablement sanctionné par une aridité cruelle.

Dans le Coran, la promesse liée à la gratitude se veut tout aussi formelle : «Et [souvenez-vous] lorsque votre Seigneur proclama : «Si vous êtes reconnaissants, très certainement j’augmenterai mes bienfaits pour vous, mais si vous êtes ingrats, mon châtiment sera terrible.»

Mahomet a dit que la gratitude pour l’abondance que l’on reçoit est la meilleure assurance d’une abondance qui se perpétue. Bouddha stipulait que la gratitude et la joie sont notre unique raison d’être. Lao-Tseu affirmait que le monde appartient à quiconque se réjouit du déroulement des choses. Krishna a avoué qu’il acceptait toute offrande avec joie. Le roi David préconisait de rendre grâce au monde entier, pour tout ce qui existe entre les cieux et la Terre. Jésus disait toujours merci avant d’accomplir un miracle. Albert Einstein remerciait plus de cent fois par jour les autres pour le travail qu’ils avaient accompli avant lui.

La gratitude représente une affirmation de la bonté. Un concept difficile à appliquer dans le cadre de la Résistance, je l’admets. Surtout quand on pense qu’il nous faudrait reconnaitre que la vie est composée de belles choses et que nous devrions la remercier pour tous les avantages que nous avons. Quelque part, c’est une émotion positive semblable à l’appréciation, pas évident dans notre position de Résistants. Ça se passe en deux temps : constater et reconnaître. Encore, une fois, ça coince sévèrement dans cette guerre qui nous est menée par les élites. À première vue, il est difficile de faire coïncider sincèrement « Macron » et « merci » dans une même phrase, j’ai conscience de l’immense défi qui nous attend.

La Harvard Medical School définit cet état d’esprit comme : « Une appréciation de ce qu’un individu reçoit, que cela soit tangible ou intangible. Avec la gratitude, les gens reconnaissent la bonté de leur vie… ». Et pendant que tu campes probablement sur tes positions en te répétant, à juste titre, qu’il est hors de question d’exprimer la moindre reconnaissance pour Bill Gates, les Rockefeller et toute la clique du World Economic Forum… laisse-moi te dire que les recherches en psychologie positive ont révélé que la gratitude était fortement et systématiquement liée à un sentiment de bonheur accru. Je sais, tu t’en fiches – pour l’instant.

Pourtant, la gratitude permet aux individus de relativiser tout ce qui se passe dans leur vie et de ressentir par conséquent des émotions plus positives en appréciant chaque expérience par laquelle ils sont amenés à passer. Ça peut nous être utile quand on songe à l’énergie de nos pensées et la puissance du cœur, mais je te vois continuer à froncer les sourcils.

Georg Simmel, éminent sociologue du XXe siècle, disait que la gratitude est la « mémoire morale de l’humanité » et affirmait que « si tout acte de gratitude […] était soudainement éliminé, la société (du moins telle que nous la connaissons) s’effondrerait ».

G. K. Chesterton, l’un des auteurs les plus prolifiques du siècle dernier et grand penseur a peut-être résumé l’essence de ses œuvres dans son autobiographie en affirmant que la gratitude «est, sinon la doctrine que j’ai toujours enseignée, du moins celle que j’aurais toujours dû souhaiter enseigner.»

Les psychologues Robert A. Emmons de l’Université de Californie et Michael E. McCullough de l’Université de Miami, ont mené des études sur trois groupes de personnes. Pendant 10 semaines, les participants ayant été invités à écrire dans un journal leurs ressentis sur des évènements survenus dans la semaine. Le premier groupe avait pour consigne de noter les évènements pour lesquels il était reconnaissant, le deuxième devait parler de ce qui lui avait déplu, et le troisième devait décrire les situations qu’il avait vécues de manière neutre, sans s’attarder sur le ressenti. Les chercheurs ont ainsi constaté que les participants du premier groupe étaient objectivement plus optimistes et en meilleure santé que ceux qui se concentraient uniquement sur les expériences négatives et ceux appartenant au groupe témoin. Je te conseille d’ailleurs de te pencher sur le point de vue scientifique proposé par Robert A. Emmons, dans son livre « La Gratitude, cette force qui change tout ».

Ce n’est pas suffisant. Tu m’en demandes trop. Même avec la meilleure volonté, je ne peux pas remercier la crise Covid et tout le reste!

Je me mets à ta place et je sais toute la réticence que peut susciter ce sujet lié à la question de la Résistance. D’autant plus que se montrer sincèrement reconnaissant nécessite trois phases : reconnaître intellectuellement, admettre de bon gré et apprécier émotionnellement. Autant dire que pour éprouver quoi que ce soit qui s’en rapproche quand on songe à l’actualité, aux magouilles des hautes sphères ou aux lois liberticides, n’est pas une mince affaire.

Pourtant tu as le choix entre continuer comme hier et les derniers mois, ou essayer autre chose, une autre méthode qui bichonne le champ magnétique de ton cœur et le taux vibratoire de tes pensées. Un fumeur risque de raccourcir son existence de 6 ans, au contraire, le bonheur peut allonger notre espérance de vie jusqu’à 9 années… J’ignore si un fumeur heureux bénéficie de 3ans de bonus, mais on peut décider tous les deux de continuer à nous plaindre ou d’opter pour la gratitude, qu’est-ce que ça coûte d’essayer ?

Et ça fonctionne ton truc, au moins?

Une étude longitudinale (sur 75 ans) portant sur des étudiants de Harvard a montré que leur degré personnel de bonheur pendant les études supérieures était lié au revenu qu’ils gagneraient 16 ans plus tard. Les étudiants les plus joyeux palpaient en moyenne 25 000 $ de plus par an que leurs camarades de promotion plus austères. Sympa, non ?

La gratitude est inversement liée à la dépression et positivement à la satisfaction de vivre selon les chercheurs Wood, Joseph, & Maltby, dans une étude de 2008. Les scientifiques Toepfer, Cichy et Peters ont mené une étude en 2011 demandant aux gens d’écrire et de remettre une lettre à quelqu’un pour qui ils étaient reconnaissants. Après la tâche, leur niveau de bonheur et leur satisfaction à l’égard de la vie ont été considérablement impactés, même des semaines plus tard.

D’après une étude de 2014 publiée dans Emotion, dire « merci » et montrer de l’appréciation peut t’aider à te faire de nouveaux amis. L’étude a révélé que remercier une nouvelle connaissance rend cette personne plus susceptible de rechercher une relation continue. Ainsi, le fait de remercier un étranger d’avoir tenu la porte ou envoyer un petit message à la personne qui t’a aidé à te « réveiller » peut t’ouvrir de nouvelles opportunités.

Selon une étude de 2012 publiée dans Personality and Individual Differences, les personnes reconnaissantes ressentent moins de douleurs et déclarent se sentir en meilleure santé que les autres. Quand on sait comment ton cœur gorgé de gratitude peut booster ton système immunitaire, c’est une info à se garder dans un coin de la tête en cas de méchant virus paralysant la planète…

Selon une étude réalisée en 2012 par l’Université du Kentucky, les personnes reconnaissantes sont plus susceptibles de se comporter de manière prosociale, même lorsque d’autres se comportent moins bien. Les participants à l’étude qui se classaient plus haut sur les échelles de gratitude étaient moins susceptibles de se venger des autres, même lorsqu’ils recevaient des commentaires négatifs. C’est donc un bon moyen de ne plus laisser les trolls sur internet polluer ton taux vibratoire.

Écrire dans un journal de gratitude améliore le sommeil, selon une étude publiée en 2011 dans Applied Psychology : Health and Well-Being. Une étude de 2014 publiée dans le Journal of Applied Sport Psychology a révélé que la gratitude augmentait l’estime de soi de l’athlète, qui est un élément essentiel pour une performance optimale. À titre personnel, je noircis des pages et des pages de gratitude tous les jours depuis des années. Une étude de 2006 publiée dans Behavior Research and Therapy a révélé que les vétérans de la guerre du Vietnam avec des niveaux de gratitude plus élevés présentaient des taux plus faibles de trouble de stress posttraumatique. Une étude de 2003 publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology a révélé que la gratitude était un contributeur majeur à la résilience après les attentats terroristes du 11 septembre. Reconnaître tout ce pour quoi tu dois être reconnaissant, même pendant les pires moments de ta vie, favorise la résilience.

Dans une étude datant de 1998 menée par McCraty et ses collègues, 45 adultes ont appris à « cultiver l’appréciation et d’autres émotions positives ». Les résultats de cette étude ont montré qu’il y avait une réduction moyenne de 23 % du cortisol, l’hormone du stress, après la période d’intervention. Lors de l’utilisation de ces techniques, 80 % des participants ont montré une cohérence accrue dans les schémas de variabilité de la fréquence cardiaque, indiquant une réduction du stress. En d’autres termes, ces résultats suggèrent que les personnes ayant une « attitude de gratitude » éprouvent des niveaux de stress inférieurs. Du coup, dans la perspective de la Résistance, non seulement la gratitude est la gâchette du bazooka que constitue ton cœur, mais elle est aussi une sorte de casque lourd capable de te protéger d’une balle perdue dans les tranchées.

Une autre étude de Seligman, Steen, Park et Peterson en 2005 a donné aux participants une semaine pour écrire et remettre une lettre de remerciement, en personne, à quelqu’un qui avait été particulièrement gentil avec eux, mais qui n’avait jamais été correctement remercié. Les résultats ont montré que les participants qui se sont engagés dans l’exercice d’écriture de lettres ont signalé plus de bonheur pendant un mois après l’intervention par rapport à un groupe témoin. Non seulement la gratitude amorce d’intenses bienfaits, mais tu en bénéficies durablement…

Enfin, une autre étude de 2005 induit que la santé mentale optimale est associée à des proportions élevées d’émotions positives par rapport aux négatives. D’après les calculs des chercheurs Fredrickson et Losada, le fonctionnement normal est défini par un taux de 2,5 plus de positivité que de négativité. Le fonctionnement optimal est de 4,3. En clair, si on prend les 3 dernières années de plandémie, il faudrait que, sur ces 36 mois, on ait bénéficié d’au moins l’équivalant de 22,5 mois positifs cumulés pour fonctionner normalement. Je ne suis pas sûr qu’en tant que vaillants résistants nous ayons atteint plus d’une année de bonheur cumulée sur cette période. Il est peut-être temps d’inverser la vapeur, qu’est-ce que tu en dis ?

Quoi qu’il en soit, tu vois que la science se penche sur le sujet, les études ne manquent pas. Si ton scepticisme murmure qu’il vaut mieux stopper cette lecture, je te demande une dernière fois d’écouter l’intelligence de ton cœur. Pose ta main sur ta poitrine, sens tes battements ralentir en même temps que ta respiration s’apaise, et interroge enfin ton cœur à propos de ce que je viens de te raconter. Si tu es toujours là pour me lire et dérouler notre fil bleu, je t’invite maintenant à entrer dans le vif du sujet. À savoir, comment parvenir à être reconnaissant dans un contexte pareil ? Comment vibrer le plus haut possible, je veux dire tellement haut que tu en auras peut-être des larmes aux yeux ? Quelle est la brèche par laquelle on va se faufiler afin d’atteindre ces hautes vibrations ? Comment atteindre la « cohérence » à volonté et surtout… comment utiliser tout ça pour tenter d’anéantir les plans de l’élite mondialiste ? Tu vas voir dans le chapitre suivant que ce n’est pas si compliqué une fois qu’on a pigé.

Sache que tu peux te procurer ou offrir La Pelote Bleue au format Broché accompagné d’une jolie dédicace et de goodies.

Prochain chapitre dans

A propos de l'auteur

Matthieu Biasotto

Auteur indépendant toulousain, rêveur compulsif et accro au café. J'écris du thriller, du suspense avec une touche existentielle.

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