Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice.
George Orwell
Toujours avec moi et le fil rouge entre tes doigts ? Génial ! Tu sais, lorsque j’ai eu l’électrochoc, quand tout s’est emboîté dans mon esprit et que j’ai cru saisir à quel point les différents acteurs étaient reliés, il m’a fallu me retrousser les manches pour me documenter, chercher à comprendre. Puis, j’ai dû trouver un moyen de le partager avec toi de la façon la plus digeste possible, c’est ce qui explique pourquoi tu dois tirer délicatement sur le fil.
Laisse-moi à présent te parler d’un client de BlackRock qui vaut le détour et qui va éclairer d’une manière nouvelle le théâtre qu’on a tous laissé faire par ignorance. Je me sens obligé de te prendre par la main pour t’arrêter devant le portrait d’un milliardaire, spéculateur, oligarque, prédateur et insensible. Afin d’appréhender le réel dans sa globalité, je n’ai pas d’autre choix que d’y consacrer un chapitre. Il y a tant à dire sur George Soros qu’il faudrait encore un bouquin entier. Pourtant, avant de t’écrire, je n’en savais pas beaucoup sur le personnage. Bien sûr, dans ma vie d’avant, j’avais entendu son nom ici et là, mais j’étais loin de me douter à quel point il pesait sur les mécanismes froids et implacables du monde.
Installe-toi confortablement, c’est assez savoureux.
Officiellement, il est l’incarnation du néocapitalisme libéral. Ce maître incontesté du trading âgé de 91 ans est de la même génération que Warren Buffett (le mentor de Bill Gates). J’ignore si ça te parle, mais c’est une génération ayant fait fortune sans avoir créé la moindre richesse, juste en régnant sur les marchés financiers. Je dois t’avouer que George est présent chaque année au World Economic Forum de Davos, et que ses liens avec Klaus Schwab alimentent les théories les plus folles. Tu sais ce qu’on dit… il n’y a pas de fumée sans feu.
Grand requin blanc de Wall Street, il est l’épicentre de nombreux désordres mondiaux, il a mis plusieurs banques centrales à genoux dans les années 1990 et n’est pas étranger à plusieurs des guerres des dernières décennies. Un marionnettiste avec du sang sur les mains, sacré C.V., n’est-ce pas ?
Il est la tête pensante et le principal soutien financier d’un projet de mondialisation totale de la planète avec, au programme, l’ambition de démolir les États et de rassembler l’ensemble de la population sous une société ouverte, l’Open Society, sous une unique gouvernance planétaire prétendue « non autoritaire ». Mouais, on y croit tous…
Encore un richissime bienfaiteur de l’humanité avec une grande vision du monde, l’inventeur des hedge funds (des fonds spéculatifs) a dirigé de 1969 à 1988 l’un des plus célèbres d’entre eux : Quantum grâce auquel il est devenu milliardaire. On pourrait imaginer qu’à son âge et les poches pleines, il profite d’une fin de vie loin des tumultes du monde, mais au contraire, il n’est pas du genre à manger sa petite compote en EHPAD. Notre George reste actif et animé d’une « mission ». (E. Macron aussi se sentait investi d’une mission, je te remets la vidéo ici, c’est cadeau.)
Pour que tu puisses saisir l’essence même de cet acteur sur la scène mondiale, je pense qu’il me faut te raconter quelques faits d’armes, notamment un en particulier. Un épisode qui en dit long sur son profil psychologique.
Revenons aux origines de Quantum, 1969, Soros a 40 ans, il active son réseau à Wall Street, monte son propre fonds spéculatif. Il domicilie les comptes aux Antilles néerlandaises, un paradis fiscal (il n’y a jamais de miracle) puis installe ses bureaux à New York et c’est le grand début de son fonds alternatif (Hedge Funds ou « fonds de couverture », car l’argent est placé dans l’unique but de se couvrir des mouvements du marché), jusque-là tu me suis ?
Bénéficiant de tas d’instruments financiers, de normes complexes et chiantes ainsi que d’une machinerie assez technique destinée uniquement aux grandes fortunes, ces fonds ne sont pas soumis à la même législation que les autres. En clair, ils sont très sexys, assez sexys pour séduire et attirer de gros investisseurs en Europe, comme la banque Rothschild & Co par exemple. Sur le principe, le fonctionnement du fonds de George « limite la volatilité » ainsi que les risques pour garantir un rendement à ses investisseurs, quelle que soit la situation économique. Un terme pompeux pour dire qu’il va se gaver, peu importe la configuration du monde ou de l’actualité. Et il tient sa promesse : George génère près de 25 % de rendement annuel pendant plus de 20 ans. Un conte de fées pour ses clients et associés. Presque magique.
Mais ce n’est que le début, parce qu’ensuite, il va exploser les scores.
Je te dresse le tableau de son premier tour de force : 1990, en Angleterre, l’inflation galopante ruine le pouvoir d’achat des ménages, les gens crèvent la dalle et serrent les fesses pour boucler les fins de mois. Il y a du chômage à gogo, la consommation est en PLS, les taux directeurs sont très élevés et frôlent les 10 %. Grosso modo, la monnaie anglaise prend cher, le pays est fragilisé (comme un goût de déjà-vu, non ?). Pour limiter la casse, le gouvernement anglais tente de faire entrer la £ dans le système monétaire européen et de l’adosser au deutschemark : et c’est le drame.
C’est un échec cuisant, il faut un plan B. Sauf que 2 ans plus tard, rien n’a changé, la productivité est en berne, l’Angleterre s’enlise dans la crise et ne parvient pas à endiguer l’inflation qui atteint des sommets. Les taux directeurs sont passés de 10 à 15 %, le gouvernement est en sueur, alors que de l’autre côté de l’Atlantique, George observe le spectacle et se frotte les mains. Pourquoi ? Parce qu’il a un plan machiavélique pour tirer profit de la situation, je t’ai dit que le cynisme n’avait pas de prix…
Tandis que le gouvernement de John Major patauge dans la semoule pour essayer de sauver sa monnaie en envoyant des SOS à l’Union européenne, l’attaque est lancée. Le plan est bien rodé. On est le 16 septembre 1992 (décidément une grande année…), le fameux « mercredi noir » pour les marchés londoniens : le Danemark s’oppose par référendum au traité de Maastricht, dans ce contexte, la £ est fébrile sur les marchés. George passe à l’attaque, convaincu sans l’ombre d’un doute que la monnaie anglaise est surévaluée et qu’elle doit subir une correction – dans à peu près tous les sens du terme, y compris la fessée.
Quantum emprunte l’équivalent de 15 milliards de dollars, mais dont 10 sont en livres sterling. Les 10 milliards sont revendus massivement, ce qui entraîne la chute des cours. C’est brutal et implacable, parce que Soros n’est pas le seul à agir ainsi, il a invité tous ses partenaires financiers à synchroniser l’attaque qui ressemble à une énorme partouze dans le dos de la Reine. Diabolique, j’ai l’impression de voir des hyènes à l’œuvre.
La monnaie anglaise en chute libre se fait éjecter du système monétaire européen, l’Angleterre se retrouve en slip, baisse ses taux d’intérêt et vide ses caisses pour racheter un maximum de livres, mais il est trop tard. La £ perd 15 % de sa valeur. À New York, pendant ce temps-là, pépère, notre petit George en profite pour racheter ses prêts avec lesquels il a fumé le marché, mais avec 15 % de rabais.
Bilan de l’opération ?
Un bon cigare pour contempler 1,1 milliard $ de plus-value empochée. Mais pourquoi se contenter de si peu ? Il en profite sur sa lancée pour acheter l’équivalent de 6,5 milliards en deutschemarks et en francs, histoire de prendre des positions dans ces deux pays, autant joindre l’utile à l’agréable. Du coup, le montant des actifs de Quantum passe de 15 à 19 milliards de dollars en une seule journée. Ça valait bien un petit cigare ?
En 1997, alors qu’il a les poches vraiment pleines, notre George remet le couvert avec la Thaïlande en profitant d’une crise majeure en Asie. Je t’épargne les détails, mais la bulle asiatique éclate pour de bon, il rempile avec le baht, le pesos philippin et d’autres devises de cette zone monétaire. George se goinfre au passage d’une manière indécente en laissant K.-O. les ménages et il ne comprend toujours pas ce qu’on lui reproche. C’est vrai quoi ? Qu’est-ce qu’il a fait de mal, après tout ?
Aujourd’hui, Quantum est devenu Quantum Group of Funds, comme tu t’en doutes, les milliards ont fait des petits. Les comptes sont à présent aux îles Caïmans. Quantum s’est transformé sur le plan juridique pour passer du statut de Hedge Funds à Family-Office et échapper à la règlementation qui pèse sur les institutions financières classiques. Ce fonds ne contient que sa fortune personnelle, et le grand gagnant de l’opération, c’est George himself.
À l’heure où je t’écris, Soros bénéficie d’une fortune personnelle de 7,3 milliards $ – elle pesait 3 milliards avant le Covid, j’dis ça, j’dis rien. Tu t’attendais peut-être comme moi à un chiffre plus impressionnant ? Oui, mais George s’est généreusement délesté de 18 milliards au profit de sa fondation : l’Open Society Institute, histoire d’éviter une douloureuse facture fiscale en 2018.
Peut-être pour une histoire de karma, à moins que ce soit lié au fait que George soit totalement grillé en Asie suite à ses coups de pute et interdit de territoire en Russie depuis 2013… il tente de toutes ses forces de se racheter une réputation. Pauvre George… À travers son organisation philanthropique, Soros martèle son attachement à l’Europe, notamment aux pays de l’Est. Oui, tu as bien lu l’Est, comme l’Ukraine… Alors qu’il y a justement comme un froid avec Poutine. D’ailleurs, je crois que notre George a gardé l’exclusion de ses ONG hors de Russie en travers de la gorge.
Quoi qu’il en soit, la fondation intervient officiellement pour à peu près toutes les bonnes causes, comme le font tous les puissants cachés derrière le charity-business inventé par John Rockefeller. Soros ne déroge pas à la règle, via l’Open Society Institute, il s’infiltre partout et place ses pions en Europe. Il arrose, il graisse des pattes, mais cette fois, George ne fait pas dans la dentelle, et ça se voit gros comme une maison. Sans doute son côté généreux…
À tel point qu’un rapport de Grégor Puppinck très embarrassant à propos de la Cour européenne des droits de l’homme alerte sur l’emprise du réseau de George. On y dénonce le conflit d’intérêts de 18 juges de la haute juridiction strasbourgeoise et 7 ONG financées par le milliardaire controversé. Pas joli, joli, mais ce n’est pas tout…
Des documents de l’Open Society ont fuité et montrent des efforts presque industriels fournis par Soros afin d’influencer la politique en Europe. Le monsieur dépense des fortunes en lobbying afin de corrompre chaque cible qui l’intéresse. Pour poursuivre ce but, la fondation arrose des journalistes, des projets sur les réseaux et des groupes de défenses d’intérêts. On trouve d’ailleurs les traces d’un demi-million de dollars alloués pour établir à charge l’influence néfaste de la Russie sur la politique européenne. Tiens, tiens, tiens… Possible que le contentieux Poutine-Soros prenne des proportions qui le dépassent… En tout cas, ce n’est pas demain la veille qu’ils vont siroter une vodka ensemble, ces deux-là. En attendant, qui trinque ? C’est toi, c’est moi.
Mais Soros se fiche pas mal des dégâts collatéraux, il estime que l’Europe ne réagit pas assez et tente par tous les moyens d’expliquer à nous, pauvres ignares du peuple tout en bas, à quel point la Russie est une véritable menace pour nos pays. En gros, et sous couvert d’ONG inoffensives, notre psychopathe sans scrupules veut semer le trouble en montant la Russie contre ses voisins. Tu pourrais ne pas me croire, dire que j’exagère, mais il se trouve que le passif de Soros en ce qui concerne les « révolutions de couleurs » ne plaide pas en sa faveur :
- 2000 – Serbie. Chute de Slobodan Milošević, c’est financé par Soros.
- 2003 – Géorgie. Révolution des roses, c’est Soros.
- 2004 – Ukraine (déjà). Révolution orange, toujours lui.
- 2005 – Kirghizistan. Révolution des tulipes, devine ?
- 2014 – Ukraine encore. Chute du président Viktor Ianoukovytch et révolution du Maïdan, le suspense est insoutenable…
Et pour couronner le tout, ce cher George entretient des liens étroits avec Hillary Clinton, notamment une correspondance par e-mail ayant fuité, des échanges concernant la crise albanaise. Et en particulier un message invitant notre chère démocrate à placer au pouvoir le pantin recommandé par super Soros. Aussitôt dit, aussitôt fait.
Tant qu’on évoque notre merveilleuse Hillary, je te balance une petite devinette (presque) hors sujet pour te détendre : quel est, selon toi, le pays qui donne le plus à la fondation Clinton ?
Réponse : L’Ukraine, à hauteur de 10 millions de dollars. Pas mal pour un pays si mal en point, non ? Je pose ça là, sur un Post-it, on y reviendra sans doute plus tard, parce qu’il y a quand même beaucoup à dire sur l’invasion russe.
Pour conclure avec notre fort sympathique George Soros, en 2015, 3 documents hackés par le collectif CyberBerkut dévoilaient la nature permanente de la relation entre le milliardaire et le président ukrainien de l’époque, Porochenko.
Dans les documents révélés, on découvre aussi que Soros souhaite dur comme fer que les USA soutiennent l’Ukraine. Plus précisément, il désire que les États-Unis fournissent des armes létales à ce pays, des moyens d’un niveau de sophistication correspondant aux forces adverses (l’adversaire étant la Russie, tu l’auras compris). Et enfin, on peut y lire la promesse de Soros d’intervenir auprès de la FED pour arracher un accord capable de financer les graves difficultés financières de l’Ukraine. Ça fait beaucoup.
Oui, vraiment beaucoup, mais ce n’est pas terminé. Restons encore un peu en Ukraine si tu le veux bien, et je sens que tu vois où je veux en venir…
Existe-t-il un lien entre Volodymyr Zelensky et George Soros ?
Là, encore devant tant de suspense, je ne peux pas te faire trépigner plus longtemps. En finançant le lavage de cerveau des téléspectateurs ukrainiens par le biais de la série à succès « Serviteur du peuple », Soros a bien aidé le comédien-clown-addict-à-la-cocaïne Volodymyr Zelensky à atteindre le pouvoir à grand renfort de capital sympathie et de couverture médiatique (ça ne te rappelle rien ?).
Par l’entremise de son ami l’oligarque Igor Kolomoïsky (épinglé par les Pandora Papers), on sait que George a financé secrètement la fortune du président actuel de l’Ukraine, ni plus ni moins. Une fortune placée sur des comptes offshore et dont le standing des villas à l’étranger en dit long à propos du niveau de corruption qui gangrène l’État ukrainien.
On dit merci qui ? Merci, George !
Mais George n’est pas le plus dangereux des milliardaires philanthropes œuvrant pour un monde plus beau. Non, loin de là. Car dans la pelote de laine, bien au chaud au creux des portefeuilles de BlackRock et de Vanguard, il existe un homme qui me fait trembler. Un homme qui détient lui aussi une puissante fondation. Un homme qui est vraiment connu, mais dont tu ignores sans doute les zones d’ombres et l’étendue des liens qu’il a tissés pour pourrir le monde.
J’ai nommé William Henry Gates III, autrement dit : Bill Gates.
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Merci pour tout !
Il y a un soucis avec la newsletter je ne peux m’y inscrire (page introuvable)…
Merci à toi. Je pense que j’ai un module qui doit être mis à jour. Il faut que je me penche sur la question ✨